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La Forticl@sse à l’ école S. Le Prestre (Neuf-Brisach, Alsace)

La Forticl@sse est un espace expérimental Future Classroom Lab dans l’école élémentaire S. Le Prestre à Neuf-Brisach en Alsace (68). Il est mis à disposition des 4 classes d’une école d’environ 100 élèves pour y mener des pédagogies actives afin d’atteindre les compétences du 21ème siècle.

L’équipe éducative mène depuis quelques années des actions innovantes et des projets ayant permis à l’école d’obtenir les labels d’école associée à l’UNESCO, d’éco-école et d’eTwinning School. Profitant de la fermeture d’une classe et d’un projet de rénovation des bâtiments par la commune, elle décide de créer un espace favorisant la mise en place de pédagogies actives.

Le groupe de pilotage

D’avril 2017 à juin 2018, un groupe de réflexion a imaginé et conçu l’aménagement de deux salles mitoyennes et d’un couloir du 1er étage de l’établissement. Ce groupe animé par le chef de projet, professeur des écoles M. Lanneau Laurent réunissait tous les mois, tous les enseignants de l’école, une enseignante du RASED, l’ERUN de la circonscription, des parents, deux adjoints au maire, le directeur du périscolaire, un membre de l’atelier Canopé Mulhouse, l’animatrice de l’OCCE68 et un membre d’une association locale.
Chaque réunion a permis de suivre les étapes de la conception de ce nouvel espace en mettant en pratique des scénarios variés.
La première étape fut de rédiger les différents objectifs de ce projet.

  • Faciliter les apprentissages des élèves
  • Viser les objectifs d’apprentissages du 21ème siècle
  • Développer des pédagogies actives et innovantes
  • Aménager deux salles de classes en un espace FCL
  • Créer un site pilote en école élémentaire

Le groupe s’est ensuite familiarisé avec différentes pédagogies actives et scénarios dont le futur espace aura pour mission de faciliter la mise en place.
Il a ensuite porté son choix sur un type d’espace découpé en micro-zones dédiées à des actions spécifiques : enquêter/rechercher, concevoir, mutualiser, créer, développer, présenter/interagir, s’isoler et se détendre.

En ce qui concerne le mobilier, le groupe a pris la décision de ne sélectionner que du mobilier à bas coût et issu de grands magasins de meubles locaux dans le but – en tant que site pilote – d’encourager d’autres établissements à tenter l’expérience sans avoir un frein important au niveau financier. Ainsi un mobilier a été sélectionné pour répondre aux caractéristiques de chaque zone. Des meubles en bois conçus sur-mesure ont été proposés par un menuisier dans les deux zones occupant les 7 niches du couloir.
La place du numérique dans le nouvel espace a été débattue et il a été décidé que le matériel informatique aurait un rôle d’outil au service des différentes zones sans en devenir l’axe principal. Six ordinateurs de l’ancienne salle informatique ont été récupérés et il a été prévu d’acheter cinq tablettes avec leur protection et un casque, une webcam, un routeur wifi et un vidéoprojecteur interactif.

En lien avec l’architecte, le groupe a finalement pu échanger sur la décoration de l’espace en faisant le choix de tonalités sobres afin de jouer sur les couleurs vives au niveau du mobilier. Un mur entier a été dédié à un affichage possible, une peinture de tableau blanc a été prévue sur trois murs et une peinture verte sur un autre mur pour des réalisations vidéo. L’emplacement des prises, des RJ45, de l’HDMI a également été discuté avec l’architecte. Deux vasques ont été prévues dans le couloir pour permettre une arrivée d’eau conséquente.

Les travaux

Les travaux ont pu se dérouler durant l’été 2018 pour que l’espace puisse être terminé à la rentrée de septembre. Le temps que les devis soient lancés, le mobilier réceptionné, les câbles tirés dans les gaines et l’installation des appareils numériques terminée, l’espace est devenu opérationnel en janvier 2019.

Associer les élèves

En parallèle des travaux du groupe de pilotage, il était important pour les enseignants d’inclure les élèves dans la conception du projet afin qu’ils puissent parfaitement se l’approprier. Ils y ont un rôle essentiel, non seulement lors de la phase de conception mais également dans celle d’expérimentation de la zone.
Ainsi, dès le lancement du projet, une classe de l’école a mené des réflexions identiques à celle du groupe de pilotage. Les élèves de CM1-CM2 ont pu identifier les compétences du 21ème siècle, vivre des pratiques de pédagogies actives mais surtout comprendre et tester les objectifs de chacune des différentes zones. Dans un projet de classe, ils ont pu aménager leur salle de classe pour concevoir un plan où chacune des zones était délimitée. Pour cela, il a été nécessaire d’investir la salle voisine du RASED et le couloir. Les élèves ont également réorganisé le mobilier de la salle en tenant compte de facteurs spécifiques à notre espace (meubles de rangement, tables trop lourdes, emplacement des portes, câbles du projecteur, branchement à une prise pour se connecter à Internet, ….) Des expérimentations ont pu alors être mise en place pour tester le fonctionnement pédagogique par zone. Pour chaque test, des bilans intermédiaires et finaux permettaient de soulever les difficultés et de réfléchir aux améliorations possibles.

