Mar 02

” Sans toit ni loi ” critique du film

Sans toit ni loi, est un film français réalisé en 1985 par Agnès Varda réalisatrice, scénariste et photographe . Les Resto du cœur sont crées peu de temps après la sortie de ce film dramatique qui dure 105 minutes. Il a reçu de nombreuse distinctions comme le prix Méliès en 1985 ou encore un lion d’or au festival de Venise. Ce film est construit autour de témoignages fictifs mais racontés par des personnages non acteurs pour la plupart et qui sont dans leur propre élément. Toute l’histoire tourne autour d’une vagabonde nommée Mona jouée par Sandrine Bonnaire. Cette jeune femme à fort caractère nous emmènera à travers les chemins de l’Hérault et du Gard. A travers son parcours, nous avons vu comment la population réagit vis à vis de cette personne marginale et comment celle-ci finira sa vie dans la déchéance totale. Ce film a donc pour intérêt de dénoncer les idées que ce fait la population sur les “nouveaux pauvres” et aussi d’exprimer que le fait de vivre dans la rue, peut être un choix pour la liberté. Le film est rempli de métaphores qui ne sont pas perceptibles en un seul visionnage.

La première impression que nous avons sur ce film est l’affiche et le titre. J’ai beaucoup aimé cette affiche car tous les détails sont pensés pour nous informer. On voit Mona le regard sombre en pleine vigne à une saison qui nous semble être l’hiver. Elle sort du cadre ce qui nous dit déjà que ce personnage est rebelle. Nous retrouvons bien Agnès Varda dans les détails de cette affiche, avec des couleurs voulues et une typographie particulière, comme par exemple les noms des participants du film qui sont intégralement en minuscules pour montrer que tout le monde est au même niveau et que rien n’a d’importance.  Pour ce qui est du titre il est très intéressant car il reprend une expression “sans foi ni loi”. D’après moi ce titre dégage de la solitude ce qui nous prépare un peu à l’ambiance.

J’ai apprécié de regarder ce film qui me paraît très réaliste. Dès le début du film, une musique mélancolique et nostalgique  et un plan très long qui avance progressivement nous donne une sensation froide de solitude et de tristesse. Le paysage est filmé comme si c’était une entrée dans un tableau. Une fois le générique terminé, l’histoire commence  avec le cadavre de Mona retrouvé dans un fossé. La scène est faite de telle sorte que l’on a l’impression que ce corps froid entre dans la terre. A ce moment-là une enquête commence, et les interrogatoires commencent et le racisme de la société est représenté par un policier qui tutoie un étranger et qui vouvoie un français. Le décès est constaté et classé en mort naturelle ce qui met fin au “fait d’hiver”. A partir de ce moment à lieu un changement de dimension, et la voix off d’Agnès Varda apparaît.

Ce qui m’a le plus déplu dans ce film est le manque d’action. Bien sûr il n’y avait pas lieu d’en avoir car le film a des allures de documentaire. Mais ce manque donnait une certaine monotonie au film qui quelquefois avait des séquences difficiles à comprendre comme le passage de Mona dans un village en pleine fête des pailhasses.

Pour finir, ce film a le mérite d’avoir reçu tous ces titres et je le conseille aux adolescents ainsi qu’aux adultes pour développer leur intérêt pour les personnes en manque de considération.

Mar 02

“La nuit du chasseur” de Charles Laughton

J’ai bien aimé dans ce film le personnage de John car c’est un enfant courageux, torturé par le secret que lui a laissé son père mais qui toutefois qui tente de protéger au mieux sa petite soeur. Mme Cooper, mère adoptive des enfants, les protègera tant qu’elle le pourra. Au début on pense que c’est une dame très dure et peut-être violente mais lorsqu’elle offre les cadeaux aux enfants et qu’elle les défend on se rend compte que c’est une personne aimante et attentionée.

