23. octobre 2018 · Commentaires fermés sur Georges Duroy à Paris : sur les traces de Bel-Ami · Catégories: Seconde · Tags:
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Les écrivains réalistes donnent souvent de nombreux détails sur les déplacements de leurs personnages car le réalisme du cadre géographique participe de l’ambiance globale du roman et les petits détails vrais, contribuent à accroître , pour les lecteurs,  l’illusion de la réalité. C’est pourquoi Maupassant situe souvent ces descriptions dans des lieux aisément reconnaissables ou identifiables  et donne une topographie précise des endroits visités par les héros en prenant soin créer des ambiances particulières aux quartiers traversés. Prenons comme exemple les premiers chapitres du roman…

 Premier chapitre  Par une belle soirée de juin, Georges sort d’un restaurant où il vient de dîner : l’air chaud souffle sur la ville qui “chaude comme une étuve paraissait suer dans la nuit étouffante “. Paris est ici personnifiée . Le personnage cherche un peu d’air et se dirige vers les Champs-Elysées pour rejoindre le Bois de Boulogne. Arrivé à la Madeleine , il suit la foule et contemple avec envie, assoiffé, les passants attablés aux terrasses . L’auteur donne même les noms des cafés : le Vaudeville, l’Américain . Le personnage principal rencontre alors Charles Forestier place de l’Opéra et tous deux se dirigent, en discutant, jusqu’au boulevard Poissonnière . Après une courte visite des locaux du Journal La Vie française, le lecteur suit les personnages jusqu’au café Le Napolitain . Ils flânent ensuite pendant une heure et finissent par se diriger vers le cabaret des Folies-Bergères , rue Richer . Maupassant décrit alors la foule qu’on rencontre dans ces endroits : “le plus drôle de mélange qui soit dans Paris ” à la fois des familles  de bourgeois, des artistes et des filles de demi-choix mais surtout la crapule qui domine . A la fin du premier chapitre, les deux hommes se quittent et Forestier rentre chez lui alors que Georges accompagne une prostituée chez elle. Ils ont convenu de se retrouver le lendemain soir pour dîner rue Fontaine au domicile de Forestier. 

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Tu peux tenter  de retracer le parcours des personnages sur une carte de Paris en 1880 : quelles stations de métro  faudrait-il emprunter aujourd’hui pour faire le même parcours que Georges ? 

Second chapitre : Georges arrive pour dîner chez Charles Forestier et parait intimidé . Cependant , vêtu d’un habit de location , il se sent à la fois anxieux et exit épar cette nouvelle vie qui s’ouvre à lui : le romancier, à cette occasion, décrit avec minutie les toilettes des personnages et la manière dont l’appartement est meublé; En effet, les auteurs réalistes établissent des correspondances précises entre les personnages et le décor  et les vêtements qui, le plus souvent, sont le reflet d’une position sociale déterminée. On appelle d’ailleurs ce principe: le déterminisme de la description.  A un moment de la soirée, Georges se met à examiner avec soin la décoration de l’appartement de son ami.  ” Le jeune homme considéra avec attention l’appartement. Il n’était pas grand; rien n’attirait le regard en dehors des arbustes; Aucune couleur vive ne frappait mais on se sentait à son aise dedans. On se sentait tranquille, reposé. Les murs étaient tendus avec une étoffe ancienne d’un violet passé ;criblée de petites fleurs de soie jaune, grosses comme des mouches “  La description précise de l’ameublement de l’appartement des Forestier participe ainsi du bien- être du personnage de Georges qui se sent de mieux en mieux au fur et à mesure que la soirée s’écoule. D’un part , parce qu’il a  bu plusieurs verres de vin et parce qu’il s’aperçoit qu’il plait aux femmes de cette soirée. En quittant l’appartement, il est émerveillé d’être aussi joli garçon et adresse à sa propre image un sourire de complaisance . 

Troisième chapitre :  Maupassant établit d’emblée  un contraste entre l’appartement luxueux que Georges vient de quitter et celui qu’il loue pour le moment rue Bourgault dans le dix-septième arrondissement. “les marches sales où trainaient des bouts de papier, des bouts de cigarettes, des épluchures de cuisine, une écoeurante sensation de dégoût ” . Le logement donne en plus sur la gare des Batignolles et il est extrêmement bruyant . Lorsqu’il observe son garni, il respire la misère de sa condition et il décide  de tout faire pour  sortir de la pauvreté. Il repense alors à son enfance à Rouen et se reprend à espérer qu’une rencontre amoureuse va transformer sa vie . Le lendemain, il aperçoit de sa fenêtre les coteaux d’Argenteuil et de Sannois et descend jusqu’au parc Monceau où il se retrouve devant chez Forestier. Sur les conseils de ce dernier, il monte trouver Madeleine afin qu’elle l’aide à écrire un article sur ses souvenirs d’Alger.  A l’arrivée du Comte de Vaudrec, Georges quitte l’appartement des Forestier et déjeune au Bouillon -Duval avant de se rendre au rendez-vous avec M Walter dans les locaux du journal . Il est engagé par Forestier et doit revenir le lendemain à la même heure. 

 

 

22. janvier 2018 · Commentaires fermés sur Un nouveau personnage de Germinal : le gendarme face aux mineurs · Catégories: Seconde · Tags: ,
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Le sujet d’invention vous proposait de créer un nouveau personnage de Germinal en vous inspirant des techniques utilisées par Zola pour donner une épaisseur réaliste à ses personnages. Il s’agit d’un gendarme un peu particulier car originaire d’une famille de mineurs dont le père est  parti étudier à  la ville . Ce personnage se trouve donc fort logiquement pris dans un conflit d’intérêt. Les principales difficultés du sujet consistent à fabriquer une description organisée et cohérente; Pour cela, il vous faut d'abord répondre à un certain nombre de questions avant même de commencer à rédiger votre portrait. Voici quelques exemples de problèmes à résoudre …

 

Par quoi commencer ? Comme on on vous demande d’imiter Zola et d’employer les mêmes techniques que le romancier réaliste, la première question à se poser était la suivante : comment Zola introduit-il les nouveaux personnages dans Germinal ? Souvenez- vous de l’arrivée d’ Etienne : le romancier montre ses habits usés et trop fins pour la saison  pour traduire sa pauvreté et le rendre pathétique : Il souffre du froid ; Il détaille son allure  mais n’en fait pas encore le héros du roman; il ne donne pas tous les éléments de son hérédité dès sa première apparition; En effet, pour ne pas alourdir les descriptions,le romancier complètera le portrait du personnage au fur et à mesure qu’il le montrera en train d’agir. On apprendra bientôt ses origines dans une scène de travail à la mine avec Catherine qui lui pose des question sur son passé. Le romancier réaliste motive ainsi se descriptions :aucun détail n’est purement décoratif; Tous les éléments vont servir lors des actions ultérieures du récit. 