Outre l’expérimentation dans leur classe, les élèves ont également été décideurs dans la conception du nouvel espace. Ils ont eu la responsabilité de prendre de nombreuses décisions selon les propositions faites par le groupe de pilotage. Ainsi ils ont pu choisir entre les propositions de l’emplacement des différentes zones, le mobilier, les couleurs, … Ils ont de plus eu en charge de trouver un nom à l’espace et d’en créer le logo. Le nom s’explique par le lien voulu entre l’espace et la ville en faisant une référence aux fortifications de Vauban. Le nom de Forticl@sse permet ainsi à la fois d’indiquer que la classe est dans des fortifications mais qu’elle rend également plus fort. L’arobase pour le logo donne un aspect numérique et le trait supérieur rappel la forme d’un bastion. Ils ont également peints une grande partie le mobilier dédié à cet espace.

Des expérimentations

Depuis janvier 2019, les élèves mènent leurs expérimentations directement dans l’espace Foricl@sse. La classe de CE2-CM2 occupe l’espace 45 min par jour. L’objectif pour le moment est de tester des modalités de travail et d’en faire régulièrement des bilans. Ces bilans permettent de lister à la fois toutes les difficultés rencontrées mais également toutes les compétences nécessaires pour optimiser l’utilisation de cet espace. Les élèves sont conscients de leur rôle. Les interactions sont importantes et elles ont du sens.

Ce travail va permettre au groupe de pilotage qui va de nouveau se réunir en juin 2019 de réfléchir aux prochains axes de cette expérimentation.

Des partenaires

Pour parvenir à cette étape, des partenariats ont été développés avec différents organismes institutionnels ou associatifs.

  • La commune de Neuf-Brisach apporte un soutien total et efficace au projet non seulement au niveau financier mais également logistique.
  • Le plan de formation de la circonscription d’Andolsheim a proposé plusieurs animations dans l’espace qui a donc pu accueillir plus d’une soixantaine d’enseignants.
  • Une professeure stagiaire de l’ESPE de Colmar a choisi l’aménagement de cet espace comme sujet de mémoire sous la responsabilité d’un enseignant chercheur associé au projet depuis le début.
  • L’Atelier Canopé de Mulhouse qui est un partenaire depuis le groupe de pilotage apporte son aide, ses compétences. Son intérêt pour le projet a permis de créer des liens au niveau académique et régional.
  • Différentes présentations de l’espace ont été faites par le chef de projet notamment devant des membres des équipes de circonscription du département. Ainsi, la prochaine réunion départementale des conseillers pédagogiques aura lieu dans la Forticl@sse en présence de l’adjoint à l’IA-DASEN. Une présentation a également été faite dans deux ateliers lors de la journée académique de l’innovation le 3 mai 2019.
  • Le soutien de la CARDIE a permis d’avoir un contact avec la DANE mais également de mettre en place une convention avec l’université de sociologie de Strasbourg pour qu’une étudiante puisse venir régulièrement en observation afin de rédiger un mémoire sur l’utilisation de l’espace par les élèves.
  • Différents organismes sont venus découvrir et mené des réunions dans l’espace comme le GFA « Motivation scolaire, persévérance scolaire et bien être à l’école », l’ICEM68 et l’OCCE68.
  • L’OCCE68 a proposé ce projet au congrès national de l’OCCE du mois de mai afin de participer à un observatoire, prélude à un conservatoire des pratiques coopératives que la fédération nationale a décidé de créer depuis 2017. Cette opportunité pourrait permettre de construire un partenariat avec un chercheur au niveau national.

Des perspectives

La Forticl@sse de l’école S. Le Prestre de Neuf-Brisach est reconnue officiellement comme site FCL au niveau national et est maintenant géré à la fois par une coordonnatrice de l’espace, Mme Heinrich qui est chargée des échanges et expérimentations entre les différents enseignants de l’école et par un chef de projet, M. Lanneau Laurent qui a obtenu par l’association European Schoolnet le badge d’ambassadeur FCL pour l’académie de Strasbourg.

Après la conception de l’espace et les premières expérimentations, le prochain défi est de l’optimiser en :

  • proposant une progression de son utilisation du CP au CM2,
  • ciblant des critères d’évaluation clairs,
  • poursuivant les partenariats avec la recherche,
  • développant sa visibilité pour initier d’autres expérimentations dans d’autres établissements et ainsi consolider son rôle de site pilote.

http://www.ec-neuf-brisach.ac-strasbourg.fr/lespetitsambassadeurs/fcl/
Lanneau Laurent
Laurent.lanneau@ac-strasbourg.fr

Le Centre de Connaissances et de Culture : un Laboratoire pédagogique dans un lycée

Après plus de trois ans de travail collaboratif, le Centre de Connaissances et de Culture (3C) du lycée de la Venise Verte a été inauguré le 5 octobre, après avoir été labellisé « Future Classroom Lab » en juin dernier.

Les acteurs

La diversité des acteurs impliqués ont à la fois fait la richesse et la réussite de ce projet. Ces derniers sont listés ci-dessous :

  • Les professeurs-documentalistes sous l’impulsion de M. Le Proviseur, avec l’expertise de Canopé, en particulier de l’atelier Canopé 79,
  • le Conseil Régional Nouvelle Aquitaine, sur le volet restructuration et financement du mobilier et des équipements numériques,
  • les équipes enseignantes notamment des Référents aux Usages Pédagogiques du Numérique,
  • un certain nombre de collègues de divers horizons : le LP2I, le groupe de travail « Nouvelles Forme Scolaire » porté par le CARDIE et la DANé du Rectorat de Poitiers,
  • le projet Future Classroom Lab
  • des entreprises, sensibilisées aux deux cahiers des charge (celui des 3C et celui des FCL) et force de propositions dans l’élaboration du projet
  • … et des élèves et étudiants sur les phases de tests – techniques mais aussi pédagogiques, d’écriture de la charte de l’usage du BYOD.

