23. octobre 2018 · Commentaires fermés sur Georges Duroy à Paris : sur les traces de Bel-Ami · Catégories: Seconde · Tags:
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Les écrivains réalistes donnent souvent de nombreux détails sur les déplacements de leurs personnages car le réalisme du cadre géographique participe de l’ambiance globale du roman et les petits détails vrais, contribuent à accroître , pour les lecteurs,  l’illusion de la réalité. C’est pourquoi Maupassant situe souvent ces descriptions dans des lieux aisément reconnaissables ou identifiables  et donne une topographie précise des endroits visités par les héros en prenant soin créer des ambiances particulières aux quartiers traversés. Prenons comme exemple les premiers chapitres du roman…

 Premier chapitre  Par une belle soirée de juin, Georges sort d’un restaurant où il vient de dîner : l’air chaud souffle sur la ville qui “chaude comme une étuve paraissait suer dans la nuit étouffante “. Paris est ici personnifiée . Le personnage cherche un peu d’air et se dirige vers les Champs-Elysées pour rejoindre le Bois de Boulogne. Arrivé à la Madeleine , il suit la foule et contemple avec envie, assoiffé, les passants attablés aux terrasses . L’auteur donne même les noms des cafés : le Vaudeville, l’Américain . Le personnage principal rencontre alors Charles Forestier place de l’Opéra et tous deux se dirigent, en discutant, jusqu’au boulevard Poissonnière . Après une courte visite des locaux du Journal La Vie française, le lecteur suit les personnages jusqu’au café Le Napolitain . Ils flânent ensuite pendant une heure et finissent par se diriger vers le cabaret des Folies-Bergères , rue Richer . Maupassant décrit alors la foule qu’on rencontre dans ces endroits : “le plus drôle de mélange qui soit dans Paris ” à la fois des familles  de bourgeois, des artistes et des filles de demi-choix mais surtout la crapule qui domine . A la fin du premier chapitre, les deux hommes se quittent et Forestier rentre chez lui alors que Georges accompagne une prostituée chez elle. Ils ont convenu de se retrouver le lendemain soir pour dîner rue Fontaine au domicile de Forestier. 

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Tu peux tenter  de retracer le parcours des personnages sur une carte de Paris en 1880 : quelles stations de métro  faudrait-il emprunter aujourd’hui pour faire le même parcours que Georges ? 

Second chapitre : Georges arrive pour dîner chez Charles Forestier et parait intimidé . Cependant , vêtu d’un habit de location , il se sent à la fois anxieux et exit épar cette nouvelle vie qui s’ouvre à lui : le romancier, à cette occasion, décrit avec minutie les toilettes des personnages et la manière dont l’appartement est meublé; En effet, les auteurs réalistes établissent des correspondances précises entre les personnages et le décor  et les vêtements qui, le plus souvent, sont le reflet d’une position sociale déterminée. On appelle d’ailleurs ce principe: le déterminisme de la description.  A un moment de la soirée, Georges se met à examiner avec soin la décoration de l’appartement de son ami.  ” Le jeune homme considéra avec attention l’appartement. Il n’était pas grand; rien n’attirait le regard en dehors des arbustes; Aucune couleur vive ne frappait mais on se sentait à son aise dedans. On se sentait tranquille, reposé. Les murs étaient tendus avec une étoffe ancienne d’un violet passé ;criblée de petites fleurs de soie jaune, grosses comme des mouches “  La description précise de l’ameublement de l’appartement des Forestier participe ainsi du bien- être du personnage de Georges qui se sent de mieux en mieux au fur et à mesure que la soirée s’écoule. D’un part , parce qu’il a  bu plusieurs verres de vin et parce qu’il s’aperçoit qu’il plait aux femmes de cette soirée. En quittant l’appartement, il est émerveillé d’être aussi joli garçon et adresse à sa propre image un sourire de complaisance . 

