Les images en mouvement

Afin de mettre en œuvre la collaboration 2023/2024 avec les deux partenaires historiques du dispositif, les 3èmes et 4èmes de la CHA-AP ( Classe à horaire aménagé Arts Plastiques) du Collège Font-Belle de Segonzac se sont rendu à Angoulême le Mardi 27 Novembre.

Le matin fut consacré à la découverte de l’EESI, Ecole Européenne Supérieure de l’Image ainsi qu’à la préparation de l’atelier d’animation qui réunira collégiens et étudiants dans les semaines à venir.

Suite à un contact initial avec M. Vincent Villalta de l’atelier d’animation, qui a présenté le concept et les détails de l’atelier réunissant des étudiants et nos deux classes de chaapistes, nos collégiens ont exploré l’école, allant du plateau vidéo à la salle de photographie en passant par le pôle Édition. Pendant cette visite, ils ont échangé avec des étudiants, notamment ceux de première année en phase d’expérimentation et d’accrochage dans les locaux de l’école.

De retour dans la salle d’animation, les collégiens ont visionné des courts métrages réalisés les années précédentes dans le cadre de cet atelier, afin de comprendre ses limites et ses possibilités. Après avoir introduit quelques notions et techniques liées à l’animation, M. Villalta a présenté aux élèves le projet qui sera mené dans les mois à venir entre nos élèves de CHA-AP et les étudiants de l’école.

En effet, au début de l’année 2024, le collège accueillera six étudiants de deuxième année volontaires pour animer un atelier d’animation avec nos élèves. Pendant six semaines, le groupe se réunira régulièrement en salle d’arts plastiques pour partager leurs expériences, démarches et méthodes, et collaborer dans une dynamique d’atelier.

Pour conclure cette première demi-journée, le groupe a discuté des envies et aspirations de chacun afin de poser les premiers jalons d’une réalisation commune. Cela permettra également au professeur d’arts plastiques de concevoir une séquence en fonction des aspirations du groupe.

Ce temps fut cette année très constructif, l’atelier devrait en effet se tourner cette année vers la réalisation d’une série de fausses publicités réinvestissant ainsi les stratégies de communication enseignées en cours d’Arts plastiques.

L’après-midi fut consacré à la visite du FRAC de Poitou Charentes, le Fond Régional d’Art Contemporain en parallèle avec un atelier de pratique audiovisuelle.

Menée par Mme Julie Perez, médiatrice culturel et chargée des publics, les collégiens ont pu ainsi découvrir l’exposition « Faire Barrage» regroupant des œuvres récentes de la collection du FRAC.

“Conçue par l’ensemble de l’équipe du Frac Poitou-Charentes, l’exposition Faire Barrage réunit une multiplicité de regards, d’approches et de sensibilités sur sa collection et plus particulièrement sur ses acquisitions récentes. Les œuvres choisies évoquent un point de rupture de l’usage des espaces et des ressources naturelles, un grand bouleversement du monde où la présence humaine est décentrée, intimement mêlée à des processus de destruction, de transformation ou de réparation.” (extrait de la communication du FRAC)

En parallèle, un court atelier de création audiovisuelle s’est déroulé aux abords de l’exposition dans lequel les élèves ont pu expérimenter, en lien avec les œuvres de l’exposition, les frottements entre nature et culture, dans une séquence intitulée « Le cours de Chi » préparée en amont en classe et en lien avec l’exposition.

« Les œuvres présentées évoquent un point de rupture de l’usage des espaces et des ressources naturelles, un grand bouleversement du monde. La présence humaine y est décentrée, intimement mêlée à des processus de destruction, de réparation ou de réorganisation des rapports de force.  » (extrait de la communication du FRAC)

Pour voir les réalisations des élèves.

Adossée au Parcours d’Éducation Artistique et Culturelle, la CHA-AP associée à ses deux principaux partenaires visait, avec cette sortie fructueuse et ses prometteuses ramifications futures trois objectifs : permettre la fréquentation de lieux culturels et d’institutions artistiques, créer des moments de rencontre avec des acteurs de la sphère artistique et articuler fréquentation et rencontres autour de collaborations concrètes propices à l’acquisition de compétences techniques, méthodologiques et verbales.

