
A partir d’une chronique judiciaire et d’une plaidoirie , notre projet va consister à gérer un procès et à le mettre en scène; Chaque équipe sera responsable du déroulement du procès et désignera les personnages principaux parmi la liste des personnages suivants : l’accusée, sa famille (parents, soeur , enfants) , ses amis qui pourront venir témoigner ; la victime et plaignante (partie civile) pourra être représentée également par sa famille , des amis; On pourra faire appel à des policiers (ceux qui ont recueilli les mains courantes de l’accusée notamment ) et à des voisins. Dans chaque équipe, un élève régisseur sera responsable du déroulement des auditions des témoins : il devra choisir un ordre de passage ainsi que les question des avocats et ose réponse des témoins; En effet chaque témoin sera interrogé tour à tour par les deux avocats (on pourra imaginer 4 avocats : 2 pour la défense de l’accusée et deux pour l’accusation; le rôle du juge sera de coordonner les différentes interventions des personnages dont il aura la liste (minutage du procès ). Une place pourra être laissée à l’improvisation ….
Chaque régisseur distribue les rôles et veille au bon déroulement des sessions d’écriture : il pourra jouer le rôle du juge . 6 élèves de l’équipe adverse seront appelés pour désigner les jurés et ils devront prononcer le verdict.
Chaque équipe travaillera sous la forme de groupes d’écriture associés à un duo ou un trio de personnages ; chaque groupe rendra une partie écrite de son travail avec les différentes interventions des personnages ; une note de production écrite sera attribuée à ce travail ainsi qu’une note de réalisation orale: représentation du procès devant la classe …prochainement
Pour vous aider , voici une liste de termes judiciaires que vous pouvez utiliser

Ajournement : Report d’une instance ou de la session d’un tribunal à une date ultérieure, soit à date fixe, soit sans fixation de date; on parle alors d’un « ajournement sine die ». La locution latine « sine die » signifie « sans jour fixé ». Voir la définition de « renvoi ».
Libération inconditionnelle : Lorsqu’une personne est déclarée coupable, le juge, plutôt que de la condamner, lui accorde une libération inconditionnelle.
Accusé : Personne accusée d’un acte criminel.
Loi : Texte législatif édicté ou adopté par un pouvoir législatif ou par le Parlement.
Action : Instance civile souvent désignée sous le nom de « poursuite » et introduite par une déclaration.
Affidavit : Exposé des faits écrit appuyé du serment ou de l’affirmation solennelle du déclarant (le « déposant »). Contrairement au témoignage présenté devant le tribunal, l’affidavit sera déposé à titre de preuve et le juge en tiendra compte au moment de trancher sur une affaire précise.
Appelant : Personne qui interjette appel d’une décision rendue par un tribunal ou un autre organisme décisionnaire.
Requérant : Personne qui présente une requête au tribunal en vue d’obtenir le recours ou le redressement prévu dans une requête.
Requête : Demande présentée au tribunal pour qu’il prononce une ordonnance sur le recours ou le redressement demandé. (Application)
Plaidoyer : Exposé ou présentation des parties visant à persuader le tribunal de rendre une décision en leur faveur. Le plaidoyer ne constitue pas une preuve en soi et peut se faire par écrit au moyen d’un mémoire présenté au tribunal. L’expression « conclusions finales » est utilisée pour décrire les observations finales ou les plaidoiries présentées au jury par la Couronne, ainsi que par la défense dans le cadre d’un procès criminel devant jury. (Argument)
Interpellation : Dans le cadre d’une cause criminelle, instance dans laquelle l’accusé est déféré au tribunal pour inscrire un plaidoyer en rapport avec l’acte criminel dont il est accusé. L’accusé reçoit lecture de l’accusation et il doit plaider coupable ou non coupable.
Cour d’assises : Autre expression utilisée pour désigner un jury. Désigne également la session d’un tribunal en régions éloignées des principaux tribunaux.
Mise en liberté sous caution : Dans le Code criminel, il s’agit de la « mise en liberté provisoire par voie judiciaire ». Mise en liberté d’un accusé pendant son procès ou à la fin de celui-ci. Une personne déclarée coupable peut également se voir accorder une mise en liberté en attendant la fin de l’appel qu’elle a interjeté en ce qui concerne sa déclaration de culpabilité. La mise en liberté ou la mise en liberté sous caution comprend des conditions que l’accusé doit respecter, sous peine de voir sa mise en liberté sous caution révoquée par le tribunal.
Barre : Barrière située dans la salle d’audience qui sépare les membres du tribunal du public.