Troisième chapitre :  Maupassant établit d’emblée  un contraste entre l’appartement luxueux que Georges vient de quitter et celui qu’il loue pour le moment rue Bourgault dans le dix-septième arrondissement. “les marches sales où trainaient des bouts de papier, des bouts de cigarettes, des épluchures de cuisine, une écoeurante sensation de dégoût ” . Le logement donne en plus sur la gare des Batignolles et il est extrêmement bruyant . Lorsqu’il observe son garni, il respire la misère de sa condition et il décide  de tout faire pour  sortir de la pauvreté. Il repense alors à son enfance à Rouen et se reprend à espérer qu’une rencontre amoureuse va transformer sa vie . Le lendemain, il aperçoit de sa fenêtre les coteaux d’Argenteuil et de Sannois et descend jusqu’au parc Monceau où il se retrouve devant chez Forestier. Sur les conseils de ce dernier, il monte trouver Madeleine afin qu’elle l’aide à écrire un article sur ses souvenirs d’Alger.  A l’arrivée du Comte de Vaudrec, Georges quitte l’appartement des Forestier et déjeune au Bouillon -Duval avant de se rendre au rendez-vous avec M Walter dans les locaux du journal . Il est engagé par Forestier et doit revenir le lendemain à la même heure. 

 

 

01. décembre 2017 · Commentaires fermés sur Naissance d’un projet : Germinal ou le roman des ouvriers mineurs · Catégories: Seconde · Tags: ,
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Après avoir écrit l’Assommoir qui évoque les ravages de l’alcoolisme dans la famille d’ Etienne Lantier, Zola constate qu’il n’a que peu parlé du rôle social et politique de la classe ouvrière. Il réalise en effet, à cette époque la naissance d’un vaste mouvement socialiste en Europe et il pense qu’il possède là de la matière pour un nouvel opus des Rougon-Macquart. En France la situation politique était en pleine évolution car dès 1877 la démocratie libérale permet l’essor des syndicats qui seront libres en 1884 et des partis ouvriers socialistes. En 1875 on commence à connaître les idées de l’ouvrage majeur de Karl Marx : Das Kapital, qui est traduit dans de nombreuses langues. A trois reprises , entre 1878 et 1884, des grèves éclatent et paralysent l’industrie minière du Nord de la France; A la même période, des attentats anarchistes éclatent un peu partout en Europe , en Italie, en Espagne mais aussi en Russie où les révolutionnaires anarchistes s’en prennent au Tsar ; Alexandre III qui meurt assassiné en 1881. C’est dans ce contexte politique de bouleversements qu’il faut replacer la création de Germinal. 

Zola, en effet, est très attentif à l’actualité politique nationale et internationale. Le nihiliste devient un personnage littéraire à la mode et de nombreux romanciers en font un des héros de leurs romans : la figure de Bakounine est dans l’ombre du personnage fictif Souveraine . Tout au long de son roman, l’auteur s’efforce de décrire avec une précision documentaire le mode de vie des ouvriers et en même temps, il prédit sur un mode visionnaire des bouleversements sociaux et politiques. Pour Zola la classe ouvrière  est en train de fermenter et peut suivre deux voies : le socialisme révolutionnaire soit marxiste soit nihiliste. Lorsqu’il commence à évoquer son projet romanesque, il pense à mettre, dans le rôle du héros un “ouvrier d’insurrection ” mai peu à peu, il élargit cette figure et Etienne apparaît davantage comme un prolétaire que comme un véritable révolutionnaire ; La grève a été choisie car elle offre au romancier des situations dramatiques qui peuvent ainsi donner aux faits décrits le relief nécessaire .

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Les mineurs sont alors au centre des media: la Chambre des députés étudie les textes législatifs qui réglementent les conditions de travail dans les établissements miniers français; On parle également beaucoup dans les journaux des grèves des mineurs. De plus, durant l’été 1883 alors en vacances en Bretagne, Zola fait la connaissance du professeur Giard qui enseigne les sciences à Lille et qui occupe la charge de député de gauche . Ce dernier invite Zola à venir voir par lui-même dans le Nord, comment vivent les mineurs . En janvier 1884, Zola avait parlé de son projet à Edmond de Goncourt qui note alors dans son Journal : ” Il serait plus porté à faire quelque chose se rapportant à une grève dans un pays de mine et qui débuterait par un bourgeois égorgé à mort. Puis le jugement, des hommes condamnés mort, d’autres à la prison . Et parmi les débats du procès,l’introduction d’une sérieuse et approfondie étude de la question sociale. ” Le titre est déjà trouvé en référence au calendrier révolutionnaire ; ce sera Germinal. 

