Cet article est un relevé non exhaustif des motifs narratifs présents dans les 4 parties du roman; Il vous permettra de relire des passages qui vous semblent importants pour vos sujets de dissertation . En travaillant sur les relations entre amour et politique dans le roman, nous sommes amenés à nous poser un certain nombre de questions : tout d’abord quel est le thème le plus important : les affaires ou l’amour ? les histoires d’amour sont-elles toutes dans la sphère publique ou politique? sont-elles subordonnées aux intérêts politiques des personnages ? Quel est le rôle des mariages dans le roman ? comment se nouent et se dénouent les alliances politiques ? Autant de questions dont les réponses vont vous permettre de construire une dissertation ; Et pour commencer , je vous suggère de faire l’inventaire des principales histoires d’amour, et de mesurer leurs conséquences sur le domaine politique ….
Le roman débute avec les amours du roi Henri II avec sa maîtresse Diane de Poitiers alias Madame de Valentinois qui le gouverne avec un empire absolu « quoi qu’elle n’eût plus de jeunesse ni de beauté » ( p 24) . Cette liaison fait souffrir la reine ( elle -même amoureuse du Vidame de Chartres ) : Cette dernière dissimule ses sentiments pour des raisons politiques . Après avoir fait différents portraits des grands seigneurs de la Cour, l’auteure termine par celui du Duc de Nemours qui a la réputation d’être un grand séducteur : « il avait tant de disposition à la galanterie « et .. « il avait plusieurs maîtresses mais c’était difficile de deviner celle qu’il aimait véritablement. » On lui prête une liaison avec la reine Dauphine, femme du fils aîné du roi et nièce des Ducs de Guise. La Duchesse de Valentinois d’ailleurs a cherché , à empêcher le mariage du dauphin avec Marie Stuart car ce mariage renforce la position des Ducs de Guise à la Cour . ( p 25 )
La maîtresse du roi cherche donc à faire alliance avec le connétable de Montmorency et rien de mieux pour cela que de conclure un mariage entre sa petite fille Mademoiselle de Lamarck et le second fils du connétable : M d’Anville ; mais ce dernier est très amoureux de la reine Dauphine et il ne pouvait se résoudre à prendre un engagement officiel même s’il a peu d’espérance dans cette passion. Dans le roman, ses sentiments pour la Dauphine seront utilisés par le vidame de Chartres , à des fins politiques .
Le roi, pour renforcer la paix avec l’Angleterre a l’idée de proposer le Duc de Nemours comme mari à la nouvelle reine Elisabeth : cette dernière , en effet , parle du Duc avec beaucoup d’empressement ( 28 ) . D’abord incrédule, Nemours finit par tenter cette grande fortune : devenir l’époux de la reine d’Angleterre. Il demande au roi de garder secret ce projet de mariage mais le connétable est mis au courant ; C’est en novembre que paraît à la cour une jeune beauté, Mademoiselle de Chartres.
Elle rencontre d’abord le Prince de Clèves qui est touché de sa beauté et de son air modeste. On peut dire qu’il conçut pour elle dès ce moment une passion et une estime extraordinaires. ( 31)
Un nouveau mariage se prépare à la Cour : celui de Madame, sœur du roi et du roi de Savoie : elle a de l’inclination pour lui depuis qu’elle l’avait vu à Nice et elle souhaite vraiment l’épouser. M de Clèves lui raconte sa rencontre avec Mademoiselle de Chartres et lorsque cette dernière se présente le lendemain chez Madame, elle apprend l’effet qu’elle a produit sur le Prince de Clèves. M de Guise est du même avis et sa beauté devient « le sujet de toutes les conversations » ( 34 ) Elle était aimée et admirée de toute la cour excepté de Madame de Valentinois. Cette dernière, en effet, a trop de haine pour le vidame de Chartres qui a choisi le parti de la reine alors qu’elle aurait souhaité , dans le passé qu’il devienne le mari de l’une de ses filles.