Au brouillon, il peut être utile de répartir les événements dont le personnage sera le témoin ; C’est à dire de le mettre en situation ; Beaucoup ont  trop tardé à le mettre en place sur les bords de la fosse. Vous pouviez, par exemple, dresser une liste des actions qu'il allait tenter et de ce qu'il allait voir; Va-t-il affronter la colère de la foule ? Va t-il devoir prendre une décision comme celle de tirer ou de faire tirer sur la foule ? Est-il à distance en train de  contempler la montée de la violence des ouvriers ou est-il au premier rang, à couvert, protégé ou à découvert, exposé ? Bref, il fallait lui trouver un angle de vue et construire la description à partir de ce qu’il voit te de ce qu’il ressent. 

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De sa situation, vous pouviez en déduire une série de sentiments  : A -t-il peur?, Ressent-il de la pitié pour les familles de mineurs ? Quels détails le frappent particulièrement dans le spectacle de la colère des ouvriers ? Il pouvait être intéressant de ne pas commencer par un portrait du personnage mais de faire entrer le lecteur , in medias res, dans le feu de l’action. Zola ,lorsqu’il introduit un nouveau personnage, le donne à voir brièvement et ensuite seulement, par une sorte de retour en arrière, lui invente un passé , une enfance et finit par le ramener au moment précis dans le roman où le lecteur l’a découvert; Ces  digressions permettent de ne pas trop longtemps interrompre le fil du récit ; Les portraits des personnages sont enrichis au fur et à mesure de leurs apparitions dans le roman; En procédant ainsi, par petites touches, le romancier évite également la lassitude du lecteur. 

La description réaliste se fonde sur un certain nombre de théories et l’une des plus importantes consiste à imaginer des correspondances entre les éléments physiques (moustache, forme du visage, tête, corps, silhouette )  Tout d’abord quelles correspondances alliez-vous imaginer entre son portrait physique et son caractère . Quelles notations physiques vont pouvoir être choisies pour caractériser au mieux le personnage ? Va -t-il être fort, imposant, l’air sévère ou au contraire frêle, l’air doux , peureux . Allez-vous employer des connotations plutôt  positives ou négatives

Une des erreurs férquentes de vos travaux consiste à nommer des éléments que le personnage ne peut connaître comme le nom des mineurs par exemple  : si vous décidez de nommer Etienne et Maheu, il faut que vous trouviez un moyen de justifier la connaissance du personnage ; il pouvait par exemple reconnaître des cousins éloignés mais cette hypothèse demeurait moins réaliste qu excelle qui consistait à imaginer qu’il ignorait l’identité du meneur, un nouveau venu dans le village. 

En règle générale, vous avez perdu le contrôle de la description quand

  • vous avez introduit la première personne du singulier : pas de Je en point de vue interne 
  • vous avez perdu de vue la position du personnage et décrit la foule sans vous préoccuper de l’angle de vision 
  • vous avez inventé une suite non immédiate (le personnage rentre chez lui, quitte la ville, se suicide
  • vous avez inventé des détails gratuits et exagérés comme les yeux bleu saphir ou noisette très clairs ..la plupart des personnages ne sont ni des colosses ni des beautés .. Zola s’efforce de demeurer dans la norme avec des petits  détails positifs et négatifs qui souvent s’équilibrent 
  • vous avez modifié des éléments du roman 

Pour exprimer les pensées et le conflit intérieur du gendarme, vous deviez  tenter de reproduire le style indirect libre, technique mise au point par les romanciers réalistes qui consiste à mixer le langage du personnage avec l’emploi de la troisième personne du singulier et de supprimer la ponctuation du dialogue comme si le personnage se parlait à lui-même ; Tout éprise de décision du personnage devait être précédée d’arguments liés à son passé et à sa connaissance de la situation ; C’est ce qui faisait le principal intérêt de ce personnage ; Il permettait d’avoir un point de vue sur ce conflit qui ne soit pas celui d’un mineur ni d’un bourgeois mais d’un soldat, lié à la fois aux mineurs et qui veille au respect de la loi. 

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Quelques réussites : reprendre les éléments de l’émeute en les faisant commenter par votre personnage qui assiste quelque peu tendu  aux provocations des mineurs ( Bonnement qui réussit à franchir le barrage pour nourrir les chevaux, geste impudique de la Mouquette  les jets de pierre , les insultes, la tension qui monte, la mort de Maheu , les pleurs de la Maheude ) 

Quelques extraits …

 Deux lignes de gendarmes s’étendaient comme des sentinelles et leurs silhouettes  spectrales se confondaient dans le brouillard matinal  (Laura D  ) Un vent frais faisait lever le manteau de laine bleue du jeune militaire : le soleil venait à peine de se lever sur Monsoult (Ambre ) Chétif pour ses 22 ans, sa peau gardait la carnation maladive de son hérédité de mineurs privés de viande (Marie ) Il se sentait lui-même écrasé par le poids de al misère qui suintait des ouvriers (Bilal) 

Ses yeux bleus/  les mêmes que ceux de son père et de son grand-père; c’était une lignée qui portait la même marque et qu’il avait transmis à son fils âgé de quatre ans.  Ses pieds enfoncés dans des bottes de cuir pataugeaient dans un mélange de boue et de neige fondue qui rendait la terre noire encore plus collante ( Marie ) 

Il contempla la foule qui s’avançait en vociférant : une armée noire vengeresse animé par la haine telle une masse informe dont on entendait les cris avant même de pouvoir les distinguer dans le brouillard . (Sonia) Le Voreux pour lui n’était qu’un Dieu de souffrances où petits et grands descendaient en sacrifice quotidien (Caïna )  ; Quand cela cesserait -il ? 

