Mar 04

Critique de “Sans Toit ni Loi” d’Agnès Varda

 

Sans Toit ni loi est un film d’auteur français réalisé par Agnès Varda et sorti en 1985. Il est filmé sous forme de faux reportages et traite de la liberté, à travers le parcours d’une femme ayant choisi de vivre sans attaches dans la rue.

Il a été réalisé dans un contexte de crise économique, causant des licenciements de masse de la part des entreprises et donc une augmentation significative du nombre de chômeurs et de gens se retrouvant du jour au lendemain dans la rue.

Le film commence par la découverte du cadavre de cette jeune femme morte de froid dans un fossé, et grâce aux témoignages de ceux qui l’ont connue, la narratrice retrace son histoire.
Tout d’abord, nous la voyons sortir de la mer, comme venant de nulle part, puis nous suivons ses errances et ses rencontres (avec d’autres routards, un berger, une platanologue, une domestique, un tailleur de vignes…) et pour finir, nous assistons à sa déchéance et sa mort.

Globalement, je n’ai pas aimé ce film : bien que traitant d’un sujet intéressant, j’ai trouvé certaines scènes trop répétitives (les zooms sur ses bottes pendant sa marche…), la technique de la réalisatrice (plans, zooms…) pas très esthétique (même si l’esthétisme ce n’était pas forcement le but premier), certains acteurs peu convaincants (car c’était un choix de la réalisatrice de faire jouer des amateurs), le personnage principal parfois caricatural jusqu’à en être agaçant et je n’ai finalement pas compris le message qu’Agnès Varda cherchait à faire passer à travers ce film.

Par contre, j’ai aimé l’utilisation de symboles comme les chaussures se détériorant au fil du temps ou encore les couleurs (le rouge des bottes et de l’écharpe, couleur de la rébellion, tranchant avec le gris des vêtements et du paysage) et la manière dont sont dénoncées certaines injustices (comme le racisme avec le “témoignage” de l’ouvrier viticole tunisien).

On peut comparer Mona à Fantine dans Les Misérables de Victor Hugo, un personnage sombrant dans la misère petit à petit à cause de la société et finissant par perdre son toit puis par mourir, mais, contrairement à Mona, Fantine n’a pas choisi sa misère et fait tout cela pour sa fille alors que Mona n’a pas d’attaches.

Mar 04

Critique de Sans Toit Ni Loi, un film de Agnès Varda

Le film Sans Toit Ni Loi, cinécrit et réalisé par Agnès Varda, est une œuvre majeure dans l’histoire du cinéma français. Agnès Varda a su dans ce film casser certains des codes cinématographiques ancrés chez les spectateurs afin de leur proposer un film moderne qui nous questionne à la fois sur des questions sociétales qui étaient taboues lors de la sortie du film et sur le cinéma en lui-même. Nous pouvons de la même manière noter qu’Agnès Varda a réussi à mélanger à cet aspect de nouveauté certains éléments des plus classiques tels que la lente descente aux enfers de Mona, ou bien sa mort qui est annoncée dès les premières scènes du film.

Mona est un personnage atypique. Nous avons très peu d’informations à son sujet, même après avoir visionné la totalité du long-métrage. Les premières scènes à l’écran nous montrent le cadavre de Mona qui a été retrouvé par les policiers, cette construction est la même que celle des tragédies classiques où le protagoniste va fatalement perdre face à son destin et mourir, ainsi Mona est illustrée comme une héroïne tragique.Vient ensuite la scène où pour la première fois nous voyons Mona en vie, toujours avec la volonté de s’inspirer de l’art d’autrefois, cette scène reproduit le célèbre tableau de Botticelli La naissance de Vénus, avec une Mona comparée à Venus qui semble sortir de la mer. Nous assisterons ensuite aux pérégrinations de Mona dans lesquelles elle rencontrera de nombreuses personnes, quasiment toutes interprétées par des non-professionnels, qui vont être influencées par Mona et par sa personnalité excentrique. Il y aura du début jusqu’à la mort de Mona un total de douze travellings dans lesquels nous pouvons nous rendre compte de la déchéance de Mona, ces travellings sont accompagnés de musique, une musique discordante d’instruments à cordes. Il y a douze travellings avant la mort de Mona, cette référence biblique explicite permet de mettre l’emphase sur sa qualité d’héroïne tragique en la comparant avec la mort de Jésus qui est une des fondations de la culture Occidentale et donc qui sera facilement comprise pas le spectateur. Tous ces éléments permettent à Agnès Varda d’exprimer son opinion sur un problème de société : la condition des SDF, elle utilise l’empathie des spectateurs pour faire passer un message.