Le prince de Clèves devint « passionnément amoureux » et souhaitait ardemment de l’épouser mais il a peur de ne pas être choisi car il n’est que le fils cadet de la maison de Clèves . Son amitié avec le Duc de Guise ,s’est refroidie car ils sont tous les deux rivaux en amour. ( 35 ) Le père du prince de Nevers étant l’allié politique de la duchesse de Valentinois, il s’oppose donc au projet de mariage de son fils avec la nièce du Vidame . L’auteure peint alors l’agitation qui règne à la Cour où l’amour était toujours mêlé aux affaire et les affaires à l’amour. ( 36 )
Le Prince de Clèves et le Duc de Guise continuent de donner des marques publiques de leur passion mais Guise sait très bien que sa famille s’opposera farouchement à ce mariage en raison d’une haine tenace entre le cardinal de Lorraine et le vidame. Vexée que ces deux grandes familles ne souhaitent pas s’allier avec la maison de Chartres, Madame de Chartres songe alors au Prince de Montpensier et le vidame va intriguer pour favoriser ce mariage prestigieux pour sa famille ; Il a l’idée d’utiliser l’amour de M d’Anville pour la reine dauphine . Il évoque le projet de mariage avec la reine Dauphine afin qu’elle fasse pression sur M d’Anville ; cette dernière envoie son homme de confiance Chastelart lui transmettre une message ; ce dernier est très amoureux lui aussi de la reine dauphine et sa malheureuse passion va lui être fatale:elle va lui coûter la raison et la vie. ( p 40 ) M d’Anville va tenter de convaincre le roi d’accepter le mariage souhaité par la famille de Chartres mais sa maitresse Diane de Poitiers a tellement d’influence sur lui qu’il refuse finalement de donner son accord pour cette union ; le refus du roi va déclencher la colère de Madame de Chartres et la tristesse de la reine dauphine de n’avoir pas réussi .
La dauphine explique alors que Madame de Valentinois la déteste car avant de tomber amoureux d’elle, le roi a d’abord été amoureux de la mère de Marie Stuart, Marie de Guise et il a même failli l’épouser et répudier la reine . Alors pour éviter d’être évincée du trône parce qu’elle n’avait pas encore d’enfants , la reine a fait alliance avec le connétable et ils obtinrent que Marie de Guise parte pour épouser le roi d’Ecosse Jacques V alors qu’à l’origine, elle avait été promise au roi d’Angleterre. Ce dernier fut parait-il très triste et la pauvre Marie fut contrainte de quitter la Cour de France pour un petit royaume alors qu’elle était destinée à devenir reine d’Angleterre.
Cette histoire que raconte la Dauphine à Mademoiselle de Chartres peut lui rappeler sa propre situation : plus personne n’osait penser à l’épouser « par la crainte de déplaire au roi ou par la pensée de ne pas réussir auprès d’une personne qui avait espéré un prince de sang »( 42 )
Le prince de Clèves , à la mort de son père, se réjouit d’être bien placé pour la demander en mariage mais il a peur de l’épouser sans en être aimé . La demoiselle se confie à sa mère qui consent à ce mariage pourvu qu’elle « sente son inclination portée à l’épouser. » Mais la jeune fille « n’avait aucune inclination particulière pour sa personne » ( 43 ) Et le prince comprend très vite que sa présence ne lui donne ni de plaisir ni de trouble. « M de Clèves ne voyait que trop combien elle était éloignée d’avoir pour lui des sentiments qui le pouvaient satisfaire puisqu’il lui paraissait même qu’elle ne les entendait pas. » ( 45 )
A son retour, M de Guise est affligé de voir Mademoiselle de Chartres en épouser un autre : « cette douleur n’éteignit pas sa passion et il ne demeura pas moins amoureux. » Mademoiselle de Chartres éprouve de la pitié à le voir triste le jour de son mariage tout particulièrement.
Après leur mariage, le prince, son époux conservait pour elle une passion violente et inquiète qui troublait sa joie ; mais il ne souffre pas de la jalousie car son épouse passe pour une femme inatteignable et sa conduite est exemplaire .
