Comment a-t-il pu osé ? Je croyais qu’on était amis. Nous étions tous les deux des Noms, fiers de l’être. Mais un jour, il m’a trahi, il est parti avec un participe … Et s’est rabaissé à l’état de pronom ! Je me sentais seul, sans ami, j’ai cru que je ne le reverrais plus. Il est alors revenu et m’a annoncé qu’il n’était pas avec n’importe quel participe, mais avec un participe passé ! Quel manque de goût ! Son partenaire est tout mou, passif, il subit le temps et est si nostalgique ! Pour me venger, j’ai donc décidé de trouver moi aussi ma paire. Ah le pronom, il peut être jaloux, celui-là ! Mon beau participe présent est aussi courageux que moi, vit le jour le jour ; lui au moins est actif, et fidèle ! Ah ! J’ai trouvé le plus noble des alter-ego. Avec un amour absolu, nous nous sommes unis solennellement en jurant de rester en toutes circonstances ablatifs, serviteurs de la Phrase, nous lui apporterons toujours notre soutien inconditionnel. Notre première mission sera de marquer le règne du roi Tullus en le complétant. Vive la Phrase !
Archives catégorie : Latin: Roma Amor
Un roi absolu
Dans une époque humoristique et moyenâgeuse, vivait un roi nommé Ablatif. Il possédait un pouvoir absolu et était tellement bavard qu’il ne pouvait s’empêcher de compléter les phrases des autres en blablatant. Il contaminait tous ses sujets qui avaient le malheur de participer à une de ses conversations. Cette maladie transmise par le roi avait des conséquences sur les actions de ses sujets qu’ils soient fainéants (passifs) ou hyperactifs (actifs).
En cas de guerre, les sujets fainéants et hyperactifs étaient séparés. Les femmes fatiguées allaient combattre dans la 1er garnison (1er déclinaison), les hommes et les outils de guerre dans la 2ème. Tous avaient un fidèle cheval de la race supin sur lequel les fainéants s’appuyaient. Les hyperactifs étaient envoyés dans la 3ème garnison (3ème déclinaison) et avaient non pas un cheval-supin mais un cheval de race ns/ntis.
Ainsi se déroulait la vie dans le royaume de roi ablatif avec son pouvoir absolu.
Game of Thrones et ses inspirations mythologiques
Game of Thrones est une série non achevée des studios d’HBO découpée actuellement en 5 saisons de 10 épisodes.
Elle est devenue la série la plus regardée du monde et pourtant on connaît moins ses inspirations. Celles des mythologie nordiques sont flagrantes mais d’autres beaucoup moins, comme celles latines :
rappel : l’histoire de la série se déroule dans un univers fantastique où 10 familles (Targaryen, Baratheon, Lannister, Stark, Grejoy, Tyrell, Martell, Arynn et Tully) se battent pour obtenir le trône après l’assassinat du « roi fou » qui gouvernait alors sur les terres de Westeros et d’Essos. Dans cette guerre de pouvoir sanglante et stratégique, les différents personnages n’hésitent pas sacrifier leurs proches…
C’est le cas de Stannis Baratheon (chef de la famille Baratheon)qui, pour gagner une bataille perdue d’avance, sacrifie au dieu de la lumière son unique fille Shireen Baratheon. Dans cette scène de l’épisode 9 de la saison 5, le sacrifice de Shireen peut nous rappeler celui d’Iphigénie fille du roi Agamemnon :
le roi Agamemnon, ayant provoqué la colère de la déesse Artémis, ne pouvait prendre la mer pour partir à la guerre de Troieque s’il il sacrifiait sa fille Iphigénie. Ce qu’il fit ; mais au dernier moment, Artémis gracia la jeune fille en la transformant en biche (symbole de la déesse) et fit d’elle une de ses prêtresses.
Ici, dans Game of thrones, Shireen remplace Iphigénie mais à la différence près qu’aucun dieu ou déesse ne la sauve, et qu’elle meurt alors que son père perdra la bataille peu de temps après.
Les morts dans la série jouent un rôle majeur dans l’intrigue et sont, à ce titre, souvent inspirées de morts célèbre et légendaires.
Dans les dernières minutes de l’épisode 10 de la saison 5, un des personnages clés de la série trouve la mort : Jon Snow se fait assassiner par ses camarades de la garde de nuit. Jon Snow avait été nommé « Lord command » de cette même garde de nuit dans un des épisodes précédents et parce qu’il avait dérogé aux règles de la garde en s’alliant à leurs ennemis, les sauvageons, les membres de la garde de nuit voient leur commandant comme un traite et veulent sa mort. Cet épisode nous rappelle la célèbre mort de Jules César : le sénateur romain et Jon Snow sont tous deux commandants avec une armée ou une garde et à la suite de leur nomination ( dictateur à vie et imperator pour César et lord command pour Jon Snow ), ils sont accussé de traitrise envers la société dans laquelle ils sont.
