Accueillir des ukrainiens à l’école

Préambule

Si une focale est ici portée sur la crise ukrainienne, les grands principes contenus dans les trois articles suivants restent valables pour tout accueil d’élève allophone.

1- Accueillir une famille ukrainienne à l’école

2- Se préparer à accueillir un élève ukrainien en classe

3- Accueillir un élève ukrainien en classe : les premiers jours et ensuite…

Accueillir une famille ukrainienne à l’école

Voici quelques informations pour vous permettre d’accueillir un enfant ukrainien à l’école.

En préambule, vous pouvez vous référer au document Eduscol mis à votre disposition. Ce document met l’accent sur les problématiques suite aux événements traumatiques qu’on vécu ces familles.

Des références et des principes pour la prise en charge de ces élèves y sont exposés.

Mise à jour le 12/05/2022

Importance de la communication à tous les niveaux :

Quand la prise en charge d’un élève EANA (Élève Allophone Nouvellement Arrivé) dans une classe nécessite une aide, il est primordial que tout le monde soit informé (école, CASNAV, équipe de circonscription, IEN chargé du dossier EANA, coordonnatrice départementale) et que chacun fasse circuler l’information pour mieux coordonner les différentes interventions. Le plus simple dans un premier temps est de communiquer par mail en mettant en copie

Personnes ressources :

Informations pratiques

Démarche d’inscription :

  • La mairie reçoit la famille et propose l’affectation en école dans la limite des places disponibles après concertation avec l’IEN de circonscription.
  • Les noms, prénom, date de naissance et classe d’accueil sont remontées par mail à l’IEN.
  • Il est convenu que les enfants seront scolarisés sans attendre et que les mises à jour des vaccinations seront faites dans les 2 mois. Si l’enfant est malade (fièvre, toux…) il ne vient pas à l’école (comme tout enfant) mais il faut le signaler à l’IEN. Le centre départemental de vaccination est en lien avec le médecin conseil de la DSDEN pour déterminer la mise en œuvre du suivi des mises à jour des vaccins. Une information sur l’intranet indiquant les centres de vaccination et de prise en charge médicale sera prochainement disponible.
  • Assurances : la MAE, Mutuelle Assurance de l’Éducation, partenaire du Ministère de l’Éducation Nationale pour le prix “non au harcèlement” et pour la semaine nationale de prévention à l’école, peut intervenir en solidarité pour prendre en charge l’assurance scolaire des élèves réfugiés ukrainiens, comme elle le fait depuis de longues années pour tous les élèves bénéficiant des restos du cœur.
    Pour cela, les écoles ou EPLE peuvent en faire la demande par mail à l’adresse suivante : dmae16@mae.fr pour la Charente.

Déclarer la présence de l’élève dans l’application CASNAV

Accueillir la famille

  • Choisir de préférence un jour de décharge ou un temps après la classe.
  • Prendre le temps : faire visiter l’école et présenter les adultes référents, ne pas hésiter à utiliser un trombinoscope de l’équipe éducative.
  • Ne donner que les informations nécessaires (horaires, jours d’école, cantine).
  • Se renseigner sur la langue native de l’élève (cela peut être l’ukrainien, le russe ou l’une des autres langues parlées selon les régions).
  • Remettre aux élèves et à leur famille la lettre consignées par le ministre et son homologue ukrénien  et les fiches outils (en français / ukrainien / russe) pour les accompagner dans la gestion du stress de leur enfant.(documents transmis par mail le 11 avril à 10h48 par le Secrétaire général)
  • Prêt de matériel informatique : Le prêt de matériel informatique est l’une des conditions de réussite de la scolarité des élèves réfugiés d’Ukraine. Le dispositif national de prêt d’équipements numériques est mis à disposition des élèves réfugiés scolarisés aussi bien dans le premier que le second degré. Ce stock, constitué de PC portables et kits de connexion 4G, permettra aux élèves de bénéficier d’un accès aux outils numériques nécessaires à leur scolarité mais aussi de conserver un lien avec leur culture et leur langue d’origine en participant à la continuité pédagogique mise en œuvre par le ministère de l’éducation ukrainien. Outre la mobilisation de la cellule d’appui numérique nationale, une liste de ressources et applications sera prochainement disponible en français et en ukrainien et devra être remise à tous les élèves réfugiés d’Ukraine. Il convient de formuler votre demande de prêt en adressant le tableau joint au courriel du secrétaire général du 12 mai à l’adresse suivante : continuite.pedagogique@ac-poitiers.fr.
  • Distribuer le livret d’accueil dans la langue d’origine s’il est disponible.
  • Voici les livrets de présentation de l’école personnalisables
  • Inscrire l’élève dans sa classe d’âge.
  • Inciter dans la mesure du possible la famille à inscrire son enfant dans des activités collectives périscolaires.