Pour en apprendre davantage :
Le blog : les images en mouvement
La chaine Youtube : Les images en mouvement

Le mardi 10 octobre, tous les élèves des classes à horaire aménagées en arts plastiques du collège Font-Belle (5ème CHAAP, 4ème CHAAP et 3ème CHAAP) ont eu l’opportunité de se rendre à la 11ème édition du festival “Courant 3D”, axé sur l’immersion et l’interactivité.

La programmation de ce festival, une fois de plus remarquable, a mis en avant la diversité comme élément central de cette expérience immersive spectaculaire. Les élèves ont pu découvrir une belle variété de courts métrages entre film généré par une intelligence artificielle, film en relief et film interactif.

Reportage et Interviews : La CHAAP au festival Courant 3D en interaction avec la Faculté de Poitiers 😎😎😎

Cette année, une innovation est venue pimenter notre collaboration avec l’association « Prenez du Relief ». En effet, une interaction avec des étudiants de l’Université de Poitiers s’est tenue sous la forme d ‘une enquête concernant « La (x)R et l’écologie digitale du point de vue des collégiens«, sondage qui débouchera à terme sur l’utilisation de casque de VR par un certain nombre de nos chaapistes au mois de Décembre.

Le festival de l’immersion et de l’interactivité “Courant 3D” a eu lieu du 10 au 15 octobre 2023 à Angoulême.

« Présentation du projet

Le Département de la Charente et le Centre National du Cinéma et de l’image animée investissent des sommes conséquentes dans les industries des nouvelles technologies liées à l’audiovisuel, la culture et le tourisme.

La (x)R, terme regroupant la réalité virtuelle, la réalité augmentée, ainsi que la réalité mixée, est un des axes majeurs de ces investissements, à la croisée des formes traditionnelles de narrations cinématographiques et de conceptions vidéoludiques. Ce projet propose de réaliser une enquête sur les pratiques numériques des collégiens, mais aussi de faire un travail de médiation sur ces nouvelles technologies afin de susciter, auprès des jeunes, des carrières valorisantes dans ces nouveaux métiers, et à les confronter à des outils qui se font de plus en plus présents dans notre quotidien professionnel.

Ce projet vise aussi à promouvoir une « l’écologie digitale » en mettant l’accent sur les enjeux environnementaux, les déchets numériques, et sur l’accélération des flux d’information conséquemment aux évolutions technologiques, en incluant la thématique des fake-spaces. Des enjeux qui ont largement été amplifiés par la crise du Covid, entre accélération et fracture du numérique, tant sur le plan économique des applications informatiques, que des développements des outils de l’intelligence artificielle.

Ce projet sera conduit par les étudiants du Master 2 « Digital Youth Marketing » du centre Européen de l’enfant en partenariat avec les médiateurs de l’association Prenez du relief organisatrice du festival Courant3D d’Angoulême.

Objectifs du projet A travers 3 collèges de la Charente, ce projet expérimental permettra aux jeunes collégiens :

• – de s’approprier le vocabulaire et les concepts liés à la (x)R dans une vision artistique ;
• – de découvrir les outils de la (x)R en tant que vecteurs de formation et d’outils professionnels (Apprentissage des langues, conception professionnelle et industrielle, …) ;
• – de s’initier à l’écologie numérique, enjeu majeur d’avenir ;
• – de leur permettre une réflexion et une anticipation de l’accélération des flux d’information, conséquemment aux évolutions technologiques, en incluant la thématique des fake-spaces ;
• – d’appréhender les outils de la (x)R sur un plan thérapeutique et de prévention (santé au travail, résolution des phobies, …) ;
• – de susciter de nouvelles carrières, à travers une éducation artistique et culturelle, aux espaces numériques et virtuels, tout en modernisant, par exemple, les usages prothétiques des smartphones ;
• – de les initier à l’accès à la culture à travers les applications de la (x)R, incluant les visites virtuelles, les immersions, les modélisations, la création et la post-production d’images et de vidéos, pour une appropriation des mondes virtuels.
• – Mais le principal objectif de ce projet est de réaliser une enquête approfondie sur les usages des nouvelles technologies des collégiens. «

