Au milieu du dix-neuvième siècle, alors que le romantisme a encore beaucoup de succès ,certains auteurs se démarquent des thèmes de ce courant littéraire qui exalte le lyrisme personnel. Ils partagent l’idée selon laquelle le roman doit plutôt être un miroir qu’on promène le long d’une route et qu’il doit refléter la totalité du monde : l’azur parfois mais également la boue du chemin. Les auteurs qui adoptèrent cette position et qui se revendiquaient réalistes furent, parfois, en butte à de violentes critiques: on leur reprochait souvent de montrer la noirceur du monde, de s’attacher à des peintures ignobles de la saleté et de la misère . Chacun d’entre eux tenta de justifier son projet d’écriture et ses choix narratifs et , pour défendre leurs projets d’écriture, ils écrivirent des préfaces à leurs romans; Une préface est avant tout un texte argumentatif qui défend la thèse de l’écrivain: le plus souvent, l’auteur s’y adresse à ses futurs lecteurs afin de prévenir leurs éventuelles critiques; Il explicite ses choix narratifs et réaffirme , selon lui, la nécessité d’un parti-pris réaliste. Examinons tout d’abord la Préface de Thérèse Raquin : Zola s’y adresse directement à ceux qui ont vivement critiqué le roman à sa parution. Plus »