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Agro-carburants contre pétrole?

Classé dans: Ecologie — gaetan.penaguin @ 13:56 le vendredi 25 avril 2008

A Chalendray, une usine produit du bio-carburant. Monsieur Bègue, directeur adjoint et responsable des ressources humaines nous a reçu.

    Chalendray se situe entre Poitiers et Partenay. L’usine s’est implantée ici parce qu’il existe une voie ferrée (un train est égal à 53 camions) et POITOU-CEREALE, une coopérative agricole, est le plus grand site de stokage français de graines de colza(200 000 tonnes). L’usine a été financée a hauteur de 25 millions d’euros selon le montage suivant:1/3 par les fonds propres de la coopérative; le second tiers par le capital social complémentaire souscrits par les adhérents producteurs et le dernier tiers par les banques. L’amortissement est prévu sur 7 à 10 ans.

 Depuis le 19 mars 2007 l’usine traite de a à z tous le processus d’élaboration du bio-carburant: depuis l’huilerie jusqu’à l’estérification en passant par le raffinage de l’huile. La production de bio-carburant est prévue à partir d’avril, mai 2008.

le détail des étapes

D’abord on écrase la graine (colza, tournesol) selon une double pression. Une première à froid pour obtenir 2/3 d’huile, puis on réchauffe et presse le résidu, appelé “tourteau” à 110° pour récupérer encore 1/ d’huile, c’est à dire 39% sur 44% à l’origine de la graine. Puis on raffine afin d’extraire les molécules de phosphore et l’humidité.

Enfin intervient l’estérification qui consiste à rajouter  de la glycérine et du méthanol. Cet alcool est un dérivé du pétrole mais on peut aussi utiliser l’éthanol issu de produits végéteaux comme le maïs ou la canne à sucre.

L’autorisation administrative allouée par le gouvernement français pour la production est de 35 mille tonnes aujourd’hui, 50 mille pour 2008 et 60 mille pour 2010, rendement maximum dans la configuration actuelle.

Lutte contre la pollution

Dans le cadre du protocole de Kyoto, certains pays ont pris des engagements pour réduire les quantités de CO2. Un des moyens consiste à mélanger dans le carburant du carbone d’origine végétal ou animal et non pétrolière. Pour l’essence, on rajoute de l’éthanol et pour le gasoil du bio-diesel. Les véhicules professionnels, comme particuliers, on en utilise déja 5%. En 2015, on pourrait atteindre le seuil de 10% qui sera un plafond. Les véhicules administratifs, comme la RATP, pourraient sur autorisation préfectorale incorporer jusqu’à 30%.

Bio-diesel quel avenir?

Le bio-diesel ne peut remplacer le pétrole car il contient du méthanol qui est dérivé du pétrole, donc le bio-diesel ne peut s’en passer. Il ne faut pas penser que le bio-diesel pourrait remplacer un jour  le pétrole. Il ya besoin de beaucoup de colza pour produire suffisament de bio-diesel donc beaucoup d’hectares. Ce qui suprimerait trop d’espaces gricoles, ce qui finirait par affamer la population. Donc, on espére trouver un autre avenir au biocarburant et surtout d’autres énergie.

Gaétan  et Matthieu