Le 15 janvier 1931 un navire quitte Nouméa à destination de Paris, où va se tenir l’exposition Universelle. A son bord, des Kanak, représentants de la culture ancestrale de l’océanie.
Gocéné raconte à son petit fils son éprouvant voyage à Paris où il a été envoyé pour représenter son peuple ” en voie de civilisation” aux Français . Après un éprouvant voyage en bateau, les kanak arrivent à Paris et découvrent qu’on leur a menti : ils sont ” parqués derrière des grilles dans un village reconstitué au milieu du zoo de Vincennes entre la fosse au lions et le marigot des crocodiles.” ( p 21)
Devant leur enclos, un simple panneau : “Hommes anthropophages de Nouvelle-Calédonie. Gocéné est séparé de Minoé qu’ils emmènent soi- disant visiter la ville ; ce dernier qui a juré au village de veiller sur elle , se lance à sa poursuite et découvre qu’elle est partie en Allemagne pour servir d’attraction exotique dans un cirque. Le numéro s’intitule les cannibales français. Leur tentative d’évasion échoue et le compagnon de Gocéné est tué par un policier mais un français s’interpose entre Gocéné et les forces de l’ordre. C’est ‘un homme qui ne supportait pas qu’on tue des innocents noirs ou blancs. ” A la mort de sa femme, cet homme Francis Caroz décide de partir vivre à Nouméa et il devra affronter d’autres combats et d’autres injustices en compagnie de celui à qui il a sauvé la vie.
Un récit qui révèle le racisme sous plusieurs formes.