Jan 08

Un futur professeur au lycée Camille Guérin en 2016

Un mémoire, Pauline Le Noc stagiaire au lycée Camille Guérin, doit en réaliser un durant son second semestre de l’année pour la validation de son année de stagiaire et sa titularisation. Mais pourquoi ? Qu’est ce qu’un mémoire ? Nous avons été lui poser la question.

CP-WAY : Qu’est-ce qu’un mémoire ?

<< Un mémoire, c’est une activité expérimentale que je mène avec mes élèves. Dont je dois analyser les résultats des différents comptes rendus, pour ensuite faire travail de recherche sur l’attention et la motivation des différents élèves lorsqu’ils sont en groupe de deux ou quatre suivant les activités que je leur donne. >>

    20160425_095831

      Pauline le Noc
(professeur de Physique au Lycée Camille Guérin)

Apprendre à apprendre ‘’

CP-WAY : Cela vous dit quoi ?

<< Alors pour moi, cela signifie que le fait d’apprendre n’est pas quelque chose d’innée, qu’il faut avoir des méthodes d’apprentissage et ceci s’apprend à l’école >>

C’est grâce à son projet, qu’elle pourra ainsi finir son année de stagiaire pour pouvoir ainsi être officiellement titularisée.

Avec l’intervention de Pauline Le Noc

Wissam-Amazigh Yebba et Clément Page

Jan 08

LE FOOT FÉMININ VIENT EN TÊTE

LE FOOT FÉMININ SE DÉVELOPPE-T-IL COMME NOUS LE PENSONS ?

Après avoir fait le tour dans notre entourage et dans le lycée nous avons pu constater que selon le sexe, le foot n’était pas considéré de la même manière. Nous avons fait passer des questionnaires, 29 garçons et 31 filles nous ont répondu.

Dès la première question, nous pouvons voir une différence, 10 garçons ont déjà fait ou font du foot, alors qu’il y a que la moitié chez les filles. Et il existe peu de clubs dans lesquels sont mélangés des équipes masculines et féminines. Ils sont principalement pour les garçons. Ou bien même les entraînements mixtes sont rares, on comprend que c’est surtout dans les clubs de filles, qu’il existe des entraînements mixtes, une nous a dit “Tout les vendredis, on partage notre passion avec les garçons, ça nous change un peu, et on s’apprend de nouvelles techniques, c’est intéressant.”.

Puis nous leur avons demandé si le foot était surtout un sport masculin, et la majorité des garçons ont répondu que oui, alors qu’à l’inverse, les filles pensent que non. Et même si le foot ne serait alors que pour les hommes, tout le monde ou presque pense que le foot féminin a sa place dans le sport français, alors les garçons se contredisent-t-ils ? Nous avons pu avoir la justification d’une fille, qui nous a dit “Mais le foot féminin n’a-t-il toujours pas eu sa place dans le sport ? Bien sûr que si, les garçons ne sont pas valorisés”, elle était bien sûr d’elle, et ça nous a fait plaisir de voir des personnes qui se défendent de cette manière.

Pourtant quand nous leur avons demandé s’ils étaient déjà allé avoir une match de foot féminin, ils ont été très peu à nous répondre que oui.

Nous avons terminé avec une question qui les touché plus personnellement, nous leur avons demandé “Si vous faisiez un match de foot avec votre classe, filles contre garçons, qui gagnerait ?”. Ils ont été nombreux a répondre les garçons parce qu’ils sont “plus doués dans ce domaine”, “ils font souvent du foot”, “les filles sont des feignasses” ce qui est très discriminant, “on est plus physique, avec plus de muscles” cette dernière parole nous a bien fait rire, depuis quand les garçons sont plus musclés ? Puis après les filles se sont bien défendues, “on gagnerait car nous avons la stratégie, l’esprit d’équipe, le précision” ou bien même “comme tous les sports, le foot s’apprend, alors cela dépend de notre façon de jouer, on ne peut pas savoir à l’avance, comme durant nos vrais matchs”, nous dit une jeune footballeuse. Cependant les filles sont plus craintives pour jouer au foot par peur de “se prendre le ballon, et de se faire mal”, alors que les garçons ont plus peur de les blesser, ou des stéréotypes qu’il peut y avoir. Le foot n’est pas le domaine des garçons mais il y a du chemin à faire pour que les filles soient bien intégrées.

 

Esther, Diane

Jan 08

L’arrivée du phénomène manga en France

L’arrivée du phénomène manga en France

Depuis les années 70 le manga: une bande-déssinée japonaise, est devenue culte en France

Cela fait déjà 30 ans, que les mangas se sont imprégnés dans la société française. Mais ce ne fut pas si facile, alors que nous arrivons à la fin des années 70. Goldorack, un dessin animé d’apparence anodine mettant en scène un robot, fut l’un des premiers succès de la jap’anime en France. « Les deux plus vieux manga que je connait ce serait Goldorack et Ulysse 31. »

En 1987, le club Dorothée était une émission télévisée qui était principalement destinée aux jeunes. Les débuts ont été difficile mais c’est grâce à un programme constitué de rediffusion de dessin animé japonais que l’émission su se démarquer et commencer à avoir du

Dessin de Laurana et Loïse

sucées. C’est ainsi, qu’il a été décidé l’année suivante d’acquérir un stock important de dessins animés japonais. Si à l’époque ces séries pouvaient sembler «banales» elles sont devenues aujourd’hui de grands classiques qui n’était autre que le début des mangas. Toutefois certains mangas ont à ce moment là pu choquer des parents, c’est que le manga n’était pas encore renommé en France.

