Mes parents voulaient me mettre à l’abri

Je m’appelle Abou, je viens de Centrafrique dont la capitale est Bangui.

Mon père était professeur à l’université de Bangui.

Un jour, la guerre a éclaté en Centrafrique entre musulmans et chrétiens. C’était la guerre civile. Les chrétiens tuaient les musulmans et ont tué mon grand-père. Ils ont détruit notre maison, on a vécu chez les voisins pendant des jours et après, avec ma mère et mes frères et sœurs, on a trouvé refuge dans nos familles au Tchad, dans la capitale Jdamena. Mais mon père était resté en Centrafrique. Il faisait chaud, on tombait malades tout le temps.

Mon père est venu nous voir et nous a amenés au Cameroun et là-bas non plus il ne trouvait pas de travail. Il ne travaillait pas, on était obligés de retourner en Centrafrique. Mais la guerre n’avait pas cessé. Alors, notre père nous a envoyés en France, ma sœur et moi, chez notre tante à Poitiers. Cela fait un an que nous vivons ici.

Et mes parents ont fait ce choix pour qu’on ait une bonne éducation.

Le trajet de mes parents

Je m’appelle Evin, j’ai 14 ans et je suis née en France, à Paris en 2004. Je suis d’origine Kurde.

Mes parents sont nés en Turquie à Mus. Ils ont décidé de célébrer leur mariage en France et sont venus en avion jusqu’à Paris.
En 2003, ma grande sœur est née et en 2004, je suis née à mon tour. Mes parents ont alors décidé de rester en France pour mon éducation ainsi que celle de ma sœur. Un mois après ma naissance, nous avons déménagé à Poitiers pour que mon père ait du travail.

Après être arrivés dans cette nouvelle ville, mon petit frère et ma petite sœur sont nés. Mon père trouva un métier de carreleur. Au début, il gagnait entre 1000 et 2000 euros, un petit budget pour répondre aux besoins de sa famille. Il travaillait beaucoup jusqu’à avoir assez d’expérience pour devenir patron. En 2017, nous avons une nouvelle fois déménagé toujours, à Poitiers, et mon autre petit frère est né. Mon père décida d’ouvrir sa propre entreprise mais un an plus tard, il la ferma pour aller travailler dans d’autres villes (Bordeaux, Tours, Châtellerault, Lyon, Nantes…). En 2018, mes parents ont acheté une nouvelle maison dans la même ville. Mon père a pris une pause d’un an dans son travail pour retaper toute notre maison et subvenir aux besoins de toute ma famille.

Journaliste : Célia

De Francfort (Angleterre) à Poitiers

Mon grand-père est originaire de Francfort en Angleterre.
A l’age de 14 ans (1962), il part avec mon arrière grand-père à l’île de Ré pour le travail, il s’occupait de la maintenance des bateaux.

A 17 ans, il décide de partir à La Rochelle où il rencontre ma grand-mère qui est originaire d’Allemagne. Ils se sont mariés et installés à La Rochelle. Ils ont eu 3 enfants. Ma mère est née à La Rochelle.

Ma mère, à l’age de 18 ans, décide de partir à Poitiers pour faire ses études à l’université de droit. Pour ma naissance, elle part à la Rochelle pour revenir une semaine après ma naissance.

Histoire: Nathan

Journaliste: Nolan

Un long voyage depuis la Guyane

Je m’appelle Kimberly,j’ai 13 ans et je suis en 4ème au collège Jules Verne de Buxerolles.
Je suis née en 2005 en Guyane à Saint-Laurent du Maroni.

Mes parents avaient 18 ans quand ils m’ont eue. Pendant que ma famille s’occupait de moi, mes parents continuaient à aller au lycée. On vivaient à plusieurs dans une maison plutôt grande mais vu le nombre de personnes que l’on était, la maison paraissait petite.

J’ai passé un an à l’école en Guyane, et à mes 4 ans, ma mère décida de partir en France avec moi pour rejoindre mon père qui était engagé dans l’armée.