J’ai beaucoup apprécié l’effort qu’Agnès Varda a fait pour essayer de casser les tabous sur la situation des sans-abris et sur les traitements qu’ils subissent. J’ai également aimé le fait qu’elle s’inspire d’un fait divers pour écrire son film : cela lui permet d’avoir plus de crédibilité et d’être plus réaliste qu’une œuvre entièrement fictive. Et je pense qu’il serait fâcheux d’oublier de citer dans les points positifs le fait qu’Agnès Varda a puisé son inspiration dans de nombreuses œuvres du registre classique pour créer ses plans.

J’ai en revanche été déçu par l’amateurisme des acteurs, car même si le but de cette démarche m’a été expliqué après mon visionnage du film je n’ai pas été convaincu.

Je conseille ce film à tout le monde, car après tout il nous permet de prendre conscience d’un problème que la plupart de nos concitoyens préfèrent ignorer, alors si vous ne l’avez pas vu : allez le voir et faites-vous votre propre idée sur la question.

E. Thevenet

Mar 04

Critique du film «Sans toit ni loi»

En 1985, Agnès Varda, cinéaste et photographe française, réalisa le film Sans toit ni loi suite à sa rencontre avec une vagabonde qu’elle prit en stop. Le titre est un jeu de mot ramenant à “sans foi ni loi” et à “sans feu ni lieu”, expressions liées à l’indépendance sociale et à l’errance.

Ce film raconte l’histoire de Mona, de son vrai nom Simone Bergeron, routarde ayant tout quitté pour prendre la route. Il commence par la découverte d’un corps de jeune femme dans un fossé, puis une voix off nous informe de l’identité de cette dernière, s’en suit une succession de témoignages permettant de recomposer l’histoire de Mona, à la manière d’une enquête policière. On peut noter que la première apparition de Mona vivante est semblable au tableau de Vénus de Botticeli et que les acteurs sont des personnes normales et donc jouent “mal”. Aussi, on remarque que l’état physique de Mona se dégrade au fur et à mesure que l’on avance dans son histoire, on peut facilement le remarquer grâce à ses bottes.

Au travers de ce film, Agnès Varda a voulu montrer ce que l’on ne veut pas voir, le rejet de ces personnes, appelées “nouveaux pauvres” à cette époque, la non-assistance à leur égard et elle nous explique les raisons et convictions de ces personnes prenant la route quitte à mourir.

Je trouve ce film plat et ennuyeux malgré le sujet que je pense important et relativement intéressant. Je trouve aussi le fait que personne n’aide une jeune femme en détresse plutôt peinant malgré le fait qu’elle affirme le contraire.

Au final, je trouve que ce film est plutôt intéressant, rien que par son  sujet, à la manière dont il est orienté, dont il traite ce sujet. En revanche, les multiples détails disséminés et l’attention ainsi que la réflexion requises pour comprendre ce film l’oriente vers un public adulte. Je le conseille donc à un public mature et cultivé.

Mar 04

Critique du film “Sans toit ni loi”