Trop de censure tue la censure

Même si à cette époque, la jap’anime a connu malgré tout un certain succès auprès des jeunes grâce a la parution dans le Club Dorothée il est cependant important de souligner que cette programmation n’était pas des plus évidente. En effet, les scénarios des séries étaient jugés sans intérêts et parfois incompréhensible mais en fait cela provenait des nombreuses censures lors des programmations, mais aussi des traductions qui étaient approximatives et enfin des doublages laborieux ( quatre acteurs pour une vingtaine de personnages ). De ce fait, il n’y avait plus beaucoup de ressemblance, de similitude avec le scenario original. C’est ainsi, qu’un jeune français, Jean Chapolin créa la DIC ( Diffusion Information et Communication ) et décide de contacter le studio Tokyo Movie Shinsha afin de co-produire des dessins animés. Cette coproduction franco-japonaise fut un véritable succès et la maison d’édition Glénat décida d’adapter en manga des dessins animé populaire à cette époque Dragon Ball, Ranma ½ . C’est ainsi que le développement commercial s’est amplifié sous toutes ses formes. ON assiste a une multiplication des créations de magazines permettant d’apporter une notoriété au manga.

Un phénomène

Depuis quelques années, l’instauration de la culture manga en France peut être assimilée à une véritable conquête, du fait qu’il soit classé n°2 du marché mondial de manga. Les mangas représentent aujourd’hui un genre majeur sur le marché de la BD, même si c’est dernières années les ventes de manga ont diminué,mais il n’en reste pas moins un culte.

Le phénomène manga a atteins son apogée, sur internet et on peut retrouver des forums, des chats, des sites et des blogs. Mais pour bien mesurer l’ampleur du manga en France, il suffit de regarder les chiffres de Planète manga qui a été le premier salon du manga organisé à Paris en 1996 et qui avait réuni 40 000 visiteurs. A la

Dessin de Loïse et Laurana

naissance de la Japan Expo en 1999, a permis de recruter de nouveaux adeptes pour atteindre en 2015 le nombre impressionnant de 247 000 visiteurs. Même si le manga a connu différents succès en 30 ans. C’est néanmoins un phénomène qui a su s’imposer et qui laissera sans aucun doute à jamais son emprunte dans la BD et dans l’animation.

Jan 08

Les jeunes, internet et les réseaux sociaux : une vraie histoire d’amour

Utiliser les réseaux sociaux représente l’une des activités les plus courantes chez les jeunes d’aujourd’hui…

Un institut a réalisé une étude pour mieux cerner l’usage des nouvelles technologies auprès des enfants âgés de 1 à 19 ans en 2015.

Pour les 13-19 ans, ce sont près de 13h30 par semaine sur Internet, 5h30 pour les 7-12 ans et 3h40 pour les 1-6 ans en 2015. Plus de 50% des utilisateurs surfent dans leur lit. Et les 15-19 ans ne sont que 16% à lire la presse (gratuite ou payante) tous les jours ; pour comparaison, ils sont en Suisse, plus de 50% à le faire.

Ces chiffres font peur à voir, et pourtant, internet et les réseaux sociaux ont quand même quelques avantages. Les jeunes citoyens s’engagent sur diverses activités comme la création, le partage, le vote des contenus sur Internet,etc.

Aujourd’hui les réseaux sociaux attirent de plus en plus d’adolescent et la lecture diminue, Facebook est le premier site communautaire des adolescents et l’inscription se répand à 14 ans. De plus, ils deviennent les premiers canaux de diffusion d’information et favorisent l’interlocution et les échanges synchroniques.

Internet et les réseaux sociaux se distinguent des presses écrites et audiovisuelles par la diversité de contenus et les capacités d’interactivités qu’ils offrent à leurs utilisateurs. Et donc, ils favorisent ainsi l’interlocution et les échanges synchroniques.

Pour conclure, on peut dire que la participation des adolescents semble se faire une place non contre, mais à côté des partis politiques.

Jan 08

Le harcèlement si on en parle pas, ça ne s’arrête pas

La Loi du préau est le titre de cet album de Titeuf. La réalité n’est parfois pas loin de ce titre humoristique et les cours de récréation ne sont pas épargnées par le phénomène du harcèlement scolaire. Il est alors commis par des enfants, des adolescents souvent en groupe, sur un enfant souvent isolé. Pourtant la souffrance bien réelle d’un enfant victime de harcèlement se manifeste de plusieurs façons. Elle peut donc être repérée. Et combattue.