Je trouve, que dans cette oeuvre, au moment de la poursuite des enfants par Powell l’action est répétitive : la poursuite dans la cave, la poursuite sur le lac, la poursuite dans la grange et pour finir che Mme Cooper qui n’aboutira qu’a l’envoyer en prison. Je n’ai pa compris le rôle de la mère, à la fin elle se laisse égorger par Powell dans son ” cercueil de lumière ” et je trouve ça un peu sur-réaliste et ridicule.

Mar 02

Critique “Sans toit ni loi”

Sans toit ni loi est un film dramatique français sorti en 1985, réalisé par Agnès Varda, cinéaste et photographe française. C’est par expérience que la réalisatrice décide de nous raconter son histoire dans Sans toit ni loi comme pour témoigner de son erreur qui eut été de laisser seule une vagabonde sur le bas-côté de la route après l’avoir prise en stop.

C’est donc par la cinécriture que la réalisatrice nous fait découvrir l’histoire de Simone Bergeron dite Mona, une jeune femme sans abri, incarnée par l’actrice Sandrine Bonnaire.

Dans le film Sans toit ni loi, nous découvrons, tout d’abord, comment le personnage de Mona va être identifié grâce notamment à la voix off de la narratrice (Agnès Varda), à ses dernières rencontres et aux quelques témoignages des habitants du village dans lequel elle est retrouvée morte, puisqu’en effet nous apprenons dès le début du film que le cadavre qui nous est montré n’est autre que celui de Mona.

Cette première scène nous est présentée, d’abord, par un zoom assez lent revenant en arrière, mêlé d’une musique plutôt sinistre afin d’insister sur la mélancolie, le tout recoupe une image de cyprées (associée à la mort et au cimetière), il s’agit ici d’un décor voulu pour nous faire penser à un tableau. Suite au zoom arrière, nous repérons Mona représentée telle que « cette morte ne laissait pas de traces » d’après la narratrice, qui signifie que le cadavre est absorbé par la nature, on pourrait confondre le personnage à la terre. Egalement, la narratrice utilise le pronom « je » qui sous-entend de l’empathie envers Mona, elle nous « raconte » l’histoire de la jeune femme tel un reportage avec les témoins interviewés au long du film alors qu’il s’agit d’une simple reconstitution des faits.                                                                                Nous pouvons ajouter une citation d’Agnès Varda : « il me semble qu’elle venait de la mer » qui reprend le tableau de Botticelli, en 1485, « La naissance de Vénus » et la compare à une sirène. C’est ainsi qu’Agnès Varda fabrique la légende de Mona.                                                                                      Ensuite, la réalisatrice fait un traveling à gauche, en bref, un retour vers le passé. C’est alors que nous assistons au passé de Mona qui nous révèle une vie en solitude qu’elle a passé malgré des apparences trompeuses comme le fait que celle-ci ait été hébergée chez un berger ou encore accueillie quelques temps dans la voiture de Mme Landier.                                                            En d’autres termes, Agnès Varda nous fait comprendre à quel point la vie de routard est compliquée même l’ayant choisie (Mona était auparavant secrétaire).

Dans le film, Mona va à sa perte, elle se noie dans la misère un peu plus chaque jour comme le prouve ses bottes qui s’usent au fil du temps qu’elle passe à marcher. On assiste à la déchéance de la jeune femme une fois de plus après son agression dans les bois. Aussi après la « fête des paillasses» à laquelle elle est enrôlée de force. Désormais, sa démarche devient de plus en plus hésitante, elle laisse traîner ses pieds, cet évènement l’a fragilisée.

Ce film relève du tragique puisque pour Mona le paysage n’est jamais dégagé : pour elle il n’y a pas d’avenir, il y a sur son chemin obstacles et barrières qui l’empêchent de poursuivre son destin. Le message qui en ressortirait serait de nous faire comprendre que Simone Bergeron est une bête traquée, toujours prisonnière et en danger de mourir (une petite pointe ironique selon la réalisatrice). On comprend par ailleurs que la maladie des platanes est une métaphore et représente la maladie de la société.

