14. janvier 2024 · Commentaires fermés sur Le vocabulaire d’analyse de la poésie · Catégories: Fiches méthode · Tags:
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Analyser la poésie 

La poésie doit s’analyser en utilisant un vocabulaire précis et technique  : en effet, chaque poème peut correspondre à une forme définie et se fonde sur une construction qui peut être analysée et doit être présentée dès l’introduction ; il est donc utile de connaître les noms des principales figures de style, des principaux vers, des principales strophes et des rimes ; de plus , le poètes jouent souvent avec les sons et le sens des mots donc il vous faut vous montrer particulièrement observateur quand vous présentez un texte de nature poétique; N’hésitez pas à commenter les sonorités , les rythmes et la musicalité du texte. Voilà quelques mots qui pourront vous aider ..

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  • Un calembour :
    Jeu d’esprit fondé sur la différence de sens entre des mots qui se prononcent de la même manière. Ex : la Fée Lure, l’Ange Lure,   synonyme jeu de mots  
  • une épître :
    Au XVIème s., poème à rimes plates qui constitue une lettre à un ami ou à un protecteur et traite sur un ton familier de sujets moraux ou littéraires souvent sur le ton de confidences personnelles. 
  • une épigramme :
    Poème assez court pour pouvoir constituer une inscription sur un monument (cf. étym. grecque) généralement terminé par un trait spirituel ou satirique. Dans un sens plus large = poème satirique bref (cf. Marot) 
  • un rondeau :
    Poème à forme fixe <Moyen Age composé de 3 stophes sur 15 vers jouant sur 2 rimes + un refrain qui reprend les derniers mots du dernier vers. 
  • un dizain :
    Poème de 10 octosyllabes ou décasyllabes
  • une églogue :
    Poème pastoral (cadre naturel) synonyme bucolique consistant en un dialogue entre deux bergers : répandu au seizième siècle surt
  • une élégie :
    1. dans l’Antiquité = poème lyrique dans lequel s’expriment des sentiments mélancoliques provoqués par un deuil ou un amour malheureux. 
    2. poème triste qui exprime la mélancolie. 
  • lyrique :
    1. à l’origine = poésie chantée avec accompagnement de la lyre. 
    2. moderne = poème qui a gardé les thèmes du lyrisme antique càd qui exprime les sentiments que certains événements provoquent dans l’âme du poète. Le lyrisme exprime toujours une émotion.
  • une ode :
    1. dans l’Antiquité = tout poème destiné à être mis en musique. Mais le mot s’est spécialisé pour désigner une forme de poésie lyrique caractérisée par : 
      • ses thèmes , son adresse à un personnage célèbre ou aimé
      • sa construction en strophes et la prédominance de certains rythmes.
  • un sonnet : 14 vers formé de 2 quatrains et deux tercets sur 5 rimes : vient de la Renaissance italienne 
  • Versification
  • compte des syllabes :
    e est muet devant voyelle et en fin de vers
    . Ex : “Sur ma jou(e) en riant ell(e) essui(e) une larm(e)” (Racine)
    e compte pour une syllabe devant consonne.
    Ex : “Donne-lui tout de mêm(e) à boire, dit mon pèr(e)” (Hugo) 
  • allitération :
    l’allitération est la répétition d’une même consonne ou d’un même son consonantique
  • assonance :
    l’assonance est la répétition d’une même voyelle ou d’un même son vocalique. Il y a assonance lorsque deux vers se terminent par le même son vocalique (cf. les chansons de gestes)
    Ex : aimé vie 
    chanté mie
  • rime :
    pour qu’il y ait rime il faut que deux mots placés à la fin de deux vers présentent des phonèmes identiques.
    Il est impératif qu’il y ait une consonne d’appui.
    schéma : cons. + voyelle ou voyelle + cons.
    Ex : “Déjà la nuit en son parc amassait
    Un grand troupeau d’étoiles vagabondes,
    Et pour entrer aux cavernes profondes,
    Fuyant le jour, ses noirs chevaux chassait.” 
  • rime suffisante (on dit aussi rime pauvre) :
    une rime est dite suffisante quand elle est constituée d’un son vocalique et d’un son consonantique identiques.