Je vais vous présenter la critique du film Sans toit ni loi de Agnès Varda en 1985. Ce film se base sur un fait d’hivers à première vue banal : une jeune femme est retrouvée morte dans un caniveau au beau milieu de la campagne. Mais le film va détailler le périple, la vie de cette femme, Mona Bergeron (jouée par Sandrine Bonnaire), qui a laissé sa vie pour vagabonder et a rencontré de nombreuses personnes qui l’ont soutenu, ignoré ou même tourmenté. Ce film est du registre tragique, il met en avant le désespoir de Mona, la fatalité qui l’attend, son destin inévitable ; de plus il dénonce les inégalités sociales de notre société notamment en portant attention aux « exclus » de la société, de l’affection au sans-abris. Chaque personnage a son rôle à jouer dans la vie de Mona (Assoun veut l’aider, Lydie rigole avec…) et sont tous étrangement liés autour de Mona, ce qui justifie le fait qu’Agnès Varda a choisis de véritables fermiers, policiers et autres pour jouer leur rôle respectif ce qui crée parfois des scènes que l’on pourrait trouver mal jouée. A la fin du film on voit Mona qui s’éloigne, dos au cyprès, et qui s’écroule dans un fossé, sans vie ; cette scène est la même que l’une des premières, c’est un retour en arrière qui accentue la fatalité de Mona. Tout au long du film, de nombreux avertissements annonçant le destin de la jeune fille sont observables comme la scène où l’on voit les bottes de Mona se dégrader en même temps que sa santé, son état, cela rappelle le tragique. La morale de ce film est la suivante : il faut peut-être changer les lois pour que les autres bougent, fassent attention aux nouveaux pauvres.
Ce que j’ai préféré dans ce film, c’est la proximité du personnage avec la nature qui devient parfois un ennemi pour Mona (lorsqu’elle se retrouve prisonnière du chien dans la serre par exemple) ainsi que les techniques de cinéma utilisées de manière pertinentes comme les différents zoom, traveling ou encore les paysages filmés qui rappellent la mélancolie de la vie de Mona.
Ce que j’ai regretté en revanche, c’est le fait que les acteurs n’avaient aucune connaissance en cinéma ce qui était parfois surprenant voir gênant (je pense notamment aux scènes où Yolande s’adresse à nous).
Je conseille ce film à toute les personnes qui s’intéressent à notre société actuelle mais qui ignorent la vie des plus défavorisés. Je pense que ce film est adapté à toute catégorie de personne (à partir de l’adolescence pour en comprendre le sens et à cause de certaines scènes et injures). Je pense qu’il s’agit d’un excellent film qui pour ma part, ne m’a pas déplu.

Mar 04

Critique de “Sans toit ni loi”

Dans le cadre de “Lycéens au cinéma” ,nous avons visionné le film dramatique français Sans toit ni loi, réalisé par Agnès Varda en 1985. Il retrace sous la forme d’un “documentaire”, les dernières semaines de la vie de Mona, jouée par Sandrine Bonnaire. C’est une vagabonde solitaire qui a tout quitté pour fuir une société dont elle n’accepte pas les lois et le fonctionnement. Comme le titre nous l’indique, la notion de liberté totale est très présente dans le film. La première séquence est celle où l’on découvre le corps de  Mona, sans vie, dans un fossé. Cette séquence du début est accompagnée de la même musique, mélancolique et grinçante, que lors des douze travellings de Mona tout au long du film.                                   Les scènes qui relatent le parcours de cette stoppeuse sont sous forme de retours en arrière, entrecoupés de témoignages, ceux des différentes personnes qu’elle a croisée sur sa route.Ces personnes l’ont repoussé pour certaines ou au contraire ont chercher à l’aider, comme une personne en particulier, Mme Landier,une planatologue, jouée par Macha Meril. Pour incarner le rôle des témoins, Agnès Varda a engagé des comédiens amateurs qui jouent leurs propres rôles. On se rend compte que tout au long du film de nombreux indices nous indiquent l’issue fatidique du trajet de Mona.

Connaissant déjà la fin du film dès la première scène, le reste m’a paru très long et quelque peu ennuyeux, le scénario ne permettant aucun suspense ou rebondissement . Egalement, je trouve que le film manquait beaucoup de rythme. Certaines scènes et le comportement de Mona étaient, à mon sens, assez vulgaires et déplacés.

Néanmoins, l’histoire est très touchante. Même avec un mauvais caractère comme le sien, “l’héroïne” du film devient vite attachante. La voir s’enfoncer ainsi de plus en plus dans la misère, seule et sans famille, et mourir misérablement sans que personne ne cherche à savoir pourquoi et dans quelles circonstances, est très révoltant. Avoir pu transmettre ces émotions là et provoquer une prise de conscience à travers le personnage de Mona, c’est ce j’ai réellement apprécié dans ce film.

Sans toit ni loi est un film que je pourrais conseiller aux amateurs de films engagés, ou à ceux qui s’intéressent aux problèmes de la société. Ce film est donc adapté à un public assez grand, cependant les plus jeunes ne pourront percevoir toute la subtilité des scènes. Egalement, certaines séquences pourraient ne pas convenir au jeune publique.

