La poésie lyrique médiévale, marquée par l’influence de l’amour courtois, brosse souvent une peinture idéalisée de l’amour : l’homme , le poète s’y décrivent comme des serviteurs de leur dame à laquelle ils attribuent de nombreuses qualités en employant le registre de l’éloge et les correspondances avec des éléments naturels comme les fleurs , les blés, l’eau pure. Toutefois, les poètes soulignent souvent la froideur de la femme aimée et sa cruauté qui leur brise le coeur et les blesse. Ainsi l’amour, non partagé est vu comme une maladie ; à la fois poison et remède. De nombreux troubadours utilisent la forme de la ballade pour célébrer l’amour de loin . Christine de Pisan est considérée comme la première femme à vivre de son art: l’écriture et son livre des cent ballades connut un grand succès . Elle évoque un amour qui est présenté comme un don de soi : la femme offre un baiser consenti à son amant .La souffrance amoureuse y prend comme souvent une dimension hyperbolique : celui qui souffre par amour est qualifié de martyr et la crainte de l’infidélité est bien présente. Plus »