Des effets de particules au Taboulistan
En interaction étroite avec six étudiants plasticiens de l’École Européenne Supérieure de l’Image d’Angoulême (EESI) les élèves de 4ème et de 3ème de la Classe à horaire aménagé Arts Plastiques (CHA-AP) du collège Font-Belle de Segonzac ont participé à l’atelier annuel d’animation au cours des mois de Mars et d’Avril implémentant ainsi leur Parcours d’éducation artistique et culturelle ainsi que leur Parcours Avenir.
La pratique de cet atelier initié par Mme Fouquet Enseignante dans le département Image animée épaulée de M. Villalta Technicien d’assistance pédagogique se concentre en effet sur « la production de films en images animées, narratif ou non, figuratif ou abstrait. L’idée principale est d’inciter l’élève à manipuler, expérimenter, afin qu’il soit acteur en développant sa créativité, son esprit d’initiative et d’autonomie sous l‘égide d’étudiants en situation d’experts, de conseillers et d’encadrants. »
Le workshop fut préalablement préparé lors d’une visite de la CHA-AP à l’ÉESI durant laquelle le projet fut élaboré lors d’un brainstorming entre la quarantaine de collégiens et les étudiants. Grâce à leur ouverture et l’appétit des collégiens, l’émulation fut rapide et le groupe, fasciné par le phénomène numérique du pays fictif « Listenbourg », a ainsi décidé de réaliser une série de courts métrages regroupés autour d’une contrée fictive appelée « Taboulistan » dont l’acte de naissance fut officialisé lors de l’atelier audiovisuel réalisé l’an passé en parallèle de la visite de l’exposition du FRAC « How to make a country ».
Si l ‘essentiel de l’atelier était focalisé sur des problématiques liés intrinsèquement à la technique de l’animation comme la fluidité ou la lisibilité d’une narration, la place centrale au « Taboulistan » d’une préparation culinaire dont l’ingrédient aura induit cette année un travail sur les effets de particules dans l’animation traditionnelle à la semoule (proche du sable) et sa possible actualisation avec le pixel en animation 8 bits.
S’affirmant comme experts techniques mais aussi créatifs chevronnés, nos étudiants ont su instituer une ambiance de travail favorisant la fluidité de l’échange dans un groupe efficace sur une durée totale de 12 heures.
En parallèle, la seconde partie du groupe travaillant avec leur professeur sur le logiciel d’animation PISKEL ont eu le loisir de développer leurs aptitudes sur la fluidité et la lisibilité d’une animation réalisée en seulement 6 heures.
Une séance de restitution de l’ensemble des travaux fut enfin organisée. L’objectif était pour les collégiens d’acquérir un recul réflexif en pointant qualités et défauts de leur propre réalisation ainsi que de verbaliser sur l’intérêt d’un tel atelier par delà le travail exécuté. La qualité du découpage séquentiel de l’ensemble de la série peut témoigner du soin apporté par le groupe à ces réalisations.
Mais il s’agissait surtout d’un temps d’échange riche qui a permis de libérer ou de confirmer certaines ambitions professionnelles se cristallisant autour des métiers de la création ou de l’enseignement pour nos collégiens comme pour les étudiants de l’EESI.
Adossée au Parcours d’Éducation Artistique et Culturelle, la CHA-AP associée à l’un de ses deux principaux partenaires visait ainsi à créer des moments de rencontre avec des acteurs de la sphère artistique ainsi que d’articuler fréquentation et rencontres autour de collaborations concrètes propices à l’acquisition de compétences techniques, méthodologiques et verbales.