Barreau : Il s’agit d’une expression utilisée pour décrire les membres de la profession juridique ou les avocats en tant que groupe (« membres du Barreau »). L’expression « admis au barreau » s’entend d’une instance judiciaire dans laquelle un étudiant en droit est autorisé à porter le titre d’avocat par le tribunal et donc à franchir la barrière située dans la salle d’audience. (Bar)
Condamnation avec sursis : Lorsque la peine d’emprisonnement prononcée est de deux ans maximum, le juge peut ordonner que la peine soit purgée dans la collectivité, sous réserve de certaines conditions.
Condamnation : Dans une cause criminelle, décision prononcée par le tribunal selon laquelle l’accusé est coupable de l’infraction. La « date de condamnation » est celle à laquelle l’accusé est déclaré coupable de l’infraction par le tribunal et où la détermination de la peine est effectuée. Toutefois, la détermination de la peine peut être reportée à une date ultérieure.
Défendeur : Dans le cadre d’une affaire au civil, désigne la personne qui est poursuivie, et dans le cadre d’une cause criminelle, expression utilisée pour remplacer le terme « accusé ».
Pièce : Preuve matérielle présentée ou déposée devant le tribunal, par exemple, un document, une arme, un vêtement.
Mise en accusation : Inculpation formelle pour une infraction criminelle commise par un ou plusieurs accusés. Cette infraction est exposée dans un document déposée devant le tribunal par le procureur de la Couronne.
Injonction : Une ordonnance du tribunal exigeant qu’une personne ne commette pas, ou cesse de commettre, un acte qu’elle n’a pas le droit de commettre selon le tribunal; ou dans le cas d’une ordonnance de faire, une ordonnance exigeant qu’une personne fasse ce qu’elle est légalement obligée de faire selon le tribunal.
Ordonnance provisoire : Décision rendue par le tribunal, mais qui ne constitue pas l’issue définitive de l’affaire. Il est fréquent, dans les affaires de droit de la famille, que le tribunal rende une ordonnance provisoire pour ce qui est des questions qui pourront être tranchées en fin de compte à une date ultérieure, savoir au moment du procès.
Jugement ou arrêt : Décision du tribunal judiciaire en dernier ressort. Les termes « jugement » et « décision » sont souvent utilisés l’un pour l’autre. Un jugement peut être écrit ou prononcé oralement à l’audition. Le jugement peut également être mis en délibéré par le tribunal à la fin de l’instance et être prononcé à une date ultérieure, et ce, généralement sous forme écrite.
Exposé détaillé : Renseignements détaillés des faits allégués afférents à l’infraction criminelle dont l’accusé est inculpé.
Partie : Plaignant, défendeur, requérant ou intimé dans le cadre d’une instance civile. En matière criminelle, personne ayant réellement commis une infraction ou qui est responsable, à titre de partie, d’une infraction du fait d’avoir aidé, encouragé ou conseillé quiconque en vue de commettre une infraction ou d’avoir comploté en ce sens.
Plaignant : Personne qui engage une action ou une poursuite.

Actes de procédure : Documents déposés devant le tribunal par les parties à une instance et qui font état des questions en litige ou des affaires sur lesquelles devra statuer le tribunal. Documents fondamentaux qui constituent le dossier d’extraction du tribunal.
Enquête préliminaire : Audience devant un juge de la Cour provinciale visant à déterminer s’il existe suffisamment d’éléments de preuve contre l’accusé pour justifier un procès. Une enquête préliminaire n’a lieu que si l’accusé est inculpé d’un acte criminel et choisit de subir un procès devant un juge ou devant un juge et un jury d’un tribunal supérieur de première instance.
Conférence préparatoire : Rencontre entre les parties, leurs avocats et le juge pour régler les questions de procédure et définir ou restreindre les questions qui feront l’objet du procès. Il est également possible de régler les questions qui feront l’objet du procès.
Registraire : Fonctionnaire du greffe ou du « registre », qui reçoit les documents à déposer au tribunal et qui a le pouvoir d’attester ou de confirmer les décisions au nom du tribunal.
Renvoi : Report d’une instance criminelle à une autre date; contrairement aux instances civiles, où un ajournement peut renvoyer à une date indéfinie, un renvoi exige que le tribunal fixe la date à venir, à laquelle l’affaire sera de nouveau présentée au tribunal. Voir la définition d’ajournement.
Défense : Plaidoyer pour réagir ou se défendre à l’égard de la déclaration dans une instance civile où le défendeur fait valoir les faits qui fondent la défense à l’encontre de l’allégation faite dans le cadre de l’action en justice.
Plaidoirie : Semblable au plaidoyer; discours ou présentation des parties à l’intention du tribunal à la fin d’une instance, après que la preuve a été présentée et avant que le tribunal ne rende sa décision; occasion donnée aux parties de résumer les questions en litige, la preuve et le droit et de tenter de persuader le tribunal de rendre une décision en leur faveur.
Assignation de témoin : Ordre de comparaître à une date et à un lieu précis pour témoigner sur une affaire précise; certaines assignations peuvent exiger que la personne produise un document ou d’autres objets en sa possession.