 

 

 

 

Mar 04

Critique du film ” Sans toit ni loi “

Le film Sans toit ni loi  réalisé par Agnès Varda le 4 décembre 1985 est un film français appartenant au genre dramatique et s’adresse à tout public. Il dure une heure quarante-cinq, la musique est de Joanna Bruzdowicz et les principaux acteurs sont ; Sandrine Bonnaire dans le rôle de Mona, Macha Méril qui était Mme Landier, Stéphane Freiss représentant Jean-Pierre ( l’ingénieur agronome ) et Yolande Moreau interprétant Yolande ( la bonne ).

Une jeune fille est trouvée dans un fossé morte de froid. C’est un simple fait divers. C’est une vagabonde, son quotidien, c’est la débrouille pour obtenir de l’eau du pain et parfois un toit. Sur son chemin, elle fait des rencontres mais aucune relation ne dure.

Les personnages sont crédibles dans leur rôle, authentique , c’est une approche directe et réaliste des gens de la route.  Il relate une période de la vie de Mona , grâce à un flash-back qui nous ramène à quelques semaines avant sa mort, à des témoignages et à une voix off au début. Ces quelques semaines nous permettent de mieux comprendre quelles sont les causes de la mort de cette vagabonde que personne ne connais ainsi que son quotidien. De plus, ce long métrage se situe dans un contexte historique, d’une France inégalitaire des années 80. Ce film en est l’illustration puisqu’il se rapproche du cinéma documentaire. Afin d’attirer l’attention des spectateurs, Agnès Varda a joué sur le titre qui fait référence à plusieurs jeux de mots comme ” sans foi ni loi”. Elle pratique la cinécriture car elle écrit à travers ces films.

Le personnage principal joué par Sandrine Bonnaire est attendrissant. L’interprétation de ce rôle lui colle à la peau , son jeux d’acteur est remarquable, magnifique portrait de femme, sauvage et insaisissable. Elle entre dans la peau de cette jeune marginale paumée, sans repère que rien ni personne ne retient . Le rôle secondaire joué par Macha Méril est bouleversant car il fit penser à d’Agnès Varda.

Les scènes de ce film sont principalement tournées dans la campagne ou les couleurs foncées avec la dégradation de l’état de Mona. Ce film est strucuré par douze travelings nous permettant de constater les différentes étapes de déchéance dans lesquelles sombre Mona.

J’ai trouvé ce film émouvant, avec le personnage de Mona. Il ne fait pas dans le misérabilisme. Film d’une grande sobriété et saisissant qui décrit avec un regard  neutre sur la vie de ces marginaux , leurs difficultés ainsi que leurs fragilité, leur courage. Il décrit leur détermination de vivre en toute liberté, ” Sans toit ni loi “. De tous les gens que Mona rencontre, certains l’aident, quand d’autre essaient au contraire de profiter de sa faiblesse. Ce qui m’a touchée, c’est que la cinéaste veut donner à voir et non a juger, elle nous plonge dan la tête d’une jeune femme qui va mourir dans sa quête de liberté dans un monde qui ne lui permet pas. Le sujet abordé dans ce film datant des années 80, n’est hélas en rien démodé aujourd’hui car le nombre de SDF qui vivent dans la rue n’a fait que croitre .

Certaines parties  du film m’ont paru longues, les premières scènes du film ou de gros plans sont fait sur un paysage maussade (lieu ou Mona est morte). Certains  dialogues joués par des rôles secondaires (amateurs) manquent de crédibilité.

Je conseillerais ce film a tout public excepté des jeunes enfants car ce film pourrait heurter leur sensibilité. Puisque le message que nous envoie ce film est l’évolution d’une société et produisant un plus grand décalage.

Ce film a fait se déplacer plus d’un million de spectateurs et Sandrinne Bonnaire a reçu le césar pour la meilleure actrice.

Mar 04

Critique du film « Sans toit ni loi » d’ Agnès Varda

Sans toit ni loi est film du registre dramatique, réalisé par la réalisatrice scénariste et photographe française Agnès Varda, paru en décembre 1985. Ce film nous fait part de l’histoire d’une vagabonde dénommée Mona ( personnage interprèté par l’actrice française Sandrine Bonnaire ) retouvée morte de froid au tout début du film, près d’une vigne un jour d’hiver. Agnès Varda se sert de flashbacks et des témoignages des personnnes est ayant eu l’occasion de rencontrer Mona, pour nous raconter cette histoire.

