Mon installation en métropole

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Je m’appelle Joan. Je viens de la Guyane Française, de la ville de Saint-Laurent. Je vivais dans une maison à deux étages dans une cité à côté d’une forêt. Ma mère était femme au foyer et mon père garde forestier. J’étais à l’école Edgard Millien. Mes parents se sont séparés et ma mère, moi, mes frères et sœurs avons quitté la Guyane Française. Ma mère a dû vendre la voiture pour acheter des billets d’avion.

On arrive en France le 16 juin 2018 en avion, on arriva à Paris, on prit le taxi pendant 30 minutes pour aller à la gare et on prit le train pendant 1h30 pour aller à Poitiers, mais on n’avait personne pour nous héberger donc on a rejoint mon tonton à Saint-Eloi.

On a ensuite déménagé dans un autre appartement aux Couronneries. Ma mère est toujours femme au foyer. Je vis actuellement avec ma mère et mes 3 frères et mes 2 sœurs. Je suis actuellement au collège en 4eme. Mon rêve, aller vivre au Japon.

Histoire de Joan, écrit par Mathis aidé par Joan.

Une installation difficile en France en 1956

Papy est né le 28 juillet 1949 au Maroc. En 1956, il a 7 ans et s’apprête à quitter son pays. Il est parti du Maroc pour la France à cause de certains événements politiques (pieds-noirs). Ces événements lui ont donné un sentiment d’insécurité.

Avec ses parents, il a pris la voiture puis le ferry. Ils sont arrivé à Dax en hiver 1956, il faisait très froid et il était compliqué de s’habituer aux températures très différentes de celles du Maroc.

Son père a trouvé un employeur qui leur a très vite trouvé un logement pour s’abriter. Le logement était trop petit pour y vivre correctement tous ensemble. Ils sont partis habiter dans une maison à la campagne. Plusieurs mois après, son père (mon arrière grand-père) est tombé malade, mon grand-père était très mal et avait la nostalgie du pays.

Ils déménagèrent à Pau un peu plus tard et Papy eut deux sœurs. Pour lui, il était dur de changer plein de fois d’école. Il se sentait intrus en France.

Maintenant, il est heureux, et a une femme, un fils, une fille et trois petits enfants.

Article rédigé par L, 4e 3

 

N née en Syrie

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Je suis N, j’ai 14 ans et je suis syrienne.

J’ai vécu en Syrie jusqu’à l’âge de 7 ans, si je ne me trompe pas. En 2013 il n’y avait ni électricité, ni eau, ni nourriture et personne ne pouvait travailler à cause de la guerre.

Un jour, je me souviens qu’une bombe est tombée sur l’appartement du voisin. Il y avait tellement de morts, c’était horrible. A la fin de 2013, ma famille a décidé de quitter la Syrie et a décidé d’aller en Turquie.

Nous avons pris des voitures et nous sommes allés jusqu’à la frontière. Nous avons attendu le soir pour traverser la frontière parce que l’armée syrienne ne nous laissait pas traverser. Le soir, on a avancé. Mon père et mon frère ont réussi à traverser. Mais, moi, ma mère et mon autre frère sommes restés du côté syrien parce qu’il y avait des soldats. Après des heures passées à attendre, on a réussi à traverser. Ensuite, on a pris une voiture pour aller à la gare. On a pris le bus pour Istanbul : 4 jours dans le bus avec la fatigue et la peur.

Nous sommes arrivés à Istanbul le 31 décembre 2013. Nous sommes restés deux ans à Istanbul, je suis allée à l’école syrienne.

Mes parents ont décidé d’aller en Europe car ils ne travaillaient plus en Turquie. Ma mère, mes frères et moi-même sommes partis à Izmir. Ma mère a pris contact avec des passeurs et on a attendu trois jours. On a acheté des gilets de sauvetage, on est restés chez le passeur avec d’autres personnes.