Un autre mariage arrive sur le devant de la scène : celui de la fille du roi Henri II, Claude de France avec le Duc de Lorraine ; il est prévu pour février. Le duc de Nemours revient à la Cour pour assister à ce mariage avant de repartir pour l’Angleterre où son projet avance favorablement . C’est à l’occasion de cet événement qu’il danse avec la Princesse de Cléves ; le Duc de Guise semble bien deviner qu’il se passe quelque chose entre eux , sans doute sous l’effet de la jalousie qui lui fit voir au-delà de la vérité ( 50 ) Chaque jour Madame de Clèves s’aperçoit que le Duc fait une grande impression dans son coeur et lui sentait pour elle une inclination violente.
Madame de Clèves se rend compte que le roi a gardé pour sa maîtresse « la même vivacité et les mêmes soins que dans les commencements de la passion » et cela l’étonne beaucoup . Sa mère décide alors de lui raconter les débuts de cette histoire d’amour entre Henri II et Madame de Valentinois. La jeune fille reproche alors à sa mère de ne pas lui avoir enseigné l’existence des animosités entre les courtisans. Elle lui avoue s’être déjà trompée plusieurs fois en se fiant aux apparences . « ce qui paraît n’est presque jamais la vérité » ajoute alors sa mère pour lui apprendre à se méfier des apparences . ( 54 ) Histoire de Diane de Poitiers : le roi tombe amoureux de Madame d’Etampes et une guerre se déclenche entre les fils de François Premier à cause de ces deux femmes ; En effet, Diane de Poitiers séduit le Dauphin qui deviendra Henri II et va aider ce dernier à combattre son frère , le Duc D’Orléans, soutenu par Madame D’Etampes et par l’Empereur Charles Quint . A la mort du Duc d’Orléans , Diane de Poitiers fait chasser la duchesse et se vengea pleinement. Depuis 12 ans , non seulement elle règne sur le coeur du roi mais également sur bon nombre de ses courtisans et tous ceux qui tentent de la discréditer sont rapidement éliminés de l’entourage du roi.
Le Duc de Nemours est tellement amoureux qu’il cesse tout commerce avec ses amantes . Il cache ses sentiments même à ses amis et notamment au vidame de Chartres. La Princesse , de son côté ne parle pas de Nemours à sa mère mais celle-ci devine ce qu’elle éprouve et l’épisode du bal chez le maréchal de Saint-André vient confirmer ses soupçons. Ayant appris que le Duc de Nemours avait dit qu’il préférait que la femme qu’il aime ne soit pas vue en public en son absence , la Princesse décide de ne pas se rendre à ce bal en prétextant une maladie . La mère de la princesse qui a compris les raisons du mensonge de sa fille , s’efforce de peindre le Duc de Nemours sous les traits d’un séducteur invétéré . ( 67 ) Et elle informe la princesse qu’il a vraisemblablement une liaison avec la reine Dauphine. A ces mots, la douleur de la jeune femme est si vive qu’elle réalise qu’elle a des sentiments pour un autre que son mari et elle a honte d’ elle. Alors qu’elle est sur le point de tout avouer à sa mère, celle ci tombe malade. Avant de mourir, elle la met à nouveau en garde contre les dangers de la Cour. « vous êtes sur le bord du précipice » dit-elle à sa fille , « ayez de la force et du courage, retirez-vous de la Cour.” A la mort de sa mère, elle est reconnaissante à son mari de prendre soin d’elle : « il lui semblait qu’à force de s’attacher à lui, il la défendrait contre M de Nemours. ( 73 ) Alors que M de Clèves rentre de la Cour, elle lui annonce son chagrin de la mort de Madame de Tournon : ce qui décide le Prince à lui raconter l’histoire des amours de Madame de Tournon.