Pour lui cette grève n’était qu’une perte de temps qui rendrait ces pauvres gens encore plus pauvres : ils ne mesuraient pas la force à laquelle ils devaient faire face ; en quoi une simple révolte pouvait-elle bien changer les choses ; Cele ne fera qu’empirer (Charline ) Oui les mineurs devaient assumer leurs revendications et aller jusqu’au bout  mais cette société égoïste et soumise au profit  était-elle prête à les entendre ? (Maxime ) Alors il vit brusquement l’un des mineurs, un homme petit et trapu, s’avancer et présenter, en déchirant sa chemise, son torse dénudé à ses collègues en criant qu’on l’abatte . La balle le visa en plein coeur et ce fut le silence . ( Ambre ) 

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Lui aussi se mit à tirer sur cette foule déchaînée, sans viser quelqu’un en particulier, juste pour se décharger de la peur animale qu’il avait emmagasinée depuis quelques heures  (Clémence ) 

Au fond de lui, cette flambée de violence ne lui faisait que prendre un peu plus conscience qu’il ne menait pas la bataille contre les bons ennemis. (Alice ) Une véritable catastrophe ! (Clémentine ) 

Il avait voulu devenir gendarme parce qu’il croyait en la justice et qu’il pensait ainsi pouvoir apaiser les conflits  : désormais il savait de toute évidence que ce métier l’exposait plus qu’il ne l’aurait souhaité. Il avait l’impression que ses certitudes s’écroulaient autour de lui ..( Léa ) Depuis son plu jeune âge, l’injustice le révoltait mais ce matin là ,il aurait tellement aimé être ailleurs, loin . (Brice ) Quelle sorte d’avenir cette société miteuse et qui craque de toutes parts réservait-elle à son fils ? (Bilal ) 

05. janvier 2018 · Commentaires fermés sur Etienne découvre le travail de la sucrerie · Catégories: Seconde · Tags: ,
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Il s’agissait d’écrire une description réaliste (c’est à dire d’évoquer des petits détails vrais et d’employer un vocabulaire technique précis ) à la manière de Zola mais en s’appuyant sur la découverte d’un personnage qui pénètre dans un univers inconnu; Le romancier réaliste emploie souvent ce procédé qu'on nomme soit l’oeil de l’étranger soit la fiction du voyageur car cette technique permet de faire passer pour plus authentiques et naturelles les longue descriptions à valeur informatives et documentaires qui confèrent de l’épaisseur au roman . Pour que le lecteur s’ennuie le moins possible, il faut réussir à lui faire croire que tout ce qui est présenté passe par le regard du  personnage .

Voyons dans le détail quelques points à améliorer …et rappelons les consignes à respecter pour réussir l’exercice .

 Une seconde difficulté consistait à bien traduire les sensations d’Etienne et ses pensées : ce qu’on appelle la description subjective. Certains ont même réussi à peindre un personnage en mouvement et à limiter ou à varier se sangles de vue : on nomme ce procédé la description ambulatoire; La dernière difficulté et pas des moindres consistait à conférer une dimension symbolique à cette reconstitution de l’univers de la sucrerie .

Les vraies bonnes idées et les réussites 

  • Donner un nom à la sucrerie 
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    Renaud joue Etienne Lantier 
  • Suivre les déplacements du personnage 
  • Evoquer ses doutes, ses craintes
  • Montrer que le personnage s’intéresse à ce qu’il voit 
  • Evoquer des petits détails “vrais” comme les distances,le cadre géographique, le temps qu’il fait, la chaleur, la température précise, les couleurs des cheveux, les vêtements des travailleurs , leur air harassé 
  • Utiliser un lexique très technique notamment pour décrire les étapes de la transformation du produit brut 

Les erreurs fréquentes : 

  • ne pas suffisamment tenir compte du regard du personnage
  • ne pas se montrer suffisamment précis dans la description des procédés techniques
  • se montrer trop approximatif dans le dénombrement (il faut éviter les hyperboles comme des centaines, des dizaines, beaucoup..)
  • ne pas créer   une organisation de la description (ont été valorisés les connecteurs logiques qui précisent les points de vue ou les déplacements d’Etienne ) 
  • fabriquer des sensations peu conformes au contexte (Etienne est certes peut être heureux d’avoir quitté la mine mais il ne peut se réjouir de ce nouveau cadre qui ne devait pas être présenté comme idyllique ) 
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Quelques pistes : Etienne décrit d’abord les abords de l’usine : paysage triste et froid, tombereaux de betteraves qui sont déversées et emportées pour être triées , maigreur des chevaux, efforts importants des hommes , rivière salie, bruits qui enflent ..

Une fois à l’intérieur, Etienne peut d’abord décrire selon une vue d’ensemble et se rapprocher des différents sites de production pour en détailler le fonctionnement en montrant au passage, le travail des ouvriers. La description en actions est préférable à un simple panorama statique. A chaque halte, le personnage peut donner ses sensations et glisser une marque de subjectivité qui peut correspondre à un état (il a chaud, froid, mal au ventre, peur ) ; A l’intérieur, le personnage peut montrer à la fois les limites de son champ de vision mais également les limites de ses connaissances  : il peut avoir une vue partielle à cause des vitres embuées, de la taille des murs, du manque de visibilité, de l’obscurité ou ne pas connaître le nom de certaines machines ou de certains outils; Il peut également faire preuve de curiosité et interroger les ouvriers ; Attention toutefois à ce que le dialogue ou la conversation ne viennent pas remplacer la description et rompre ainsi l’unité de point de vue . Les détails qui retiennent l’attention du personnage sont également révélateurs : Etienne observe en premier lieu travail, ensuite les ouvriers et éventuellement, comme on le voit dans Germinal, la dimension économique de l’activité de la sucrerie peut prendre une certaine importance ; ce point a été bonifié dans certaines rédactions. Le paysage ne servait que de cadre, de première approche de la réalité du travail dans l’usine et il ne fallait  pas oublier l’intérieur de la fabrique

