12. mars 2017 · Commentaires fermés sur Gide : Les faux-Monnayeurs et les personnages · Catégories: Divers · Tags:
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Georges observé par Edouard

Dans son Journal, Gide indique vouloir pour ses personnages que chacun à leur tour, ils puissent occuper le devant de la scène du roman; Il mentionne également,à plusieurs reprises, éprouver des difficultés pour fabriquer autour du personnage isolé, un système avec des liens de parenté, des rencontres et des détails réalistes. Il prétend entendre ses personnages mais ne pas pouvoir se les représenter; Du coup, les détails physiques sont étonnamment absents de leurs portraits et ils ne livrent de leur passé que des bribes d’informations . Voyons d’un peu plus près quels sont les principes de fabrication des personnages dans le roman. 

1. Des êtres vivants ? 

Lorsqu’il évoque la vie de ses personnages, Gide semble parler d’êtres vivants : il indique ainsi que ses personnages se sont imposés à lui et qu’ils vivent à se dépens; Cette image peut traduire l’idée que la vie du romancier nourrit l’imagination qui elle-même produit les personnages du roman. Gide deviendrai en quelque sorte un peu de chacun de se personnages et oublierait sa propre personnalité pour s’incarner  tour à tour en chacun d’eux; Laura, Bernard, Edouard, Lilian seraient ainsi des parties de lui et grandiraient en lui comme pour l’envahir progressivement. Les personnages sont souvent présentés par les écrivains comme des êtres autonomes et dotés de réactions mais depuis Stendhal, la tendance la plus répandue consiste à considérer les personnages comme des projections de l’écrivain; ce derniers seraient les possibles qu’un seul homme ne peut jamais réaliser en une seule vie; chaque personnage, à sa manière te par certains de ses traits, représente une partie de ce à quoi leur créateur a renoncé ou un rêve qu’il ne réalisera jamais. Ils sont ses espoirs déçus, ses illusions perdues parfois ou se projet avortes; A la fois doubles de lui-même et rebuts de lui, ils représentent des compagnons d’existence  et beaucoup d’écrivains avouent entendre leurs personnages leur parler ou sentir leur présence à leurs côtés quand ils écrivent. 

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2. Des voix ?

Etres de papier , les personnages se caractérisent essentiellement par leurs voix: narration ou dialogues, conversations rapportées de plusieurs points de vue, chaque personnage va s’efforcer d’avoir une voix bien à lui, un style qui le distingue des autres . Gide prétend savoir à la fois ” comment il pensent; comment ils parlent. Je distingue la plus subtile intonation de leur voix ” écrit-il dans son Journal. (8/1921, p 58). En revanche, il ne voit pas leurs visages, leurs traits; Il tente de saisir l’inflexion de leur voix, leur ton et c’est selon sa conception du roman, leur discours qui va donner accès à leur état d’âme . Roman du flux de paroles, les personnages gidiens sont d’incorrigibles bavards et passent leur temps à discuter les uns avec les autres ou à lire les lettres qu’ils reçoivent (ce qui est une variante du même procédé ); Le lecteur peut parfois être étourdi de tant de conversations rapportées de différentes manières.  ” Pour moi, explique Gide, c’est plutôt le langage que le geste qui renseigne.” Et il ajoute “le mauvais romancier construit ses personnages ; il les dirige et les fait parler. Le vrai romancier les écoute et les regarde agir; il les entend parler dès avant que de les connaître et c’est d’après ce qu’il les entend dire qu’il comprend peu à peu qui il sont.” Ainsi si l’on en croit son ami Roger Martin Du Gard , Gide bâtit un personnage à partir d’une forme verbale préexistante. 