Pour aller plus loin : https://eduscol.education.fr/document/21349/download

Le côté psycho-affectif :

Quand l’enfant a une expérience scolaire, sociale ou culturelle différente : Il convient d’expliciter les attendus de l’école en France aux familles et aux élèves :

  • Inviter les parents à observer 20 min de classe
  • Recevoir les parents, les écouter parler du système éducatif de leur pays d’origine, de leur rapport habituel à l’école.
  • Afin de faciliter les échanges avec la famille les outils de traduction comme google trad ou microsoft translator peuvent être utiles. Identifier les ressources numériques à disposition de la famille est utile. En effet les familles ont souvent l’habitude d’utiliser les moyens de traduction.

Quand l’enfant a eu un parcours migratoire difficile ou douloureux :

  • Laisser le temps à l’enfant et à sa famille de prendre leurs repères dans leur nouvelle vie dont l’école fait partie.
  • L’accueil d’un élève allophone est une affaire d’équipe. Ne pas hésiter à s’appuyer sur les compétences d’autres professionnels (psychologue, médecin scolaire, assistante sociale) audelà de l’équipe enseignante en fonction des besoins identifiés.

 

L’urgence est pour l’instant d’accueillir le plus simplement possible et de scolariser ces enfants. Les élèves ukrainiens ont été scolarisés dans leur pays d’origine. Ils possèdent donc des compétences dans toutes les disciplines.

Donc, pour l’instant, pas  d’évaluations, de PPRE, RASED ou autres dispositifs.

Pour plus tard…

Évaluer l’élève

A titre d’information et pour garder les liens d’accès à des évaluations en ukrainien quand elles seront préconisées, vous trouverez des évaluations par niveau en ukrainien ICI.

Afin de gagner du temps, voici les fichiers directement téléchargeables pour les cycles 2 et 3 en français et en ukrainien.

Pour les autres langues : consultez ce site : https://www.reseau-canope.fr/eana-outils-devaluation-en-langue-dorigine/evaluation-en-langue-dorigine.html

Construire collectivement le projet de l’élève

Suite aux évaluations, l’équipe enseignante doit se concerter de façon à construire le projet cet élève. C’est une démarche collective. « Un élève allophone doit être inscrit dans sa classe d’âge, sans dépasser un écart de plus de deux ans avec l’âge de référence correspondant à cette classe”. Il faut formaliser par écrit (avec l’aide de l’enseignant UPE2A) le parcours personnalisé de cet élève et envoyer la fiche de liaison au coordinateur départemental CASNAV.

Constituer le dossier scolaire de l’élève avec :

→ La fiche bilan suite aux évaluations
→ Le dispositif pédagogique mis en place avec des objectifs simples et précis
→ L’emploi du temps personnalisé et évolutif (avec les temps de prises en charge par l’enseignant UPE2A le cas échéant)
→ Le livret scolaire

Comparer les systèmes scolaires

Voici un document réalisé par l’académie de Toulouse.