Assignation : Document qui enjoint à une personne de se présenter au tribunal à une date et une heure pour répondre à une plainte déposée au tribunal; une procédure dans une instance criminelle en vue d’imposer à une personne intimée de se présenter au tribunal pour répondre à une accusation criminelle.
Caution : Dans une instance criminelle, personne qui, pouvant être tenue de déposer un montant d’argent ou un cautionnement, garantit qu’une personne intimée qui a été libéré sous caution comparaîtra à son procès ou à sa prochaine comparution prévue.
Condamnation avec sursis : Lorsqu’une personne est déclarée coupable, le tribunal suspend la peine et remet le délinquant en liberté sous les conditions énoncées dans une ordonnance de probation. À l’échéance de l’ordonnance de probation, si la personne n’a pas été accusée d’autres infractions et a respecté toutes les conditions de l’ordonnance de probation, le tribunal n’imposera pas de peine à la personne.
De nombreux artistes tentent, à travers leurs oeuvres, de dénoncer une forme d’oppression qu’ils trouvent injuste : dès l’Humanisme, on réfléchit avec la découverte de nouvelles civilisations comme les Indiens d’Amérique, à la manière de vivre avec des étrangers qui ne nous ressemblent pas forcément . La pseudo-supériorioté de l’Homme blanc et de l’Européen sur la Sauvage , va alimenter des siècles de colonisation. Pourtant Montaigne avait déjà mis en évidence l’ethnocentrisme coupable des Européens dans les Essais où il relate l’arrivée à la cour du Roi d’une délégation de Sauvages venus du Brésil. Jean de Léry racontera dans ses Mémoires les années passées au Brésil et fera l’éloge des peuplades indigènes dont il souligne l’habileté et la connaissance de la Nature. Les Lumières dénonceront , un peu plus tard, la colonisation et ses massacres perpétrés au nom du racisme .
Le point de départ des premières actions résistantes tient davantage du ressort du réflexe viscéral que de la réponse idéologique au nazisme. Écrasé par la peur et l’incertitude, dans une société décomposée, le résistant des premiers mois de l’occupation est très rare. Le sens du devoir semble l’emporter soit en distribuant des tracts, soit en coupant des lignes téléphoniques (l’ouvrier agricole Étienne Achavanne, sera le premier résistant français fusillé, le 20 juin 1940), ou encore en refusant d’amener le drapeau français aux Allemands (le maire de La Rochelle le 23 juin 1940). D’autres rejoignent de Gaulle qui a lancé son appel de Londres le 18 juin ; 
Une dissertation réussie se base sur une analyse complète du sujet donné :
Les exemples : en partant du corpus, faites la liste des textes que vous connaissez qui comportent le récit d’expériences vécues, réelles (biographie, autobiographie) ou fictives présentées comme réelles, dans les apologues (fables, contes, notamment contes philosophiques), mais aussi dans les romans (Hugo, Les Misérables ; Zola, Germinal ; Camus, La Peste…). Rangez ensuite ces illustrations selon leur efficacité argumentative ( du plus convaincant au moins convaincant par exemple) 



