
Si l’on compte de nombreux hommes parmi les figures révolutionnaires comme Robespierre, Mirabeau, Danton ou Saint-Just, certaines femmes défendirent également les idées et les valeurs qui agitèrent la société française en ces temps mouvementés . Parmi elles, on peut citer l’épouse de celui qui fut Ministre de l’Intérieur en 1791, Madame Roland, qui mourut exécutée avec les députés girondins ; Et une certaine citoyenne Mademoiselle Olympe de Gouges ; Elle combattit notamment pour l’égalité des droits entre le sexe prétendu fort et le sexe qu’on nomme faible : celui des femmes . Voici quelques éléments de portrait et une partie de ses écrits. Plus »
Le mot féminisme n’a pas bonne presse : il rime souvent avec revendications et agressivité ; Souvent moquées , parfois critiquées, les féministes ne se ressemblent pas toutes . Nous allons donc arpenter les couloirs de l’Histoire et les coulisses de la fiction afin de mieux comprendre ce que veulent ces femmes , ce qu’elles combattent et ce qu’elles défendent selon les époques. Voilà notre feuille de route .. .
Commençons par des éléments biographiques : Olympe de Gouges fut une femme engagée, révolutionnaire et militante des droits des femmes ; Son combat pour l’égalité des droits s’est poursuivi au siècle suivant et la femme que nous allons présenter, Louise Michel, qui sera surnommée la Vierge Rouge , a bien des points communs avec l’autrice de la DDFC . Tout d’abord Louise Michel est une enfant naturelle : sa mère était servante pour un couple de châtelains et à la naissance de Louise, leur fils quitte le château. L’enfant sera élevée par ses parents comme leur fille mais à la mort de ces derniers, sa mère et elle se retrouvent à la rue; Elles viennent vivre à Paris où Louise devient institutrice ; Très vite elle se fait remarquer par Clémenceau et entretient une correspondance avec Victor Hugo qui lui consacrera , bien des années plus tard ,un poème intitulé “Viro major” Plus grande que l’homme , poème dans lequel il fait d’elle un mythe de la Révolte et loue son courage face à la menace de son exécution en 1871, quand elle sera arrêtée parmi les communards.
Au dix-huitième siècle, l’art des débats publics était fort prisé et il était d’usage de composer des discours en réponse à une question posée par une assemblée de savants regroupés en académie ; ces académies se sont développées en France sur le modèle de la Royal Society londonnienne ;leurs travaux de recherches s’adressent à la communauté scientifique internationale mais elles visent également un public plus large, composé “d’honnêtes hommes” cultivés . Pour se faire connaître, elles organisent des concours où elles soumettent à la discussion des thèmes d’actualité et des problèmes liés au développement des sciences. Rousseau gagne ainsi en 1750 le prix de morale décerné par l’Académie de Dijon en répondant à la question mise au concours : « Si le rétablissement des sciences et des arts a contribué à épurer les mœurs.»En France comme en Angleterre, les académies sont cependant interdites aux femmes. L’Italie fait exception. En sa qualité de scientifique, Madame Du Châtelet est élue et inscrite sur le registre des membres de l’Académie de la ville de Bologne, le 1er avril 1746. Jean-Jacques Rousseau écrira ainsi un de ses plus célèbres essais : son
Le féminisme a débuté avec la prise de conscience du sort des femmes ,considérées souvent comme inférieures en droits notamment, à leurs homologues masculins . En écrivant, en manifestant, dans la rue ou dans des salons , elles ont cherché à faire valoir leurs arguments et elles ont combattu pour obtenir des droits qu’elles estiment légitimes . Chaque époque a imposé ses revendications et ses luttes et de nombreux hommes ont pris part, eux aussi, à la défense des droits des femmes. Les textes que vous trouverez en pièces jointes sont des témoignages des différentes phases de ces revendications ; Ils datent du siècle des Lumières mais également du dix-neuvième siècle et certains témoignages sont contemporains.