Le harcèlement se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Cette violence se retrouve aussi au sein de l’école. Elle est le fait d’un ou de plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre. Lorsqu’un enfant est insulté, menacé, battu, bousculé ou de recevoir des messages injurieux à répétition ; on parle alors de harcèlement.

Les trois caractéristiques du harcèlement en milieu scolaire sont :

La violence, c’est un rapport de force et de domination entre un ou plusieurs élèves et une ou plusieurs victimes.

La répétitivité, il s’agit d’agressions qui réprennent régulièrement durant une longue période.

L’isolement de la victime ; la victime est souvent isolée, plus petit, plus faible, et dans l’incapacité de se défendre.

La victime est souvent critiquée en fonction de son apparence physique (taille, poid, couleur de cheveux), l’orientation sexuelle, le handicap, un trouble de la communication, et ses centres d’intêrets (exemple S.T.M.G.). Le harcèlement peut prendre des formes diverses comme des moqueries, l’attribution d’un surnom, rumeurs, insultes ; il peut y avoir des cas extrèmes comme souvent agressions, harcèlement sexuel et les menaces. Certains signes physiques et/ou psychiques doivent néanmois alerter les parents comme les troubles du sommeil, irritabilité, repli sur soi, troubles liés a l’anxiété (maux de ventre, eczéma), une baisse des performances scolaires, absences repétées, phobie scolaire et dépression. Les risques de harcèlement sont plus grands en fin d’école primaire, elle touche environ 12% des élèves et 5% de manière « sévère voir très très sévère ». Cette proportion décroit légèrement au collège, elle atteint les 10% et au lycée elle est d’environ de 3,4%.

Pour vérifier ces taux et pour savoir comment les enseignants font face à ces cas ? Nous avons été à la rencontre de Mme. Béconnier Perreira et M. Gonnin, CPE du lycée Camille Guérin de Poitiers et CPE du collège Camille Guérin de Poitiers.

« Nous travaillons avec les élèves sur des affiches, nous explique Mme. Béconnier, des vidéos, nous communiquons un maximun avec eux en EMC avec le professeur principal de la classe et l’infirmière du lycée.»

« la moitié des éléves ne pense pas qu’ils faisaient du harcèlement, donc ils se sont calmés, d’autres ont continué […]. Je pense qu’au départ, le harceleur est quelqu’un qui doit avoir un problème avec lui-même, soit il veut exister à travers un groupe et avoir un comportement méprisant envers une personne pour se sentir supérieur ou cela peut être une rancoeur du passé. Cette année et d’autres années, j’ai déjà sanctionné des éléves, j’ai eu des entretients avec les harcèleurs, j’en ai informé la famille, je leur ai expliqué la loi, puis j’ai mis des avertissements. » voici l’interview que madame Béconnier nous a réservé.

Contrairement au lycée, le harcèlement au collège est difficile à distinguer et très compliqué à cesser. Et pour cause, nous avons pu interroger M. Gonnin.

« Nous ne savons jamais si cela est simplement des moqueries de collégiens ou vraiment du harcèlement quotidien.

Mais nous travaillons aussi avec des vidéos, mais beaucoup plus avec des jeux en vie de classe, acccompagné du professeur principal et l’infirmière du collège. Bien que nous fassions tout contre le harcèlement, les moqueries nous ne pouvons pas les arrêter. »

voici le témoinage de M. Gonnin.

Dès lors, qu’une telle situation de harcèlement scolaire est détectée, une réaction associant sanction claire et ferme et perpective éducative doit être mise en place. Quelques outils pour combattre le harcèlèment, le gouvernement sensibilise et informe la population grâce à un site web «Agir contre le harcèlement». Même les établissements scolaires se mobilisent au travers de vidéos, affiches, dessins… Si malgré toutes ces mesures, rien n’y fait, restent les sanctions. Il faut prévenir la direction de l’établissement scolaire qui prendra des mesures et déposer plainte au près du procureur de la République.

Les sanctions infligées par l’établissement sont les avertissements, blâmes, exclusion temporaire ou définitive. Cela peut aller jusqu’aux santions pénales ; si le harcèleur à 13 ans ou moins, il ne peut en aucun cas aller en prison ou payer une amende. Si le harcèleur a plus de 13 ans ; il risque de 6 mois à 18 mois de prison et jusqu’à 7500 euros d’amende. Pour le harceleur majeur ; il encourt de 1 à 3 ans de prison et de 15000 à 45000 euros d’amende (en fonction de la gravité des actes).

Si toutefois vous êtes victime de harcèlement ou témoin, voici 10 conseils:

  1. Il faut se confier à une personne proche de vous

  2. se protéger

  3. signaler un abus

  4. il y a même un numéro de téléphone qui est le 3020

  5. vous pouvez porter plainte contre l’harceleur.

  6. Il faut aussi soutenir la victime

  7. ne pas rire

  8. en parler avec la victime

  9. ne pas participer aux moqueries

  10. convaincre la victime de se battre contre le harcèlement.

C’est en en parlant le plus possible qu’on luttera le plus efficacement contre le harcèlement scolaire.