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L’imaginaire de l’écrivain est empreint de violence et il représente ces soulèvement populaires avec une grande cruauté et parfois pour donner au lecteur bourgeois un frisson de terreur; A cette époque, nombreux sont les auteurs qui partagent l’idée que la misère peut mener aux crimes les plus sauvages. On y voit des maisons attaquées à coups de pierre, des meurtres qui s’accompagnent de violence animale comme la castration de l’épicier Maigrat ; Mais cette flambée de violence a été préparée dans le récit par un ensemble de circonstances; En effet, les romanciers réalistes prennent la peine de motiver les actions de leurs romans ; Pour préparer ce soulèvement des mineurs, Zola a commencé à noter leurs conditions de vie déplorables , la dureté de leur labeur, leurs salaires misérables, les vexations qu’ils subissent de la part de leurs employeurs qui les infantilisent ; Pour décrire ce quotidien des mineurs, il est allé séjourner à Anzin ; 

En 1884 éclata la grève des 12000 mineurs d’Anzin,  une petite localité près de Valenciennes; A cette occasion, Zola  se rend au coeur du pays minier ; Reçu par le directeur de la mine il parcourt les installations des bassins , descend au fond de la fosse Renard à moins 675 mètres sous terre sous la conduite d’un ingénieur; Minutieusement, il reconstitue les moindres détails du travail des mineurs et note au jour le jour se impressions; il a cru étouffer dans les galeries et a été surpris par le passage d’un cheval blanc qui tire une berline (il transformera cette anecdote en un émouvant passage du roman: la descente de Trompette accueilli par le vieux  cheval Bataille ) ; Zola se fait expliquer l’extraction, le criblage, et écouté esse témoignages des mineurs qui évoquent le coup de grisou, la fatigue, la terreur d’être enterré vivant au fond. 

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Dans ses notes , Zola détaille les tâches de chaque métier : porion, herscheur, cribleur, galibot; Comme un ethnographe, il entrait chez les familles de mineurs avec son petit carnet à la main et prenait inlassablement des notes sur ce qu’il voyait ou entendait. L’aspect misérable de l’habitat ouvrier l’a profondément marqué et il dépeint un coron noir, triste, et sale. Il se renseigne également sur les distractions préférées des mineurs : les quilles, les cartes; Examine l’air fatigué des femmes, commente les amours libres des filles et conclut fin février qu’il s’agit “d’un pays superbe pour le cadre de mon bouquin ” ; Fasciné par l’espace industriel et sa curieuse géométrie, Zola pense au parti qu’il va pouvoir en tirer pour les grandes descriptions de Germinal. 

En mars 1884, quand il rentre à Paris, le romancier a la nette impression que les périls s’accumulent et que la montée de l’irritation ouvrière est inévitable : Lorsque son roman est publié, certains journaux conservateurs parlent de diffamation de la société française et accusent Zola de salir l’honneur des honnêtes travailleurs, une population houillère “si douce, si calme,si honnête , si attachée à son travail pénible .”  ; Zola se défend en disant qu’il a atténué la réalité de ce qu’il a pu voir sur place. 

01. décembre 2017 · Commentaires fermés sur La décision d’Etienne dans Germinal (fin de la première partie ) · Catégories: Seconde · Tags: ,
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Etienne Lantier, machineur au chômage, est le héros de Germinal; Fils de Gervaise Lantier , une ouvrière parisienne qui a sombré dans la misère et dans l’alcoolisme , il  arrive dans le Nord de la France et tente du trouver du travail; Avec ce personnage étranger , Zola utilise un procédé réaliste appelé “l’oeil de l’étranger ” ou la fiction du voyageur étranger “; Cette technique permet à un écrivain de donner un maximum de détails au lecteur sur la région et les gens qui apparaissent dans le roman en prétextant que le héros a besoin de ces renseignements . L’écrivain nous donne ainsi à voir l’univers de la fiction par les yeux et le point de vue de ce personnage qui va de découverte en découverte, et à qui il est nécessaire de tout expliquer. C’est par ce biais que les romanciers réalistes motivent leurs descriptions qui sinon pourraient paraître fastidieuses ou inutiles aux yeux du lecteur pressé de découvrir l’ avancée de l’intrigue . 