Jon se fait appeler par un membre de la garde, car un des sauvageons aurait vu vivant l’oncle de Jon Snow alors disparu et considéré comme mort. Jon se précipite pour aller voir ce sauvageon et se jette droit dans un piège : les membres de la garde l’attendent pour le tuer. Chacun lui donnera un coup de poignard avec une seule phrase répétée par les traites : « for the watch »( « pour la garde ») ce qui n’est pas sans rappeler la mort de César sous les coups de poignards des félons de sénateurs ainsi que le dernier coup porté par son fils adoptif Brutus qui est incarné dans la série par le protégé de Jon Snow nommé Holy.
La mort de César avait été précédée de multiples prédictions comme celle des cauchemars de sa femme Calpurnia, aussi ce fut le cas pour Jon Snow dans les épisodes précédents.
Si la mort de César est célèbre, les jeux qu’il organisait en tant que consul romain l’était aussi et ces jeux de combats de gladiateurs et autres ont toujours inspiré le monde du cinéma et plus généralement notre culture occidentale. Game of Thrones ne fait pas exception à la règle et possède, bien sû,r ses propres arènes et gladiateurs ; là où les sénateurs et/ou consul présidaient les combats, la série les a remplacés par un personnage des plus emblématiques : Daenerys Targaryen, dernière descendante de l’ancien roi. Les “jeux” sont des combats d’esclaves organisés par leurs maîtres marchands, ils étaient alors monnaie courante jusqu’à ce que Daenerys prenne le pouvoir sur la région d’Essos, y interdise l’esclavage et réforme la structure de la société entière. Mais elle dut accepter de réintroduire les jeux pour permettre de calmer la guerre civile qui commençait parce que les anciens maîtres voulaient revenir aux anciennes lois.
Daenerys assiste alors à des jeux et on peut remarquer qu’à chaque début de combat, les guerriers salut leur souveraine comme les gladiateurs dans l’antiquité saluaient l’empereur. De plus, leurs armes etleurs tenues ressemblent aux armures des gladiateurs et le lieu où les combats se déroulent sont tout simplement des arènes, comme celles que nous connaissons chez les Romains.
1er scène des arènes avec Daenerys
Game of Trhones est, comme les autres séries et oeuvres cinématographiques à l’image de la culture occidentale, fortement inspiré par les mythes et la culture latine antiques qui est un puits intarissable d’idées, d’histoires et une culture commune importante qui nous parle tous.
Hymne à Jonah (inspiré de l’hymne à Venus de Lucrèce)
Ôde à Jonah Lomu.
Jonah,
Ô toi grand Jonah, Dieu du stade dans le parc d’Eden
Toi qui fus la quintessence des rugbymen
La coupe du monde tu n’as jamais gagnée,
Mais marquas son histoire par tous tes essais.
Ô toi Lomu cou de taureau, appui de feu
Par ta fougue tu révolutionnas le jeu
Vif comme un léopard, puissant comme un gorille,
Tu feras pleurer longtemps tes fils et filles.
Un, deux, trois joueurs tu repoussas à chaque fois
Plus aucun joueur ne marquera comme toi.
Tu seras toujours le maître de ton destin
Tu es le capitaine de nos âmes enfin.
Gloire à toi qui es le grand rugbymen cosmique
Tu ne diras plus: So you’re not waiting for Patrick.
Hymne à la déesse Souchauda
Inspiré de l’hymne à Vénus, de Lucrèce
Ô Souchauda, déesse du latin,
Qui nous réunit dès huit heures du matin
Toi qui combles nos heures entre midi et deux
Entends, belle déesse, notre invocation
Mère de la grammaire et des déclinaisons
Simplifie-nous ces cas qui nous piquent les yeux
Nominatif, vocatif, et accusatif,
Mais aussi génitif, datif et ablatif
Tant de richesses en toi échappent à notre esprit
Divinité des arts et de l’orfèvrerie
Tu fabriques des vers d’une rare beauté
Tu nous rends fiers et grands et heureux et soudés !
Hymne à Physiquius
Inspiré de l’Hymne à Vénus de Lucrèce
Ô Physiquius, aux origines du monde,
Tu souffles les atomes et tu crées les groupements,
Dieu qui offres deux périodes aux ondes,
Et puis, qui imposes ses théories abconses,
Combien je te prie divinité ingénue,
De faire la lumière au royaume des ombres.
Toi, grand Dieu, qui possède le savoir absolu
Toi, créateur de la loi de Beer-Lambert,
Je t’implore : ne rends pas ton savoir abstrus !
Hymne à Gautier (inspiré de l’hymne à Vénus de Lucrèce)
Ô Gautier, toi le descendant de Jupiter
Gautier aux cheveux d’or, divin caractère
Aidé de ta fainéantise exceptionnelle
Tu nous as fait découvrir que la vie est belle.
Tu es l’espoir d’un avenir sans travail
Tu rythmes nos journées par sommeil et ripailles
Glander sur le sofa est ta spécialité
Tu es le Dieu des beuveries la nuit tombée.