Comme nous n’avions pas vraiment de maison en Guyane, on a rejoint mon père afin d’avoir une maison à nous. Après 2 ans passés à Poitiers, mon petit frère est né en 2011.

 

article rédigé par Kimberly et Céléna

Les péripéties de A.

L’équipe de Paroles d’exils a reçu son premier invité qui nous a livré une histoire incroyable…

Bonjour. Je m’appelle A.

Je parle le gourane et je viens du Tchad. Je vivais à N’ Djamena avec ma mère, ma sœur et mon frère. J’avais essayé de rentrer à l’université mais on m’avait interdit d’y entrer à cause des activités de mon père. Il a été emprisonné à cause de ses idées puis a été torturé à mort.

Le gouvernement a saisi ma maison et nos autres biens…

Je me suis aussi mis à aider la résistance. Quelqu’un nous a dénoncés. On a été emprisonné par la sécurité du pays (les services secrets). Nos mains et nos pieds étaient attachés puis on a été torturé. On s’est échappé avec un camarade lors d’un transfert : un garde avait été soudoyé par mon oncle. Lors de l’évasion mon camarade a été tué. J’ai marché pendant cinq jours dans le Sahara puis j’ai rejoint mon oncle dans une ville.

Il m’a dit que je n’étais plus en sécurité dans le pays. Il m’a donc dit qu’il fallait que je le quitte. On a cherché un visa pour les États-Unis mais on en n’a pas trouvé, j’ai donc du aller en France. Je suis parti en avion et le voyage s’est bien passé. En arrivant à l’aéroport, un gentil monsieur m’a dit qu’ il y avait trop de monde à Bordeaux. Il m’a gentiment payé un billet de train pour aller à Cognac.

En arrivant à Cognac, on m’a agressé et on m’a volé mon sac qui contenait tout ce que j’avais. J’ai du aller dormir dehors. Plus tard, j’ai rencontré un membre de l’association Welcome qui accueille les personnes démunies.

Un long trajet depuis le Tchad
Lien vers la carte

Article rédigé par Anthony, Peïo et Rui Filipe,  6e

De Bitarâes à Poitiers

Je m’appelle Rui Filipe, j’ai 11 ans et je suis en classe de 6e au collège Jules Verne de Buxerolles.

Je suis né en France mais je suis d’origine portugaise. Mes parents viennent de Bitarâes, au Portugal, un village à l’est de Porto. Mon père était maçon et ma mère était mère au foyer.

Ma mère est allée au lycée mais elle n’a pas passé son bac et elle dût travailler très tôt dans une usine où elle avait des journées longues et difficiles. Lorsqu’elle rentrait chez elle, elle essayait de se remettre à étudier.

Mon père a commencé le métier de maçon vers 14 ans.

Au départ, mes parents et mon grand frère né en 1997, vivaient chez les parents de ma mère (mes grands-parents maternels) avec un de mes oncles. Il y avait donc 7 personnes qui vivaient ensemble dans une toute petite maison.

En 2004, la situation est devenue plus difficile au Portugal et il n’y avait pas beaucoup de travail. Mon père a décidé de s’installer en France. Il a fait le voyage tout seul en voiture. Il est arrivé à Poitiers pour s’y installer. Il a tout de suite trouvé un travail de maçon. Ma mère et mon grand frère l’ont rejoint en 2005.

Ma mère a décidé de rester mère au foyer, d’autant plus que je suis né en 2006.

Ce qui a décidé ma mère à faire le voyage c’est le fait que mon père a trouvé rapidement du travail en France.

Ensuite, est né mon petit frère en 2009. Depuis, nous sommes installés à Poitiers. Mon père a changé d’emploi, il travaille désormais au Luxembourg avec mon frère.

Le voyage depuis le Portugal

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Bienvenue sur Paroles d’exils, blog animé par les élèves du collège Jules Verne.

Nous enquêtons sur des personnes qui ont changé de pays, en nous basant sur des livres, des témoignages et des fictions.