Notre premier extrait aborde l’entrée en scène de Toinette à la scène 2 de l’acte I . La relation conflictuelle maître / valet est souvent au centre de la comédie et contribue, pour le plus grand plaisir du spectateur , à des moments d’affrontement parfois cocasses. Si Molière s’inspire des types de la comédie italienne et notamment du personnage de Sganarelle ( appelé également Polichinelle ) , il donne également de grands rôles aux servantes . Ces dernières se caractérisent par leur “ caquet ” défaut récurrent sur scène ; Dans sa dernière comédie, Le Malade imaginaire , Toinette fait partie de cette famille de servantes au grand coeur, ( et à la grande bouche ) dévouées à leur maître et à sa famille, soucieuse de préserver leurs intérêts et les mettant en garde contre ceux qui cherchent à leur nuire. Insolente et gouailleuse, elle tient tête avec effronterie à Argan et lui donne la réplique sans s’en laisser conter L’extrait que nous étudions complète l’exposition et nous en apprend plus sur le personnage d’Argan, cet homme qui se ruine en remèdes et qui se fait berner par son médecin comme tente de le lui faire remarquer sa fidèle servante .
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Petites histoires et sources d’inspiration des poèmes
Quelques pistes biographiques pour compléter les analyses pour les lectures linéaires extraites des Fleurs du Mal
sources : Comptoir littéraire
a) L’histoire et les origines de l’Albatros poème
b), Emmeline, Dorothée ,
c) Jeanne Duval, la Vénus noire
d) Marie Daubrun
e) Apollonie Sabatier la Vénus blanche
Synthèse : place de la femme, composition du recueil Plus »

Quelle image les poètes cherchent-ils à donner de leur art ? Beaucoup de poètes ont cherché à dresser de leur travail et de leur vocation un portrait précis , à travers notamment des figures d’animaux et des allégories ; Le Pin des landes révèle le statut du poète selon le fondateur de l’Art pour l’Art , Théophile Gautier, auquel Baudelaire dédiera son recueil Les Fleurs du mal. Avant de parvenir à rédiger le commentaire littéraire de ce poème, il est nécessaire de partir d’observations et de repérages qui se fondent sur un examen attentif du poème vers par vers ; cette étape constitue la lecture linéaire qui sert de base à l’oral du bac de français; à l’écrit, si vous choisissez l’épreuve dite du commentaire littéraire , il faudra déterminer , dès l’introduction, une problématique ( appelée également axe principal ) et proposer un plan qui répondra à la question posée; Les explications qui suivent forment une étude linéaire. A partir de ce document , entrainez-vous , par écrit, à reconstituer un plan détaillé en faisant clairement apparaître les titres des parties, des sous-parties, les citations, les figures de style et les interprétations principales . Plus »
Si tous s’accordent à définir le spleen baudelairien comme un univers à part entière, il peut prendre diverses formes selon les poèmes; Effectuons ensemble un rapide tour d’horizon des composantes du Spleen en repérant, à travers l’oeuvre, les principales pièces qui abordent cet univers sombre. Son lien avec l’alchimie peut être défini de la manière suivante: sous l’effet du spleen le monde se transforme en une source d’ennuis: les paysages se métamorphosent , des créatures inquiétantes naissent de l’esprit tourmenté du poète et son Moi prend des allures de tombeau .
Les Fleurs du Mal s’ouvrent sur une première section intitulée Spleen et Idéal qui comporte plus de 80 poèmes : Baudelaire y dessine des frontières mouvantes entre deux mondes; Le monde Idéal est lumineux, aérien , ensoleillé et rempli d’amour “ Là tout n’est qu’ordre et beauté, luxe calme et volupté ” écrira- t-il dans Invitation au Voyage; Le seconde versant , celui du Spleen est marqué par l’obscurité, la tristesse et la solitude . Le malaise existentiel du poète culmine avec l’allégorie de l’Angoisse , cette figure atroce qui terrasse l’esprit du poète . Alors son esprit cherche à s’élever, à fuir la noirceur du quotidien , cette “existence brumeuse ” peuplé de “miasmes morbides “ ( Elevation ) mais il a l’impression de demeurer prisonnier, de ne pas pouvoir s’échapper . La Muse malade décrit ces “visions nocturnes” qui mêlent horreur et folie, dans les matins “froids et taciturnes”; Le poète personnifie souvent les éléments du décor et compose des paysages intérieurs , qui reflètent l’état de son âme ; Beaucoup de pluie donc dans son Spleen et l’automne et l’hiver sont ses saisons mentales . Le analogies avec les cauchemars sont également nombreuses. La Muse vénale évoque ces “noirs ennuis des neigeuses soirées “ et le froid mortel qui semble envahir le poète , qui se voit contraint de mendier pour ne pas mourir de faim. Dans le sonnet suivant , le Mauvais moine,le poète compare d’ailleurs son âme à un “tombeau que mauvais cénobite, depuis l’éternité je parcours et j’habite” . La laideur et le sentiment d’enfermement sont les dominantes de cette description et l’artiste rêve justement de pouvoir transformer le “spectacle vivant de ma triste misère ” en façonnant des poèmes qui montreront une image différente de ce Mal qui le ronge . Plus »