3. Un milieu limité ? 

Cette méthode restreint le milieu dans lequel Gide va fabriquer ses personnages car ils doivent tous aimer parler, écrire, converser, échanger . Ils vont appartenir soit à la bourgeoise cultivée soit à l’aristocratie et le roman va ainsi se composer comme une suite d’échanges , de conversations, de réunions entre différents protagonistes. Gide se sert en fait de ces personnages comme des réservoirs d’idées mais il se fait un point d’honneur de “ne jamais exposer d’idées qu’en fonction des tempéraments et des caractères” (Journal 1919 15/11 ) ; chaque personnage va s’exprimer en fonction de son milieu d’origine : le lycée pour Bernard et Olivier , le monde de la littérature pour Edouard et Passavant , le monde des avocats pour Molinier et Profitendieu, la biologie pour Vincent, le libertinage pour Lilian. 

4. Des réservoirs d’idées ? 

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Boris arrive à la pension

Gide se sert en fait de ces truchements pour exposer une grande partie de ses idées personnelles mais il n’endosse pas les revirements de ses personnages et ne prend ainsi pas à son compte leurs évolutions successives ; Cette faculté de dépersonnalisation qu’il évoque à plusieurs reprises dans son Journal pourrait être assimilée à l’inaptitude à s’exprimer en son nom propre.”il m’est certainement plus aisé de faire parler un personnage, que de m’exprimer en mon nom propre; et ceci d’autant que le personnage crée diffère de moi davantage…” Pour le romancier, aucun de ses personnages n’est réellement un double de lui-même ; Il avoue juste que des personnages comme Edouard sont plus proches de lui que passavant par exemple. 

5. Premier et second plan

L’une des particularités du roman gidien réside dans le changement de statut des personnages qui tantôt jouent un rôle de premier plan et tantôt devient des figurants; Le romancier se vante de faire attendre ses personnages avant de les amener au centre des regards et en multipliant les scènes du roman, il augmente d’autant le passage de ces principaux protagonistes à l’arrière plan. De plus, il s’attache à décrire avec précision les personnages qui ne vont jouer aucun rôle et à mettre en lumière certains détails de leur portait physique notamment comme Dhurmer dont on apprend , dès le premier chapitre que c’est “un petit barbu à pince- nez, sensiblement plus âgé que les lycéens. On ne saura rien des détails physiques qui nous permettraient d’imaginer Bernard, Olivier ou Laura.

6. Couples et doublons

Même si dans l’absolu, Gide aimerait que chacun de ses personnages soit “orphelin, fils unique , célibataire et sans enfant” il s’efforce de créer des regroupements entre les différents acteurs de son récit. Le premier principe de regroupement , ce sont les lien familiaux qui permettent de regrouper les personnages par groupes  issus des mêmes familles ; On distingue ainsi les Molinier et l’oncle Edouard, les Profitendieu, et les Vedel-Azaïs ; Le second principe de liaison des personnages, ce sont les liens d’amitié amoureuse comme à la base les couples Edouard/ Laura et Olivier/Bernard ou Passavant/Lilian . Chaque élément de ces couples va ensuite former un nouveau couple avec un personnage associé : Laura avec Vincent , le frère d’Olivier et ensuite avec Bernard; Edouard avec Olivier et ensuite avec Bernard. Passavant va échanger Lilian contre Olivier avec l’appui du frère de ce dernier alors que Lilian va avoir une aventure avec ce même frère Vincent. Au niveau générationnel, les parents s’opposent assez singulièrement à leurs enfants car le dessein du romancier est notamment de montrer comment , après avoir critiqué le mode de vie de leurs parents, les enfants ont tendance à refaire la même chose 🙁 Journal , 20 non 1924 ). Certains comparses n’interviennent qu pour séduire ou détourner un personnage d’un avenir plus ou moins tracé; Ce personnages comme Lilian, Miss Aberdeen , Strouvilhou et Ghéridanisol .

7, Les reflets 

 
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Olivier et Passavant en Corse

Gide a organisé des son système des personnages en se défiant de la conception romantique qui consistait selon lui à ” opposer un personnage à un autre ou de faire des pendants.”   (Journal 17/06/1919 ) Néanmoins, on peut remarquer des personnages , issus de la même tranche d’âge le plus souvent qui représentent différentes possibilités de réactions face à l’ordre établi. On trouve ainsi deux romanciers qui ont des conceptions différentes de la littérature; parmi les enfants d’une même famille, certains s’opposent radicalement et d’autres se ressemblent ; Comme il le souhaitait , il adopte l’art  musical de la fugue comme principe de construction du roman et chaque personnage est construit avec des variations de son modèle : deux grand-pères , deux anglaises , deux serviteurs , et plusieurs démons. 