Un laboratoire pédagogique

Cet espace hors du commun tente, aussi bien dans la construction en amont du projet que dans son usage, de répondre à nos volontés de développer un Laboratoire Pédagogique  dans notre environnement scolaire :

Il doit permettre de :

  • questionner les postures : c’est un espace d’apprentissage co-construit par la communauté éducative au sens large (voir introduction ci-dessus);
  • De développer les compétences du 21ème siècle : c’est un lieu de développement, d’analyse et de promotion des pédagogies actives pour rendre l’élève ou l’étudiant acteur,  en permettant le développement des compétences du 21ème siècle;
  • D’expérimenter, de se tromper, d’apprendre : c’est un espace d’expérimentation, dans lequel le droit à l’erreur est un élément important dans le processus d’apprentissage de l’élève mais aussi dans la co-construction des séquences par les enseignants;
  • De partager les pratiques pédagogiques, apprendre ensemble : C’est un espace d’échange de pratiques : la mise en place dans l’établissement à travers l’ENT et Google Suite pour l’Education permet de mutualiser les témoignages et retour d’expériences. Divers rassemblement dans l’année – voir par semaine – permet aussi un partage et un feed-back quant à l’usage pédagogique de ces nouveaux espaces;
  • De s’ouvrir à l’écosystème éducatif : c’est un lieu de rencontre de l’écosystème éducatif : espaces réservés aux enseignements il est néanmoins largement sollicité à la réservation et utilisé dans le cadre de projet, de formations disciplinaires ou institutionnelle et d’échanges, grâce notamment à la mise en œuvre du volet visioconférence avec des partenaires extérieurs (projet Erasmus plus avec la Finlande, l’Italie et la République Tchèque, tutorat en CPGE ECP avec le lycée Français AEFE de Tananarive à Madagascar, etc..);
  • D’emporter avec soi le meilleur, transférer : C’est le lieu de tous les transferts : à l’intérieur de la communauté mais aussi entre élèves, entre enseignants de l’établissement (Fab Lab de production de capsules vidéo, impression 3D,…) et hors établissement.

Témoignages

Après quelques mois d’installation et quelques semaines d’usage intensif, voici quelques témoignages et retours d’expériences :

S. Tournerie, enseignant Sciences de la Vie et de la Terre
En 1S et TS, j’ai mené des séances de cours et de travaux dirigés.
Les usages que j’ai eu s’intègrent dans ma démarche de rompre avec un enseignement “classique”, descendant. Le fait de changer physiquement de lieu facilite un changement de posture de ma part et de celles des élèves…
Une mise à disposition plus large de ressources (numériques mais aussi physiques avec la proximité du rez de chaussée et des collègues documentalistes), l’équipement numérique associé aux outils collaboratifs (Google Suite for Education), la modularité du mobilier ainsi que des espaces ont entraîné les élèves vers une démarche nouvelle : il s’agissait de participer davantage à l’élaboration des contenus que de les recevoir de façon passive. J’ai pu, plus facilement, me positionner en accompagnateur pour des petits groupes (à géométrie parfois variable) plutôt qu’en prof sur son estrade. L’accompagnement a donc pu être plus ciblé sur les besoins des élèves et ces derniers ont pris part à la création de contenus (individuels et/ou collectifs et/ou partagés).


Prochaine étape : lâcher prise à un degré supérieur en acceptant que les élèves déterminent eux-mêmes leur parcours d’apprentissage intégrant les notions exigibles mais aussi une part de projet personnel.

En TPE, le travail se veut protéiforme. Cette année, j’ai surtout le souhait de me servir de ces temps de travail comme d’un laboratoire pédagogique. Il se trouve que la classe avec laquelle je travaille est très dynamique et réceptive aux intentions d’innovation. Le terrain est donc favorable !
Un des enjeux était de faire en sorte de développer la créativité et l’ambition des élèves. L’environnement du 3C le suggère : pas de barrières physiques imposées comme dans une classe standard : on s’installe comme on veut, où on veut, on change si on le souhaite, on se regroupe, on s’isole, on partage… Bref, le champ des possibles est immense !
La posture de l’enseignant est différente en TPE qu’en cours disciplinaire quel que soit le lieu dans lequel se déroule la séance. Mais là encore, le 3C offre des plus-values. Physiquement, les élèves sont plus souvent debout, l’interaction avec eux est alors d’une nature différente. Et même quand ils sont assis, il est quasi naturel de prendre une chaise proche et de s’assoir avec eux, sans regarder leur travail de haut. On peut aussi travailler en extérieur, par terre…
L’usage des ultra-portables (et du BYOD) est un moyen performant de développer les usages responsables des outils numériques tout en construisant des compétences de collaboration, de création, de partage, d’entraide…

Tous ces éléments constituent un bilan qui sera probablement très différent dans quelques semaines car les pratiques que je peux avoir s’enrichissent au contact des collègues, des lieux (que l’on apprivoise encore), des ressources que l’on trouve en ligne (on n’est pas les premiers à passer par là !), de notre animateur culturel qui a beaucoup de choses à nous apporter et surtout au contact des élèves qui sont le moteur premier de notre métier !