Dans ce film, le fait d’être aussi perdu que Mona et de ne pas toujours comprendre ce qu’il se passe, m’a déplu. Je m’explique: dans le film il m’était impossible de me repérer, de suivre une suite logique car Mona n’avait aucun but si ce n’était que de rester en vie selon mon ressenti. Pour moi c’est un film que je qualifierai de monotone puisque nous partageons un moment de la vie de Mona sans réellement la connaître. Pourquoi aurait-elle choisi ce mode de vie ? Mona est marginale, elle veut juste être libre et sans contraintes imposées par la vie en société. On comprend alors que la jeune femme est errante.

Cependant, ce que j’ai le plus apprécié est que l’on comprend à travers ce film combien Agnès Varda s’est engagée à travers le personnage de Simone Bergeron (Mona) pour faire entendre raison à une société qui définie les vagabonds tels des Hommes dangereux et malintentionnés et que celle-ci va rejeter voire exclure par peur. Il ne s’agirait, malheureusement, que de stéréotypes puisque comme nous le montre la scène avec Assoun, Mona ne demande aucune aide et pourtant elle va accepter celle du jeune homme ni plus ni moins sans signe de violence ni de mal intention. Au contraire, cette jeune femme à besoin d’aide.

En outre, la cinéaste veut que l’on ait pitié de cette sans abri qui reste une personne et non un animal sauvage et faire prendre conscience à la société par la métaphore du cinéma comment celle-ci traite les gens comme Mona. On constate, alors, comment d’une simple enquête administrative de la police, nous nous retrouvons face au pathétique du cinéma social qui incite à l’affection pour les pauvres et, par conséquent, faire attention aux autres.

Je conseillerais, donc, ce film à un public adulte car il faut pouvoir analyser et porter une réflexion pour en tirer une morale sur le comportement de la société au sein de laquelle nous évoluons.

Mar 02

Critique du film “Sans toit ni loi”

Sans toit ni loi est un film d’Agnès VARDA sorti en 1985. Il retrace les derniers mois de Mona, une jeune vagabonde retrouvée morte dans un fossé. Pour cela, il utilise des techniques de reportage avec des gros plans sur les personnages quand ils racontent leur rencontre avec la protagoniste.
Ce film est dramatique car les affaires de Mona se dégradent petit à petit au fur et à mesure des plans. Par exemple ses bottes sont fermées au début puis la fermeture casse et dans les derniers plans du film elles ont l’intérieur retourné sur ses pieds. On peut voir également les autres affaires de la protagoniste qui sont brûlées lors de l’incendie, la laissant seule avec sa couverture, ce qui joue sur l’effet dramatique et aussi sa fatigue, ainsi elle marche de moins en moins vite tout au long du film. Mais ce film nous montre également que Mona est libre car tous les travelinsg s’arrêtent et la laissent partir hors du champ de la caméra. Les travelings se terminent par un grillage ou un mur pour montrer que la liberté de Mona est limitée.
La représentation que se font les autres personnages vis à vis de Mona est très différente car elle ne se comporte de la même manière avec eux.Quand le berger lui donne un travail, elle ne fait rien, elle n’a pas de loi.

J’ai bien aimé dans ce film les scènes où Mona marche et rencontre d’autres personnages car la réalisatrice utilise des plans rapprochés, nous somme donc plus proche des personnages. Comme lorsqu’elle se fait prendre en stop par Mme Landier et qu’elle lui parle d’elle, pareil pour la rencontre du berger.

En revanche, ce que j’ai le moins aimé, ce sont les scènes lorsqu’elle part de chez ses hébergeurs car c’est souvent dans la violence, ils crient beaucoup. Le jeu d’acteur donne plus une image de reportage que d’un film fiction, ce que je trouve plutôt dommage.

Je conseille ce film à un public pouvant le comprendre, donc un public avec des connaissances sur le contexte historique de l’époque.Il faut aussi des connaissances sur la tradition locale de la ville où Mona se retrouve piégée, entourée par des hommes déguisés en toile de jute.