 

27. février 2017 · Commentaires fermés sur Les mouvements de mode · Catégories: Divers
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punk

Vous allez devenir incollable grâce à vos recherches sur un mouvement de mode; ils ont pour certains marqué l’histoire mondiale, créé des courants de pensée et des styles musicaux et aujourd’hui encore leurs noms sont associés à des images : grunge, babacool, hippie, minet gay, hypster, punk, skinhead, rasta, bobo, fashion, BCBG, EMO, métalleux, metrosexuel , disco, techtonic., rock and roll , vous avez l’embarras du choix;  par groupe de 2 ou 3 maximum, menez une investigation poussée sur un mouvement de mode et présentez le résultat de vos recherches de manière attractive

Votre présentation numérique  comportera dans l’ordre les éléments obligatoires suivants : temps imparti 5 heures environ 

mode de présentation : diaporama de type power point    ou impies ( 12 diapos mini / 20 maxi ) avec textes et images commentées ou légendées

  • une diapo qui précise les conditions de la naissance du mouvement , son extension et son importance avec un éclairage historique sur le contexte et l’apparition de la tendance 
  • des documents sonores et/ou des vidéos (artistes/ chansons représentatives )
  • des explications sur la philosophie du mouvement
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    mode.jpg, fév. 2017
  • des objets symboliques ou des éléments emblématiques de ce mouvement 
  • des illustrations et notamment quelques égéries ou icônes qui ont contribué à diffuser le mouvement 
  • des éléments qui précisent quelles ont été les principales influences du mouvement 
11. mai 2016 · Commentaires fermés sur Du mythe au film : les ajouts et les transformations. · Catégories: Divers · Tags:

oed16.jpgUn mythe possède est un peu comme une matière vivante qui évolue et que les artistes s’approprient au fil du temps pour y englober leurs préoccupations majeures . Chaque adaptation devient ainsi une nouvelle création et permet aux lecteurs ou aux spectateurs de réfléchir à des questions existentielles. 

 

 

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A l’origine, un mythe est un récit véhiculé oralement qui se présente comme une sorte de vérité, une parabole à décoder qui fait intervenir des éléments divins ou surnaturels et propose un sens caché. De la découverte de ce sens découle une vision de l’homme et de la société. Un mythe peut par exemple expliquer la création du monde (mythe des origines) et évoque l’irruption du divin dans les résolutions des conflit humains (mythe de Prométhée, mythe de Narcisse, Orphie et Eurydice, Pandore) . Ces récits contiennent une fable centrale qui  peut faire l’objet d’ajouts et présente souvent un nombre considérable de variantes : c’est donc une matière malléable qui peut servir de support à des fictions dont elle constitue la matrice. 

 

Le mythe d’Oedipe avant Sophocle raconte l’histoire d’un enfant abandonné puis recueilli qui tue son père (le parricide est toujours  cité en premier ) et couche avec sa mère en ignorant ce qu’il a fait ;  Homère , par exemple, insiste sur le fait que la mère d’Oedipe , Jocaste (appelée alors Epicaste la belle ) : ” commit une action monstrueuse sans le savoir ”  Le poètes grecs mettent en évidence le fait qu’oedipe agit  en “parricide involontaire ” ; agent d’un Destin qui a déclaré la perte de sa lignée, il accomplit ainsi l’oracle d’Apollon. Les Dieux interviennent d’abord en amont (ils décident de punir la faute originelle  de l’aïeul Labdacos) , ensuite au cours de l’action (ils multiplient les avertissements donnés par leurs représentants , prêtres et oracles) et enfin lors du dénouement en rappelant que nul ne peut échapper à son destin et que le sort de l’homme peut subir des variations brutales  : “gardons nous jamais d’appeler un homme heureux avant qu’il ait franchi le terme  de sa vie sans  avoir subi un chagrin ” . Le mythe permet ainsi le rappel des lois divines : tout contrevenant s’expose à une fin horrible.

