Prix Jean Monnet des jeunes Européens 2021

Depuis septembre 2021, les élèves de Terminale HLP lisent, commentent et prolongent leurs lectures des trois titres de la sélection du Prix Jean Monnet des jeunes Européens, à l’aide de poèmes, dessins et critiques. Les livres en compétition cette année sont : La Route des Balkans, de Christine de Mazières ; Brèches, d’Annie Holmes et Olumide Popoola ; Le Champ, de Robert Seethaler.

Retrouvez quelques-unes de leurs productions sur le compte Instagram CDI_LJM , dessin et poèmes à propos de Le Champ et Brèches.

Et ci-dessous, les vidéos de Sabrina et de Léa, qui partagent chacune leur avis de lecture sur Brèches, d’Annie Holmes et Olumide Popoola, et Le Champ, de Robert Seethaler.

 

La critique du roman de Christine de Mazières, rédigée par Léa H. et Gonzalo :

La Route des Balkans mêle réalisme et fiction. Ce roman témoigne premièrement de la réalité des flux migratoires, la vérité des dangers et catastrophes qui ne préoccupent pas l’opinion publique. Avec le personnage d’Helga, le livre permet d’établir un lien entre le passé de l’Europe et la situation actuelle qui témoigne de la persistance des flux. De plus, Helga ajoute une note de fiction pour relier l’histoire réelle des migrants et des personnes du monde actuel avec des personnages fictifs. Cela permet au lecteur de ressentir leurs émotions et de partager leur vécu lors de leur trajet. Cette fiction met un visage sur des personnes souvent ignorées, qui risquent leur vie durant ce voyage; elle aide à accompagner le lecteur à travers l’histoire d’une façon plus décontractée et nuancée.”

Les poèmes d’Éléa et de Sabrina à propos du roman Le Champ, de Robert Seethaler :

Le poème d’Éléa

La parole des morts

Les morts parlent, écoutez-les !

Des souvenirs ou des extraits

De vie, une histoire à conter.

Leurs paroles, d’abord en terre

S’envolent ensuite dans les airs.

Mais beaucoup de gens, trop pressés,

Ne les entendent même pas.

Oh ! Mais quel est ce bruit de pas ?

Chut ! Les morts parlent, écoutez

Leur belle vie pourtant si vraie.


Le poème de Sabrina

La vie

La vie est fragile et courte

Dans notre monde chacun trace sa route

Mais pourquoi se fatiguer

Quant on sait comment ça va se terminer

Tout ces chemins pour une même fin

On peut penser que cela ne sert à rien

Mais en regardant de plus près on comprend

C’est le voyage qui est le plus important

Dessine-moi un personnage de manga

Jeudi 25 mars 2021, au CDI, des lycéens ont participé à un atelier de dessin manga, animé par la mangaka Maëline, assistée de Raoul, également mangaka. Thématique de l’atelier : la création d’un personnage de manga.

  Tout commence par une question de Maëline : « qu’est-ce qu’un manga ? ».  Vient ensuite l’énoncé du processus de création d’un manga : d’abord, choisir ses acteurs ; ensuite, se demander dans quelle histoire on souhaite faire évoluer ses personnages ; puis, définir les valeurs des personnages (physiques, psychologiques) pour que le manga lui-même porte une valeur ; enfin, s’assurer que son personnage ait un vécu (passé, présent, futur) et un but.

La création du personnage peut commencer. Mais l’invention dessinée doit d’abord passer par l’écriture . Il faut (d)écrire son personnage : d’où vient-il ? Quelle est sa qualité, son défaut ? Quel est son but ? Etc.  Quand son portrait a été mis en mots, alors vient le temps du dessin.

A découvrir ici, les réalisations parfois pas tout à fait terminées, mais toujours inventives, des lycéens participants ! Un moment d’échange créatif très agréable au temps du Covid.

♥ Un grand merci à Maëline et à Raoul ♥

Cet atelier s’inscrit dans le cadre du partenariat ‘Écrivains en partage’ tissé avec la Bibliothèque municipale et la librairie Le Texte Libre.  Le partage est généreux et s’est également ouvert à une philosophe en 2019 et, pour cette fois, à une mangaka.

Hommage à Nadia Nakhlé


Cette lettre et ces oiseaux en origami qui s’échappent de la boîte ont été réalisés par les élèves de 1ère MCV, en hommage à Nadia Nakhlé, autrice du roman graphique Les oiseaux ne se retournent pas, Prix BD des lycées 2021 d’Angoulême.

La situation sanitaire due au Covid-19 n’a pas permis une rencontre avec l’autrice pendant le festival de la BD d’Angoulême, mais un échange a eu lieu en visio.

