Les écrivains, depuis la nuit des temps, s’inspirent de la nature, et ce quelle que soit leur culture d’origine.
Ainsi, les deux classes ont pu dès le mois de septembre étudier, écrire ou apprendre des poèmes, de genres variés, dans lesquels la nature est au cœur de la créativité : « Mignonne, allons voir » de Ronsard, un sonnet « Les lys me semblent noirs » d’Agrippa d’Aubigné », des haïkus (de Bashô et de Yosa Buson en autre), des fables de Jean de La Fontaine (« Le chêne et le roseau »). Des poèmes sur les fleurs ont été distribués en lecture cursive : « La pervenche » de Lamartine, « Les colchiques » d’Apollinaire, « Le lierre et le thym » de Jean-Pierre Claris de Florian.
L’année scolaire s’est poursuivie en décembre et janvier par l’étude d’un conte Tistou les pouces verts de Maurice Druon. Cette année, la classe ULIS a participé à cette séquence, non seulement dans la lecture et la compréhension du texte mais aussi à l’écriture de contes : il s’agissait de rédiger par groupe de quatre-cinq élèves des contes explicatifs à partir de toponymes des communes de provenance des élèves et comportant un nom de végétal (exemple : Rue des volubilis). Cette étude a été complétée par un travail à la maison : la création de fleurs illustrant chaque conte.
Dans le conte de Maurice Druon, nous pouvons lire l’expression suivante évoquant l’arbre créé par le personnage Tistou « la huitième merveille du monde » : ce fut donc l’occasion d’aborder, en Histoire des arts, une des sept merveilles du monde antiques, les jardins de Babylone et de les mettre en correspondance avec d’autres jardins, notamment les jardins Majorelle situés à Marrakech (une séquence sur les contes des Mille et une nuits avait fait l’objet d’une étude précédemment).
En mai, nous avons étudié les Métamorphoses d’Ovide mais uniquement celles qui évoquaient une transformation végétale et faisant évidemment écho à l’invocation de l’auteur au début de son œuvre, invocation apprise par les élèves: Narcisse (mythe entre-aperçu à Chaumont), Pyrame et Thisbé, Daphné, Cyparissus.
Un fil conducteur a été mené tout au long de l’année, de septembre à juin: l’arbre voyageur. Il a été demandé aux élèves d’envoyer une carte postale lors des vacances scolaires. Ils devaient ainsi choisir une carte évoquant la nature et écrire un poème en lien avec la carte ou le lieu visité. Chaque élève, quel que soit son origine sociale pouvait ainsi participer à ce projet facilement : des cartes provenant de Prahecq, du Marais Poitevin, de Paris, de Grèce, de Chaumont (lieu du séjour des élèves) etc, ont pu habiller l’arbre au fur et à mesure de l’année… Nous espérons évidemment recevoir des cartes postales cet été !