« Briser la loi du silence, un éternel défi ».

CR.VP

 

Jan 08

Dossier: grande région

>>> POLITIQUE ET COLLECTIVITÉS

NOUVELLE RÉGION : POUR QUI ? POURQUOI ? COMMENT ?

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le redécoupage des régions est bien entré en application, depuis le 1er janvier 2016. Ex-Picto-charentais, désormais, nous sommes habitants d’une région sans nom, l’Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Quel poids pour la région en France et en Europe ? Quelle place pour la Vienne ?

La Vienne pourra sans doute compter sur ses atouts touristiques au sein de la grande région. / Photo Pixabay

Lorsque nous posons la question à des personnes pas vraiment intéressées, la région Aquitaine-Limousin Poitou-Charentes n’existe pas encore, et ce, malgré l’élection régionale de 2015. Et pourtant, ce redécoupage des régions a bien été mis en application au 1er janvier 2016, sous le nom de « Loi NOTRe » (comme Nouvelle Organisation Territoriale de la République).

Ce redécoupage implique de grandes modifications pour nous, anciens picto-charentais. Nous passons d’une région de quatre départements (La Charente, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres et la Vienne) à une super-région de douze départements, dont trois de l’ex-Limousin (la Corrèze, la Creuse et la Haute-Vienne) et cinq de l’ex-Aquitaine (la Gironde, la Dordogne, le Lot-et-Garonne, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques).

Cette super-région est la quatrième en terme de population : 5,8 millions d’habitants, soit 8,9 % de la population totale française, derrière l’Île-de-France (18,3%), l’Auvergne-Rhône-Alpes (11,8%) et le Nord-Pas-de-Calais-Picardie (9,2%) (chiffres de l’INSEE). Et pourtant, dans l’ancienne carte des régions, l’Aquitaine était cinquième, le Poitou-Charentes, treizième (à égalité avec la Picardie) et le Limousin dix-huitième.

A l’échelle européenne également, la région possède plus de poids : pour pur exemple, la superficie de la région est supérieure à celle de l’Autriche (84100km² pour l’ALPC, contre 83880km² pour l’Autriche).

Quant à l’échelle nationale, l’Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes a une part non négligeable dans le PIB : 7,5 % (soit la troisième région, derrière l’Île-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes) contre respectivement 4,4 %, 1,1 % et 2,7 % pour l’Aquitaine, le Limousin puis le Poitou-Charentes.

Le tourisme occupe toujours une place centrale dans la région : 85 000 emplois touristiques et 27 millions de touristes (chiffres : laregion-alpc.fr). La Vienne aussi peut surfer sur le tourisme avec le parc du Futuroscope, premier site de la région, avec 1,65 millions de visiteurs par an. Suivent ensuite la ville de Sarlat (1,5 millions), la dune du Pilat (1,4 millions), la cité de Saint-Emilion (1 million), l’Aquarium de la Rochelle (800 000) et le zoo de la Palmyre (700 000).

Quant à la jeunesse et à l’éducation, l’ALPC, c’est 296 lycées privés et publics (en 2014), près de 200 000 lycéens (en 2014), 115 centres de formation d’apprentis, 18 écoles supérieures et 181 000 étudiants. (chiffres : laregion-alpc.fr). Néanmoins, la grande région est aussi l’avant dernière en terme de part de jeunes de moins de 25 ans : 27,4 %. La réussite au BAC en 2013 est assez élevée : cinquième région au niveau national, avec 88,4 % de réussite.

L’agriculture est l’un des piliers de la nouvelle Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes : 1ère région agricole de France, 1ère région en terme de surfaces boisées, 1ère région avec 85 000 exploitations agricoles.

Bien que l’ancien Poitou-Charentes puisse encore compter sur son empreinte en terme de tourisme (Futuroscope, Marais Poitevin, Aquarium de la Rochelle, villes de Poitiers, Cognac, Angoulême, Rochefort…) et en terme de gastronomie et produits du terroir (le Broyé du Poitou, le beurre, le cognac, le Chabichou, les macarons, le Tourteau, le melon, les vins et bières…), du côté administratif, la Vienne perd un peu. Ancienne capitale régionale, la nouvelle préfecture de région sera à Bordeaux. Néanmoins, des services annexes devraient être accueillis sur Poitiers, notamment dans les anciens locaux du conseil régional. Mauvais coup, à l’heure ou on parle souvent de décentralisation.

L’affaire profite tout de même à tous, surtout pour le Limousin, qui passe d’avant dernière région en terme de population (et un budget en conséquence) à une plus grande région, donc à d’éventuelle hausse du budget.

Affaire à suivre… 

Raphaël Rembeault

Jan 08

Dossier: grande région >>> l’interview

>>> POLITIQUE ET COLLECTIVITÉS

L’ iNTERVIEW : Cyril Cibert

Conseiller régional (PS) de la région ALPC

Cyril Cibert est conseiller régional depuis 2010, mais aussi ancien conseiller municipal de Châtellerault et candidat aux dernières départementales.