♥ Merci à Nadia Nakhlé pour la dédicace adressée aux lycéens ♥

Dédicace de Nadia Nakhlé


Retour sur les étapes du prix, de novembre 2020 à février 2021


Quelques impressions de lecture et quelques phrases préférées, extraites de la BD, recueillies auprès des lycéens juste après leur lecture, au CDI, en compagnie de leur professeur, M. Belmonte, et des professeures documentalistes, en novembre 2020 :

Instantanés

“C’est bien écrit et les images sont belles” – Manon

“J’ai bien aimé, car on se rend compte que la vie n’est pas toujours facile” – Léo

“J’ai bien aimé les dessins, la réalisation, l’écriture, etc. Mais je n’ai pas aimé le côté trop triste au début” – Adrian

“J’ai beaucoup aimé car les images sont très expressives” – Romane

“J’ai bien aimé cette BD car on a envie de savoir la suite à chaque fin de chapitre” – Audrey

“J’ai beaucoup aimé les dessins et les citations, par-ci par-là, dans le livre” – Kloë

“J’ai bien aimé la relation de confiance entre Bacem et Amel. J’ai moins aimé le fait que l’on ne sache pas ce que sont devenus les autres personnages ; ils disparaissent subitement” – Tony

Citations

“La musique me raccroche à mon passé, à mon présent” / “Vous avez des ailes. Apprenez à les utiliser et envolez-vous” / “Rien n’est jamais fermé, sinon à tes propres yeux” / “La musique apaise mes blessures” / “Les oiseaux ne se retournent pas, ils reviennent”/ “On peut tout te prendre, mais pas tes rêves. Avec eux, tu iras loin.”

Des rimes et du flow avec Lhomé

Les élèves de 2nde AGOrA ont participé en février et en mars 2021 à un projet slam & rap proposé par les JMF *. Intitulé Musique au lycéece projet d’écriture et de pratique musicale a été conçu par l’auteur, slameur et rappeur Lhomé.

Après un atelier permettant de découvrir les codes d’écriture et de mise en musique du rap, les élèves ont créé leur rap, issu d’un travail d’écriture collective. Lhomé, accompagné du musicien Olivier Ayello, a enregistré la proposition des élèves. Le 2 mars,  un concert a clôturé trois journées intenses,  partagées avec un artiste engagé et généreux.

Ce projet d’éducation artistique et culturelle a bénéficié d’un partenariat avec l’Avant-Scène Cognac, où le concert de clôture devait initialement avoir lieu : un technicien de l’Avant-Scène a aidé les artistes à installer leur plateau scénique au lycée ; les élèves ont pu visiter le théâtre ; ils ont bénéficié d’un temps d’information sur les métiers liés à la structure culturelle et certains ont pu investir un bref instant la grande scène pour faire entendre leur rap. Merci à l’Avant-Scène !

* Projet soutenu par les JMFrance, la DRAC et la région Nouvelle-Aquitaine.

Du stress et du bonheur

Il ne fut pas toujours simple de s’exprimer à voix haute, de partager ses émotions en public, d’enregistrer son texte individuellement pour participer à l’oeuvre collective… L’énergie et l’humour de Lhomé ont su faire tomber quelques barrières et éloigner le stress. Témoignage d’Eliot et d’Eva :

“Ce projet nous a apporté plein de choses, c’était vraiment bien. J’ai pris un peu  plus confiance en moi, j’ai moins peur de parler devant tout le monde. La visite du théâtre était super bien, le concert aussi.”- Eva

“Ce projet m’a plu, car je voulais me lancer depuis longtemps, et ce projet me l’a permis”. – Eliot

Au théâtre de l’Avant-Scène

En classe

Au concert

Écouter une chanson de Lhomé

La presse en parle

Article paru dans Charente Libre le 3 mars 2021

Omar Souleimane : l’exil et la joie

Mardi 23 février 2021, nous avons eu le plaisir de recevoir une nouvelle fois Omar Youssef Souleimane, grâce au partenariat proposé par le Centre Intermondes de La Rochelle, où l’écrivain est en résidence jusqu’au 11 mars.

Une rencontre “juste géniale”

Les élèves de 1ère HLP et leur professeur de lettres, Mme Joseph, ont participé à cette rencontre. Pour l’occasion, des poèmes sur la thématique de l’exil avaient été écrits par des élèves : on peut en entendre quelques-uns à la fin de l’enregistrement de cette rencontre. Omar Youssef Souleimane évoque sa vie en Syrie pendant la guerre et son enfance en Arabie Saoudite pour mieux célébrer son amour de la liberté et affirmer que tout écrivain, est, selon lui, porteur de joie. Un échange chaleureux avec les élèves, qui se termine par un partage de poèmes.