Mar 02

Critique du film La Nuit Du Chasseur

Tout d’abord, le personnage Harry Powell est un criminel psychopathe qui est condamné pour vol. En prison, il partage sa cellule avec Ben Harper, un fermier qui attend le jour de son exécution. En dormant, ce dernier fait de précieuses révélations que Powell recueille avec avidité. Il comprend alors que Harper a caché quelque part les 10 000 dollars qu’il a volé, mais ne parvient pas à savoir où précisément. Après sa libération, Powell se rend de le village où vit la veuve de  Ben et ses deux enfants: John et Pearl. Se faisant passer pour un innocent pasteur, il s’arrange pour faire connaissance avec la jeune femme et ses enfants, puis il s’insinue dans leur vie, épousant la veuve…

En suite, nous apprécions le fait que ce film soit construit sur le schéma  d’un conte, où s’oppose sans cesse le bien et le mal. Le conte est utilisé notamment dans les lieux avec par exemple une scène d’anthologie, qui est la seule scène filmée à l’extérieur, celle de l’élément aquatique: la rivière. Elle est comme une épreuve à surmonter par des héros. Il est aussi repris dans le choix et le caractère des personnages, John et Pearl sont les deux héros (un peu comme Hansel et Gretel), Rachel Cooper symbolisant le bien, la bonne fée et enfin Harry Powell symbolisant le mal (tel que le loup dans le chaperon rouge?). De plus, nous remarquons une forte présence d’animaux représentant ce qui peut arriver aux deux jeunes enfants, tel que le lapin tué par la chouette, créant souvent de fausses pistes et donc plus de suspense. Puis, le personnage de madame Cooper apporte un peu de réconfort grâce à sa bonté et ses nombreuses aides, ce qui contraste avec le reste de l’histoire quelque peu malsaine, c’est d’ailleurs cette femme charitable qui aura le premier et dernier mot.

Cependant, il y a vraiment peu de choses que je n’ai pas pas apprécié dans ce film. Il y a seulement le fait qu’il faut être constamment attentif à tous les détails, car le fil de l’histoire est parfois difficile à comprendre et à repérer.

Enfin, je conseillerais ce film à un public plutôt docte afin qu’il puisse pleinement profiter des références présentes. Et plus particulièrement des références artistiques avec la mise en scène représentant plusieurs tableaux, la technique de l’expressionnisme, des ombres (représentation de la peur des enfants)… Ainsi que de multiples références religieuses notamment Rachel Cooper, rappelant le personnage biblique, la pêche miraculeuse du vieil oncle, les animaux de la crèche (agneau, vache,…) mais aussi John et sa sœur dans la barque telle l’histoire de Moïse. Et surtout, Powell qui symbolise l’ancien testament face à son opposé, Cooper, symbolisant le nouveau. De plus, il y a certaines allusions sexuelles, alors si l’on pouvait éviter de choquer les jeunes esprits… Bon visionnage !

 

Mar 02

Critique du film « Sans toit ni loi »

Sans toit ni loi est un film français construit comme une tragédie  sorti en salle en décembre 1985, réalisée et écrit par Agnes Varda, une cinéaste et photographe pratiquant une approche cinématographique différente. AGnès Varda était pprocha de la nouvelle ère cinématographique appelée Nouvelle Vague. Ce « mouvement » est caractérisé par la volonté du réalisateur de vouloir changer les choses, appréhender le cinéma différemment et de souvent vouloir dénoncer certains aspects de la société.

C’est justement l’objectif que s’est encore fixé Agnès Varda avec son film Sans Toit Ni Loi. Celle-ci, après avoir rencontré par hasard une «routarde », et effectué un bout de chemin avec celle-ci décidera de lui rendre hommage en réalisant une sorte de « vrai-faux » documentaire sur le sujet.

Sans Toit Ni Loi nous fait suivre l’aventure de Mona (incarnée par Sandrine Bonnaire), une jeune femme vagabonde, personnage singulier et vivant dans la solitude, errant sans objectif et effectuant de nombreuses rencontres. Une grande majorité n’y prêtera guère attention. Seuls deux protagonistes s’attacheront à Mona. Au fur et à mesure sa situation se dégrade. Celle-ci va perdre ses effets personnels et pendant longtemps agonisera, prise par le froid et finira par ne plus s’en relever… Mona disparaîtra sans laisser de trace, comme oubliée de la société.