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Le  barème d’évaluation accordait 8 points à la dimension réaliste : ont été valorisées les copies qui ont réutilisé les termes techniques des opérations industrielles de transformation de la betterave en sucre raffiné . La dimension subjective représentait un crédit de 6 points : elle évaluait votre capacité à vous attacher au regard du personnage (présence de verbes de vision ) et à ses sensations; La dimension symbolique , de loin la moins réussie , n’a du coup, été évaluée que sur 2 points . Les principaux essais ont porté sur le désert avec le champ lexical de la chaleur de l’aridité  ou sur la fourmilière avec les ouvriers affairés, l’activité incessante de ces centaines de personnes occupées à des tâches répétitives et qui semblent submergées ou au contraire très organisées.  On pouvait également reprendre l’idée du dragon qui crache le feu mais le symbole du monstre dévorateur coup,  ressemblait un peu trop au site du Voreux et semblait moins pertinent.

Les 4 derniers points évaluent le niveau de votre expression écrite; Les fautes d’orthographe, de conjugaison, les répétitions, les oublis vous font  ainsi perdre de précieux points . Dommage de ne pas se relire ou es faire relire …

 

06. décembre 2017 · Commentaires fermés sur La famille Grégoire dans Germinal : le confort bourgeois · Catégories: Seconde · Tags: ,
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 Dans Germinal,  Zola s’efforce de peindre la mine de charbon , le milieu ouvrier et les conditions de travail éprouvantes des familles de mineurs.Pour mieux  faire prendre conscience au lecteur du sort misérable des ouvriers, il va fabriquer des personnages de bourgeois et montrer que ces derniers vivent confortablement; leur sort va ainsi contraster fortement avec celui des prolétaires. Dans l’extrait que nous étudions et qui se situe au début de la seconde partie du roman, il s’agit de démontrer que la famille Grégoire symbolise le confort du mode de vie bourgeois . Quelle image de cette bourgeoisie Emile Zola nous offre-t-il ici ? Dans une première partie, nous étudierons l’importance de leurs possessions en commençant par leur domaine; nous évoquerons ensuite l’importance de la nourriture dans leur mode de vie et enfin nous montrerons ce qui les caractérise à la fois physiquement et dans leurs habitudes. 

Construire un commentaire littéraire, c’est avant tout fabriquer un plan efficace ; Le meilleur plan est celui qui permet de classer un maximum d’observations ; Le plan s'obtient après la phase de recherches et il répond toujours à une problématique ; On ne peut donc pas l'obtenir immédiatement mais il faut s'efforcer de le mettre noir sur blanc avant de passer à l'étape de la rédaction du commentaire; De la qualité du plan dépend en effet la clarté de la démonstration qui conduit le commentaire .  Il n’apparaitra pas sur la copie rédigée mais vous devrez le garder sou les yeux durant la rédaction de votre commentaire. 

Un plan détaillé se note  sur son brouillon avec des titres (I, II, III ou A B C ) et des sous-titres (notés 1.2.3 ou a) b) c) ; Il s'obtient en classifiant les observations relevées dans l'extrait à étudier. Dan ile passage qui nous occupe , il est question de la demeure des Grégoire, de leurs terres, de leurs potagers et de leur verger qui leur permettent de produire les plus beaux fruits et légumes de la région ; on y voit également une cuisinière, vieille domestique, préparer une brioche te un chocolat chaud à Cécile, une jeune femme qui fait la grasse matinée et que tout le monde semble apprécier; Zola décrit la maîtresse de maison avec des termes qui reflètent son embonpoint et sa naïveté et il énumère les domestiques ; La pièce la plus détaillée est l'immense cuisine qui regorge de nourriture ; 

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Tous ces éléments caractérisent le mode de vie bourgeois et il vous appartient de les réunir dans des rubriques où vous rassemblez les points qui se ressemblent ; Voilà un exemple d’organisation : 

I Les possessions des Grégoire 

1. ils possèdent des terres , un vaste domaine et une grande maison 

2. ils possèdent de nombreux domestiques à leur service dont une cuisinière 

II La nourriture au centre des préoccupations des bourgeois 

1. la cuisine est la pièce principale de la maison : elle est immense et importante 

2. ils aiment manger de bonnes choses : chocolat, brioche, bonne odeur 

3. ils possèdent de nombreuses victuailles : fruits, légumes, abondance de provisions 

III Le mode de vie bourgeois 

1. Aimer dormir : ils ne se lèvent pas tôt le matin

2. posséder de beaux vêtements : Madame Grégoire a un peignoir en flanelle 

3. leurs portraits : ils sont gras et poupins alors que les pauvres sont  généralement maigres (la vieille servante est maigre ) 

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Ce premier tableau devra être nuancé avec les précisions que fournit Zola : ils sont certes riches mais leur fortune est en déclin; ils se montrent plutôt aimables avec leur personnel et se font un devoir de venir en aide aux plus démunis; ce sont de braves gens sur certains points mais ils méconnaissent certaines réalités sociales . Ils ont été habitués à dominer et à se comporter comme les maîtres . 

Dans  d’autres passages du roman, Zola présente des éléments différents qui caractérisent selon lui le mode de vie bourgeois qu’il ne critique pas explicitement : la famille Grégoire se définit par ce qu’elle possède, un amour des bonnes choses et un certain hédonisme; celui des classes possédantes ; Les classes laborieuses elles  se définissent par un mode de vie marqué par la peur du manque d’argent, de la perte d’emploi ou du manque de nourriture. 

01. décembre 2017 · Commentaires fermés sur Naissance d’un projet : Germinal ou le roman des ouvriers mineurs · Catégories: Seconde · Tags: ,
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Après avoir écrit l’Assommoir qui évoque les ravages de l’alcoolisme dans la famille d’ Etienne Lantier, Zola constate qu’il n’a que peu parlé du rôle social et politique de la classe ouvrière. Il réalise en effet, à cette époque la naissance d’un vaste mouvement socialiste en Europe et il pense qu’il possède là de la matière pour un nouvel opus des Rougon-Macquart. En France la situation politique était en pleine évolution car dès 1877 la démocratie libérale permet l’essor des syndicats qui seront libres en 1884 et des partis ouvriers socialistes. En 1875 on commence à connaître les idées de l’ouvrage majeur de Karl Marx : Das Kapital, qui est traduit dans de nombreuses langues. A trois reprises , entre 1878 et 1884, des grèves éclatent et paralysent l’industrie minière du Nord de la France; A la même période, des attentats anarchistes éclatent un peu partout en Europe , en Italie, en Espagne mais aussi en Russie où les révolutionnaires anarchistes s’en prennent au Tsar ; Alexandre III qui meurt assassiné en 1881. C’est dans ce contexte politique de bouleversements qu’il faut replacer la création de Germinal. 