(fin de l’introduction ; situation de l’extrait , problématique retenue et plan d’étude du commentaire ) Le passage que nous étudions se situe à la fin de la première partie du roman; Le personnage d’ Etienne contemple alors longuement le paysage à la fois campagnard et  industriel qu’il a sous les yeux et ses pensées semblent flotter au gré de sa contemplation. Nous nous demanderons comment Zola organise cette description qui fait écho à l’arrivée d’Etienne  en pleine nuit au début du roman : nous verrons dans un premiers temps les caractéristiques réalistes de cette description avant d’en étudier les marques de la subjectivité qui rendent compte du regard du personnage. 

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La description commence par le canal : Zola utilise ici une toponymie réalisé avec la mention de la Scarpe  qui serpente entre le Voreux et Marchiennes ; cette rivière sert de convoyeur pour le minerai et du coup elle est transformée par cette utilisation industrielle; d’abord on note qu’elle a été canalisée pour les besoins du transport : décrite ave des accents poétiques comme la métaphore “ruban mat” , elle est surtout longue de deux lieues et au moyen d’une métaphore, Zola l’identifie à une avenue bordée d’arbres; On note que ce procédé est fréquent dans le roman: le romancier mêle les éléments naturels dans une sorte de mélange dans lequel ils ont tous des éléments communs. La terre est décrite comme le ciel : la route se change en mer et ici la rivière est qualifiée d‘avenue . On retrouve ainsi , à la fin du premier paragraphe, la rivière assimilée à une grande route : “une eau géométrique ..charriant la houille et le fer ” Zola semble ici montrer la transformation du paysage naturel en paysage industriel sous la main de l’homme soucieux d’utiliser au mieux  les voies de transport que lui offre le site;

La description est très précise et comme souvent mentionne des petits détails qui ont comme effet d’augmenter l’authenticité de l’ensemble : ainsi l’arrière des péniches est qualifiée de vermillonné, presque un terme pictural ; De même les mouvements sont précisés :  le canal fait un coude et coupe de biais les marais; 

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vêtements des ouvriers au séchage 

Enfin la description est progressive comme l’indiquent les verbes de perception visuelle : “les regard d’Etienne remontaient du canal au coron “et l’écrivain semble la limiter à l’angle de vue permis par la position du personnage : “il distinguait seulement les tuiles rouges ” Ce procédé qui consiste à limiter la description à un champ de vision fait partie également des techniques de description réaliste et peut être rapproché de ce qu’on nomme la description subjective qui elle nous fait part des sensations et des sentiments du personnage observateur . 

Ce paysage est vu par le regard du personnage : Etienne regardait et semble surpris de ce qu’il voit ; ses regards se déplacent et permettent une sorte de panoramique du paysage industriel ; Les tas de briques lui semblent énormes , on entend un wagon qui jetait un cri aigu; Zola personnifie ici les objets pour faire entendre ce grincement dans lequel on pourrait identifier les cris de douleur des hommes . 

On retrouve également à la fin du paragraphe, le puits comparé à un monstre avec son “haleine grosse et longue ” et l’image de l’ogre confirme ce que nous avions déjà pu deviner ; L’écrivain utilise ces métaphores récurrentes  pour évoquer la dangerosité du travail des mineurs : les hommes qui descendent sous terre prennent le risque d’être dévorés comme des proies par un Dieu cruel : “ce dieu reçu et accroupi, auquel dix mille affamés donnaient leur chair sans le connaître ; ” ce dernier point pourrait faire référence à l’anonymat des actionnaires qui se partagent les bénéfices des compagnies minières et nomment à leur tête de simples salariés pour les diriger . 

Le personnage du héros se trouve face à un choix: il n’est plus tout à fait un inconnu et le romancier rappelle le chemin parcouru depuis son arrivée : “ce n’était plus l’inconnues ténèbres ” ; Peu à peu son regard se familiarise avec ce qu’il voit et sa connaissance des réalités industrielles fait disparaitre certains côtés qui pouvaient sembler fantastiques au départ : “les tonnerres inexplicables ” sont devenus les bruit des pompes d’extraction des puits et les “flamboiements d’astres ignorés” tout simplement les lampes qui servent à guider les hommes qui vont au travail ; 

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Etienne prend alors la décision de rester et le romancier la motive en fournissant deux hypothèses qui vont créer l‘horizon d’attente du secteur pour la suite du roman: les yeux clairs de Catherine laissera supposer une histoire d’amour entre ces deux personnages mais la véritable raison avancée par Zola c’est “le vent de la révolte, qui venait du Voreux ”  ; Le personnage est déterminé à “souffrir et se battre ” pour ces gens auxquels il songe “violemment ” On note ici que par une sorte de glissement l’adverbe  violemment indique tout autant la force de la pensée d’Etienne et la violence qui est  jusque là contenue dans le personnage mais qui ne demande qu’à éclater. 