Une forte impression d’authenticité se dégage de ce film. Il faut se dire une chose, si le jeu d’acteur semble irréaliste et faux, cela n’est pas du au hasard. En effet, les acteurs ont été choisis en fonction de leur profession et situation sociale afin de convenir parfaitement à leur rôle. Ainsi, une majorité des acteurs présents jouent leur propre rôle, dont certains « vagabonds ». Cela est né d’une volonté d’Agnes Varda de vouloir recréer avec exactitude une potentielle réalité, pouvant être vécue réellement par un de ces « vagabonds ».

Agnès Varda va, réellement s’impliquer dans la réalisation de ce film et n’hésitera pas à rechercher informations et témoignages auprès de personnes dans la même situation que le personnage principal. Elle contrôle l’ensemble de la réalisation, choisira elle-même l’emplacement de chaque personnage, chaque objet, garantissant une réalisation pointue, non hasardeuse. Aussi, de nombreuses références et symboles sont glissés à de nombreuses reprises tout au long du film et donnant des indices pertinents quand aux potentiels événements à venir.

Malgré la forte implication d’Agnès Varda dans la conception du film, celle-ci réussira à faire en sorte que le film garde une « position » neutre quand au sujet traité. Ainsi, l’absence de ton “moralisateur” permet au spectateur de se forger sa propre idée.

Bien qu’il ne faut pas renier la noblesse de l’acte qu’effectue Agnès Varda dans Sans Toit Ni Loi en rendant hommage à une partie délaissée de la population (dénonce l’intolérance), celle-ci ne courant pas particulièrement après l’audience et à un cinéma « conventionnel » à destination du grand public, il est difficile de cerner quel public pourrait être intéressé par le visionnage de Sans Toit Ni Loi, cela est dû à l’absence de scénario « attirant », suscitant un « intérêt ». Sans Toit Ni Loi reste, accessible exclusivement à un public averti.

Mar 02

Critique de Sans toit ni loi

Sans toit ni loi est un film d’Agnès Varda, sorti en décembre 1985, dans lequel est raconté l’histoire de Mona, une jeune fille errante jouée par Sandrine Bonnaire comme s’il s’agissait d’un reportage remontant la piste qu’à suivi Mona et le spectateur peut ainsi suivre les derniers mois de sa vie. Ce film est rempli de détails implicites et de métaphores et son but est de dénoncer les « invisibles de la société »

La première image du film est comme un tableau dans lequel la caméra entrerait. En effet, il est possible de distinguer clairement les lignes de forces caractéristiques d’une peinture. Et la première dénonciation de la société à lieu peu après, lorsque l’un des policiers enquêtant sur la mort de Mona interroge les différents témoins, ce dernier cache à la caméra le visage des témoins qui ne sont pas français et semble ne pas lui faire confiance. Une autre critique de la société sera faite plus tard dans le film, avec la métaphore de la maladie des platanes, ces arbres représentant la société. Mona dans ce film est représenté par un oiseau, métaphore de la liberté. En effet, après le retour dans le passé, nous voyons des traces d’oiseau dans le sable alors que la voix-off nous dit que Mona « ne laissa pas de traces ». Cette métaphore est reprise une seconde fois à la fin du film, lorsque Mona trébuche, sa cape s’ouvre et s’étend telles les ailes d’un oiseau. Mais elle ne se relèvera pas, allongée dans la terre, sa peau en prenant presque la couleur, métaphore de sa mort et de son retour à la poussière. Lors de son voyage, elle rencontrera différents personnages, dont les principaux sont Madame Landier, une platanologue, qui lui offrira son hospitalité durant un certain temps ainsi que Assoun qui tombera amoureux d’elle et lui offrira un travail, mais qui se verra obligé de la renvoyer à sa vie d’errance car les autres travailleurs ne veulent pas d’elle. Ainsi, l’état de Mona empirera au fur et à mesure du film, comme l’état de se bottes le laisse entendre.

