17. septembre 2017 · Commentaires fermés sur L’orangeraie : un conte philosophique à découvrir · Catégories: Le livre du mois
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Larry Tremblay est un auteur canadien qui écrit pour un jeune public auquel il cherche à faire comprendre les enjeux du mode contemporain. Evoquer la guerre dans un cadre romanesque n’est jamais chose facile et parfois, les livres d’histoire ou les documentaires rendent bien mieux compte de la réalité que les livres qui sont des fictions ; Cependant les récits nous font vivre davantage d’émotions car il nous transportent , par l’intermédiaire justement  de la fiction, à l’intérieur d’un univers où nous avons l’impression de ressentir ce que ressentent les personnages; En tant que lecteur, nous avons ainsi  l’illusion d’être non pas de simples spectateurs des faits décrits mais de les vivre à travers notre esprit, de partager les émotions des personnages , ces “êtres de papier“. Partons ensemble à la découverte des personnages de l’Orangeraie et de leur auteur ..et découvrons le pouvoir de l’illusion romanesque  

Il était une fois dans un pays indéterminé,  deux jumeaux âgés d’une dizaine d’années : Aziz et Amed qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau dans le désert ; Shahina leur grand-mère ne parvient pas à les distinguer et d’emblée, le récit s’ouvre sur une double piste : la gémellité et l ressemblance des enfants et  la tragédie de la mort des grand-parents , tués par le bombardement de leur maison. “un jour il y’ aura du sang ” avait prédit Shahina..p 13

 Premier chapitre : 13/21 Les enfants vivent avec leurs parents Zahed et Tamara loin de la ville ; Ils n’ont ni voiture, ni confort et Zahed cultive un champ d’orangers . Trois jours avant la tragédie qui va frapper la famille sous la forme de l’explosion

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d’une bombe, Zahed emmène Aziz qui se tord de douleur à l’hôpital de la grande ville : a priori, on lui annonce une mauvaise nouvelle mais il la cache à son fils; On devine  à certains indices qu’il s’agit d’une maladie grave ; Le père a les poings crispés, un regard qui fait peur et parle en cachette de son fils avec le médecin.  A l’hôpital, Aziz a rencontré une petit fille malade elle aussi qui se prénomme Naliffa et qui va jouer un rôle important dans la suite de l’histoire.  Le lecteur peut deviner qu’elle n’est pas vraiment rentrée chez elle …Un nouveau personnage fait son apparition p 18 , la soeur de Tamara, Dalimah ; Cette dernière vit en Amérique et incite Tamara à venir la rejoindre , dans ce pays où il n’y pas de guerre ; La guerre est un personnage important du roman et on devine sa présence tout au long du récit. D’ailleurs Dalimah a épousé un ennemi, un homme de l’autre camp et Zahed l’a reniée: il ne veut pas être souillé par un contact avec elle qu’il considère comme impure. On perçoit l’arrière plan religieux du conflit : Dieu seul le sait , répètent les mères à leurs enfants : “c’est comme ça depuis la nuit des temps

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Le second chapitre débute avec l’arrivée des hommes armés: l’hostilité de la mère est perceptible et elle cherche à protéger ses enfants. Ces guerriers barbus sont des combattants qui veulent venger  la mort des parents de Zahed : le contexte évoque la Palestine , le conflit qui l’oppose à Israel et les guerres islamiques en général . Soulayed est  présenté comme un homme pieux, instruit qui appelle à la vengeance  “ La vengeance est le nom de ton deuil Zahed ” Il prédit un avenir terrible ; leurs ennemis envahiront leurs terres, tueront les femmes et feront des enfants des esclaves ; Crois-tu que Dieu va permettre ce sacrilège  ? Soulayed  a déposé une ceinture d’explosifs et exige que Zahed sacrifie à Dieu pour mener ce combat, un de ses deux fils.

Chapitre 3 : la prière de Tamara …elle s’ adresse respectueusement à Dieu ; Que lui demande-t-elle ?