 

S. Feller, enseignante Culure Générale en CPGE ECP (Economique et Commerciale, voie Professionnelle)
Dans le cadre de l’Accompagnement personnalisé proposé aux étudiants de CPGE ECP, nous avons choisi de travailler sur la maîtrise de l’expression écrite, à savoir en termes de lecture, d’écriture et d’orthographe (via le Projet Voltaire). Pour cela, nous souhaitions favoriser le travail en petits groupes et en autonomie, notamment autour de lectures partagées ou d’écriture collaborative. Les espaces du 3C (salles modulaires + petites salles à l’étage), les meubles modulables ainsi que l’accès aux ultra-portables nous semblent permettre un tel fonctionnement.

Vous pouvez trouver d’autres scénario et témoignages concernant les filières Sciences et Technologies de Laboratoire – spécialité Biotechnologies & Sciences et Technologies Sanitaires et Sociales et BTS afférents sur le site disciplinaire : http://ww2.ac-poitiers.fr/biochimie/spip.php?article296

22/10/2018 – P. Castro

“Ma salle de classe ? C’est Helsinki !”

Les ambassadeurs nationaux du projet Future Classroom Lab se retrouvent deux fois par an dans un double objectif : mutualiser, enrichir leur travaux respectifs d’inspirations venues des 15 pays membres et poursuivre une mission commune de développement du projet. Après leur participation remarquée à la conférence européenne EMINENT17, c’est la Finlande qui a été choisie pour accueillir la rencontre « de printemps » (- 17°C quand même en arrivant dans la capitale Helsinki !) les 1, 2 mars 2018.

Les pays représentés : Autriche, Belgique, République Tchèque, Danemark, Estonie, Finlande, France, Hongrie, Malte, Norvège, Portugal, Espagne.

Partages et stratégie commune, +1 pour le Portugal !

Chaque ambassadeur a pu présenter le contexte national dans lequel se déroule le projet FCL, ses missions construites avec son ministère de l’Éducation (rappelons qu’en France, le projet FCL est soutenu par la Direction du Numérique pour l’Éducation) mais aussi les avancées obtenues sur le développement du réseau des ambassadeurs académiques (un terme plutôt franco-français mais c’est l’idée), sur la communication à différentes audiences ou encore l’émergence de « laboratoires pédagogiques » FCL.

Évidemment, les avancées sont très différentes selon les pays mais citons tout de même au moins le Portugal et ses 36 FCL répartis sur tout le pays, ses 20 ambassadeurs déchargés d’enseignement à 50% pour accompagner le développement de ces learning labs grâce à la méthodologie du « Toolkit » (qui d’ailleurs est sur le point de se refaire une beauté, nous en reparlerons !). Il faut dire que, suite à une récente réforme, le Portugal s’est doté d’outils d’autonomie pédagogique intéressants, à l’échelle de l’établissement : 25% de l’emploi du temps des élèves est, dans le contenu comme dans la forme, au libre choix de l’équipe pédagogique menée par le chef d’établissement, réduisant de fait l’appétit, décris comme ogresque (“s’il est permis de risquer un mot pour rendre une idée juste”, comme dirait Balzac) des anciens programmes. Cela laisse ainsi de la place à divers projets identifiés comme pertinents au regard du contexte de l’établissement, comme par exemple la création d’un espace d’innovation pédagogique et l’aménagement des espaces et des temps scolaires.

Étude auprès des chefs d’établissement portugais sur la raison d’être de ces laboratoires pédagogiques – résultats : en première position, ce sont des lieux de promotion des nouvelles façons d’enseigner et d’apprendre

Faire se côtoyer à l’École ce qui marche… et ce qui marche mieux !

Bien sûr le moment le plus attendu par les participants était la visite de deux écoles primaires, à l’opposé l’une de l’autre, dans la proche banlieue d’Helsinki.

 Lauttasaari School

Après avoir chaussé les mondialement connues chaussons bleus de protection (et oui, les enfants enlève leur chaussures pour… mieux apprendre, selon une étude britannique !) La directrice de la Lauttasaari School nous accueille dans ce qui leur sert de gymnase mais aussi de lieu de rassemblement (manifestations, spectacles,…). Nous comprenons que cette partie de l’école est en fait une annexion récente d’espaces de bureaux, pour faire face à l’expansion rapide de la population dans ce quartier populaire proche du centre de la capitale.

Dans ce contexte, le nécessaire réaménagement des espaces pour en faire un lieu d’éducation, a permis (grâce à de bonnes décisions que l’on appelle toutes et tous de nos vœux dans le projet FCL) une réflexion collective d’enseignants, de parents, d’élèves, de designers et de représentants des pouvoirs publics, sur la façon dont l’environnement peut soutenir le nouveau curriculum mis en place en Finlande. Ce dernier a en effet récemment intégré le phenomena-based learning, une pédagogie transdisciplinaire dans laquelle l’approche holistique des phénomènes du monde réel constitue le point de départ des apprentissages.

Une douzaine d’enseignants, parmi les quarante que compte l’école, se sont ainsi portés volontaires pour mettre en œuvre une pédagogie innovante dans ces nouveaux espaces (bien sûr, l’objet de cet article est bien de préciser ce court moment de novlangue que la lectrice ou le lecteur avertis n’auront pas manqué d’identifier) :

  • Les “classes” (ou groupes), constituées par niveau scolaire homogène, ont un très fort effectif, autour de 50 élèves, mais sont attribuées à deux enseignant.e.s aidé.e.s d’adultes (assistant.e, stagiaire,…) qui co-conçoivent et co-animent l’ensemble des activités scolaires de l’année pour le grand groupe.  Les espaces ont été conçus en conséquences : larges et attenants. Il n’y a pas de couloir à proprement parler et chaque grand groupe se voit attribuer trois espaces, ouverts, confortables, complexes et souples, à l’intérieur desquels il vit « comme à la maison », selon une programmation à la semaine imaginée par la micro-équipe enseignante.
Pendant qu’une partie de la double classe travaille sur une application d’apprentissage ludique des mathématiques…

… l’autre partie revient, toute fraîche d’une séance de hockey dans la cour.