Le mythe originel se fonde sur différentes étapes : le roi de Thèbes ne peut avoir d’héritier et l’oracle l’informe que son fils le tuera et épousera sa mère ;  le schéma du mythe peut se décomposer en étapes mais il ne faut pas oublier de le relier à la faute originelle de l’aïeul.  Enfant abandonné, père tué, inceste après la victoire sur la sphinge, punition sont les phases du récit mythique. Chacune sera plus ou moins développée par les repreneurs.

 Laïos ; pourtant informé de ce qu’il l’attend s’il a un descendant, décide néanmoins de concevoir un enfant (première transgression ) et ensuite de le faire périr (seconde faute ). Il mourra symboliquement de la main même de celui qu’il a sacrifié dans une sorte de vengeance  : il paye  en partie ses fautes en expirant . L’enfant recueilli  et élevé à Corinthe est l’objet de rumeurs qui font état d’une origine douteuse (enfant supposé ) et ce dernier part alors consulter les Dieux (oracle ). Lorsque la prédiction lui révèle son destin funeste (meurtre du père et inceste) , il s’enfuit pour déjouer les projet divins et en chemin, accomplit la première partie de son destin en tuant son géniteur au hasard d’un carrefour. Il obtient le trône de Thèbes pour avoir déjoué l’énigme meurtrière du monstre et ce faisant, reçoit la main de la reine; Il n’est nullement question, dans le récit mythique ,  d’une quelconque attirance coupable entre Jocaste et Oedipe; Le couple est formé pour des raisons politiques comme on le voit d’ailleurs dans la tragédie de Sophocle.

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La matière originelle mentionne que 20 années environ s’écoulent lorsque Oedipe est au pouvoir avant que la peste se déclare; les Grecs considéraient les épidémies comme des fléaux divins et adoptaient alors une démarche de sacrifice ; on recherchait le coupable , celui qui avait provoqué la colère des Dieux et on l’ostracisait  (bannissement et peut des droit civiques) ou on le mettait à mort (théorie du bouc émissaire : une société charge un individu d’une faute souvent collective et l’offre en pâture aux Dieux; cette victime sacrificielle offerte en holocauste aurait le pouvoir de calmer la colère des buveurs de sang, périphrase qui désigne souvent les dieux courroucés ) . Pour comprendre l’origine de la peste, le roi , chez Sophocle, envoie Créon , le frère de sa femme , consulter les Dieux et au retour de ce dernier mène l’enquête sur le meurtre de LaIos. A noter que dans le mythe ancestral, c’est Oedipe en personne qui consulte l’oracle et découvre l’horrible vérité. Le châtiment  dans le mythe est introduit tardivement , avec les versions des tragiques grecs. Il varie selon les versions mais il présente néanmoins des constantes  : Oedipe se crève les yeux soit  avec les agrafes du vêtement de sa mère qui vient de se pendre ou avec l’épée de son père ou avec ses propres mains; Le fait de  s’arracher les yeux signifie symboliquement que le héros est demeuré aveugle aux paroles divines et c’est ce qu’il finit par admettre;  Sophocle choisit de cacher Oedipe dans le palais et Pasoloni de le faire devenir mendiant dans les rues de Bologne. Selon les différentes versions,   Oedipe  devient un apatride, un exilé et il prend  le chemin d’Athènes  guidé soit par Antigone soit par un messager  comme dans la version de Pasolini .