Partagé avec Bacchus ton ami fidèle,
Ce divin excès de boisson te donne des ailes.
Untitled
Si les gens savaient qui tu es
Si vraiment ils te connaissaient
Ils ne te verraient plus pareil
Toi, ainsi que ton gros orteil
Te croyant toujours au-dessus
Tu nous as tellement déçus
La mort t’a bien fait redescendre
Maintenant tu n’es plus que cendres.
Épigramme, latinistes 1ère S4
Qu’est-ce qu’une épigramme ?
QU’EST-CE QU’UNE ÉPIGRAMME ?
Le mot épigramme vient du grec epigramma (“epi” : sur et “gramma” : lettre) qui signifie inscription. Gravées sur des monuments, statues ou des sépultures (d’où le terme épitaphe, du grec “taphos“: tombeau), elles étaient utilisées, à l’origine, dans la but de rendre hommage à quelqu’un.Dans l’antiquité, ce mot caractérise une inscription brève, souvent versifiée et s’adresse à un public restreint.
Le terme s’élargit ensuite pour désigner en général un court poème satirique.
La poésie épigrammatique est circonstanciée et s’adresse à une personne particulière : pour féliciter un mariage, pour accompagner un présent mais aussi pour injurier un rival ou un confrère malhonnête.
Les deux maîtres de ce genre à Rome sont Catulle (1er avant J.-C.) et Martial (2eme après J.-C.).
Épigramme de Catulle :
-
Version latine
Traduction
Si, Comini, populi arbitrio tua cana senectus
spurcata impuris moribus intereat,
Non equidem dubito quin
primum inimica bonorum lingua
exsecta avido sit data vulturio,
effossos oculos voret atro gutture corvus,
intestina canes,
cetera membra lupi.
Si, Cominius, par le jugement du peuple, ta blanche vieillesse,
souillée par tes mœurs impures, mourrait.
Je ne doute pas que
d’abord ta langue ennemie des gens de bien
soit coupée et donnée au vautour avide
que le corbeau à la gorge noire dévore tes yeux crevés
que les chiens dévorent tes intestins,
les loups les autres parties du corps.
Épigramme de Martial :
-
Version latine
Traduction
Nunper erat medicus, nunc est vispillo Diaulus :
Quaod vispio facit,
fecerat et medicus
Récemment Diaulus était médecin, maintenant il est croque-mort
ce que le croque-mort fait,
le médecin l’avait fait aussi.
Lavoix Henry (1846-1897)
Comme il allait mourir, elle lui dit : -Espère
En un monde meilleur où tu me reverras.
Mais lui, tout doucement, lui répondit : -Ma chère,
Si ce monde est meilleur, je ne t’y verrai pas.
Laëtitia, Elora
Epigramme cruelle…
- Les épigrammes, du grec “epi”, “sur”, et “gramma”, “lettre”, sont des inscriptions gravées sur un monument, sur le socle d’une statue par exemple. Lorsqu’elles sont inscrites sur un tombeau, on parle d’épitaphes. Le plus souvent versifiées et contenant parfois une interpellation au passant, elles sont rédigées dans un style bref et concis : un style lapidaire. Lapidaire vient du latin “lapis”, qui signifie pierre. En effet, ces inscriptions coûtant cher, elles sont relativement courtes, des abréviations sont parfois usitées, d’où, en français, le sens de lapidaire.
- A partir des épigrammes portant le sens d’ “inscription”, le terme s’élargit et désigne alors plus largement un poème court, souvent humoristique, voire ironique. La poésie épigrammatique, déjà pratiquée par les Grecs, était brève, circonstanciée et s’inscrivait dans un réseau de relations. Adressées à un public restreint, les épigrammes étaient parfois élaborées pour féliciter un ami d’un mariage, pour sa belle, ou bien pour insulter quelqu’un, une amante infidèle, un rival chanceux, ou encore un confrère malhonnête par exemple.
- Après avoir étudié en cours les célèbres épigrammes des grands maîtres Catulle (1er siècle avant JC) et Martial (2ème siècle après JC), nous avons tenté, à notre tour, de rédiger une épigramme cruelle et malintentionnée.
Dansant le flamenco d’un pas lourdaud,
L’on espérait son opéra plus beau,
Mais dès les deux premiers sons dissonants*,
Sa danse est louée hypocritement.
*assemblage de deux ou plusieurs sons désagréables à l’oreille.
- Dans cette épigramme, nous critiquons la danse d’une femme au pas “lourdaud”, ce qui n’est pas en accord avec la noblesse, l’élégance et la grâce du flamenco, et l’on espère alors qu’elle chante mieux l’opéra, un art lyrique majestueux. Cependant, dès les tous premiers sons, l’on se voit regretter aussitôt son flamenco, son chant étant insupportable. En conclusion, la femme ne sait ni danser ni chanter selon le narrateur, d’une terrible cruauté, qui va même jusqu’à complimenter le flamenco de la femme tant son chant est désagréable à l’oreille…