Le soir, les passeurs nous ont emmenés sur la plage où on a attendu la nuit complète. Le matin, on a pris le bateau, avec plein de personnes, avec des personnes âgées, handicapées, des enfants…. Le passeur nous a laissé seuls avec le bateau. On a traversé la Méditerranée jusqu’en Grèce. La Croix Rouge et l’UNICEF nous ont aidés : ils ont donné des habits secs et à manger puis ils nous ont emmenés jusqu’à un camp de réfugiés.

On a attendu d’avoir des papiers pour aller dans un pays européen, ce qui a pris un an. On devait aller en Allemagne, on est arrivés finalement, en France, en avion.

La carte de mon trajet

article rédigé par N et A, classe de 4e 3

 

L’histoire de Mohamed, mon grand-père

Mohamed Lakdar Toumi, mon grand-père,  est né le 12 avril 1914 à Tiaret, dans le département d’Oran, en Algérie. Il a quitté l’Algérie après avoir adhéré aux Jeunesses communistes. Il débarque dans l’hexagone en 1936 alors que le Front Populaire est au gouvernement.

En 1939, la France entre en guerre contre l’Allemagne. Au moment de la défaite en juin 1940, la France est occupée et mon grand-père s’engage dans la Résistance.

Il participe à plusieurs sabotages notamment à celui de l’usine Bosch à Saint-Ouen où il travaille. Ensuite, il passe totalement dans la clandestinité et intègre les Francs Tireurs Partisans Français de Paris. Il était activement recherché par la Gestapo.

Il a été arrêté à Joinville le 30 janvier 1943, enfermé à la prison de Fresnes. Il est torturé et déporté au camp de concentration alsacien du Struthof puis il est envoyé à Dachau où il parvient à survivre jusqu’à la libération du camp par les Américains.

A sa sortie, il rejoint les Forces Françaises de l’Intérieur avec le grade de sergent.

La guerre terminée, il s’est engagé dans un autre combat : celui de l’indépendance de l’Algérie. il a été emprisonné en 1954 et il sera libéré après de longues années passées en prison.

Ma famille est très fière de ce grand résistant et militant

Article rédigé par Sami

 

Pour aller plus loin

Le témoignage de mon grand-père a fait l’objet d’une captation pour le projet documentaire Frères d’armes

 

De l’Afrique à Toulouse

Je vais vous présenter le voyage de Kouamé en 2012.

Kouamé était un jeune migrant d’Afrique. Il habitait dans une maison pas trop grande avec son père, sa mère et sa sœur. Il vivait dans un pays en guerre et il en souffrait beaucoup.

Kouamé et sa famille n’avaient pas une vie facile, son père était professeur de mathématiques, sa mère vendait des aliments (banane, poisson séché, etc.), et sa sœur avait arrêté l’école. Déjà, en 2011, la famille de Kouamé avait échappé à la mort car ils n’étaient pas chez eux lorsque des hommes étaient venus tuer des gens dans leur quartier.

En 2012, quand, de nouveau,  des hommes sont entrés chez lui, armés, ils ont menacé ses parents, ils ont forcé sa mère à tirer sur son père avant de l’abattre, ils ont violé sa sœur sous ses yeux, Kouamé avait 14 ans et demi. Il s’est enfui dans la forêt avec peur, sans nourriture, sans famille et a traversé la forêt pour aller chez sa tante. Une fois arrivé chez sa tante après des nuits et des jours de souffrance, il expliqua tout à sa tante.

Le jeune migrant grandit avec sa tante jusqu’à économiser de l’argent pour voyager en France. Sa tante ne voulait pas qu’il parte en France, mais il voulait avoir une vie meilleure.

Avant d’arriver en France, il passa par plusieurs pays où il a beaucoup souffert. Il devait travailler pour des gens et habiter dans des cases fabriquées par lui-même. Son premier voyage était au Ghana où ça ne s’est pas bien passé. Puis, il a quitté le Ghana pour la Libye où il a été exploité comme maçon et  traité comme un singe.

Ensuite, il part au Maroc. De là, il tente la traversée de la Mer Méditerranée dans un zodiac qui tombe en panne. Il est repêché par un navire de la Croix-Rouge. Il arrive en Espagne puis monte dans un bus vers France. Fin avril 2015, il arrive à Bordeaux. Il croise à la gare un voyageur, un français avec qui il sympathise et qui lui suggère d’aller plutôt à Toulouse en Haute – Garonne. Il a été pris en charge par le Conseil Départemental, il s’est installé dans un hôtel et a fini par faire ses démarches pour obtenir les papiers nécessaires.