J’ai apprécié ce film, particulièrement pour toutes ses métaphores qui rendent la compréhension totale du film difficile au premier visionnage. J’ai aussi apprécié le fait qu’il soit facile de se mettre à la place des différents personnages que rencontre Mona et de réfléchir à la réaction que j’aurai eu.

J’ai en revanche moins apprécié le fait que Agnès Varda choisisse que peu d’acteurs pour jouer les différents rôles de son film, ce qui entraîne un mauvais jeu de la part des personnnages, cassant l’immersion dans le film.

Pour finir, je conseillerais ce film à des personnes adultes qui savent regarder au-delà de ce que le film montre afin de le comprendre totalement.

Fév 26

Critique du film « Sans toit ni loi » d’Agnès Varda

Sans toit ni loi est un film dramatique de 1985 réalisé par Agnes Varda. Aussi violent que cela semble pour un début de film, il commence par un zoom avant qui traverse un champ pour finir en gros plan sur un cadavre, celui de Mona, une routarde, l’heroine principale interprétée par Sandrine Bonnaire. Tout au long du film, on suit le personnage de Mona à travers des flashbacks montrant des évènements de son vagabondage durant les derniers jours de sa vie et des “interviews” des personnes qu’elle a rencontrés durant ce laps de temps.

Ce qui est marquant, c’est que l’histoire est basée sur un fait réel. Le coté dramatique est très appuyé par les couleurs froides dans les plans, la musique angoissante et répétitive ainsi qu’avec les “travelings” qui suivent Mona et qui toujours finissent  sans sa présense dans le plan comme si la vie continuait sans elle. De plus, les personnages qu’elle a rencontrés ont tous un avis différent sur elle mais, en général, cet avis est négatif exception faite de ceux qui ont pu en savoir plus sur la protagoniste. Enfin, tous les personnages avec qui Mona a interagis ont un lien entre eux mais aucun d’eux, Mona incluse, ne le savait.

Dans ce film, j’ai beaucoup apprécié la palette des personnages rencontrés comme le couple de bergers et Mme Landier. J’ai trouvé aussi le film très bien structuré, c’est à dire, que le fait qu’il soit filmé comme un documentaire avec des “interviews” et la présence d’acteurs amateurs apportent une touche réaliste au propos.

En revanche, pour revenir sur l’amateurisme, je n’ai pas trop aimé le jeu pas du tout convaincant des non-professionnels. J’ai trouvé aussi que l’histoire était lente, qu’elle n’évoluait pas et était même répétitive. Quelquefois on a envie de “secouer” Mona pour la faire un peu renouer avec la réalité / société et lui faire comprendre que le mode de vie qu’elle a choisi n’est qu’un idéal pour elle difficilement  réalisable.

Je conseillerais ce film à toute personne qui aime les histoires qui donnent matière à réflexion ainsi qu’à tous ceux qui aiment les films très techniques, très travaillés comme celui-ci qui, jusqu’au dernier plan, plonge le spectateur dans une atmosphère pathétique.

Fév 21

Critique du film “Sans Toit Ni Loi”

Le film Sans Toit ni Loi d’Agnès Varda a été réalisé en 1985 pour dénoncer un phénomène de société ( l’intolérance) et également pour mettre en valeur les «invisibles de la société». Le personnage de Mona (joué par Sandrine Bonnaire), qui est la protagoniste, interprète le rôle de la routarde et incarne la liberté. Le titre du film est un jeu de mots qui représente la liberté et la solitude, on peut déjà se faire une idée du sujet que traitera le film et son thème, en l’occurrence, celui de l’errance. Ce film est une fausse enquête policière sur le meurtre de Mona dans laquelle chaque personne qu’elle a rencontrée pendant son trajet témoigne de la relation eue avec Mona et de ses réactions à son encontre. Le film repose sur de nombreuses métaphores pour lesquelles il faudrait revoir le film pour les comprendre et pouvoir se douter de la suite des événements. Dès le début du film, un plan d’une plage est filmée avec la voix off d’Agnès Varda disant de Mona qu’elle « ne laissait pas de traces», ce qui est un peu démenti car sur le sable des traces d’oiseau sont présentes. L’oiseau est la métaphore de Mona qui représente la liberté, elle sera réutilisée à la fin du film lorsque Mona trébuche sur un tuyau, sa  couverture ressemble à une cape (ce qui est un anachronisme car elle est hors du temps) se soulève et devient comme les ailes d’un oiseau.