La #CHAAP @Segonzac @acpoitiers au #Festival #Courant3D ( #IA #3D et #Interactivité) entre #EMI #Audiovisuel et #artsplastiques

Cette année, nos collégiens en interaction avec des étudiants de @UnivPoitiers pour une enquête sur la #XR

Reportage : https://youtu.be/-DyhcB-v3qQ

Article : https://blogpeda.ac-poitiers.fr/lesimagesenmouvement/

C’est grâce à la part collective du dispositif Pass Culture que les élèves de quatrième de la Classe à Horaire Aménagé Arts Plastiques ont eu l’opportunité de collaborer avec deux artistes du collectif A.I.L.O. durant deux jours. Pendant cet atelier de Création immersive Lignes sensibles, les collégiens ont pu explorer les possibles nés de la rencontre entre art et technologie, tout en approfondissant leur dynamique de travail collaboratif ainsi qu’en analysant les éléments de leur contexte scolaire quotidien dans l’objectif de créer in situ une installation lumineuse ainsi qu’une installation de mapping vidéo dans la salle d’arts plastiques du collège.

« Derrière l’acronyme A.I.L.O (Atelier d’Immersion Lumineuse et Obscure), se prononçant comme le mot hello, se cache une jeune plasticienne qui, depuis 2014, expérimente les processus d’interaction entre lumière et obscurité, palpable et impalpable, réalité et reflet, pour créer des volumes : installations ou sculptures. A.I.L.O est aussi un travail d’équipe : membre très actif au sein de l’entité A.I.L.O, Fabrice Leroux, artiste multimédia, offre son savoir-faire sur les technologies numériques et réalise les créations sonores.(…) Immersion et interaction sont les notions maîtresses de ses productions qui engagent le regardeur dans des expériences sensorielles et visuelles, dans un dialogue visant à le déconnecter du réel. La lumière et les lignes en sont les composantes principales. (…) Les déplacements (du spectateur) modifient l’œuvre et font de lui une partie prenante de sa (re)création, le déstabilisant au point de lui rendre difficile la distinction entre la réalité matérielle et sa démultiplication éclatée par les surfaces réfléchissantes. »

Le premier jour de l’atelier, Eva-Maria Berge et Fabrice Leroux ont expliqué leur processus de création aux élèves en se basant sur les traces photographiques de leurs œuvres in situ. Les notions au cœur de leurs démarches artistiques ont été ainsi été approfondies avec un panel de références artistiques et culturelles complémentaires établies en fonction des spécificité de notre CHAAP via une séquence d’arts plastiques élaborée en amont.

Abordant des techniques et des concepts qu’ils utilisent pour créer des installations lumineuses et des installations de mapping vidéo, nos artistes ont souligné l’importance de la collaboration et de l’expérimentation dans leur travail mais aussi de la confrontation physique à un espace immersif, de la prise de conscience de la mise en espace de l’œuvre, de son dispositif, des stratégies mises en place pour prendre en compte le spectateur.

Anna-Eva Berge et Fabrice Leroux ont initié les élèves à la création in-situ en leur apprenant à regarder l’espace qui les entoure et à en extraire des détails pour leur future création. Les élèves ont ainsi réalisé des croquis afin de développer la notion de création in-situ, d’apprendre à regarder l’espace qui les entoure et s’entraîner à en extraire un ou plusieurs éléments. Ils ont ensuite confronté leurs intentions et en ont extrait une thématique commune. Leurs projets individuels ont été ainsi refondus afin de correspondre à l’expérience d’une plongée sous-marine qu’ils ont décidé de proposer au public.

Expérimentant dans un premier temps grâce aux différentes sources lumineuses, les chaapistes ont observé la manière dont la lumière transforme les matériaux et les différentes géométries à l’échelle du lieu. Hybridant les techniques et les approches dans un élan créatif certain, ils ont exploré installation lumineuse et mapping vidéo dans l’espace environnant afin d’en changer la perception en l’orientant vers l ‘élément aquatique.