    Ex : cheval vie âme
    égal suivie lame
  • rime riche :
    une rime est dite riche lorsqu’elle présente au moins 3 phonèmes identiques.
    Ex : charmes années arche
    larmes surannées marche
  • une diérèse :
    Fait de compter pour 2 syllabes 2 voyelles consécutives qui d’habitude ne comptent que pour 1.
    [l’orient] [l’ori][ent], ci/el vi/o/lon
  • une synérèse :
    Fait de compter pour 1 seule syllabe un groupe de sons qui dans la prononciation courante compte pour 2. 
  • un enjambement :
    Rejet au vers suivant d’un ou plusieurs mots nécessaires au sens du premier.
    Ex : “Je répondrai,Madame, avec la liberté
    D’un soldat
     qui sait mal farder la vérité” (Racine) 
  • un rejet :
    Il y a rejet quand un élément syntaxique finit dans le vers qui suit celui dans lequel il est contenu pour la plus grande partie.
    Ex : “Mais tout n’est pas détruit et vous en laissez vivre
    Un…Votre fils, Seigneur, me défend de poursuivre.” (Racine)
  • Figures de rhétorique.
    • apostrophe :
      On adresse la parole à des personnes présentes ou absentes, à des objets inanimés. 
    • invocation :Appel à l’aide de la prière. 
  • une périphrase :
    La périphrase consiste à exprimer par plusieurs mots ce qu’on aurait pu exprimer par un seul. 
  • un euphémisme :
    Adoucissement d’une idée désagréable, odieuse ou triste qui consiste à la déguiser sous une expression qui n’est point l’expression propre de cette idée.
    Ex : elle a vécu est un euphémisme pour ne pas dire elle est morte. 
  • une analogie :
    Ressemblance partielle entre deux choses qui ne se ressemblent pas dans leur aspect général. . 
  • une anaphore :
    Procédé qui consiste à commencer par le même mot les divers membres d’une phrase.
    Répétition anaphorique = répétition expressive d’un même mot. 
  • une métonymie :
    Figure de rhétorique qui consiste à désigner un objet ou une idée par un terme s’appliquant à un autre objet ou une autre idée unis aux premiers par une relation surtout de contiguïté spatiale, temporelle ou logique.
    Ex : cause à effet : “boire la mort” = boire le poison
    matière à objet : “le cèdre” = le coffre en cèdre 
  • une prétérition :
    On déclare passer sous silence une chose sur laquelle on attire néanmoins l’attention par ce procédé indirect.
    Ex : “je pourrais faire remarquer que”…
    “je ne vous dirais pas que”…
    (tous les orateurs, hommes politiques en usent et en abusent dans leurs discours!) 
  • un oxymore : ou alliance de mots)
    C’est le rapprochement de deux termes qui paraissent se contredire dans une même unité syntaxique.
    “noir et blanc” est un oxymoron.
    Ex : “Cette obscure clarté qui tombe des étoiles” (Corneille) 
  • un chiasme :
    Cette figure consiste à placer en ordre inverse les éléments de deux groupes de mots syntaxiquement identiques.
  • une comparaison :
    Figure qui consiste à rapprocher deux idées, deux objets ou un objet et une idée afin de mieux dégager par analogie leur sens, leur aspect, ou simplement pour les embellir.
    La comparaison comprend toujours deux termes
  • une métaphore :
    Figure de rhétorique qui consiste à désigner un objet ou une idée par un mot qui convient pour un autre objet ou une autre idée liés aux précédents par une analogie.
    La métaphore fusionne donc en un seul terme les deux termes de la comparaison. 
  • L’image peut être soit une comparaisonsoit une métaphoreMais, ce qui l’en distingue, c’est qu’au lieu d’insister sur un rapport purement intellectuel entre deux termes analogues, elle essaye de donner le sentiment du concret en provoquant une représentation sensible  et visuelle de la couleur, de la forme, du mouvement
    Ex : “Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ.
    Elle allait à grands pas, moissonnant et fauchant” (Hugo)
    (appeler la mort “la faucheuse” est une métaphore qui mêle abstrait concret mais la métaphore devient image au vers 2 où l’on a l’impression de voir une femme avec sa faux.