Tout au long de la route, Mona rencontre de nombreuses personnes, onze au total, qui au début voudront l’aider pour la plupart mais qui finiront par l’abandonner. Les personnages principaux sont: Madame Landier qui est platanologue ( la maladie de ces arbres représente la maladie  de la société), Yolande qui est la personne qui l’aide la plus avec madame Landier, ainsi qu’Assoun qui lui trouvera du travail et tombera amoureux d’elle (cependant par l’influence d’autres hommes il l’abandonnera). Chaque fois qu’elle marche, une musique mélancolique jouée par des violons est en bande son, celle ci se répète douze fois et cela aide à former les douze travellings.

Durant son trajet, partout où elle ira, Mona rencontrera des obstacles. Ces derniers annoncent son avenir, par exemple lorsque que Mona entre dans une serre pour y passer la nuit, le panneau qui est présent à l’intérieur dit « Voleurs attention, pièges». Mais il y a également des obstacles humains, comme la plupart des hommes qu’elle rencontre, qui profitent et abusent d’elle, en la traitant comme un objet. Nous suivons l’évolution de sa vie, son état mental et physique qui se dégrade au fur et à mesure des jours; ses bottes en sont la parfaite illustration.

J’ai aimé ce film, tout d’abord parce qu’il m’a touchée. L’histoire de Mona, son parcours, ses rencontres et son trajet sont parfois difficiles à regarder, en raison de la violence morale et physique qu’elle subit. On peut également se mettre à la place des personnages que rencontre Mona en se demandant comment est-ce-que nous réagirions à leur place. Les détails et la précision dont fait preuve Agnès Varda dans ce film sont très appréciables, il faut nous concentrer sur chaque mouvement, chaque lieu, chaque personne pour comprendre ce qu’a voulu dire et ce qu’a voulu nous montrer la cinéaste. L’acte de dénonciation d’Agnès Varda est important pour la société encore aujourd’hui, et malgré le caractère et la condition de Mona, elle a réussi à mettre en valeur une personne marginale qui d’habitude, pour la plupart des humains indiffère.

J’ai moins apprécié la façon dont les personnages témoignent tout au long du film, leur rôle paraît surjoué mais néanmoins je trouve que le choix d’Agnès Varda de donner un rôle à des inconnus en majorité et à une minorité d’acteurs confirmés est plutôt une bonne idée. Certaines scènes du film peuvent nous laisser perplexe, comme celle de la fête des pailhasses, pour laquelle il faut savoir en quoi cela consiste et pourquoi cela existe pour pouvoir comprendre la scène.

Enfin, je pense que ce film peut être vu par tout le monde à partir de l’adolescence, il peut nous faire prendre conscience de certaines choses et nous faire changer d’avis sur les ”invisibles de la société”. Il apporte également une sorte de morale sur notre comportement, nos paroles et nos actions à l’écart des autres et affirme que un SDF, un sans-abris, un marginal où qui que ce soit, nous sommes tous égaux.