Torche motorisée, lumière noire, rhodoide, tulle et eau ont ensuite été installés à dessein dans les éviers, dans la réserve, dans des assemblages de tables pour y suggérer grotte aquatique, vague de surface, massif corallien et même fantôme de noyé. Enfin le travail audio est venu ponctuer la modification de la perception de l’espace de la salle de classe.

Dans le but de partager les réalisations de l’atelier avec les autres classes et les adultes de l’établissement, nos élèves de la CHAAP ont dû élaborer une présentation orale de l’atelier et des concepts présents dans leur exposition intitulée “Vaguement Lumineux”. Ils ont également dû tenir compte de l’agencement physique, incluant les sens de circulation et les parcours dans un environnement obscur mais structuré par les installations et la manipulation des lampes torches, ce qui a donné une dimension proche de celle d’une performance lors de cette médiation.

Mme Berge et M. Leroux, très impliqués se sont montré particulièrement satisfaits de la qualité de l’écoute ainsi que de l’ardeur et du plaisir des élèves dans la réalisation de ce projet.

Ces deux jours auront permis à nos chaapistes une appréhension réflexive de l’architecture de l’établissement ainsi qu’en conséquence une analyse fine de leur contexte scolaire tant spatial que temporel. A travers la médiation de leurs créations, les collégiens ont pu établir des liens avec les productions du collectif A.I.L.O, travailler à structurer leur présentation, approfondir leur compétences à exposer, et partager le plaisir et la fierté de la création.

Une nouvelle fois, la participation à ce type d’atelier a permis à de nombreux élèves de dévoiler une facette de leur personnalité peu présente dans un cadre plus scolaire. La qualité du retour porté sur leur production par leurs camarades lors de la médiation ainsi que le plaisir partagé, l’intérêt des élèves aux références artistiques et culturelles, la justesse de l’analyse des enjeux des nouvelles technologies et le gain en autonomie et en responsabilité témoignent d’un projet particulièrement efficace, au delà de l’ importante implémentation de leur Parcours d’éducation artistique et culturelle et de leur Parcours Avenir, que les chaapistes, le collectif A.I.L.O. et Lesimagesenmouvement sont fiers d’avoir mené à terme.

Pour visionner la trace audiovisuelle du déroulement de l’atelier et de l’exposition finale :

AILO / CHAAP : Atelier d’installation lumineuse et de Mapping Vidéo 💡 “Vaguement Lumineux”

Pour accéder à l’ensemble des réalisations des élèves, rendez vous sur la chaine Youtube “Lesimagesenmouvement Segonzac”

Pour plus d’informations concernant les CHAAP, les ECN, la CHAAP du collège Font-Belle ou son ECN, rendez-vous sur : le Blog Lesimagesenmouvement

Le vendredi 28 Avril, la classe de 3ème de la CHAAP, ainsi que quelques invités de l’Espace de Création Numérique, ont eu l’opportunité d’échanger avec Théo Sauvion, cadreur et chef opérateur professionnel reconnu principalement pour son travail avec un youtuber aux 8 millions d’abonnés. Cette rencontre a été rendue possible, une nouvelle fois, grâce à l’implication, à l’organisation impressionnante et à l’initiative de Clément Peyrot (Jazzcl sur YouTube), élève de 3ème CHAAP, qui souhaite également se diriger vers le domaine audiovisuel.

La visioconférence via Discord, qui a duré une heure, a permis un échange chaleureux sur l’expérience professionnelle de Théo. Après une présentation de son parcours, les collégiens ont posé une multitude de questions, qu’ils avaient préparé en amont, sur divers sujets abordant ainsi les six caractéristiques principales qui définissent un métier. Le respect et la sagacité dont ils ont fait preuve témoignent de leur maturité acquise, en partie, grâce à la pédagogie par projet basée sur les échanges formateurs avec des partenaires qui est mise en œuvre au sein de la CHAAP.

En plus de la présentation des métiers de chef opérateur et d’assistant caméra, cette rencontre a été constructive en implémentant à la fois le PEAC et le Parcours avenir de nos chaapistes et en leurs permettant d’appréhender les caractéristiques communes à l’ensemble des métiers liés à une passion, ainsi que la réalité concrète de toute activité professionnelle. Les élèves en auront tiré de précieuses informations quelque soit leur projet d’orientation.