Le roman épistolaire de Laclos rédigé en 1782 a failli lui coûter sa carrière militaire car ses supérieurs l’ont considéré comme une violente critique contre la noblesse dépravée. Le succès du roman a été très important et la traduction anglaise parut moins de deux ans plus tard. L’intrigue principale met en scène un couple manipulateur formé par la Marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont qui trompent tous les membres de leur entourage et se font passer pour des gens vertueux et aimables alors qu’en réalité, ils sont égoïstes et fourbes. La structure du roman par lettres met le lecteur dans une position particulière : il connaît tous les échanges entre les protagonistes et ainsi, il devient une sorte de voyeur car il entrevoit leurs moindres secrets et tous leurs mensonges. Valmont incarne les dangers du libertinage : calculateur, il s’efforce de ne rien laisser au hasard et prémédite la manière dont il va séduire la Président de Tourvel, une jeune femme devant laquelle il va tenter de se faire passer pour un homme pieux et sincère. Après de longs mois d’une cour acharnée , il a finalement réussi à se faire aimer d’elle ; pendant tout ce temps, il a continué à voir d’autres femmes et lui menti constamment sur la sincérité de ce qu’ il éprouve pour elle . Alors qu’il passait la journée en sa compagnie et qu’elle désirait sortir, il a prétexté un rendez-vous important et a pris congé d’elle; La Président a finalement décidé d’aller dîner chez des amis et ne chemin, sa voiture rencontre celle de Valmont, près de l’opéra, accompagné par une courtisane, une fille connue pour vivre de ses charmes. Nous allons étudier la lettre 137 envoyée par Valmont à la présidente de Tourvel : elle constitue la réponse à la lettre de la jeune femme, désespérée, qui pense alors être trompée et demande à son amant de mettre un terme à leur relation. Le vicomte se défend avec beaucoup d’éloquence en employant une stratégie argumentative astucieuse.
Notons tout d’abord qu’il s’efforce de faire naître sa pitié en utilisant un registre pathétique . Dès les premières lignes, on trouve des points d’exclamation qui traduisent son émotion . Le verbe frémir traduit, par exemple, l’intensité de ses sentiments et pourrait désigner , à la fois la peur mai également le frisson de l’amour. Valmont reprend point par point les reproches contenus dans la lettre qu’il a reçue: Il évoque ainsi “l’affreuse idée” que se fait de lui la jeune femme pour mieux tenter de lui donner tort. Il concède tout d’abord un argument à la partie adverse en affirmant qu’il a eu des torts mais il tente aussitôt de lire minimiser. Le modalisateur “sans doute ” tend à réduire sa part de responsabilité . Cette une technique argumentative efficace est appelée concession. Cette technique est employée également aux lignes 6 lorsqu’il est question des apparences; Valmont concède qu’elles ont pu le desservir et donner de lui une image négative pour mieux tenter ensuite de réfuter cette idée et de se faire passer pour innocent. 
En effet, la culpabilité du vicomte ne fait aucun doute dans l’esprit du lecteur et c’est ce qui rend cette lettre particulièrement comique ou tragique selon le points de vue. De plus , ce même lecteur ne va pas tarder à connaitre une autre version de cette rencontre, cette fois du point de vue de Valmont lorsqu’il raconte, deux lettres plus tard, ce même événement à la Marquise. Dans cette lettre, il ridiculise volontairement la Présidente . Alors qu’il tente , pour justifier sa tromperie,de faret passer sa maîtresse pour une sorte de bourreau , de juge impitoyable, il se moque d’elle un peu plus tard “ je sentis sur le champ que vous seriez portée à me juger coupable ” l 23: cette phrase a l’allure d’une sentence et parait très sévère . On retrouve à cette occasion un des reproches que les libertins adressaient à la société qui les entourait : elle les jugeait amoraux et donnait d’eux une image négative. 

La première qualité d’un discours est d’être éloquent : n’oubliez pas que vous vous adressez à un public, à des lecteurs ou le plus souvent à des auditeurs donc tenez compte de votre auditoire et adressez-vous à eux, cherchez à attirer leur attention.











Stendhal et Albert Camus ont chacun choisi dans leurs romans, Le Rouge et le Noir et l’Etranger , de dresser le portrait de deux héros qui devient des meurtriers. Julien tu épar amour et par dépit , la première femme qu’il a aimée et Meursault assassine un inconnu sur une plage car il s’est senti menacé. Les romanciers terminent leur récit par le procès de leurs héros . 
Alors que Stendhal rend pathétique l’intervention de son héros qui semble se trouver des circonstances aggravantes et affronte la sentence avec bravoure : “je ne vous demande aucune grâce “, dit -il ligne 5: “la mort m’attend: elle sera juste” l 6; Meursault lui semble un peu étranger à son propre jugement et très peu concerné par ce qu’on lui reproche; Ce qui rend le texte étrange car on a parfois l’impression qu’on parle de quelqu’un d’autre que lui. Ces procédés d’écriture permettent de traduire l’indifférence globale du héros pour le monde et pour la vie.