Le mythe repris par Sophocle devient l’ingrédient essentiel de la tragédie . Le dramaturge effectue des choix et recentre l’action tragique autour de l’enquête sur le meurtre de Laïos : l’épidémie de peste sert d’élément déclencheur à la découverte de la vérité cachée des origines de la faute; La pièce est un retour sur le passé, une sorte de machine à remonter le temps et le destin d’Oedipe s’est accompli sans qu’il en mesure la dimension funeste et criminelle; la tragédie se concentre sur l’élucidation des fautes et l’impiété de Jocaste  ainsi que les doutes du roi sur la vérité de la parole divine sont  souvent mises en évidence. Le personnage d’Oedipe chez Sophocle se caractérise par un questionnement sans fin : sa quête de vérité est entravée par le silence ou le refus de parler des principaux protagonistes : l’envoyé, le corinthien, Tiresias, Jocaste elle-même. L’action tragique se resserre autour des étapes de l’élucidation du meurtre : Oedipe découvre sa vérité et se véritables origines en découvrant son histoire; Paroles des Dieux et paroles des hommes sont désormais unies pour lui révéler ce qu’il n’aurait jamais du ignorer . Néanmoins, cette quête des origines bien qu’importante, semble moins développée que la dimension politique de la tragédie: l’histoire d’Oedipe peut se prêter à une lecture politique : la best est un signe divin qui menace l’ordre social et le coupable doit être démasqué et chassé pour que l’équilibre revienne. Le Choeur souligne constamment cette réflexion politique en montrant la menace que le mauvais roi représente pour son peuple . En bouleversant la généalogie , Oedipe s’est rendu coupable d ‘un désordre grave et a bouleversé l’équilibre social  qui repose sur la transmission générationnelle . Sophocle insiste sur ces manquements à l’ordre : “ce père, mes enfants qui, sans avoir rien vu, rien su,s’est révélé soudain comme vous ayant  engendrées dans le sein où lui-même avait été formé”  (exodos) . Le dramaturge grec donne comme dernière image au spectateur celle de la chute du roi, du passage de la grandeur à la déchéance .  

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Qu’en est-il ensuite sur la scène française avec Corneille et Voltaire ?  Corneille incite sur la culpabilité du roi maudit en montrant un monarque coléreux, tyrannique et violent et Pasolini reprendra dans son film cet héritage classique .  Le dramaturge y pose la question de la légitimité du pouvoir tees risques de l’usurpation . Lorsque Oedipe se sait de sang royal , son rang ne fait plus aucun doute. Voltaire quant à lui, insiste sur le parricide et la culpabilité du personnage en mettant en scène le fantôme de Laïos et une rivalité avec Philoctète, l’amant de Jocaste; les enfants de l’inceste n’apparaissent pas plus que dans la version de Pasolini . C’est surtout le thème de la haine du père qui alimente cette tragédie voltairienne et cette image sera encore nettement présente avec Pasolini. 

Comment Pasolini travaille -t-il à partir de ces différentes versions ? Lire  et résumer les pages 215 à 230 de l’édition folio-classiques . 

02. mai 2016 · Commentaires fermés sur Découvrir le métier de journaliste · Catégories: Divers
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Dans le cadre de l’enseignement d’exploration littérature et société , nous avons proposé deux types de projet aux élèves du groupe. Ecrire un article de société illustré sur un problème qui les touche dans le journal du lycée et réaliser un reportage audio sur un sujet de société, dans le prolongement de leurs recherches ou sur un thème qui les concerne particulièrement.

Le premier projet a été réalisé en classe durant environ 6 semaines : ils ont effectué des recherches documentaires, mis en forme leurs textes et inséré des illustrations. Les fichiers obtenus ont ensuite été publiés dans le journal web du lycée dans la rubrique “articles de société”. 

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Le second projet leur a pris environ 4 semaines et ils ont passé pas mal de temps à enregistrer leurs fichiers audio, disséminés dans des salles de l’étage pour leurs prises de son. Il a été difficile pour certains groupes de trouver un sujet porteur et d’autres ont  eu du mal à imaginer sous quelle forme ils allaient enregistrer leurs voix. 

Ces deux réalisations leur ont, en tout cas, permis de découvrir un aperçu du métier de journaliste et de comprendre le fonctionnement d’un site web.

