Le roman s’ouvre sur un procès en cours : une jeune femme comparait dans une salle d’audiences . Les juges sont comparés à des “gredins en robe blanche” qui débagoulent avec “l’énergie de la haine de ceux qui abominent les femmes parce qu’elles ne sont pas des hommes ” Dès sa naissance, Bilqiss a le sentiment d’être déjà accusée par son sexe . Elle s’apprête à être lapidée et considère que dans le pays où elle vit, sa vie vaut moins que celle d’un volatile. Dans sa cellule, chaque nuit pour retarder le moment des cauchemars, elle imagine son arrivée au paradis . Les charges retenues contre elle sont multiples et peuvent paraître dérisoires: détention de maquillage, de chaussures à talons et de sous-vêtements, pince à épiler, musique, livres et même une bougie parfumée. Un soir , après une audience particulièrement mouvementée, le juge , un ancien charpentier dont la femme s’est suicidée , vient trouver la prisonnière dans sa cellule pour la prier de demander pardon . Plus »