Dans le pouvoir des fables, la Fontaine s’adresse à un haut personnage de l’Etat, M de Barillon, alors ambassadeur de France en Angleterre.Le contexte historique est tendu car le royaume de France vit sous la menace d’une nouvelle guerre contre la Hollande . En se servant d’une fiction et d‘une mise en abime : un orateur grec à Athènes , qui invente une fable pour obtenir l’attention du public , le fabuliste prétend ainsi démontrer l’efficacité de l’apologue . La foule se met à écouter attentivement le tribun, s’inquiète du sort des personnages et va jusqu’à interrompre l’orateur . Au début de son récit cependant ,La Fontaine semble s’interroger sur la légitimité de son entreprise : ” La qualité d’Ambassadeur, écrit-il, peut-elle s’abaisser à des contes vulgaires ? “ Autrement dit, les fables peuvent-elles être considérées comme un instrument de réflexion sérieux qui permettrait de penser l’homme et le monde dans lequel il évolue. Afin de déterminer si les fables , en tant que récits imaginaires , sont susceptibles de nous délivrer un apprentissage sur la condition humaine, nous étudierons dans un premier temps les liens entre fable et morale avant d’envisager ce qu’on y découvre des hommes et enfin les questionnements suscités par les fables.
Le plan de cette dissertation peut se décomposer ainsi
I Les morales : des éléments clairs qui accompagnent les récits et nous permettent de relier les événements fictifs à un enseignement
II Des récits qui aident à penser et qui montrent des situations édifiantes
III Le dialogue entre récits et morales
Le but est de montrer que La Fontaine guide les lecteurs en leur offrant des morales qui rappellent des vérités générales mais qu’on apprend aussi à réfléchir en écoutant les histoires imaginaires et en mesurant à quel point l’auteur nous offre sa vision du monde et de l’homme qui ne concorde pas toujours avec les idées diffusées par certaines idéologies de l’époque.
I Les récits nourrissent une réflexion morale
a) Des morales identifiables
La plupart des fables comportent une morale que le fabuliste” infère “de l’histoire racontée ; Le récit apparait ainsi d’emblée comme un moyen de diffuser un enseignement moral qui repose sur des valeurs communément partagées .
b) Des morale en forme de conseils à suivre ou de mises en garde
c) Des morales en forme de constat : s’agit-il de “véritables morales ? “
II Des histoires édifiantes : des récits et des personnages confrontés à des choix qui permettent de nous faire réfléchir
a) la dimension pédagogique : le choix des situations et le système analogique animal-humain
b) le principe de la répétition souvent mis en oeuvre: des histoires qui se répètent ; des histoires en écho
c) les liens entre les fables : plusieurs manières de dire la même chose ? les fables qui se ressemblent forment un système de pensée global
III Des questions qui demeurent sans réponse
a) des morales ambivalentes : éloge de la cruauté ? pessimisme ? fatalisme ?
b) des questions posées au lecteur et une absence de réponse claire : l’amitié ? l’amour ? la foi ?
c) une vision de l’homme qui évolue : de moins en moins d’animaux ? une philosophie personnelle ?
Une fois le plan construit, il faut maintenant illustrer chacune des étapes du raisonnement par des illustrations adéquates . Une ou deux fables serviront à illustrer les articulations du raisonnement .
A vous de jouer …. complétez ce plan en y insérant des titres de fables et des éléments d’explication . Rédigez la conclusion à laquelle vous parvenez . ( 10 à 15 lignes ) et pour ceux qui le souhaitent , rédigez entièrement la dissertation à partir du plan donné ,en y insérant vos exemples ( au moins 10 ) .