Tome 2
Le Prince est ami avec Sancerre ; celui-ci tombe amoureux de Madame de Tournon en secret. Un soir, le roi se fâche car Madame de Valentinois a perdu une bague et il la soupçonne de l’avoir donnée à son amant ; le Comte de Brissac. L’histoire de la bague est racontée par d’Anville d’abord au Prince de Clèves qui ensuite la raconte à M de Sancerre. Le lendemain, lorsqu’il arrive chez sa belle- soeur, cette dernière lui raconte l’histoire de la bague royale, histoire qu’elle n’a pu apprendre que par Sancerre . ( 77 ) Au bout de deux ans, la passion de Madame de Tournon semble se refroidir et un jour, Sancerre apprend sa mort : il est d’abord extrêmement peiné mais devient furieux lorsqu’il apprend qu’elle le trompait avec M d’Estouteville ; Ce dernier avance des preuves et présente à Sancerre des lettres touchantes écrites de la main de son amante. Elle a fait semblant d’accepter , après son veuvage, un mariage imposé par son père alors qu’en fait, elle était réellement amoureuse de M d’Estouteville. Ainsi Sancerre est à la fois triste de sa mort et fâché de sa tromperie. M de Clèves raconte cette histoire enchâssée à son épouse afin de lui montrer qu’il est aisé de tromper quelqu’un par « adresse et par dissimulation » ( p 85 ) M de Clèves doit retourner à Paris consoler son ami et sa femme accepte de revenir à la Cour : cette histoire lui a fait croire que ses sentiments pour Nemours « étaient entièrement effacés »
La Dauphine lui fait part de ce qui s’est passé en son absence : tout le monde parle de Nemours qui est amoureux d’une mystérieuse femme et qui est sur le point , par amour, de négliger voir d’abandonner les espérances d’une couronne ( 86 ) ; La Dauphine tient ces informations de M de d’Anville : Nemours mis au courant par le roi que la reine d’Angleterre s’impatiente car il diffère son voyage, aurait ri en prétextant qu’il ne pouvait rivaliser avec le roi d’Espagne, lui aussi prétendant de cette reine, et aurait affirmé «» ( 87 ) Nemours rappelle alors que la reine Elisabeth a aimé autrefois le Comte de Devon qui était aussi aimé par sa sœur Marie ; A cause de cet amour, Marie, jalouse fit jeter en prison Elisabeth et le Comte et épousa le roi d’Espagne; Nemours pense qu’aujourd’hui Elisabeth devenue reine, rappellera à ses côtés son ancien amant . Mais le roi lui apprend que ce dernier vient de mourir. Le Vidame s’étonne du changement de Nemours et il se confie à Madame de Martigues . Les paroles de la Dauphine font l’effet d’un poison pour la Princesse d’autant qu’elle ajoute que M d’Anville est persuadé que c’est d’elle qu’est amoureux Nemours. ( 89 )
Un autre mariage est prévu entre Madame, fille du roi Henri II et le roi Philippe II d’Espagne alors qu’elle devait épouser son fils ; Nemours profite du retour à la Cour de la Princesse pour aller lui déclarer sa passion ; elle en est , à la fois, offensée et heureuse et sent en elle de multiples contradictions ( 92 ) A l’occasion d’un épisode où son mari tombe malade, la princesse se met publiquement à éviter le Duc de Nemours et supplie son époux d’accepter qu’elle vive retirée.
Madame la Dauphine raconte un soir l’histoire d’Elisabeth d’Angleterre et de sa mère Anne de Boulen , aimée de plusieurs rois ; Henri VIII finit par l’épouser alors qu’il était encore marié à Catherine d’Aragon ; ce roi furieux que le Pape lui refuse l’annulation de son premier mariage, se proclama chef de la religion anglicane et rompit avec l’Eglise catholique. Soi disant jaloux d’une liaison de sa femme avec le vicomte de Rochefort, il les fit exécuter tous les deux et épousa Jeanne Steimer . Il prit ensuite comme maitresse la veuve du Comte de Rochefort et la fit décapiter également.
