Sans toit ni loi est un film réalisé par Agnès Varda en 1985, dans lequel joue l’actrice Sandrine Bonnaire dans le rôle principal de Mona. Tout au long de ce film, nous est relaté la dramatique histoire de cette sans-abri, un sujet qui tient à cœur la réalisatrice.
Dans un premier temps, nous apprécions la place que prend le paysage dans les différentes scènes, symbolisant souvent l’état d’esprit ou bien l’état d’âme, ainsi que certains traits physiques de Mona. C’est le cas par exemple des nervures des platanes déracinés, rappelant les cheveux décoiffés de cette dernière. Cette mise en scène insiste sur certains points et permet aux spectateurs de mieux comprendre l’état immédiat du personnage.
De plus, ce film est très riche en références artistiques, avec la mise en scène de tableaux connus, tel que le fameux tableau de S.Botticelli “La Naissance de Vénus”, lorsque que Mona sort de l’eau, nue, comparée à la déesse de la beauté.
Puis, la présence de douze travelling,s toujours réaccordés les uns avec les autres par des éléments du paysage (exemple: voiture/pneu, feuille/feuillage,…), est fort appréciable.
En revanche, nous avons un peu moins apprécié quelquefois, le mauvais jeux des acteurs amateurs, notamment des policiers ou lors de l’électrocution, très irréaliste. Ensuite, la musique, très importante dans le film était parfois un peu trop monotone et répétitive.
Enfin, malgré le petit budget du film, Agnès Varda a réussi à en faire un véritable chef d’œuvre. Je conseille ce film a un public averti, en raison de scènes qui peuvent être choquantes pour les plus jeunes, notamment celle de la mort de Mona. Mais aussi pour qu’il puisse comprendre avec facilité le message passé par la réalisatrice et apprécier les multiples références présentes dans ce film.