Ce que j’ai aimé de ce film, c’est le personnage de Mona en lui même. C’est une personne courageuse qui veut vivre sa vie pleinement sans rien devoir à personne et qui ne se laisse pas marcher dessus par les autres malgré sa situation. J’ai aussi beuacoup apprécié comment Agnès Varda à réussi à reconvertir son film sous forme de documentaire, avec la voix-off et les témoignages des personnes qui ont pu rencontrer Mona.

En revanche, ce que je n’ai pas aimé, c’est le fait d’avoir pris des personnes non-professionelles pour jouer certaines scènes. Et je n’ai pas beaucoup apprècié non plus, le côté profiteur et irrespectueux de Mona envers certains personnages. Lorsqu’elle profite de toute l’herbe de David pour pouvoir fumer et lorsque celui-ci se retrouve à sec, après le cambriolage où il est blessé, elle décide de le laisser tomber. Ou encore lorsque Mme Landier lui laisse de quoi vivre pour encore un moment, elle ne la remercie pas. Je trouve l’absence de ce « merci » irrespectueux envers Mme Landier après tout ce que cette dernière a fait pour elle.

Je consellairais ce film, aux gens plus ou moins orgueilleux, qui veulent tout faire par soi-même, sans l’aide et les conseils des autres. Car très rare sont les personnes qui s’en sortent de cette manière.

Mar 04

critique du film “sans toit ni loi”

Le film Sans Toit ni Loi a été réalisé en 1985 par Agnès Varda, célèbre réalisatrice, mais aussi photographe ; c’est un regard de photographe qui donne de l’importance au cadrage que nous retrouvons tout au long du film.

Le film raconte l’histoire de Mona, un jeune rebelle qui vagabonde. Agnès Varda a eu l’idée de ce film après avoir ramassé une routarde et l’avoir déposée au bord de la route. Suite à cela elle s’en est voulue d’avoir laisser cette pauvre personne et décida de faire ce film, pour en quelque sorte ce racheter.

 

Au début du film, la voix off, qui est Agnès Varda, dit de quelle manière elle va procéder. « La légende de Mona » va être racontée sous forme de petites anecdotes  comment elle a passé les dernières semaines de sa vie car, en effet, au début du film on apprend la mort de Mona, dans une scène très lente et avec une musique sombre. Cette scène donne un effet de tableau, où l’on voit une femme raide morte, Mona, sur la terre. Ensuite, Agnès Varda dit « Il me semble qu’elle venait de la mer », qui compare donc Mona à la légende de Venus, et rappelle le tableau de Botticelli « La Naissance de Vénus ».

Tout d’abord, on peut voir que c’est un film bienveillants envers les routards. En effet, Agnès Varda a voulu nous montrer ces petits aspects de la société assez néfastes, puisque notre personnage meurt. Ainsi, la réalisatrice s’est engagée à montrer à la société actuelle que ce genre de personne, malgré le fait qu’elles aient l’air repoussant, ne sont pas des monstres et veulent bien de notre aide, parfois.  En effet, c’est le cas de Mona, qui au contact de plusieurs personnages, nous montre son comportement « d’exclue » de la société. Bien que Mona ne cherche pas trop le contact avec les autres personnes, dés qu’une personne bienfaisante, comme Mme Landier, la laisse toute seule il lui arrive des situations dangereuses, comme lorsque Mona s’est faite agressé sexuellement.

Durant le film, on constate une évolution négative du personnage qui plonge de plus en plus dans la misère. Le cadrage, nous montre plusieurs plans des bottes, tout au long du film, qui se détériorent. Ainsi à la fin on remarque que sa démarche est hésitante et de plus en plus « bancale », et on peut en déduire que sa fin est proche. De plus on aperçoit des cyprès dans le cadre vers les derniers plans (ce sont les mêmes cyprès qu’au début), arbre symbole de la mort car très présent dans les cimetières.

Par conséquent, on peut voir qu’au fil de cette histoire nous sommes passés d’une simple enquête administrative de la police à de l’empathie pour ce personnage. En effet j’ai moi-même été touché par son histoire sombre.

J’ai bien aimé cette différence entre les personnages malveillants comme par exemple le garagiste ou encore le zonard mac qui cherchait à se servir d’elle, et ceux qui étaient bienveillants comme Assoun. On peut voir que Mona se retrouve avec d’autres personnes qui veulent se servir d’elle. En revanche on peut voir que suite à cela elle se renferme sur elle-même, Mona ne voit pas la bonté de certains et refuse de travailler pour vivre sa vie tranquillement comme avec le berger.