La Dauphine fait faire des portraits de toutes les dames de la cour et celui de Madame de Clèves est prêt : pour aider le peintre, on apporte un portrait d’elle qui appartient à son époux et Nemours, présent, ne peut s’empêcher de le dérober ; Son geste est surpris par la Princesse mais elle ne le dénonce pas. Ses pensées sont alors confuses : elle songe à avouer sa passion mais se souvient de l’histoire de Madame de Tournon.
Pour le double mariage royal, Henri II veut organiser un grand tournoi ; Lors d’une partie de jeu de paume, une lettre est trouvée et Chastelart la confie à la Dauphine disant qu’il s’agit d’une lettre du Duc de Nemours. Au même moment ,ce dernier se blesse en montant un cheval trop fougueux. M de Guise s’aperçoit alors de la frayeur de la princesse et décide de quitter la Cour pour partir combattre à Rhodes où il mourra à l’âge de 25 ans . (110) La dauphine confie la lettre à la Princesse pour qu’elle la lise ( p 113 ) Torturée par la jalousie, la Princesse tombe malade. Cette lettre appartient en réalité au Vidame de Chartres …il va réveiller M de Nemours pour lui demander de continuer à faire croire à la Cour, par amitié » pour lui, qu’il est le destinataire de cette lettre . Il raconte alors à Nemours quel piège lui a tendu la reine en lui demandant s’il était amoureux d’une autre femme ; il aimait effectivement Madame de Thémines mais résolut de cacher cet attachement à la reine qui le choisit comme confident et lui interdit d’être amoureux car il ne saurait alors cacher les secrets qu’elle,va lui confier ( 125 ) « il serait impossible que je fusse contente de votre amitié si vous étiez amoureux » Le Vidame désobéit donc à la reine et conserve secrètement sa liaison avec Madame de Thémines.
Fin du tome II
Le tome III débute avec la suite du récit du Vidame : il conserve une « inclination naturelle “ pour Madame de Thémines : la reine s’en aperçoit et jalouse, elle est sur le point de démasquer le Vidame mais Madame de Thémines ne lui montre plus aucune marque d’attachement et il est persuadé qu’elle ne l’aime plus . ( 126 ) C’est à ce moment qu’elle lui écrit la lettre qu’il a égarée et que la dauphine a trouvée. Le Vidame pense qu’on ne peut pas devenir amoureux « par sa volonté » du moins c’est ainsi qu’il justifie sa soudaine passion pour Madame de Martigues,une fille d’honneur de la Dauphine. Cependant Catherine de Médicis soupçonne le vidame d’être amoureux de sa belle-fille la reine dauphine . La reine Catherine de Médicis se sert alors du cardinal de Lorraine pour démasquer le Vidame et nuire à la Dauphine.( 128 )
Nemours est conscient de l’embarras dans lequel se trouve son ami mais il doit bien admettre qu’il le mérite. Il lui reproche sa conduite et le Vidame se vexe quelque peu « est ce à vous de m’accabler de réprimandes ? Votre expérience ne vous doit-elle pas donner de l’indulgence pour mes fautes ? ( 129 ) Nemours hésite à accepter car il craint que Madame de Clèves le croit amoureux d’une autre . Son ami lui offre alors une preuve destinée à le disculper aux yeux de la femme qu’il aime : un billet de Madame d’Amboise, l’amie de Madame de Thémines qui demande au Vidame la lettre qu’elle lui a écrite .
Nemours se précipite alors chez Madame de Clèves pour lui montrer cette preuve de son innocence : elle se prétend malade et refuse de le recevoir ; Il va alors trouver son mari et lui explique qu’il doit absolument parler à sa femme car la réputation du Vidame est entre ses mains. M de Clèves le fait aussitôt entrer dans la chambre de la Princesse. ( 133 ) «L’aigreur qu’il voyait dans l’esprit de Madame de Clèves lui donnait le plus sensible plaisir qu’il eût jamais eu. »Tous les deux se mettent à élaborer une stratégie commune : ne pas révéler leur secret à la Dauphine ;