Son rêve d’être professeur de mathématiques, comme son père ne l’intéressait plus, il se disait qu’il fallait écrire un livre sur sa vie de migrant et il finit par écrire un livre qui raconte son histoire et devint écrivain et il eut l’occasion de rencontrer Emmanuel Macron.

Article rédigé par Keyssia

Youssoupha

Il rêvait de suivre son père dans la musique,..

Le célèbre parolier et rappeur Youssoupha Mabiki est né le 29 août 1979 à Kinshasa, au Zaïre (devenu en 1997 République Démocratique du Congo). Youssoupha a toujours été un très bon élève en Afrique. . Le but étant de lui offrir la meilleure éducation possible.

Il va, par la suite, obtenir la meilleure note au brevet dans l’épreuve de français parmi tous ses camarades. Chez sa tante, il a la chance de rejoindre des cousins qui sont, eux aussi, bons que lui à l’école, ce qui lui assure un confort certain dans sa progression scolaire. Après un déménagement à Sartrouville (78), il obtient la meilleure note académique (Versailles) à l’épreuve orale de français. Il rejoint ensuite l’université de La Sorbonne, où il décroche une maîtrise en médiation culturelle.

C’est seulement à ce stade qu’il se consacre pleinement à sa musique, le rap « conscient » en prenant soin d’écrire des textes engagés, laissant s’exprimer ses aptitudes linguistiques. De 2006 à 2018, il compose 7 albums (dont 1 maxi, une sorte de mini-album), récoltant à ce jour 3 disques d’or (min. 50,000 albums vendus) et un disque de platine (min. 100,000 albums vendus). Il collabore avec de nombreux artistes français (notamment Médine & Kery James) et assure les premières parties de grands rappeurs américains, tels que Eminem, 50 cents, Method Man, Lil Wayne…

Il choisit de repartir en 2018 en Afrique, en Côte d’Ivoire, à Abidjan pour y installer sa famille, renouveler ses inspirations et développer de futurs projets culturels pour les jeunes ivoiriens, rêvant de faire jaillir leur culture par delà leurs frontières. Il continue de développer le même type de projets dans les quartiers défavorisés d’Ile-de-France.

Article rédigé par Lucas, 4e

 

 

Mélanie Des Jesus Dos Santos

Mélanie est née le 5 mars 2000 à Schœlcher en Martinique. Elle est de nationalité française. Mélanie s’intéresse très tôt à la gymnastique alors qu’aucun de ses parents n’en faisait. Malheureusement il n’y avait pas de place pour elle donc elle fit du judo. C’est alors à 5 ans qu’elle débuta la gymnastique dans le club Gauloise de la Trinité en Martinique. Son entraineur (Elsa Louis) l’inscrit à un stage de la fédération nationale où elle est vite repérée.

C’est en 2012, à l’âge de 12 ans que Mélanie intègre le pôle de France de Saint-Etienne. Elle doit alors quitter son pays natal pour rejoindre la France. Elle avoue avoir eut, pendant six mois, le mal du pays. Elle retournait en Martinique une fois par semestre et ne voyait sa mère qu’une fois par an. Ses entraineurs étaient Eric Hagard qui s’occupait du sol, des barres asymétriques et du saut et son épouse, Monique Hagard qui encadrait la poutre et les chorégraphies.

En 2013, elle devient membre de l’équipe de France, junior. Elle commence à s’entrainer de plus en plus et c’est en 2015 que ses efforts payent, elle est alors vice championne de France.

Alors qu’elle prétendait à une sélection des JO 2016, elle se blesse gravement aux genoux (rupture des ligaments croiser) à la réception de son saut. Cela l’éloigne alors des compétitions pendant neuf mois. Elle est opérée à Lyon par Frank Chotel, un chirurgien très réputé.