Ce que j’ai apprécié dans ce film c’est la tante Lydie qui m’a fait beaucoup rire. Mais je n’ai pas aimé le jeu d’acteur des personnages secondaires malgré le fait que c’est fait pour mettre en valeurs Mona, je n’ai pas aimé non plus le style du film.

Enfin, je conseillerais ce film à tout le monde car, bien que ce soit un film difficile a comprendre et qu’il ne plaira pas à tout le monde, il permettrai de les convaincre à aider les routards.

Mar 04

” Sans toit ni loi ” : un film d’Agnès Varda

Faux documentaire ou film à destin tragique, le film d’Agnès Varda Sans toit ni loi  sorti en 1985 est un concentré de références artistiques qui commencent dès le titre de l’oeuvre. Sans toit ni loi , jeu de mots alliant les expressions ” sans foi ni loi ”  et ” sans feu ni lieu ” font allusion aux besoins physiques mais aussi aux besoins moraux. Ce film nous conte l’histoire de Mona, jeune fille, ayant décidé de vivre libre. La liberté, mot qui sonne pour le personnage comme une vie en marge de la société, “traîner “, ne pas avoir de responsabilités comme de propriétés. L’oeuvre qui commence par la vue du cadavre de la femme dans un fossé, l’impression que la terre l’absorbe… Elle va également nous absorber afin de nous faire connaître un retour en arrière qui nous permettra de comprendre ce qui est arrivé à la malheureuse. La jeune fille laisse transparaître plusieurs aspects de sa personnalité durant le film. Un côté peut être impertinent ou en tout cas maladroit ou manquant d’éducation est dévoilé à travers le tutoiement constant employé par la jeune femme. Elle ne cherche pas à vivre dans les lignes de la société et assume d’être hors du temps. Décalage vestimentaire avec ses bottes et sa cape qui rappellent le moyen-âge mais aussi décalage social car elle ne travaille pas et n’a pas de che soi, pas de famille. Mona se rend de logis en campement provisoir sans jamais exercer de travail fixe, ne trouvant que de petits “boulots” qu’elle ne parvient pas à conserver dû notamment  à un manque important de volonté et de sérieux. Le personnage principal ne s’attache pas aux gens qu’elle rencontre, elle est indifférente à toute relation de n’importe quelle sorte qu’elle soit. Mona est indépendante et souhaite le rester. Faisant de nombreuses rencontres elle ne veut pas se rattacher à quelqu’un et se projeter mais bien à profiter des choses que la personne lui offre ( logis, nourriture, herbe, cigarette … ). Lorsqu’elle fait la connaissance d’Assoun on soupçonne d’éventuels sentiments naissant tels que de l’amitié, de l’affection ou peut être de l’amour mais notre imagination est stoppée net lorsqu’Assoun lui demande de quitter les lieux indépendamment de sa volonté. Situation dans laquelle la jeune femme y voyait son intérêt ou réel naissance d’un sentiment honnête à l’égard du jeune tunisien  nous ne le saurons pas et cette rupture mettra fin a l’ouverture que Mona avait acceptée. L’état de Mona se dégrade à vue d’oeil et ce durant tout le film : au début on observe qu’elle chausse des bottes correcte alors qu’à la fin nous avons une vue des bottes complètement abîmées, avachies, ne ressemblant plus à des chaussures mais bien à un simple morceau de cuir. Sa propreté laissait déjà à désirer mais après ses nombreux périples et notamment après son passage dans le village qui célébrait la fête des Pailhasses où elle a été aspergée d’un liquide ragoûtant.