Tutorat individuel pendant que le grand groupe est sous la responsabilité de l’autre enseignante. Cela sent la remédiation…

  • La technologie est peu visible, la visionneuse fait un tabac pour partager simplement les travaux « analogiques », peu de vidéoprojecteurs, aucun interactifs, des laptops mis à disposition par l’école si les élèves (et leurs parents) ne veulent ou ne peuvent pas apporter leur matériel (#CBYOD – Choose (not) to Bring your Own Device). Cependant cette technologie discrète et intégrée a clairement permis, dans le moment d’école dont j’ai été témoin, l’autonomie d’une partie des élèves, libérant les enseignantes pour l’accueil, l’organisation de la tâche collective suivante et le moment de médiation individuelle. 
  • N’étant pas un spécialiste du primaire, je ne peux me prononcer sur les méthodes pédagogiques employées mais ce que l’on ressent au contact des enfants, c’est un écosystème bienveillant et chaleureux, proche de la maison idéale (que sûrement tous les élèves n’ont pas) et un immense terrain de jeu offert aux élèves comme aux enseignants engagés, pour l’apprentissage par la recherche, les projets et les approches holistiques de problèmes (ou de phénomènes pour reprendre le terme mis en avant par le nouveau curriculum finlandais). 

Dans ces espaces ouverts, les grands casiers – jouent à la fois le rôle de dressing, de cloisons et de balise, pour indiquer à chaque élève qu’il possède – et appartient à – un lieu précis. 

il y a-t-il un meilleur espace de travail que le sol pour avoir une vision d’ensemble de tous ces journaux ?

Enfin, comme je l’ai dit, nous avons visité la partie récente de l’école, dans laquelle les cours sont organisés en co-intervention par des enseignants volontaires. Cela signifie que les ¾ de l’école ne bénéficie pas (encore) de ces aménagements, ni nécessairement de ces méthodes pédagogiques. Pour autant, selon la directrice de l’école, de nombreux échanges ont lieu lors du conseil d’école et les meilleures idées (pédagogiques, éducatives ou matérielles) sont diffusées assez naturellement dans la partie de l’école plus classique, qui le devient par conséquent de moins en moins. C’est ainsi que se côtoient au sein de la même école, des initiatives dont l’efficacité a été validée par la communauté éducative (ce qui marche) et des expérimentations grandeur nature pour améliorer encore l’enseignement (ce qui pourrait marcher encore mieux).

« Ma salle de classe ? C’est Helsinki ! »

“Helsinki is my classroom”. Ce slogan nous a été proposé à l’entrée de la Kalatasama School, la seconde école qu’il nous a été offert de visiter. Nous sommes accueillis dans la salle des profs, que dis-je la salle des personnels, ou peut-être mieux, la salle des adultes de la maison. Cette dernière, qui, fut-elle un salon de thé ou un restaurant, n’en aurait pas à rougir, est destinée en effet aussi bien aux professeurs, qu’aux personnels non enseignant ou encore aux « opérateurs locaux ». On y vient pour se détendre, discuter, se restaurer… Mais pas pour travailler, non, il y a des espaces pour ça, voyons !

Les caractéristiques architecturales de l’école répondent – là encore – à des priorités pédagogiques :

  • Des espaces d’apprentissage ouverts et flexibles : on retrouve d’ailleurs les différents types d’espaces mentionnés par la designeuse Rosan Bosch ou le projet Archicl@sse (dans son diaporama disponible sur Eduscol) : feu de camp, forum, point d ‘eau, cave,… 
  • Un bâtiment intelligent (smart) et éducatif : les câbles, tuyaux et autres machineries sont visibles… et schématisés sur les murs du rare couloir, comme une nouvelle occasion d’apprendre,
  • L’apprentissage par les phénomènes (ou Phenomenon based learning, voir plus haut),
  • Le rôle actif des élèves dans les apprentissages, 

  • La coopération, le « travailler ensemble »,

  • L’enseignement inclusif (un concept à creuser…).

Espace central autour duquel les activités pédagogiques s’organisent. Des salles plus “classiques” sont réparties tout autour pour des travaux de groupe et des activités calmes nécessitant de la concentration.

Toute l’école travaille ensemble. Les enseignants développent, comme dans la première école, des méthodes d’enseignement par deux ou trois. Il leur est alors plus naturel de demander à leurs élèves de coopérer… Seule une porte sépare le groupe des 1st Year (la première année de primaire) de la partie maternelle. Cela permet de sensibiliser les plus petits et de mener des projets communs maternelle-primaire.

La vision de l’école sur l’usage du numérique ? Elle tient en trois (bonnes) idées :

  • apprendre et résoudre des problèmes ensemble,

  • individualiser l’éducation et le développement des enfants,

  • s’approprier son apprentissage. 

Autour des espaces centraux qui peuvent accueillir une cinquantaine d’élèves, se répartissent différentes salles plus modestes pour des travaux plus calme ou en petits groupes.