Zola, en effet, est très attentif à l’actualité politique nationale et internationale. Le nihiliste devient un personnage littéraire à la mode et de nombreux romanciers en font un des héros de leurs romans : la figure de Bakounine est dans l’ombre du personnage fictif Souveraine . Tout au long de son roman, l’auteur s’efforce de décrire avec une précision documentaire le mode de vie des ouvriers et en même temps, il prédit sur un mode visionnaire des bouleversements sociaux et politiques. Pour Zola la classe ouvrière  est en train de fermenter et peut suivre deux voies : le socialisme révolutionnaire soit marxiste soit nihiliste. Lorsqu’il commence à évoquer son projet romanesque, il pense à mettre, dans le rôle du héros un “ouvrier d’insurrection ” mai peu à peu, il élargit cette figure et Etienne apparaît davantage comme un prolétaire que comme un véritable révolutionnaire ; La grève a été choisie car elle offre au romancier des situations dramatiques qui peuvent ainsi donner aux faits décrits le relief nécessaire .

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Les mineurs sont alors au centre des media: la Chambre des députés étudie les textes législatifs qui réglementent les conditions de travail dans les établissements miniers français; On parle également beaucoup dans les journaux des grèves des mineurs. De plus, durant l’été 1883 alors en vacances en Bretagne, Zola fait la connaissance du professeur Giard qui enseigne les sciences à Lille et qui occupe la charge de député de gauche . Ce dernier invite Zola à venir voir par lui-même dans le Nord, comment vivent les mineurs . En janvier 1884, Zola avait parlé de son projet à Edmond de Goncourt qui note alors dans son Journal : ” Il serait plus porté à faire quelque chose se rapportant à une grève dans un pays de mine et qui débuterait par un bourgeois égorgé à mort. Puis le jugement, des hommes condamnés mort, d’autres à la prison . Et parmi les débats du procès,l’introduction d’une sérieuse et approfondie étude de la question sociale. ” Le titre est déjà trouvé en référence au calendrier révolutionnaire ; ce sera Germinal. 

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L’imaginaire de l’écrivain est empreint de violence et il représente ces soulèvement populaires avec une grande cruauté et parfois pour donner au lecteur bourgeois un frisson de terreur; A cette époque, nombreux sont les auteurs qui partagent l’idée que la misère peut mener aux crimes les plus sauvages. On y voit des maisons attaquées à coups de pierre, des meurtres qui s’accompagnent de violence animale comme la castration de l’épicier Maigrat ; Mais cette flambée de violence a été préparée dans le récit par un ensemble de circonstances; En effet, les romanciers réalistes prennent la peine de motiver les actions de leurs romans ; Pour préparer ce soulèvement des mineurs, Zola a commencé à noter leurs conditions de vie déplorables , la dureté de leur labeur, leurs salaires misérables, les vexations qu’ils subissent de la part de leurs employeurs qui les infantilisent ; Pour décrire ce quotidien des mineurs, il est allé séjourner à Anzin ; 

En 1884 éclata la grève des 12000 mineurs d’Anzin,  une petite localité près de Valenciennes; A cette occasion, Zola  se rend au coeur du pays minier ; Reçu par le directeur de la mine il parcourt les installations des bassins , descend au fond de la fosse Renard à moins 675 mètres sous terre sous la conduite d’un ingénieur; Minutieusement, il reconstitue les moindres détails du travail des mineurs et note au jour le jour se impressions; il a cru étouffer dans les galeries et a été surpris par le passage d’un cheval blanc qui tire une berline (il transformera cette anecdote en un émouvant passage du roman: la descente de Trompette accueilli par le vieux  cheval Bataille ) ; Zola se fait expliquer l’extraction, le criblage, et écouté esse témoignages des mineurs qui évoquent le coup de grisou, la fatigue, la terreur d’être enterré vivant au fond. 

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Dans ses notes , Zola détaille les tâches de chaque métier : porion, herscheur, cribleur, galibot; Comme un ethnographe, il entrait chez les familles de mineurs avec son petit carnet à la main et prenait inlassablement des notes sur ce qu’il voyait ou entendait. L’aspect misérable de l’habitat ouvrier l’a profondément marqué et il dépeint un coron noir, triste, et sale. Il se renseigne également sur les distractions préférées des mineurs : les quilles, les cartes; Examine l’air fatigué des femmes, commente les amours libres des filles et conclut fin février qu’il s’agit “d’un pays superbe pour le cadre de mon bouquin ” ; Fasciné par l’espace industriel et sa curieuse géométrie, Zola pense au parti qu’il va pouvoir en tirer pour les grandes descriptions de Germinal. 

En mars 1884, quand il rentre à Paris, le romancier a la nette impression que les périls s’accumulent et que la montée de l’irritation ouvrière est inévitable : Lorsque son roman est publié, certains journaux conservateurs parlent de diffamation de la société française et accusent Zola de salir l’honneur des honnêtes travailleurs, une population houillère “si douce, si calme,si honnête , si attachée à son travail pénible .”  ; Zola se défend en disant qu’il a atténué la réalité de ce qu’il a pu voir sur place. 