13. novembre 2015 · Commentaires fermés sur les petites annonces matrimoniales · Catégories: Divers

Gordon , le meilleur ami de l’Ingénu, héros du conte philosophique de Voltaire , se désespère de voir son ami retrouver le sourire et il a alors l’idée de poster une petite annonce pour trouver une fiancée à son ami.  Merci de l’avoir aidé à réaliser ce courrier du coeur . Quelques réussites..

Un Cœur à prendre


Jeune
homme célibataire de 25 ans cherche l’âme sœur. Né dans la Nouvelle France de parents français, mesure 1,70m pour 80 kilos.
Jeune homme bien battit, cheveux brun et yeux brun. Vis à Paris.

Polyglotte, il
parle couramment le Hurons, l’Anglais et évidemment le Français.
Philosophe et combattant il a sauvé la Basse-Bretagne d’une invasion
Anglaise et sert désormais dans l’armée comme officier.

Il est dynamique,
tendre, romantique, cultivé, fort et très fidèle envers tous ceux
qu’il aime. Gagne 18 louis d’or par an.

Aime beaucoup lire
particulièrement du Shakespeare. Adore le lard fumé et le poisson.
Passe son temps libre à écrire ou à se balader.

Femme
recherchée :

Recherche une jeune
et jolie célibataire âgée entre 20 ans et 25 ans.

Doit être fidèle,
patiente, cultivée, mature, charmante.

Ne doit pas avoir
peur de s’engager dans une longue relation qui peut mener à un
mariage et à un agrandissement de la famille. Cette personne devra
être brune avec des yeux marrons, devra aussi mesurer entre 1,60m et
1m70. Ne devra pas dépasser les 70kilos et doit avoir une rente
suffisante, disons au minimum 15 louis d’or.

La jeune femme devra
être baptisée en Basse-Bretagne ou à Paris et doit être d’accord
de déménager si affinité.

Toute candidature
sera étudiée et toute absence de réponse devra être considérée
comme un rejet.

Si vous avez reçus
une réponse vous serez invité à diner dans un très chic
restaurant à Paris en tête à tête. Et si affinité vous pourrez
mener une vie avec un mari aimant et peut être se marier dans le but
de fonder une famille.

Toute candidature
devra être comprendre une courte présentation de vous physiquement
et moralement. Veuillez envoyer vos lettres à l’adresse suivante : 5
rue Marcader Paris 18eme arrondissement.

Cordialement, un
cœur à prendre.     Thomas 

07. novembre 2015 · Commentaires fermés sur paysages état-d’âme · Catégories: Divers · Tags:

Montmartre a été une source d’inspiration pour de nombreux artistes: peintres, cinéastes et poètes.Les élèves de seconde 8 ont joué les apprentis poètes et composé, des sonnets inspirés de notre escapade à Montmartre.

C’est à cet endroit précis de Paris

Que de toi mon coeur s’est épris

Je suis triste en y repensant

car tout est fini maintenant 

Je me souviens de ton sourire, de ta voix et de tes yeux

Je me souviens que tu étais amoureux

Je me souviens de cette cathédrale

Qui jalousait notre amour idéal  …..  

 Alice 

Par un jeudi d’automne

Je me perds dans les rues

Si usées et monotones

Chargées de douceur disparue      

Anaïs

Bon vieux village de Montmartre

Où résonne chaque jour la Savoyarde

Tu es un monument historique

Contenant des histoires tragiques 

Dina

Montmartre en automne sous la pluie battante

Journée espérée sur les feuilles détrempées

Malgré le ciel fumant pendant mon attente

D’un train distrait au croisement des quartiers

Thomas 

Montmartre , la ville aux mille et une marches

Aux centaines de milliards d’oeuvres d’art

La foule est telle que l’on croirait un brouillard

Clémentine

29. septembre 2015 · Commentaires fermés sur Analyser un personnage dans un roman · Catégories: Divers · Tags:

Comment s’y prendre pour analyser tous les aspects d’un personnage dans un roman ? 