Fév 21

Critique du film “Sans toit ni loi” d’Agnès Varda

Sans toit ni loi est un film d’Agnès Varda, cinéaste et photographe, qui traite le sujet des nouveaux pauvres à la fin du second millénaire. Ce film raconte le périple de Mona Bergeron, une routarde ingrate et moqueuse. Cette marginale a choisi de vivre au jour le jour plutôt que de vivre une vie « de bureau traditionnelle ». Le film commence par un paysan qui retrouve une jeune fille morte dans un fossé. Celui-ci appelle la police qui décide de constater une simple mort naturelle de vagabonde. Naturelle ? C’est à cette expression révoltante que veut nous faire réfléchir la cinéaste. Nous allons donc suivre le trajet de Mona par le regard et les témoignages de ceux qui l’ont côtoyé et souvent méprisé. Le regard de la photographe donnera un tout autre sens au film. Elle qui avait pris en stop une vraie routarde et qui fut touchée et inquiète par l’histoire de cette jeune femme. Elle lui offrira même un rôle dans le film. Nous verrons donc que le talent de la photographe ressortira dans certaines scènes, comme au début du film où nous voyons un long zoom, comme une entrée dans un tableau, vers le cadavre de Mona. Nous voyons alors le registre tragique du film. Nous remarquons également certains jeux de mots comme la parole de la voix « off » : « Cette morte ne laissait pas de trace », suivi des traces de pattes d’oiseau sur le sable. Tous ces petits détails nous font penser que le film est engagé contre l’ignorance des ces personnes rejetées de la société. Cela créera la légende de Mona, avec les récits de ceux qui l’ont côtoyée. Une petite référence à Vénus avec les paroles de la voix « off » : « Il me semble qu’elle venait de la mer » qui nous rapproche un peu plus de cette légende. Nous verrons donc comment réagissent des personnes de la vie de tous les jours face à son malheur, car certains acteurs ne sont pas des professionnels. Nous les entendrons témoigner face à la caméra comme dans un banal documentaire, méprisant souvent, compatissant parfois…. Nous verrons donc la déchéance du personnage au fil de son voyage notamment avec sa façon de marcher, de s’habiller ou ses expressions du visage. Cette déchéance due à l’incompréhension et la non tolérance de cette société pourtant bien inégalitaire et sans issue. Enfin pas tout à fait sans issue. En effet, plusieurs indices comme la métaphore du cinéma avec Madame Landier qui a une vision lors de son électrocution ou la métaphore de la maladie des platanes qui représente la maladie que sont les nouveaux pauvres pour la société. Tous ces indices veulent nous dire que pour que les pauvres s’en sortent, il faut les aider et pas se contenter de les regarder mourir, comme Madame Landier et Jean Pierre qui recherchent le remède contre la maladie des platanes.

J’ai bien aimé le côté engagé, un peu comme dans les romans réalistes du XIXe siècles. En effet, le fait de mettre en film ceux que l’on ne veut pas voir est assez amusant au début, mais au final cela nous fait réfléchir. Le dégoût du personnage mêlé à la compassion que l’on peut éprouver est bien réalisé. J’ai également bien aimé le fait d’inverser les rôles méchant/gentil comme avec Jean Pierre qui a tout du bon personnage si ce n’est son égoïsme. Ainsi que les personnages protecteurs comme Assoun ou Madame Landier qui améliorent un peu l’image de la société dans ce film. Mais ce que j’ai le plus apprécié, c’est la manière dont les plans et les scènes ont été tournés. En effet, rien a été laissé au hasard comme le fait qu’à chaque nouveau plan de Mona qui marche « Travelings » il y a une barrière ou des ronces au premier plan. Cela représente les obstacles qui se dressent toujours devant elle. Ou encore le plan un peu religieux en contre plongé, où l’on voit Mona devant deux grands cyprès qui représentent le cimetière. Ce plan se passe juste avant sa mort.

Ce que j’ai le moins aimé, c’est la lenteur du film, presque ennuyeux par moments même si cela est fait exprès pour nous faire prendre conscience de la vie des sans-abris. On décroche assez facilement de ce film à cause de la façon de jouer des figurants qui ont été recrutés spécialement pour le film. Ce film aurait pu avoir un plus grand impact si la plupart des scènes du film avaient été plus accrochantes et moins monotones.

Pour finir, je conseillerais ce film a un public assez âgé, qui peut comprendre la situation des sans-abris et la société qui nous entoure. Certains passages du film sont un peu vulgaires. Cependant ce film peut s’adresser à tout le monde, ou plus précisément à ceux qui ignorent la vie des sans-abris, car il reste engagé et cherche à dénoncer.