En conclusion ce passage descriptif  a plusieurs fonctions essentielles : d’abord il nous montre la transformation des paysages naturels sous l’effet de l’industrialisation et  ensuite il précise l’évolution du personnage et laisse entendre au lecteur que le combat peut désormais  commencer : le héros semble prêt à relever le défi et l’action principale du roman est enfin lancée : ce vent de révolte suffira-t-il à faire trembler la terre ? 

Plan détaillé 

I Une description réaliste 

1. le canal au centre

2. les petits détails

Transition : un paysage industriel 

II Une description subjective

1. la vision d’ Etienne 

2. un regard plus familier 

l’annonce de la révolte 

25. octobre 2017 · Commentaires fermés sur Germinal: parcours de lecture · Catégories: Seconde · Tags: ,
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Germinal est le treizième volume de la série des Rougon-Macquart , cycle imaginé par Zola pour décrire l’histoire d’une famille sous le second Empire ; comme dans chacun des romans qui forment ce cycle, l’écrivain choisit un héros, un membre de la famille , et il le place dans un milieu qu’il découvre ; Dans Germinal, il s’agit de révéler la dureté des conditions de vie des mineurs de charbon dans le Nord de la France; Nous allons donc , à la suite d’Etienne Lantier, être plongés dans la misère des existences de ces familles qui se tuent au travail pour des patrons souvent ingrats ; Nous découvrirons les premiers combats sociaux et les revendications ouvrières de cette fin du dix-neuvième siècle et nous verrons également quels antagonismes fracturent la société de cette époque où la lutte des classes s’installe avant même que cette notion soit théorisée par Karl Marx . Pour découvrir cet univers souterrain , je vous propose de suivre Etienne … 

Au fur et à mesure de votre lecture, vous allez reconstituer le parcours d’Etienne Lantier; D’abord vous préciserez quelle est sa position dans l‘arbre généalogique de la famille Rougon-Maqcuart; Né Lantier, il est le fils d’une certaine Gervaise et il a plusieurs frères et soeurs qui vont devenir les héros d’autres romans ; 

 Ensuite, vous allez devoir rédiger une sorte de journal de bord du personnage ; Vous allez, en effet, essayer de résumer l'intrigue en notant ce qu'Etienne a vu ou entendu et en essayant de situer ces différents événements les uns par rapport aux autres . Soyez le plus précis possible et ajoutez des dates même approximatives.  Le roman débute par l’arrivée d’Etienne : résumer ces premières impressions, et noter au fur et à mesure les gens qu’il rencontre, les endroits où il se rend; Locataire chez les Maheu, il va travailler à la mine et se lier avec différents personnages ; A la fin du roman, il repartira: combien de temps est-il resté? qu’est-ce qui l’a marqué ? 

Votre journal de bord sera rédigé à la première personne du singulier et contiendra des notations de dates, de lieux, des actions ou des événements précis mais vous pourrez également y inscrire les pensées du personnage; Est-il réellement amoureux de Catherine? A-t-il de la pitié ? de la colère ? Veut-il changer le monde ? Vous pouvez utiliser , par exemple, un cahier de brouillon, pour rédiger ce journal d’Etienne; N’oubliez pas d’y noter les numéros des chapitres afin de pouvoir vous repérer plus facilement dans l’intrigue. Vous aurez également plus de repères si vous notez certaines pages qui vous paraissent importantes dans l’évolution du personnage d’Etienne. Je vous conseille avant de commencer de prendre connaissance des vidéos suivantes .  Vous pouvez également aller directement sur you tube et consulter le site mediaclass. Un QCM sera mis en ligne prochainement sur cette vidéo…