Les fables constituent des lieux de paroles ; les animaux s’y combattent souvent oralement et à ce jeu, le renard fait figure de favori ; Il parvient à tromper le corbeau en usant de son éloquence et en employant la flatterie. Cette stratégie s’avère souvent payante mais encore faut -il en user avec mesure car si le flatteur “vit aux dépens de celui qui l’écoute“, il peut également, avec un éloge un peu trop appuyé, finir chez Pluton comme ce sera le cas du singe dans La Cour du lion . Dans cette fable, le conteur nous prouve que la Cour est un milieu dangereux et que pour espérer y survivre, il faut se comporter, prudemment , en normand, sans dire ni oui ni non. Il faut faire entendre aux puissants ce qu’ils ont envie d’entendre et une fois de plus, maitre renard, en digne héritier de la figure médiévale du Goupil , s’y entend parfaitement. Plus »