01. décembre 2017 · Commentaires fermés sur La décision d’Etienne dans Germinal (fin de la première partie ) · Catégories: Seconde · Tags: ,
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Etienne Lantier, machineur au chômage, est le héros de Germinal; Fils de Gervaise Lantier , une ouvrière parisienne qui a sombré dans la misère et dans l’alcoolisme , il  arrive dans le Nord de la France et tente du trouver du travail; Avec ce personnage étranger , Zola utilise un procédé réaliste appelé “l’oeil de l’étranger ” ou la fiction du voyageur étranger “; Cette technique permet à un écrivain de donner un maximum de détails au lecteur sur la région et les gens qui apparaissent dans le roman en prétextant que le héros a besoin de ces renseignements . L’écrivain nous donne ainsi à voir l’univers de la fiction par les yeux et le point de vue de ce personnage qui va de découverte en découverte, et à qui il est nécessaire de tout expliquer. C’est par ce biais que les romanciers réalistes motivent leurs descriptions qui sinon pourraient paraître fastidieuses ou inutiles aux yeux du lecteur pressé de découvrir l’ avancée de l’intrigue . 

(fin de l’introduction ; situation de l’extrait , problématique retenue et plan d’étude du commentaire ) Le passage que nous étudions se situe à la fin de la première partie du roman; Le personnage d’ Etienne contemple alors longuement le paysage à la fois campagnard et  industriel qu’il a sous les yeux et ses pensées semblent flotter au gré de sa contemplation. Nous nous demanderons comment Zola organise cette description qui fait écho à l’arrivée d’Etienne  en pleine nuit au début du roman : nous verrons dans un premiers temps les caractéristiques réalistes de cette description avant d’en étudier les marques de la subjectivité qui rendent compte du regard du personnage. 

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La description commence par le canal : Zola utilise ici une toponymie réalisé avec la mention de la Scarpe  qui serpente entre le Voreux et Marchiennes ; cette rivière sert de convoyeur pour le minerai et du coup elle est transformée par cette utilisation industrielle; d’abord on note qu’elle a été canalisée pour les besoins du transport : décrite ave des accents poétiques comme la métaphore “ruban mat” , elle est surtout longue de deux lieues et au moyen d’une métaphore, Zola l’identifie à une avenue bordée d’arbres; On note que ce procédé est fréquent dans le roman: le romancier mêle les éléments naturels dans une sorte de mélange dans lequel ils ont tous des éléments communs. La terre est décrite comme le ciel : la route se change en mer et ici la rivière est qualifiée d‘avenue . On retrouve ainsi , à la fin du premier paragraphe, la rivière assimilée à une grande route : “une eau géométrique ..charriant la houille et le fer ” Zola semble ici montrer la transformation du paysage naturel en paysage industriel sous la main de l’homme soucieux d’utiliser au mieux  les voies de transport que lui offre le site;

La description est très précise et comme souvent mentionne des petits détails qui ont comme effet d’augmenter l’authenticité de l’ensemble : ainsi l’arrière des péniches est qualifiée de vermillonné, presque un terme pictural ; De même les mouvements sont précisés :  le canal fait un coude et coupe de biais les marais; 

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vêtements des ouvriers au séchage 

Enfin la description est progressive comme l’indiquent les verbes de perception visuelle : “les regard d’Etienne remontaient du canal au coron “et l’écrivain semble la limiter à l’angle de vue permis par la position du personnage : “il distinguait seulement les tuiles rouges ” Ce procédé qui consiste à limiter la description à un champ de vision fait partie également des techniques de description réaliste et peut être rapproché de ce qu’on nomme la description subjective qui elle nous fait part des sensations et des sentiments du personnage observateur . 

Ce paysage est vu par le regard du personnage : Etienne regardait et semble surpris de ce qu’il voit ; ses regards se déplacent et permettent une sorte de panoramique du paysage industriel ; Les tas de briques lui semblent énormes , on entend un wagon qui jetait un cri aigu; Zola personnifie ici les objets pour faire entendre ce grincement dans lequel on pourrait identifier les cris de douleur des hommes . 

On retrouve également à la fin du paragraphe, le puits comparé à un monstre avec son “haleine grosse et longue ” et l’image de l’ogre confirme ce que nous avions déjà pu deviner ; L’écrivain utilise ces métaphores récurrentes  pour évoquer la dangerosité du travail des mineurs : les hommes qui descendent sous terre prennent le risque d’être dévorés comme des proies par un Dieu cruel : “ce dieu reçu et accroupi, auquel dix mille affamés donnaient leur chair sans le connaître ; ” ce dernier point pourrait faire référence à l’anonymat des actionnaires qui se partagent les bénéfices des compagnies minières et nomment à leur tête de simples salariés pour les diriger . 

Le personnage du héros se trouve face à un choix: il n’est plus tout à fait un inconnu et le romancier rappelle le chemin parcouru depuis son arrivée : “ce n’était plus l’inconnues ténèbres ” ; Peu à peu son regard se familiarise avec ce qu’il voit et sa connaissance des réalités industrielles fait disparaitre certains côtés qui pouvaient sembler fantastiques au départ : “les tonnerres inexplicables ” sont devenus les bruit des pompes d’extraction des puits et les “flamboiements d’astres ignorés” tout simplement les lampes qui servent à guider les hommes qui vont au travail ; 

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Etienne prend alors la décision de rester et le romancier la motive en fournissant deux hypothèses qui vont créer l‘horizon d’attente du secteur pour la suite du roman: les yeux clairs de Catherine laissera supposer une histoire d’amour entre ces deux personnages mais la véritable raison avancée par Zola c’est “le vent de la révolte, qui venait du Voreux ”  ; Le personnage est déterminé à “souffrir et se battre ” pour ces gens auxquels il songe “violemment ” On note ici que par une sorte de glissement l’adverbe  violemment indique tout autant la force de la pensée d’Etienne et la violence qui est  jusque là contenue dans le personnage mais qui ne demande qu’à éclater. 

En conclusion ce passage descriptif  a plusieurs fonctions essentielles : d’abord il nous montre la transformation des paysages naturels sous l’effet de l’industrialisation et  ensuite il précise l’évolution du personnage et laisse entendre au lecteur que le combat peut désormais  commencer : le héros semble prêt à relever le défi et l’action principale du roman est enfin lancée : ce vent de révolte suffira-t-il à faire trembler la terre ? 