Quelques mots d’élèves

“J’ai été très heureux de pouvoir rencontrer un tel artiste et avant tout un humain, qui a vécu une jeunesse difficile. Malgré tout, il reste drôle et il continue à partager son histoire avec joie à travers ses écrits. J’espère que pour lui tout va mieux !”- Romain 

“Cette rencontre était juste géniale, c’est quelqu’un de vraiment passionnant qui arrive à relater des faits horribles avec une touche d’humour et beaucoup d’espoir, c’est très inspirant”. – Edgar

“J’ai personnellement trouvé cette rencontre très inspirante et enrichissante.  J’ai et j’avais particulièrement besoin d’échanger avec ce type de personne à la rage de vivre extraordinaire. Mon seul regret est de ne pas lui avoir posé des questions d’ordre technique concernant sa plume, ses habitudes de travail…” – Léa

“J’ai beaucoup aimé la rencontre et ce qu’il nous a dit sur la littérature et l’écriture me conforte dans mon choix de devenir libraire et écrivaine.” – Éléa

“J’ai été vraiment ravie de rencontrer Omar Youssef Souleimane et de l’entendre parler de ses livres. Continuer la lecture de « Omar Souleimane : l’exil et la joie »

Le bleu est une fiction

                                                                                                                                                                         © Nimo. Décembre 2020

Le bleu est-il la couleur de la fiction ? Omniprésent dans les romans de Fabien Laudic, « on pourrait même dire qu’il les hante, roi, turquoise, indigo, outremer, persan ou céruléen, pour en citer quelques teintes », il guide le lecteur ou le perd, dans un univers fictionnel de connivence avec le désir. Il participe de la géographie romanesque proposée par l’auteur, qui expose lui-même les contours du territoire de la fiction dans les articles de son blog, Fictiopolis.

Élèves, professeurs, personnels du lycée Jean Monnet, venez plonger dans l’ambiance polar du roman Sur le solarium,  mardi 2 février, à 13h, au CDI.  Fabien Laudic y présentera son roman et l’ensemble de son œuvre. (En raison de la pandémie, une dizaine de personnes seulement pourra être accueillie).

Présentation de l’éditeur :

« En pleine canicule, Gaspard Vance décède, à Lagord. Son héritage est grand. Outre ses trois enfants et son ex-femme, il  concerne Laure, qu’il allait épouser. Des éléments troubles requièrent une autopsie qui les conforte : il y a bien eu suicide ou meurtre. Ainsi s’ouvre une enquête policière sous les ordres du commissaire Bloom. Laure est naturellement en première ligne, alors qu’on remonte le passé de Gaspard et les turbulences familiales. Parallèlement, Julien, l’aîné, reprend contact avec Laure, dont il était épris. Un rapport de force entre eux s’engage, ambigu, qui les mènera à Sienne, en Italie. Tandis que la tension monte graduellement, un meurtre glaçant se prépare, qui libèrera la vérité. Le désir a ses lois, ses limites. »

Fabien Laudic est professeur de Lettres au Lycée Jean Monnet de Cognac.

Prix Jean Monnet des jeunes Européens 2020

En raison de la pandémie de Covid-19, le festival LEC a été annulé et les rencontres prévues avec les auteurs n’ont pas eu lieu. Cependant tous les élèves de la classe de 2nde 9 ont lu les romans sélectionnés pour le prix Jean Monnet des jeunes Européens 2020.

Sélection du prix JMJE 2020

Lors des échanges en classe juste avant le vote, ils ont rédigé un bref compliment qu’ils auraient pu adresser à chaque auteur.

Oyana, d’Éric Plamondon : “c’est un livre qui permet d’acquérir des connaissances sur l’ETA et une époque qui n’est pas la nôtre. Il allie le réalisme des situations et une part de fiction. Le lecteur peut imaginer plusieurs fins possibles, ce qui fait l’originalité de ce roman.”

La Mémoire de l’arbre, de Tina Vallès : “un roman poignant car écrit du point de vue d’un enfant qui découvre la maladie de son grand-père. L’auteure décrit de façon précise le lien étroit qui les unit, ce qui crée un effet de réalisme .”

Frictions, de Pablo Martin Sanchez : “ces courtes nouvelles, toutes différentes, présentent des situations qui peuvent être aussi bien absurdes que drôles. A chaque fois, le lecteur éprouve un effet de surprise car la chute est inattendue.”

Écrivains en partage : des cafés littéraires au lycée

A l’origine des cafés littéraires

Le dispositif « Des écrivains en partage » prolonge une rencontre organisée à Niort en 2013 par le Centre du livre et de la lecture en Poitou-Charentes intitulée « la lecture au cœur d’un projet interprofessionnel » invitant les bibliothécaires, les professeurs documentalistes et les libraires à travailler ensemble « pour développer le goût et les pratiques de lecture auprès des jeunes, pour agir positivement sur l’image ou les modes de représentations du livre dans le monde numérique ». Ainsi, chaque année, des rencontres sont partagées entre le lycée Jean Monnet, la librairie Le texte Libre et la Bibliothèque municipale de Cognac.