A la question bien légitime posée par une collègue ambassadrice « mais les enfants ne partent-ils pas dans tous les sens avec tous ces espaces et toutes ces opportunités ? », le directeur a répondu : « ici les enfants n’ont pas connu d’autres salles de classe, avec les tables et les chaises en rang devant le tableau, c’est leur environnement naturel pour apprendre et ils apprennent aussi à s’y comporter de façon respectueuse et efficace… »

Si, lors de cette visite, il n’a nullement été question de comparaisons internationales (qui est un métier en soi, faut-il le rappeler ?), cette immersion brève dans une éducation finlandaise authentique vient nourrir le projet Future Classroom Lab en proposant des « tranches d’écoles en action » ou l’on voit en quelques coups d’œil et échanges avec le terrain, s’articuler culture nationale, choix politiques, organisations locales, créativité des encadrants et beauté d’apprendre.

Mais après tout, si les finlandais donnent le sentiment de marcher sur l’eau en terme d’éducation, c’est peut-être aussi parce que leurs rivières sont gelées une bonne partie de l’année !

6 raisons de créer un laboratoire pédagogique dans un établissement scolaire

Changer la forme scolaire pour l’adapter aux exigences du 21ème siècle demande une réponse à l’échelle de l’écosystème éducatif. Le concept de laboratoire pédagogique FCL tient dans sa capacité à rassembler tous les acteurs de cet écosystème. Voici 6 raisons de s’engager avec sa communauté éducative, dans la création d’un laboratoire pédagogique FCL.

Raison n° 1 : permettre de questionner les postures

  • Un laboratoire pédagogique est un espace d’apprentissage co-construit par la communauté éducative. Cela peut être une salle, un ensemble d’espaces ou même tout un établissement scolaire comme la Vittra School de Stockholm, projet mené par Rosan Bosch. Ainsi, dans son processus même de création, fait d’ateliers inspirés par le Design Thinking, le laboratoire pédagogique change les postures des acteurs (élèves, parents, enseignants, cadres, professionnels,…), ébranle les certitudes et les représentations et contribue à l’évolution des mentalités.

Raison n° 2 : développer les compétences du 21ème siècle

  • Un laboratoire pédagogique est un lieu de développement, d’analyse et de promotion des pédagogies actives dans lequel l’élève est, à divers niveaux appréciables par l’enseignant, acteur de ses apprentissages. La finalité de ces pédagogies étant la mise en valeur et le développement des compétences du 21ème siècle (parole d’élèves ici !).

Raison(s) n° 3 : expérimenter, se tromper, apprendre

  • Un laboratoire pédagogique est un espace d’expérimentation, dans lequel le droit à l’erreur est affiché au dessus de l’entrée. Un droit à l’erreur qui est la base de tout apprentissage pour l’élève mais aussi un droit à l’erreur pédagogique pour l’enseignant.

Raison n° 4 : partager les pratiques pédagogiques, apprendre ensemble

Raison n° 5 : s’ouvrir à l’écosystème éducatif

  • Un laboratoire pédagogique est un lieu de rencontre de l’écosystème éducatif : élèves, parents, enseignants, cadres de l’éducation, chercheurs, professionnels, pouvoirs publics.

Raison n° 6 : emporter avec soi le meilleur, transférer

  • Enfin, c’est le lieu de tous les transferts :
    • transferts d’aménagement, de mobiliers, éprouvés avec succès, vers les autres espaces,
    • transferts de technologies, évaluées comme pertinentes, vers d’autres situations d’apprentissage (cours, travail personnel, à distance…).
    • transferts de scénarios, à travers, entre les disciplines : un arpentage en Français peut devenir une clé de la réussite pour la compréhension de la radioactivité en Physique-Chimie (exemple vécu au LP2I),
    • transferts de postures, telles que le lâcher-prise pour l’enseignant ou encore l’empowerment chez les élèves,
    • transfert de la perception des actes d’apprendre et d’enseigner.

Un projet de laboratoire pédagogique ?

Si vous souhaitez vous engager vers une labellisation de votre laboratoire, vous pouvez compléter ce questionnaire en ligne, en concertation avec votre communauté d’usagers.

Pour obtenir un accompagnement vers la création d’un Future Classroom Lab, rejoignez le réseau FCL !

Ce que pensent les élèves des “laboratoires pédagogiques” FCL

Avec le soutien de la Direction du Numérique pour l’Education, Xavier Garnier est parti à la rencontre des élèves dans trois des laboratoires pédagogiques membres du réseau Future Classroom Lab de European Schoolnet.

La question posée aux élèves : “Ces nouveaux espaces d’apprentissage permettent-ils de mieux développer les compétences du 21ème siècle ?”. Rude question ! Mais les élèves ont des réponses très pertinentes… Est-ce le premier signe d’un véritable impact de ces espaces et des scénarii pédagogiques qui s’y déroulent, sur la communication, la collaboration, la résolution de problèmes réels, l’autorégulation, la co-construction des connaissances,… ?

Cette vidéo a notamment été diffusée lors d’une table ronde à la conférence européenne EMINENT2017. A nouveau un grand merci aux acteurs mentionnés en fin de vidéo !

Hackathon “Coding Jam @ the Future Classroom Lab”

Le Vendredi 20 Octobre 2017

Qu’est-ce que c’est ?

La European Coding Initiative organise avec l’aide des ambassadeurs du projet Future Classroom Lab un concours en ligne international de création numérique. Des équipes issues d’écoles et de learning labs à travers l’Europe et au-delà auront la possibilité de construire et partager leur projet. La coordination se fera depuis le Future Classroom Lab de Bruxelles.

Ce hackathon a pour but de :

    • montrer l’importance des compétences numériques pour une citoyenneté numérique,

    • faire l’expérience collective d’une création numérique engageante, porteuse de sens et qui offre une capacité d’agir, au delà d’une simple consommation de technologies.