RR : En tant que conseiller régional de l’ex région Poitou-Charentes depuis 2010, vous étiez favorable à la réforme des régions ?

C.CIBERT : Oui, car cette fusion nous donne plus de moyen. Les budgets des trois anciennes régions sont réunis pour une seule région. De plus, nous aurons plus de poids à l’échelle européenne.

RR : Selon vous, pourquoi les citoyens sont plutôt défavorables à cette fusion ?

CC : Cette fusion peut faire peur. Il y a eu quelques mauvaises nouvelles, comme l’arrêt des Nuits Romanes par exemple.

RR : Quelle est et quelle sera la place de la Vienne dans cette nouvelle grande région ? Est-ce que Poitiers conservera une place prépondérante ou est ce que tout sera écrasé par Bordeaux ?

CC : Tout ne sera pas envoyé à Bordeaux. Poitiers et Limoges seront également des villes qui comptent. L’objectif est d’être au plus près des citoyens. Par exemple, il y aura bientôt la mise en place d’élus de proximité, au nombre de trois par département, qui seront les portes paroles de la région.

RR : L’ancienne région était une région qui fesait que les lycéens avaient le droit à des chèques livres, sport ou culture, d’aide au soutien scolaire, au permis de conduire alors est-ce que ces opérations seront maintenues au sein de la région ALPC, est-ce que la jeunesse occupera une place aussi importante que dans l’ex région Poitou-Charentes ?

CC : La place de la jeunesse sera harmonisée, tout comme la politique culturelle. Dans chaque lycée siège un conseiller régional au conseil d’administration. Le soutien scolaire existe lui aussi, désormais par téléphone. Les différentes aides sont visibles sur le site de la région : laregion-alpc.fr

RR : Toujours pour la jeunesse des, conseils régionaux jeunes existaient en Aquitaine et en Limousin, est-ce que c’est encore une structure que l’on peut envisager ?

CC : L’Aquitaine et le Limousin n’ont plus d’existence légale, donc les conseils de jeunes n’ont plus vraiment de cadre administratif. C’est une idée intéressante à creuser.

RR : Alain Rousset, président de la grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes a annoncé la fin des Nuits Romanes, ce festival natif de l’ex-région Poitou-Charentes, pour des raisons financières. En effet Nathalie Lanzi, vice-présidente à la culture a avancée le chiffre de 3,5 millions d’euros pour le seul festival des Nuits Romanes, alors selon vous, est-ce que l’arrêt de ce festival est une erreur de parcours, sachant que l’idée donnée par la même adjointe à la culture c’est de faire de notre grande région la première région culturelle ?

CC : La fin des Nuits Romanes s’est décidée la mort dans l’âme, et nous avons forcément des regrets. Mais, c’était financièrement impossible en 2016, notamment à cause des retards d’impayés. L’année 2016 est une année de transition et nous n’avons aucune marge de manœuvre sur le budget culture.

RR : Avez-vous un avis particulier sur la question du nom ?

CC : Non. Je n’ai pas d’avis particulier pour le nom. Je pense seulement qu’il faut que le nom colle à l’histoire de la grande région. Une consultation est actuellement en cours. [Elle a été récemment clôturée, NDLR] Le nom sera choisi en juin. J’écoute les avis divergents pour me donner une opinion.

RR : Récemment, vous avez fait la une de l’actualité locale suite aux dettes de l’ex région Poitou-Charentes, vous aviez alors dit que vous seriez prêt à porter plainte pour abus de confiance, alors est-ce que vous maintenez encore cela ? Est ce que vous pourriez aller aussi loin ?

CC : Il y a en effet 132 millions d’euros d’impayés. Je n’ai nommé personne, et je ne donne pas de noms. La chambre régionale des comptes donnera son avis. De nombreuses factures n’étaient plus payées depuis juillet, contrairement à ce que certains ont déclarés.

RR : Dans la question qui va suivre, je vois derrière le mot intimidation, la rumeur de menace de procédure de la part de l’avocat de Ségolène Royal, mais aussi les intimidations plutôt personnelles comme en témoigne les tweets des 7 et 8 avril avec je cite « Un clin d’œil pour ceux qui m’ont insultés, menacés et déranger en appel anonyme #têtehaute » mais aussi « Ni influencé, ni retiré mes propos, recherche de la vérité tout simplement », ce second tweet faisant miroir à une citation de Ségolène Royal sur un tweet de France 3 Poitou-Charentes à savoir « Cyril Cibert a retiré ses propos car il a été influencé » alors Est-ce qu’il est vrai que vous avez été victime d’intimidations et influencé ?

CC : Je n’ai pas été influencé, je ne retire pas non plus mes propos. Mais, j’ai en effet été victime de menaces, d’appels anonymes et d’insultes.

RR : Nous allons passer aux questions posées en marge du sondage réalisé par nos soins sur internet avec 3 questions :

A quels moments, et comment, les citoyens seront consultés et impliqués dans les prises de décision qui incombe à cette immense région ?

CC : Alain Rousset a réuni 700 maires, et il y a également les élus de proximité, dont j’ai déjà parler précédemment.