Écouter, dialoguer, lire

Au lycée, le dispositif a pour but :

  • de faire découvrir aux élèves le domaine de la création littéraire par le biais de la littérature contemporaine
  • d’inciter à la lecture par la rencontre avec des écrivains

L’autre finalité est d’amener les lycéens, seuls ou en famille,  à fréquenter les autres lieux du livre que sont la librairie et la bibliothèque municipale, l’auteur étant toujours présent en soirée dans l’une de ces structures.

Les rencontres

Depuis 2015, chaque année, des lycéens, mais aussi le public de la librairie et de la BM, ont ainsi pu rencontrer un ou deux écrivains dans le cadre de ce dispositif :

2015

Andres Trapiello, écrivain espagnol

2016

Gaëlle Josse, écrivaine française

Sylvain Coher, écrivain français

Catherine Poulain, écrivaine française

2017

Pascal Vatinel, écrivain français (en partenariat avec l’association ‘Et derrière le livre’) 

Maram al-Masri, poétesse d’origine syrienne

2018

Olivier Truc, journaliste et écrivain français résidant en Suède

2019

Corine Pelluchon, philosophe française

Omar Youssef Souleimane, poète syrien résidant en France (en partenariat avec les rencontres ‘Hors les murs’ du festival Littératures métisses d’Angoulême)

2022

Guillaume Poix, écrivain français

2023

Philippe Besson, écrivain français

2024

Marin Ledun, écrivain français

Rencontre avec Inge Schilperoord

C’est après avoir voté pour le lauréat du prix Jean Monnet que nous avons eu la chance de rencontrer une auteure néerlandaise, Inge Schilperoord, lors d’une conférence en anglais. Une rencontre très enrichissante pour nous, qui avons pu entrer dans les étapes de construction du roman. Pour Inge, écrire n’est pas un métier, c’est une véritable passion. Cette dernière est psychologue en milieu carcéral. Elle a donc une grande expérience de la psychologie humaine, que l’on retrouve dans ses romans ; notamment dans La Tanche, roman qu’elle a présenté aux dix-huit jeunes membres du Jury et qui a été adapté au cinéma en Belgique. Dans son livre, l’auteure s’inspire d’un homme rencontré lors de son travail pour révéler les troubles psychologiques chez les pédophiles. Un sujet qui a quelque peu surpris les lycéens de par son sérieux et son importance dans la société actuelle mais qu’Inge a su défendre, plaidant l’importance de creuser derrière l’image donnée par nos actes. Cette conférence nous a donc fait réfléchir sur les opinions et comportements de l’être humain. Un grand merci à l’auteure pour son temps et sa gentillesse lors de la conférence.

Laura F. , membre du jury du Prix JMJE, Tale L, LJM, 11/2019

En savoir davantage ? Inge présente La tanche (en anglais)

Participer au Prix JMJE : “une incroyable expérience”

(Source de l’illustration : programme LEC)

Qu’est-ce que le prix Jean Monnet des jeunes Européens ? Il s’agit tout simplement de neuf lycées, représentés par dix-huit lycéens, réunis dans un seul but : élire le meilleur livre de la sélection de l’année, dans le cadre d’un prix décerné lors du Festival Littératures européennes de Cognac (LEC). Dix-huit lycéens, étrangers les uns aux autres, mais rapprochés par les mondes qu’ils ont chacun empruntés, en ouvrant Audrey et Anne, Les chasseurs dans la neige ou encore En mer. Trois mondes complètement différents mais qui ont su transporter ces jeunes, de la seconde au BTS. Il serait difficile de croire que si peu pourrait autant nous rapprocher, mais pourtant, à force de passion, de sérieux et d’entraide, nous avons réussi à monter un véritable projet qui a su souder un groupe jusque là constitué de pièces éparses. C’est donc un véritable tour de force réussi par ces dix-huit jeunes qui ont su former une équipe afin d’offrir le prix Jean Monnet des jeunes européens à Jean-Yves Laurichesse pour son roman, Les chasseurs dans la neige. De plus, nous avons eu l’occasion de monter sur scène pour des lectures, des présentations de projets ou encore des lectures de compliments, avant, tout simplement, de tous nous retrouver avec les auteurs. Une expérience enrichissante et gratifiante que Nicolas et Nathan, deux membres du jury, qualifieraient «d’amusante ».  Un grand bravo au jury ainsi qu’à leurs professeurs pour cette incroyable expérience !

Laura F., membre du jury, Terminale L, LJM. 11/2019