Tout d’abord, le personnage Harry Powell est un criminel psychopathe qui est condamné pour vol. En prison, il partage sa cellule avec Ben Harper, un fermier qui attend le jour de son exécution. En dormant, ce dernier fait de précieuses révélations que Powell recueille avec avidité. Il comprend alors que Harper a caché quelque part les 10 000 dollars qu’il a volé, mais ne parvient pas à savoir où précisément. Après sa libération, Powell se rend de le village où vit la veuve de Ben et ses deux enfants: John et Pearl. Se faisant passer pour un innocent pasteur, il s’arrange pour faire connaissance avec la jeune femme et ses enfants, puis il s’insinue dans leur vie, épousant la veuve…
En suite, nous apprécions le fait que ce film soit construit sur le schéma d’un conte, où s’oppose sans cesse le bien et le mal. Le conte est utilisé notamment dans les lieux avec par exemple une scène d’anthologie, qui est la seule scène filmée à l’extérieur, celle de l’élément aquatique: la rivière. Elle est comme une épreuve à surmonter par des héros. Il est aussi repris dans le choix et le caractère des personnages, John et Pearl sont les deux héros (un peu comme Hansel et Gretel), Rachel Cooper symbolisant le bien, la bonne fée et enfin Harry Powell symbolisant le mal (tel que le loup dans le chaperon rouge?). De plus, nous remarquons une forte présence d’animaux représentant ce qui peut arriver aux deux jeunes enfants, tel que le lapin tué par la chouette, créant souvent de fausses pistes et donc plus de suspense. Puis, le personnage de madame Cooper apporte un peu de réconfort grâce à sa bonté et ses nombreuses aides, ce qui contraste avec le reste de l’histoire quelque peu malsaine, c’est d’ailleurs cette femme charitable qui aura le premier et dernier mot.
Cependant, il y a vraiment peu de choses que je n’ai pas pas apprécié dans ce film. Il y a seulement le fait qu’il faut être constamment attentif à tous les détails, car le fil de l’histoire est parfois difficile à comprendre et à repérer.
Enfin, je conseillerais ce film à un public plutôt docte afin qu’il puisse pleinement profiter des références présentes. Et plus particulièrement des références artistiques avec la mise en scène représentant plusieurs tableaux, la technique de l’expressionnisme, des ombres (représentation de la peur des enfants)… Ainsi que de multiples références religieuses notamment Rachel Cooper, rappelant le personnage biblique, la pêche miraculeuse du vieil oncle, les animaux de la crèche (agneau, vache,…) mais aussi John et sa sœur dans la barque telle l’histoire de Moïse. Et surtout, Powell qui symbolise l’ancien testament face à son opposé, Cooper, symbolisant le nouveau. De plus, il y a certaines allusions sexuelles, alors si l’on pouvait éviter de choquer les jeunes esprits… Bon visionnage !