RR : Seconde question issue du sondage : pourquoi avoir supprimer le Poitou-Charentes ? Et une question identique, pourquoi cette nouvelle région ? C’est-à-dire pourquoi avoir supprimer des aides régionales dans le Poitou-Charentes à cause de cette nouvelle région ?

CC : Il n’y a pas que le Poitou-Charentes qui a été modifié. C’est une modification effectuée partout. Quant aux aides régionales, seule une a été supprimée à ma connaissance, celle sur l’isolation des toitures. Les impayés n’y sont pas pour rien.

RR : Dernière question, concrètement, on nous disait que c’était pour l’argent, mais que va changer la fusion ?

CC : La grande région nous donne plus de poids économique, mais aussi plus de poids au niveau européen. Et les anciens budgets de chacune des régions sont additionnée pour une seule région.

>> ET POUR LE NOM ?
Le nom actuel est constitué de la superposition, par ordre alphabétique, des trois anciennes régions, soit « Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes ». Là où plusieurs régions ont déjà choisis (Grand Est pour l’Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes, Hauts de France pour le Nord-Pas-de-Calais Picardie), le nom pour notre nouvelle région est actuellement en préparation, avec Anne-Marie Coccula, historienne. Une consultation publique a eue lieue par internet, et s’est récemment arrêtée. Le choix sera fait par le conseil régional le 20 juin, et le conseil d’État devra valider le nom avant le 1er novembre.

> SONDAGE

Sondage réalisé par internet, sur un échantillon de 27 individus dont 25 de plus de 16 ans.

>>> Approuvez-vous le choix de la fusion des régions Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes ?

Non, pas du tout : 13

Plutôt non : 10

Plutôt oui : 2

Oui, totalement : 2

>>> Quel nom choisiriez-vous pour notre grande région ?

Sud Ouest et dérivés (Sud Ouest Atlantique, Grand Sud Ouest…) : 10

Autre : 6

Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes : 4

NSPP : 4

Aliénor : 2

Grande Aquitaine et dérivés (Nouvelle Aquitaine, Aquitaine…) : 1

>>> D’après vous, comment a été la communication autour des points d’actions de cette région ? (Connaissez-vous les compétences de cette région ?)

Communication moyenne : 13

Plutôt mauvaise communication : 8

Communication inexistante : 3

Ne se prononce pas : 3

Raphaël Rembeault

Jan 08

La Dame Nuit

Le soleil tomba et enfin elle apparu
Drapé de son manteau aux mille étoiles
Elle s’avança dominant la ville et ses rues
Et moi aussi me recouvrit de son voile

Je n’était alors point grand quand j’admirais
Cette dame aux mille et une beautés
Son sourire est d’argent et ses yeux de lumière
Depuis le début du temps silencieuse en prière

Pourquoi peut-elle prier cette dame que j’admire
Il lui suffirait d’un sourire pour me ravir
Pourtant elle reste silencieuse ne cessant de briller
Elle m’éblouis et je ne cesse de lui parler

Mais sous son manteau bleu de nuit ce cache
La noirceur du monde et ses crimes de sang
Je voudrais les tenir et leur dire à ces lâches
Qu’il ne faut pas souiller de violence la dame de mon temps

Mais voici déjà qu’elle doit repartir
Je tend la main essayant de la retenir
je me languit déjà d’elle mais je sens naitre un espoir
Demain lorsque le soleil sera fatigué, je la révérais

Emma Fritel 2d 9

Mar 24

Amour rock’n’roll

À vingt-quatre ans, Adam Zalewski est l’un des plus grands guitaristes de son époque. Dans la vie, il a tout pour être heureux, un groupe de rock, T.N.T, qu’il a créé avec son meilleur ami, Kylian, quand ils avaient vingt ans ; il vit avec sa sœur, Kelsey, et sa petite amie, Lola, dans un appartement de 67m² au 90 rue Saint-Dominique dans le 7ème arrondissement de Paris juste au-dessus d’un Starbucks Coffee ; et il a un travail de guitariste pour lui et son groupe que Lola lui a trouvé mais en plus, Kelsey travaille comme serveuse dans ce bar. Le Bar du Central se situe au 99 rue Saint-Dominique donc pas très loin de chez eux ce qui est très pratique quand ils débauchent tard. La seule chose qui lui manque dans la vie, ce sont des parents car ils sont décédés dans un accident de bateau à Nouméa quand il avait vingt-huit ans et depuis il s’occupe de sa sœur qui avait dix ans à l’époque.