Dans ce film, l’idée de la liberté m’a plu. A notre époque encore plus qu’a celle où le film est paru se détacher de la société comme le fait Mme Bergeron est extrêmement compliqué et implique de vouloir et de réussir à se détacher de ce qui nous lie à notre vie sociale. Mona ne se pose même pas cette question puisque déjà à ses 18 ans le détachement dont elle fait preuve est incroyable. On ne le montre plus assez aujourd’hui mais la générosité des gens est bien exprimée dans cette oeuvre cinématographique comme lorsque le berger propose un travail et un logis à Mona. Cependant cet acte de gentillesse venant d’un homme vivant également en marge de la société n’est pas un hasard et veut nous faire comprendre que seul les personnes étant du même milieu social vous viendront en aide. D’ailleurs toutes les autres marques de solidarité seront intéressés et demanderont un geste en retour comme lorsqu’elle se fait offrir un sandwich dans le bistrot par le jeune homme qui n’est manifestement pas insensible à son charme ou lorsque le garagiste lui offre un travail mais abusera d’elle par la suite. Le jeu chronologique alliant flashback et moments instantanés m’a parru intéressant même si ça rend l’histoire plus compliquée à comprendre. Mona ne souhaite manifestement pas être comme les autres et ce décalage me plait.  Pour illustrer ceci le passage lorsque Mme Landier prend la vagabonde en stop elle lui apparait comme quelqu’un de peut-être irrespectueux mais j’aime cette manière de penser : on ne doit rien. On nous donne mais sans forcément attendre quelque chose en retour et ne pas être déçu si il n’y pas de redevance. Pour Mona on trace sa ligne, sa vie et les autres traçent la leur. On ne fait pas nos choix en fonction des autres mais bien en fonction de ce que l’on veut et de ce que l’on veut devenir. C’est pourquoi Mona est allée jusqu’au bout de son idée quitte à perdre la vie durant sa recherche du bonheur. C’est poirquoi j’apprécie donc la droiture dont elle a fait preuve, la fidélité à son idéologie.

Je regrette malgré le fait que ce soit la réalité, l’image impuissante de la femme qui est donnée dans ce film comme lorsqu’elle se fait violer. Également que la prostitution soit associée à la femme, illustrée par la coucherie de mona est de son patron ou par la prostitué attendant sur le trottoir qui achète des fromages à la vagabonde. Cliché mais réalité, il n’y a que la vérité qui dérange. Le jeu d’acteur est particulier, à l’apparence peut être mauvais mais je me dis qu’il s’agit éventuellement d’un souhait volontaire de la réalisatrice. A travers ce film on nous fait comprendre qu’il n’est pas possible de vivre libre comme Mona le désirerait car à la fin de son aventure elle succombera au froid et à la précarité de sa vie. Ce film connaît des le debut un destin fatal car dans les premières images du film on aperçoit le corp de la jeune fille qui ne laisse aucun espoir au spectateur.

Pour moi le message contenu dans ce film est adressé à tout le monde car qui ne recherche pas la liberté, une vie heureuse. Mais les nombreuses allusions basées sur une culture très étendue limitent la compréhension totale de l’oeuvre. Cependant pour ma part je n’ai pas saisi tous les détails du film mais ça ne m’a pas empêché de comprendre de nombreuses choses. Je conseille  donc à tout le monde de visionner ce film et plus particulièrement aux personnes qui sont en quête de “liberté” car il s’agit d’une belle leçon de vie.

Mar 04

Critique d’Hadrien sur SANS TOIT NI LOI

9000 morts, c’est l’estimation des victimes causée par la vague de froid de janvier 1985 qui sévit en France et 11 mois plus tard le dernier film d’Agnès Varda Sans toit ni loi sort en France. Cette tragédie met en scène l’histoire d’une jeune femme sans abri. Dans ce film on suit les pas de Simone Bergeron dite Mona jouée par Sandrine Bonnaire qui recevra le César de la meilleure actrice.

Ce film est tourné comme un documentaire avec des passages d’interview, dont la voie off n’est autre que celle d’Agnès Varda. Cela lui donne un côté objectif qui transparaît au détriment du jeu des acteurs qui gâche à mon sens un petit peu le but du film, celui de faire ressentir la tristesse et la compassion. En effet, l’inexpérience des acteurs, choisie pour surligner l’objectif et faire contraste avec la performance de Sandrine Bonnaire, rappelle au spectateur que ce qu’il visionne est un film, une fiction ce qui a pour effet d’atténuer le message, qui paraît moins important au yeux du spectateur. De plus, cette inexpérience fait rire, ce qui contredit le genre dramatique du film.

Malgré ça, le film est magnifique. Les décors s’enchaînent, la bande son colle parfaitement avec l’ambiance du film et les paysages reflètent le caractère de Mona. On appréciera certainement de le revisionner pour chercher la multitude de détails, de clins d’œil ou plus encore, prêter attention aux procédés de tournage

Pour conclure, Sans toi ni loi est un film qui a su faire parler de lui a juste titre car, parfaitement inscrit dans son contexte il fait prendre conscience du malheur des marginaux dans la société.