Pour qui ?

Le concours de créativité numérique est ouvert à tous (éducateurs, élèves, parents, cadres…). Aucune connaissance en programmation n’est nécessaire. Tous les langages de programmation sont acceptés (incluant Scratch, Kodu, Alice, etc.).

Inscrivez votre équipe ici !

Catégories

Le concours de création numérique sera cette année décliné en trois thèmes :

  • Créativité Numérique : « designer » un jeu interactif ou une animation, développer un logiciel ou une application, construire un robot, composer une chanson… Libérez votre créativité !

  • Une Citoyenneté Responsable : Faites-vous face à un problème dans votre école ou votre communauté ? Comment la technologie pourrait-elle aider à le résoudre ?

  • Apprendre dans le futur : Des innovateurs conduisent le changement et transforment le monde dans lequel nous vivons. A quoi devraient ressembler l’ « enseigner » et l’ « apprendre » dans le futur ?

Jetez un œil sur les projets laureats de l’an passé !

Comment ça marche ?
Avant l’événement
  • Former une équipe. Idéalement de 3 à 7 membres. L’événement est ouvert à tous : élèves, étudiants, enseignants, parents, professionnels,… Assurez-vous de la complémentarité des compétences de votre équipe : communication, management, créativité, leadership, programmation,…
  • Inscrivez votre équipe (Inscrivez votre équipe ici !). Choisissez un nom pour votre équipe qui sera utilisé pour les communications.
Pendant l’événement
  • Prenez en compte le temps. A 9h30 le 20 octobre, les organisateurs lanceront le concours depuis le FCL de Bruxelles, révélant le sujet précis de la compétition. Vous aurez alors 8 heures pour créer votre projet et soumettre :
    • Une vidéo de présentation d’approximativement 2 minutes (mais pas plus!),
    • Un court descriptif du projet.
  • Soyez Créatifs. Libérez votre imagination et soyez disruptifs. Ne vous donnez pas de limites a priori ! Vous pouvez créez ce que vous voulez. Vous lancer dans le design d’un jeu interactif ou d’une animation, développer une application, construire un robot, composer une chanson, « hacker » quelque chose qui existe déjà… C’est votre imagination et votre créativité qui feront la différence.
  • Soyez ambitieux. Votre idée est unique mais elle est plus forte si elle est partagée. Prenez des photos, des vidéos pendant votre processus de création et partagez-les avec les autres équipes.
  • Amusez-vous. Tirez le meilleur parti de cette expérience mais, avant tout, profitez et amusez-vous. Inventer, construire, détourner,… tout cela est très motivant ! Assurez-vous d’en faire profiter toute votre équipe. Soyez respectueux et attentifs aux différentes idées et opinions de vos partenaires.
De quoi avez-vous besoin pour participer ?

Pour participer au concours de création numérique, vous aurez certainement besoin :

  • d’un espace dans lequel passer la journée. Afin d’éviter de perdre un temps précieux qui risque de manquer à la fin, il est déconseillé de changer de lieu en cours de journée.

  • des provisions (nourriture, boissons…). Le concours dure 8h !

  • éventuellement un canal sur les réseaux sociaux. En particulier, un compte Twitter est fortement recommandé pour suivre les organisateurs et les autres équipes. Les organisateurs interagiront avec les participants via Twitter et Facebook. Suivez pour cela le compte Twitter de l’événement @needcodeeu et soyez attentif au mot-dièse #HandsOnHack

Pour obtenir les dernières informations autour de cette initiative, visitez notre site web et nos pages facebook :

Que se passera-t-il pendant l’événement ?

Au cours de la journée, il y aura différents temps pendant lesquels les organisateurs rentreront en contact avec les participants. Soyez en particulier attentifs aux trois « Check Points » (Points d’Etapes) :

A tous, un très bon “Coding Jam” !

Un MOOC pour vivre le Future Classroom Lab et ses scénarios !

Le portail de la Commission Européenne School Education Gateway, sur lequel nombre d’informations et de ressources liées notamment aux projets Erasmus+ sont disponibles propose depuis maintenant un an divers MOOC à travers sa plateforme dédiée : Teacher Academy.

Le MOOC, intitulé Future Classroom Scenarios, permet de rentrer dans la méthodologie de co-construction de scénarios pédagogiques avec divers acteurs du système éducatif, mais aussi plus simplement, dans la mise en œuvre d’idées de scénarios par les enseignants eux-même. Il se base principalement sur les résultats du projet recherche-action iTEC menée par European Schoolnet entre 2010 et 2014 dans plus de 1000 classes à travers 15 pays, dont la France par l’intermédiaire de Réseau Canopé.

C’est une réédition d’un MOOC de 2014 sur la plateforme Europeanschoolnetacademy de European Schoolnet. En France, nous avons avancé depuis sur différents points et un MOOC “à la Française” est dans les tuyaux pour la rentrée prochaine (chhhutt…). Mais les enjeux du parcours Future Classroom Scénario sont encore plus d’actualité que lors de sa première édition et y participer ne pourra qu’inspirer, motiver et faire progresser les enseignants en quête d’innovation.

Les inscriptions sont possible dès maintenant et le MOOC démarre le lundi 9 janvier 2017 !

Les enseignants qui suivront le parcours dans son intégralité seront invités à rejoindre l’équipe des Enseignants Future Classroom Lab Français ! Alors bon MOOC et au plaisir de partager nos expériences !!!

