“César doit mourir “, des frères Taviani

L’histoire se passe dans une prison de haute sécurité de Rebibbia, à Rome. Des détenus passent une audition afin d’intégrer une troupe de théâtre qui jouera la célèbre pièce ” Jules César “, de William Shakespeare. La plus part sont condamnés à perpétuité, ou à de longues peines, ils n’ont donc rien à perdre, et surtout pas de leurs temps. Le casting est la première occasion de découvrir le visage des prisonniers jouant dans la pièce, où ils doivent se présenter de deux manières différentes. Les frères Taviani ont choisi de filmer les répétitions, la vie de prisonnier des détenus en noir et blanc, afin de les différencier avec les scènes de la pièce, qui sont filmées en couleur. Car, les acteurs sont de vrais prisonniers, ce sont leurs vrais condamnations, leurs passés, aussi lourds puissent-ils être …         Dans l’incarnation de leurs personnages, il y a quelque part un peu de vérité. Par exemple, le rôle du musicien est attribué à un détenu sachant jouer de l’harmonica.                                                              Il y avait, à certains moments, des tensions voir des règlements de compte entre les prisonniers, mais généralement, les détenus s’entendaient bien. Ils le devaient, car, en prison leur vie n’es pas très mouvementée, donc on peut dire que la pièce est une événement majeur pour eux. Les prisonniers ont touché, découvert l’art. Et maintenant que la pièce est finie, leurs yeux se sont ouverts, ils ne définissent plus comme des “scruteurs de plafond “, leur vie parait plus plate, sans l’excitation de monter une pièce de théâtre, qui leur donnait un but, et surtout leur permettait de s’évader de la dure réalité. ” Depuis que j’ai connu l’art, cette cellule est devenue une prison”. Car pour un prisonnier, l’art est la seule forme de liberté.                                                                                                                     J’ai bien aimé ce film, car il n’y en a pas beaucoup qui prennent des prisonniers comme acteurs. Comme le film était en version originale, entendu l’italien était plutôt agréable et le fait que le film ne porte pas que sur la pièce de Shakespeare a permis d’alléger ( tout est relatif, les acteurs sont en prison ) un peu le contenu.