13. février 2019 · Commentaires fermés sur La mort de Gervaise dans L’Assommoir : comment utiliser un plan détaillé trouvé sur internet ? · Catégories: Seconde · Tags:

 En guise d’introduction …  Le réalisme a dominé la seconde moitié du dix-neuvième siècle et a permis d’élargir la représentation de la réalité à  travers la littérature qui désormais, ne cherche plus à embellir le réel ni à occulter la noirceur du monde. Septième volet des Rougon-Macquart, L’Assommoir est l’un des romans les plus noirs d’Emile Zola . Il y amorce son virage naturaliste qui va le conduire à explorer toutes les couches de la misère des ouvriers parisiens; A la fin de son roman, il y expose la déchéance de l’héroïne Gervaise  et dépeint sa fin pathétique . Comment Zola donne-il ici à voir la mort de Gervaise ? Tout d’abord nous montrerons qu’il s’agit d’une mort dégradante qui clôt le destin pitoyable du personnage et enfin , nous verrons comment l’écrivain évoque ici une certaine vision de la mort . 

Le plan détaillé ci-dessous provient d’un site qui se propres de vous préparer pour  le bac de français : comment utiliser ce type de document que vous trouvez sur internet pour rédiger vos commentaires littéraires ? Voilà le plan en gras : il comporte 3 axes (grandes parties ) et 7 sous-parties . 

I. Une mort lente, interminable et dégradante

1. La lenteur
2. Les conditions dégradantes
3. La mort

II. Une destinée pitoyable

1. Le rôle du quartier
2. Le père Bazouge

III. Une parodie d’oraison funèbre

1. Les pensées philosophiques
2. Derniers mots à Gervaise

Premier constat : il est modulable ; Vous n'êtes pas obligés de vous en servir tel qu'il est présenté ; le titre notamment de la troisième partie est un peu difficile à expliquer; Une oraison funèbre est un type de discours qui est prononcé en hommage à quelqu’un qui meurt et ce qu’a voulu , ici, dire l’auteur de ce travail, c’est que le père Bazouge, à sa manière, rend les derniers hommages à Gervaise qui est morte dans la plus grande solitude et dans l’indifférence générale. 

Voilà maintenant ce qui suit sur le site http://www.bacdefrancais.net/assomoir.php..sosu l’appellation commentaire littéraire 

Première remarque : il s’agit de notes non rédigées donc que vous ne pouvez pas utiliser sous la forme donnée ; il vous faut les transformer et les intégrer dans une rédaction ed paragraphes argumentés. 

I. Une mort lente, interminable et dégradante

1. La lenteur
– Temps de la narration une page, en opposition au temps de la fiction (“des mois”).
– Imparfait durée + habitude ⇒ “mourrait” un peu tous les jours. Tous les jours, Gervaise perd un peu de vie.
– “La mort devait la prendre petit à petit” : mort annoncée, mais on ne voit pas la mort elle-même.Même vivante, Gervaise paraît déjà morte.
– La mort lente occupe le premier paragraphe, ensuite c’est le père Bazouge qui est au centre du récit. 

2. Les conditions dégradantes

– “mourrait de faim”, “mangeait quelque chose de dégoûtant”, Gervaise “devenait idiote”. Elle se dégrade peu à peu ” la mort la prenait par morceaux”.
– Le froid : “les os glacés”, “froid et chaud”.
– La pauvreté : Elle est à la recherche de quelques pièces, la caisse des pauvres.
– Dégradation mentale: elle n’a plus sa raison, on se moque d’elle.
– Saleté : “quelque chose de dégoûtant”, “ordures”, “ça sentait mauvais”, “on la découvrit déjà verte”.
– Animalisation: “elle claquait du bec”, “la niche”. On la compare à un objet : “pour l’emballer”. 

3. La mort

– Personnification de la mort “La mort devait la prendre petit à petit…”
– Mystère sur sa mort, personne ne la vue : on ne sait pas de quoi “elle crève”
– Mort escamotée par le roman lui-même. 

II. Une destinée pitoyable

1. Le rôle du quartier
– Pronom indéfini “on” (anonymat), on ne sait pas qui a trouvé Gervaise. Absurdité de cette mort. – M. Marescot, le propriétaire.
– Les Lorilleux
– Les gens qui l’humilient “on avait parié”
– Attitude générale: indifférence, mépris, moquerie, méchanceté. 

2. Le père Bazouge
– Il est saoul, l’alcool l’aide dans sa besogne.
– Il est gai : “gai comme un pinson”, “Bibi la gaieté”, cette attitude banalise la mort, accentue l’indifférence (par antithèse).
– “le béguin” de Gervaise qui est fascinée par le croque-mort. 
Le narrateur laisse à un soûlard l’honneur de faire ses adieux. 

III. Une parodie d’oraison funèbre

1. Les pensées philosophiques

“Tout le monde y passe” ; “on” ; “les uns après les autres” = des généralités sur le report des hommes avec la mort: tout de suite ou pas, l’accepter, la refuser.

Les réflexions sur la vie passée de Gervaise: 
“misère des ordures et des fatigues de sa vie gâtée”
“la sacrée existence qu’elle s’était faite”. 

2. Derniers mots à Gervaise

Au discours direct : “ma belle !”, tendresse, consolation.
Soin paternel.

Le père Bazouge s’adresse à Gervaise comme à une dame. Gervaise n’est plus anonyme.

Mise en valeur de Gervaise “morte et heureuse”. Gervaise retrouve l’estime des autres à travers le père Bazouge et la paix (pour elle). 
 

Parallèle avec l’incipit de L’Assommoir : effet du réel, tonalité réaliste, portée plus symbolique.

 

– la fin lente, terrifiante de Gervaise est en continuité avec son destin.

– bilan de la vie de Gervaise déjà fait au chapitre 12 où les motifs que dans l’incipit reviennent : l’hôtel Boncoeur, la rentrée des ouvriers, Gervaise en attente.

– Zola naturaliste, déroule le destin tragique programmé de Gervaise. L’argument de la victime par son milieu, son hérédité, fatalité moderne.