Malgré ça elle ne perd pas pieds et donne le maximum d’elle-même pour pouvoir peut-être avoir une chance d’aller aux JO. C’est en 2016 qu’elle reprend les compétitions, mais malheureusement, elle ne sera pas qualifiée pour les JO. Son entraineur affirme qu’il lui aurait fallut quinze jours supplémentaires de préparation. En 2017 elle est sélectionnée pour participer à la prestigieuse Americain Cup où elle remportera la médaille de bronze et la meilleure note en poutre, elle est alors la 5ème meilleure gymnaste du monde. En 2018, elle participe à la coupe du monde à Doha. Elle se classe alors vice championne d’Europe individuelle et par équipe. En 2019, Mélanie se blesse à l’annulaire, mais cette blessure ne l’importe peu car cette année elle est dans toute sa splendeur et est même qualifiée pour les JO 2020.

Mélanie à quitté son pays pour réaliser son rêve, et elle l’a réalisé…

Article rédigé par Justine, 4e 4

Du Congo à Poitiers, en passant par Paris

Je présente le parcours d’exil de mon père né en 1960. Il a fait des économies pour prendre l’avion. Mon part est parti d’Afrique, plus précisément du Congo RDC pour plus d’opportunités en France.

Il prend la route pour la France en 1989. Il emménage dans un appartement à Paris au début l’année 1990.

Il décide de continuer son rêve, celui qu’il avait déjà dans son pays d’origine : la couture. A Paris, il a le courage de réaliser son rêve, et, sans papiers, il est pris dans une école de couture parisienne.

Mon père n’est pas uniquement couturier, il a également un diplôme en maçonnerie et un autre de plaquiste.

Ensuite, il décide de quitter Paris car il aime la province. Il emménage à Poitiers, dans un quartier calme où il vit bien.

Ce texte est rédigé par J. , élève de 4e

LES PREMIERS PAS D’ALI EN FRANCE

Ali est arrivé en France en mai 2004 et remarque la différence entre la France et le Kenya.

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Il ne parle pas un mot de français et il communique uniquement en anglais.

Il a du apprendre le français (seul, avec sa femme et aussi grâce à un programme du gouvernement Français avec des cours du soir gratuits),il a aussi du passer son permis de conduire, tout cela en travaillant, la journée, il travaillait et le soir il allait au cours de français.

Il trouvait la France très différente du Kenya: le climat, la nourriture, les coutumes, les animaux, et même les gens, il a aussi eu un enfant à élever.

Au fil du temps, il a réussit à s’intégrer, et maintenant il a un autre travail, qui lui plaît plus que le premier et il se plaît ici.

 

Article rédigé par AS

Le trajet d’un migrant marocain

Je vivais à Tazarine, au Maroc, avec mes parents et mes 7 frères et sœurs. Pour gagner de l’argent, j’étais agriculteur. Ma famille était pauvre et je ne gagnais pas beaucoup d’argent. Un jour, j’ai appris qu’un patron français était à la recherche d’ouvriers marocains pour travailler dans les mines en France, j’ai tenté ma chance. J’ai obtenu un contrat de un an et demi (18 mois). Le 21 mars 1975, j’ai pris l’avion pour Lens.

Ce travail m’apportait 1500 francs (228€). Être mineur était très compliqué (chaleur, manque d’oxygène, maladie,…) tellement compliqué, qu’un jour je me cassai 3 doigts, donc j’ai eu un arrêt de 1 mois.

Après avoir fini mon contrat, je décidai de ne pas le prolonger, pour trouver un autre travail. C’était très risqué mais j’ai réussi à trouver un nouveau travail dans les bâtiments. Je n’avais pas de logement fixe et je travaillais un peu partout en France. Je gagnais de 1800 (274,41 €) à 15 000 francs (2 286 €).

En 2002, je m’installe à Poitiers définitivement. En 2004, je décide de faire venir mes enfants et ma femme en France pour qu’ils aient une meilleure vie et en 2005, j’eus mon dernier enfant. Aujourd’hui tous mes enfants sont dans une bonne situation et ma fille poursuit ses études au collège Jules Verne.

Article rédigé par K,S et E