Tout était parfait sauf que lorsqu’on est une rock star, on a des fans. En plus, d’être un excellent guitariste, ne le cachons pas, il est beau. Il mesure 1m90, est musclé et bronzé. Il est brun avec des cheveux courts et a les yeux bleus. Il a un piercing à l’arcade sourcilière droite et un autre sur le côté gauche de la lèvre inférieure. Adam a aussi des tatouages comme par exemple, il a un tatouage complémentaire avec sa petite amie à l’intérieur du poignet droit, « King » pour lui et « Queen » pour elle ; il a aussi sur le bras gauche, une portée de musique qui couvre tout son avant-bras ; sur la nuque, il a les symboles d’un dispositif de lecture de musique ; sur le cœur, il a une phrase pour lui rappeler le rôle important que joue la musique dans sa vie, « Music is my life ». Adam a des qualités ; il est gentil, généreux, sportif, attentionné, amusant, sensible, modeste, courageux et intelligent mais il a aussi quelques défauts : il peut être provocateur, grossier, maladroit, susceptible et surtout, il a un très mauvais caractère. Malgré sa personnalité, sa petite amie, Lola l’aime comme au premier jour, le jour de leur rencontre. Ils se sont rencontrés en Nouvelle-Calédonie, l’île natale d’Adam et de Kelsey. À Nouméa, la capitale de la Nouvelle-Calédonie, Adam et les autres membres du groupe T.N.T jouaient dans les bars des hôtels et c’est dans un de ces bars qu’il l’a rencontrée. Le coup de foudre qu’il y a eu entre eux les a décidé à s’installer à Paris où Lola habitait déjà.

Mais depuis qu’Adam faisait des concerts dans le Bar du Central où il travaillait, Lola était devenue très jalouse. Elle ne supportait pas que ses fans tournent autour de lui. Cette jalousie maladive provoquait chaque jour de nouvelles disputes mais cette dispute là était pire que les autres. Ce soir-là, Adam rentra à quatre heures du matin et Lola l’attendait de pieds fermes pour qu’ils aient une explication. Quand il entra dans l’appartement, elle le harcela de questions comme « Pourquoi tu rentres si tard ? », « T’étais encore avec tes fans, hein ? » ou encore « Pourquoi tu préfères passer ton temps avec elles au lieu de passer du temps avec ta sœur et moi ? ». Adam ne savait pas quoi répondre car s’il lui disait la vérité, elle ne le croirait pas de toute façon. Mais toutes les questions qu’elle lui posait commencèrent à l’énerver car il ne faisait rien de mal à part faire de la musique. Il se décida à lui répondre pour une fois :

– Lola arrête d’être jalouse tout le temps ! Soit tu arrêtes soit je retourne à Nouméa, c’est à toi de voir.

Lola qui ne s’attendait pas à ça, partit en courant et alla s’enfermer dans leur chambre en pleurant. Kelsey qui avait été témoin de leur dispute, alla chez leur voisin de pallier qui n’était autre que Kylian, le meilleur ami d’Adam. Elle lui raconta toute la dispute en n’oubliant pas de préciser le chantage qu’Adam venait de faire à Lola. Kylian lui proposa de passer la nuit ici alors elle accepta car elle n’avait pas envie d’entendre les pleurs de Lola. Adam, quant à lui, alla dormir à l’hôtel.

Mais quand il revint le lendemain, ce fut encore pire qu’avant car Lola croyait qu’il avait dormi chez une de ses fans. Malgré tout l’amour qu’il lui portait, Adam avait pris sa décision. Il avait décidé que si elle lui faisait encore UNE crise de jalousie, il repartirait à Nouméa avec Kelsey. Il fit ses bagages malgré les promesses que Lola lui faisait. Il fit aussi les bagages de sa sœur et quitta l’appartement. Adam alla chercher Lola, il savait qu’elle et Kylian refuseraient leur départ mais il n’avait pas d’autres choix. Kelsey comprit en le voyant que sa vie à Paris était finie et qu’elle ne pourrait rien y changer. Malgré les supplications de Kylian, Adam ne changea pas d’avis. Ils se dirent tous les deux au revoir, ils n’avaient jamais été séparés par autant de kilomètres. Le soir même, Adam et Kelsey prirent un vol direct pour Nouméa.

Arrivés à l’aéroport de Nouméa, ils furent tous les deux submergés par des émotions de tristesse et de douleur. Ils allèrent dans un hôtel et y louèrent une chambre.

Plusieurs mois s’étaient écoulés et ils avaient repris leurs bonnes vieilles habitudes. Mais le manque était constant, le manque de leur vie à Paris, le manque de leurs amis et pour Adam surtout, le manque de Lola. Aujourd’hui, le 18 décembre 2015, cela faisait deux ans qu’ils s’étaient rencontrés. Adam retourna à l’endroit de leur rencontre. Mais quand il arriva, il fut surpris mais en même temps heureux de voir Lola. Pour elle aussi, le manque avait été constant. En se prenant dans les bras l’un de l’autre, ils surent qu’ils se pardonnaient tout.

Le lendemain matin, ils prirent tous les trois un vol pour Paris. Grâce à cette dispute, leur vie avait changé, Adam et Lola savaient qu’ils s’aimaient plus que tout et que plus rien ne pourrait désormais les séparer. Enfin, c’est ce qu’ils croyaient…

Mar 24

L’argent ne fait pas le bonheur

J’y étais, depuis des mois que j’attendais, j’étais enfin arrivée à Boston. Un taxi m’attendait en affichant mon nom, le chauffeur, habillé en costume et qui portait des lunettes de soleil, porta mes bagages et m’ouvrit la porte comme si c’était mon chauffeur privé. Cela me dérangea un peu, moi qui viens d’un milieu, où pour se déplacer on doit prendre le bus ou le métro.