Plan détaillé 

I Une description réaliste 

1. le canal au centre

2. les petits détails

Transition : un paysage industriel 

II Une description subjective

1. la vision d’ Etienne 

2. un regard plus familier 

l’annonce de la révolte 

25. octobre 2017 · Commentaires fermés sur Germinal: parcours de lecture · Catégories: Seconde · Tags: ,
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Germinal est le treizième volume de la série des Rougon-Macquart , cycle imaginé par Zola pour décrire l’histoire d’une famille sous le second Empire ; comme dans chacun des romans qui forment ce cycle, l’écrivain choisit un héros, un membre de la famille , et il le place dans un milieu qu’il découvre ; Dans Germinal, il s’agit de révéler la dureté des conditions de vie des mineurs de charbon dans le Nord de la France; Nous allons donc , à la suite d’Etienne Lantier, être plongés dans la misère des existences de ces familles qui se tuent au travail pour des patrons souvent ingrats ; Nous découvrirons les premiers combats sociaux et les revendications ouvrières de cette fin du dix-neuvième siècle et nous verrons également quels antagonismes fracturent la société de cette époque où la lutte des classes s’installe avant même que cette notion soit théorisée par Karl Marx . Pour découvrir cet univers souterrain , je vous propose de suivre Etienne … 

Au fur et à mesure de votre lecture, vous allez reconstituer le parcours d’Etienne Lantier; D’abord vous préciserez quelle est sa position dans l‘arbre généalogique de la famille Rougon-Maqcuart; Né Lantier, il est le fils d’une certaine Gervaise et il a plusieurs frères et soeurs qui vont devenir les héros d’autres romans ; 

 Ensuite, vous allez devoir rédiger une sorte de journal de bord du personnage ; Vous allez, en effet, essayer de résumer l'intrigue en notant ce qu'Etienne a vu ou entendu et en essayant de situer ces différents événements les uns par rapport aux autres . Soyez le plus précis possible et ajoutez des dates même approximatives.  Le roman débute par l’arrivée d’Etienne : résumer ces premières impressions, et noter au fur et à mesure les gens qu’il rencontre, les endroits où il se rend; Locataire chez les Maheu, il va travailler à la mine et se lier avec différents personnages ; A la fin du roman, il repartira: combien de temps est-il resté? qu’est-ce qui l’a marqué ? 

Votre journal de bord sera rédigé à la première personne du singulier et contiendra des notations de dates, de lieux, des actions ou des événements précis mais vous pourrez également y inscrire les pensées du personnage; Est-il réellement amoureux de Catherine? A-t-il de la pitié ? de la colère ? Veut-il changer le monde ? Vous pouvez utiliser , par exemple, un cahier de brouillon, pour rédiger ce journal d’Etienne; N’oubliez pas d’y noter les numéros des chapitres afin de pouvoir vous repérer plus facilement dans l’intrigue. Vous aurez également plus de repères si vous notez certaines pages qui vous paraissent importantes dans l’évolution du personnage d’Etienne. Je vous conseille avant de commencer de prendre connaissance des vidéos suivantes .  Vous pouvez également aller directement sur you tube et consulter le site mediaclass. Un QCM sera mis en ligne prochainement sur cette vidéo…

27. janvier 2016 · Commentaires fermés sur De nouveaux personnages aux Halles · Catégories: Seconde · Tags: ,

Ce sujet d’invention avait pour but de vous faire inventer un nouveau personnage et de le mettre sur le parcours de Florent, le héros du Ventre de Paris; L’action se passe donc aux halles, en plein coeur du quartier marchand de Paris , vers 1860; Avez-vous réussi à fabriquer des portraits en action et avez-vous montré le lien entre le personnage et son milieu ? Quelques réussites..