 

Soirée ‘Portes ouvertes’ FCL @ctif le Petit Quevilly en Normandie

Une soirée ‘portes ouvertes’ a eu lieu la semaine dernière dans la salle @ctif au Collège Denis Diderot en Normandie.  L’évènement a attiré beaucoup de visiteurs: des parents, des élèves, des membres du conseil d’administration, des enseignants, des représentants de la presse et des membres des réseaux Cardie et Canopé.  Un groupe d’élèves a organisé la soirée et sa mise en place y compris la coupe du ruban.  Cette soirée a permis aux élèves de montrer  aux invités les zones, des projets et des exemples de productions finales.  Ils étaient fiers de montrer leurs QRcodes et pages padlets et comment les lire à l’aide d’ applications lecteurs QR code.  Deux élèves ont montré comment programmer avec nos robots.  Les invités ont pu écrire sur notre livre d’or collaboratif et créer une vidéo devant l’écran vert dans la zone créer. C’était un bon moment de partage. Merci aux élèves.

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Scénario “Les experts” au Collège Jean Giono du Beausset

Les élèves d’une classe de 5e ont testé leur premier scénario “Les experts” pour organiser  leur  journée de la laïcité le 9 Décembre 2015.

Infographie des étapes du projet

Laicite

Durant toute l’activité, les élèves ont été acteurs, la collaboration et la communication au sein des groupes ont été très productives. Le challenge consistant à présenter et animer la journée a été très motivant. 6 séances d’une heure ont été consacrées à ce travail (hors matinée de présentation). Ils se sont sentis responsables du début à la fin et les groupes étaient constitués d’élèves dys et non dys.

Le travail a été entièrement mené au CDI. L’espace a joué un rôle très important puisque les élèves se sont appropriés les différents espaces (salle info, coin lecture…) et ont modulé l’organisation des tables en fonction de leurs besoins. Notre rôle d’enseignants a été de les aider à respecter les délais impartis, corriger les fautes, donner un avis.

J’ai été fort agréablement surprise de voir que les élèves ont pris de nouvelles responsabilités lorsque les experts se sont regroupés entre eux pour réaliser le questionnaire. De nouveaux groupes se sont reformés de manière naturelle pour la rédaction des textes, la gestion des impressions, la réalisation des panneaux, la recherche de titres porteurs, les invitations…

L’utilisation des nouvelles technologies a été une motivation de plus. L’animation finale de leur travail avec leur questionnaire Kahoot, auprès des classes de 6e qui ont pu utiliser leurs téléphones portables, a été un véritable succès. Quelques professeurs et la direction de l’établissement ont également joué le jeu et testé leurs connaissances avec leurs propres téléphones !

Face à leur demande insistante, nous allons reconduire une activité identique sur le thème de l’égalité filles/garçons le 8 mars avec la participation d’une classe de CM2 et une collègue d’anglais.

 

 

1er scénario “les experts” en CM1 – Riez en Provence

imageMa classe de CM1 a vécu son premier scénario experts ces derniers jours. Le dispositif a reçu un très bel accueil de la part des élèves, y voyant la possibilité de travailler -encore- autrement. Chaque groupe a produit un objet final, mis en ligne sur Twitter. Il s’agissait de produire un jeu numérique sur la phrase en grammaire. L’objectif était pour moi, outre la possibilité de mettre en place ce nouveau dispositif pédagogique, de permettre aux élèves de renforcer leurs connaissances des notions abordées en classe précédemment ou de remédier aux difficultés persistantes.

Ce scénario a mis en évidence plusieurs choses :
– sur la forme :
le travail de groupe devient ici une réelle nécessité, celle de produire un objet utilisable par d’autres (ici un jeu) et ne répond pas à une injonction ou une mode pédagogique. Les élèves en ont compris la nécessité. Ceci a une conséquence immédiate sur la tenue du groupe : pas ou peu de questions de discipline ou de niveau sonore à gérer. Le groupe s’auto-gère dans une ambiance de concentration évidente.
Il apparait ensuite que pour des élèves, encore jeunes dans leur métier d’élève, il est difficile de répondre dans un même temps aux exigences du scénario : accomplir leur tâche dans leur domaine d’expertise tout en apprenant aux autres élèves du groupe ce qu’ils ont appris dans leur propre domaine. Il sera nécessaire d’introduire une étape ou du temps supplémentaire dans la phase où “les élèves deviennent experts” de façon à leur permettre de maitriser totalement leur domaine.
– sur le fond :
il est évident que les élèves ont appris ou renforcé leurs connaissances en grammaire, dans le domaine de la phrase. Mais la tâche était plus complexe qu’elle n’y paraissait…

J’ai fait une première évaluation du dispositif: évaluation mutuelle entre élèves sous forme de reportages vidéos et une co-évaluation orale prof-élève. Il me parait nécessaire de bien préparer le scénario en amont en particulier bien définir les domaines et les outils associés qui permettront aux élèves de devenir experts, afin d’anticiper sur le bon déroulement du scénario et d’en permettre la réussite (par exemple, établir l’ordre dans lequel l’enseignant aidera les groupes qui deviendront experts de leur domaine. Cet aspect me semble de grande importance dans la gestion du calme dans la classe).

Des améliorations seront apportées au prochain scénario (donner plus de temps en particulier). Mais déjà, des élèves se sont lancés en autonomie totale dans la production d’un autre jeu (grammaire toujours) en changeant chacun leur domaine d’expertise (ils ne sont pas passés par la première étape).

A suivre donc…

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