Trente minutes après le départ de l’aéroport, nous étions arrivés au portail d’une immense demeure, la propriété était tellement grande que l’on n’en voyait même pas la limite.

Une femme et deux petites filles attendaient sur le pas de la porte, sûrement pour m’accueillir. Pour descendre, le chauffeur m’ouvrit à nouveau la porte, et la femme, après avoir remercié celui-ci par son prénom, Jack, si je me rappelle bien, se dirigea vers moi :

-Bienvenue ! Vous devez être Émilie Doucet, la fille au père que mon mari a engagé ? Mon nom est Margaret Clark, vous pouvez m’appeler Margaret. Et voici mes deux filles, Susie qui a sept ans et Julia qui en a onze.

-Merci de m’accueillir chez vous, répondis-je assez timidement. Et vous pouvez me tutoyer.

-Très bien comme tu voudras ! Viens, je vais te faire visiter la maison, répliqua Mme Clark avec enthousiasme.

Quand nous sommes rentrées dans la maison, je fus abasourdie par la grandeur, la maison devait être trois voire quatre fois plus grande que la mienne, je m’y serais perdue. Elle était magnifique, toutes les nouvelles technologies y étaient installées, il avait aussi une cheminée électrique, chaque pièce était immense et peinte de tons clairs. Ensuite nous sommes allées dehors, il y avait une immense piscine, des écuries, moi qui rêvais de faire du cheval mais je n’avais pas les moyens, j’aurais peut-être l’occasion d’en faire, il y avait une aire de jeux aussi, pour les filles et encore plein d’autres aménagements que je ne pourrais jamais m’acheter.

Après la visite, Margaret m’accompagna jusqu’à ma chambre, où le chauffeur avait déposé mes valises. Cette chambre aussi devait être trois fois plus grande que la mienne. Tous les murs étaient peints en blanc avec une ou deux bandes horizontales rose pâle. Un immense lit était placé au milieu de la pièce, surplombé d’un magnifique lustre, et il y avait aussi un dressing, une commode et aussi une porte qui menait à une salle de bains privée avec une baignoire et une douche. Je ne pouvais pas rêver mieux comme chambre.

Mme Clark et ses filles me laissèrent ensuite m’installer. En même temps, je me demandais comment ces sept mois allaient se passer, avec cette famille riche, moi qui venais de Saint-Denis. C’est vrai que Margaret était belle et jeune et ses deux filles, elles, qui n’avaient pas dit un mot de la visite, paraissaient très et trop gâtées. Et M. Clark où était-il ?

Il était vingt heures, déjà, et j’entendis quelqu’un arrivé, sûrement M. Clark, monter et toquer à ma porte. Lorsque la personne entra, qui était bien M. Clark, je découvris un homme d’une cinquantaine d’années, grand avec les cheveux grisonnants. Il me souhaita la bienvenue et m’expliqua ce que j’aurais à faire durant mon séjour, je gagnerais 2700 $, l’équivalent de 2500 €, ce qui était énorme pour moi. Après cela nous sommes allés manger et la journée fut déjà terminée.

Un mois était déjà passé, je m’étais en fin de compte très bien intégrée, lorsqu’un jour, quand j’étais dans ma chambre, Julia entra avec une petite mine triste :

-Que t’arrive-t-il ? demandai-je, inquiète, tu sais que tu peux tout me dire, je suis là.

-C’est papa, répondit-elle avec une larme sur sa joue, il m’avait promis qu’on irait faire une balade ensemble mais comme d’habitude il a encore oublié.

-Ce n’est pas grave, la rassurai-je, tu auras d’autres occasions pour être avec ton père.

-Mais tu ne comprends pas ! C’est tout le temps comme ça, il n’y a que le travail qui compte pour lui ! dit-elle en fondant en larmes.

-Ne dis pas ça c’est ton père quand même !

-Mais c’est vrai ! Il ne s’occupe jamais de nous, et maman, elle aussi est trop submergée par le travail pour voir qu’on est triste avec Susie. Tu sais, tu n’es pas la première qui vient à la maison pour nous garder et s’occuper de nous, nos parents ne se sont pas beaucoup, voire jamais occupés de nous et ce n’est pas en étant là une semaine par mois et nous en nous couvrant de cadeaux que ça va changer. Nous ce qu’on veut c’est qu’ils soient là, avec nous.

Julia m’avait donné envie de pleurer, je n’étais peut-être pas riche mais ma mère me couvrais d’amour, ce qui était le contraire de Julia et Susie.

-Ne pleure pas ! Ne t’inquiète pas si tu veux j’irais parler à tes parents de ce que tu ressens et peut-être que cela va les faire réfléchir, lui dis-je avec la plus grande sincérité.

La réaction de Julia me surprit, elle arrêta immédiatement de pleurer, afficha un grand sourire, me sauta au coup pour me faire un câlin et sortit de ma chambre en dansant et en chantonnant.