Un personnage romanesque est un être de papier qu’on ne doit pas confondre avec une véritable personne mais l’objectif des romanciers dits réalistes consiste justement à donner l’illusion la plus parfaite possible que ce personnage imaginaire ressemble à une personne réelle . Construit au fil de la narration, il possède un certain nombre d’attributs que le lecteur doit mémoriser et combiner , en tenant compte des différents points de vue c’est à dire des changements de voix narratives. Le personnage , dans l’esprit du lecteur, est comme une construction faites de milliers de pièces qui s’ajoutent ou disparaissent brutalement. Chaque personnage ne serait en fait “qu’une reconstruction du lecteur autant qu’une construction du texte”, selon Philippe Hamon, un spécialiste de l’étude du personnage. Pour imaginer le personnage, le lecteur s’appuie sur les indices du roman mais également sur sa propre sensibilité et sa capacité à s’attacher, à s’identifier à certains personnages plutôt qu’à d’autres.

Le personnage dans le roman réaliste se veut donc le reflet d’une personne, d’un être vivant et le romancier le dote d’abord d’un nom: ce nom détermine le milieu auquel il appartient et qui va motiver ses actions, le déterminer. L’onomastique donne déjà une indication important sur la manière de concevoir un personnage. Certains personnages n’ont qu’un prénom (Justin, Félicité, Anastasie), d’autres ont juste un nom (Homais,Heureux, Binet) et les plu complexes ont des dénominations variables. Outre le nom qui les désigne, les personnages incarnent un statut social qui est comme une caractéristique permanente. Certains représentent ainsi des types comme le curé, le maire, le médecin, le commerçant cupide et machiavélique. Mais l’auteur travaille souvent la cohérence de son caractère en superposant une part invariable (le type) et une part variable (l’évolution par exemple de l’amour de Charles ). Plus l’importance narrative d’un personnage est marquée, plus sa partie variable augmente. Les figurants sont souvent nombreux et leur simple mention donne une épaisseur de réalité à l’intrigue; Le choix des figurants participe engament au pittoresque, la couleur locale du roman : les noms normands,la paysanne Catherine Leroux, le maître d’école de Charles Bovary, Heloïse Dubuc.  Le portrait physique est un élément important mais à la différence du cinéma où l’acteur apparaît dans sa globalité dès la première apparition, les écrivains composent leurs personnages par petites touches successives et ajoutent des détails tout au long de l’intrigue. Le jeu des points de vue contribue à accentuer le caractère malléable des personnages principaux. 

Le portrait physique est complété par un portrait moral ou psychologique qui, lui aussi, se construit et se reconstitue à la manière d’un puzzle.

Enfin, un personnage se définit aussi par ses actions: on parle alors de narratologie et de rôle actantiel; 

 Le schéma narratif de la plupart des oeuvres se résume selon le modèle d’un quête à accomplir et le héros dans sa mission est aidé ou au contraire gêné par des personnages qui sont alors appelés adjuvants et opposants. Dans Madame Bovary, Emma ne rencontre cependant que des opposants ou d faux adjuvants qui la leurrent : seul le temps avant la désillusion est variable mais cette dernière finit par se produire tôt ou tard; La notion même de héros est sujette à caution car si Emma est bien au premier plan, le récit s’ouvre sur Charles et se clôt sur Homais. Aucun personnage n’est héroïque au sens de “réaliser des actions exceptionnelles” ; On pourrait même dire que les personnages de ce roman sont tous des êtres médiocres dont la vie est marquée par la banalité et l’ennui. Pour terminer les études de personnages, il faut élargir les repérages aux réseaux formés par ces derniers au sein d’une oeuvre. Le lecteur, au fil du récit, établit ainsi des rapprochements et des différences significatives entre les amants d’Emma, les membres de la société Yonvilloise, les médecins compétent ou incompétents. Le personnage peut même devenir un modèle comme le bovarysme, formé à partir du personnage d’Emma et qui pourrait es définir par “le pouvoir départi à l’homme de se concevoir autre qu’il n’est” ou l’impuissance de l’homme à se réaliser tel qu’in voudrait être; La conscience de cette différence, de cet écart, le rend alors malheureux. Emma incarne plusieurs facettes du bovarysme mais d’autre personnages pourraient représenter cette sort de loi psychologique.