Marie est une jeune blanchisseuse qui repasse avec  des gestes précis, tout en surveillant la prochaine lessive à sècher. Une odeur de propre régnait sur elle comme dans sa boutique. (Anaïs- )  Son coin de chemisier était soigneusement amidonné. Gavard a un cousin qui est artisan parfumeur :  un homme très comme il faut et les senteurs exquises qui émanaient de lui faisaient paraître tous les autres gens fades en comparaison.  (Julie). Constance ,  une jeune inspectrice au chignon serré porte un tailleur de soie noire et une cravate bien nouée: elle est inspectrice au pavillon des produits laitiers et son regard est chargé de dédain pour Florent ; (Zelda) . Camille Dupant est serveuse à la bonne franquette, un bar pittoresque à l’angle de la rue Montorgueil. Florent la trouvait envoutante avec sa silhouette gracile et ses mouvements rapides; Il se sentait léger et avait le sentiment qu’il pouvait lui confier tous ses secrets. (Claire) Emilie la vendeuse de la boutique de chocolats avait des yeux dorés qui lui rappelaient étrangement les paires des  pralines qu’ il cachait dans sa poche quand il était enfant . Sa silhouette semblait onctueuse et sa poitrine appétissante comme un chocolat fourré à la pâte d’amande. (Alice) . Dans la rue Rambuteau, Florent sentit une ombre flottante et sournoise derrière lui : au moment où il se rue de sa force de maigre sur cette ombre, il reconnait Gustave Nobel, dit La balafre, un ancien détenu rencontré à Cayenne. Ce dernier exhibait dès qu’il le pouvait sa peau abîmée, marquée par les combats : c’était sa fierté .  Vendeur d’opium et trafiquant en tous genres, Florent le savait dangereux et particulièrement retors.  ( Thomas notre délégué ) . Gérard Lecoeur, le digne frère de la marchande de beurre est tout aussi jaune qu’elle; Il est sanguin et a le sang chaud : c’était juste une masse énorme qui dominait la rue. Ses grosses mains sèches montraient la dureté de son labeur et son visage gardait les traces des innombrables bagarres auxquelles il avait pris part. (Thomas Mattéi) . Bastien, le neveu de Madame François est un marchand de tissu qui, selon lui, vend les coupons les moins chers de Paris . il propose même à Florent par gentillesse, de lui retaper son vieux manteau gratuitement. ( Valentin) . Ses mais semblaient douces comme des pétales de rose et on apprendra qu’il s’agit de la nièce de Mademoiselle Saget, marchande de fleurs . (Matthieu Rossi) .Au détour d’une ruelle sombre, Claude lui présente Gabriel, un policier qui pour Florent, est une veille connaissance; il était là le jour de son arrestation et c’est même lui qui a prévenu la police. Ce dernier lui avoue qu’il est en réalité, le frère de sa défunte mère et qu’il a failli à sa promesse de s’occuper de Florent à Paris. (Marine) . Madame Angélique possédait le même regard perçant et les yeux clairs de son chat, une boule de poils noire qui ne la quittait jamais: on pouvait apercevoir , dans sa grande mallette noire qui n’était pas totalement fermée, quelques seringues dont les aiguilles étaient recouvertes de petits capuchons multicolores, et un veux stéhtoscope qui dépassait. (Laureen ). Monsieur Christian Danjou voulait pouvoir se servir n’importe quand, gratuitement , et n’hésitait pas à racheter les stands quand les propriétaires ou les horaires d’ouverture ne lui convenaient pas .  Il était craint dans tout le quartier . (Adam) Mathilde Lantier, la jeune soeur de Claude travaillait au marché aux fleurs : sa blouse couleur lavande s’harmonisait avec son odeur de fleur (Clémentine) . Louis Méhudin  avait un physique atypique: fin comme ses feuilles de presse, le teint blanc comme son papier vélin, il faisait l’objet de nombreuses rumeurs dans le pavillon; Mademoiselle Saget le soupçonnait d’avoir des accointances avec d’anciens bagnards. (Dina) Un jeune voleur nommé Thibault se fit arrêter quelques semaines après l’arrivée de Florent au motif qu’il avait volé des tomates: cet incident effroi eFlorent qui redoute par-dessus tout , un nouvel emprisonnement. (Laurie) .Le forgeron des halles, cousin de Lisa, était sans doute l’homme le plus fort des Halles : sa grosse voix en harmonie avec son corps robuste faisait trembler tous les enfants (Léa) . Antoine, le boulanger adorait son métier : son teint était doré comme celui de ses croissants en forme de  lune; (Lucas D) On trouvait aussi Robert Méhudin, le marchand de journaux (Juliette ) . Une mystérieuse parfumeuse :  Elle s’efforçait de confectionner un parfum à l’aide de son orgue. Elle était entourée de vapeurs qui provenaient de l’enfleurage; On aurait dit une déesse égyptienne ; (Meïggi ) Le père de la Sarriette en vendeur de légumes abîmés : ” sa barbichette qui cachait son cou maigre ressemblait à la queue des navets qu’il vendait . ” (Mathieu L)  On trouve également  : Gaston Lecoeur, ouvrier en bâtiment. (Alexandre) , Jean Macquart, le voleur des Halles  “il s’appelle Jean mais on le surnomme le fantôme des halles car il vole des choses sous nos yeux sans qu’on le  remarque comme  une ombre qui apparaît et disparaît   ” (Maeva) ; Pierre le barbier-perruquier et son salon de “coiffure ” : il porte une barbe magnifiquement taillée, et propose à Florent de lui tailler la sienne .  Monsieur Darcy exerce le métier d’inspecteur de police et Florent le redoute particulièrement . (Yoann)  Louis est un ancien bagnard comme Florent et les retrouvailles des deux hommes sont chaleureuses. (Yanis)   Marcel , un étrange  peintre aux yeux noirs comme une nuit d’hiver, aux mains abîmées par la peinture qui s’incrustait sous ses ongles (Lucas L) Un drôle de croque-mort, Monsieur Hubert Leduc, qui gagne sa vie grâce à la mort des autres , tout de noir vêtu, avec son monocle et son nez crochu, on le surnomme le vautour. 

 

14. décembre 2015 · Commentaires fermés sur Marcher dans les pas de Florent déambuler dans les halles aujourd’hui .. · Catégories: Seconde · Tags: ,

Le héros du roman Le Ventre du Paris  se déplace beaucoup dans le quartier des halles et ses nombreuses promenades permettent à Zola de motiver ses descriptions réalistes de cet arrondissement parisien . 

Votre  travail va consister à imaginer en étant le plus réaliste possible la découverte du quartier des Halles et de Montorgueil par un provincial en 1870 qui arrive à Paris pour la première fois; Nous sommes   à l’époque de Zola et il va vous falloir faire un effort d’imagination pour recréer l’ambiance de cette époque  ; par groupe de deux ou individuellement, vous allez tenter de reconstituer une promenade dans ce quartier en notant bien vos impressions . Le mieux est de prendre des notes lors de notre promenade parisienne et de sélectionner les détails que vous avez envie de décrire. L’une des difficultés va consister à ne pas commettre d’anachronismes. Voici une liste de consignes à respecter : choisissez l date du 17 décembre 1870 et des conditions météorologiques  similaires à celles que vous avez connues hier et faites démarrer votre héros devant l’Eglise Saint Eustache.

  • au moins 5 noms de rues (attention à certains noms que vous ne pourrez pas utiliser ..ex avenue du général De Gaulle : impossible en 1870 )
  • au moins 5 noms de magasins ou de bâtiments (même remarque: privilégiez ainsi les monuments historiques ) 
  • au moins 10 connecteurs logiques ..à côté, à l’angle, au croisement, au coin, la rue parallèle, la perpendiculaire, au bout de ..au début de ..
  • en chemin, votre héros rencontrera des individus qui attireront son attention (vous décrirez au moins deux de ces rencontres en vous inspirant des gens que vous croiserez au cours de notre promenade )
  • il admirera un lieu en particulier alors vous lui organisez une station prolongée à cet endroit et vous utiliserez un vocabulaire très technique été très précis pour rendre compte de ses impressions, notamment en matière de description architecturale)
  • Votre itinéraire sera constitué d’au moins 40 lignesCritères d’évaluation retenus : caractère réaliste de la description avec présence de petits détails vrais, connecteurs, toponymie  4 / style, syntaxe, orthographe 4 / respect du cadre de l’époque est absence d’anachronismes , variété des éléments décrits dont les bâtiments 4  / réalisme du parcours et reconstitution des choses vues (capacité à intégrer votre expérience de sortie à Paris dans un travail d’écriture avec restitution des impressions du personnage (verbes de vision, point de vue interne, champ de vision)  4
Bonus : présentation dactylographiée et présence d’une illustration (2 pts )