Le mont Fuji sous la neige
Nos apprentis poètes ont découvert l’art du haïku.
Pour compléter notre étude de la poésie amoureuse; nous avons organisé un petit atelier de fabrication de haïkus amoureux ; Qu’est-ce qu’un haïku ?
haïku Le terme aurait été créé par le poète Masaoka Shiki( 1867-1902) : c’ est une forme poétique japonaise. 
Il s’agit d’un petit poème extrêmement bref visant à dire l’évanescence des choses. Encore appelé haïkaï ( hokku
(son nom d’origine), ce poème comporte traditionnellement 17 mores en trois segments 5-7-5, et est calligraphié traditionnellement soit sur une seule ligne verticale soit sur trois.
Les écrivains occidentaux lorsqu’ils s’inspirent de cette forme de poésie brève transposent le haïku japonais,sous la forme d’un tercet
de 3 vers de 5, 7 et 5 syllabes . Plus »
Les fables constituent des lieux de paroles ; les animaux s’y combattent souvent oralement et à ce jeu, le renard fait figure de favori ; Il parvient à tromper le corbeau en usant de son éloquence et en employant la flatterie. Cette stratégie s’avère souvent payante mais encore faut -il en user avec mesure car si le flatteur “vit aux dépens de celui qui l’écoute“, il peut également, avec un éloge un peu trop appuyé, finir chez Pluton comme ce sera le cas du singe dans La Cour du lion . Dans cette fable, le conteur nous prouve que la Cour est un milieu dangereux et que pour espérer y survivre, il faut se comporter, prudemment , en normand, sans dire ni oui ni non. Il faut faire entendre aux puissants ce qu’ils ont envie d’entendre et une fois de plus, maitre renard, en digne héritier de la figure médiévale du Goupil , s’y entend parfaitement. Plus »
Lorsqu’on découvre les recueils de fable écrits par Jean de La Fontaine à la fin du dix-septième siècle, on constate que de nombreuses fables mettent en scène une parole codifiée , parfois empêchée: celle des courtisans, qui semble centrale et imite les usages de la Cour dont elle se veut un miroir critique . On y rencontre aussi, au fil des anecdotes, l’éloquence des beaux parleurs: la parole trompeuse de ceux qui cherchent à se concilier les grâces des puissants ou à échapper à leur vindicte. Réussit-on, dans les fables, à se sortir des situations périlleuses grâce à son éloquence ? Le langage est-il uniquement l’arme des puissants ? Quels types de discours entend-t-on dans les Fables ? Nous verrons tout d’abord que la flatterie occupe une place centrale dans les Fables ; Nous montrerons ensuite qu’on entend aussi souvent le discours du fabuliste ; Dans un dernier temps, nous tenterons de prouver que la voix de la raison ne triomphe pas nécessairement . Plus »

Ces trois poèmes extraits de la même section des Fleurs du Mal, Spleen et Idéal, nous renvoient justement à cette notion de Spleen qui hante la poésie baudelairienne. Le poète y décrit le Temps comme un ennemi que l’homme affronte continuellement dans un combat sans merci . Nous verrons que les poèmes nous présentent souvent symboliquement une forme de combat de l’homme contre le temps avant d’analyser la présence de la souffrance et les représentations personnifiées du Temps.
En effet, l’homme affronte un ennemi puissant et ce combat peut revêtir différents aspects. Dans l’Horloge , le poète se sent menacé et il devient la cible du temps qui lui “plante ” ses aiguilles dans son “coeur plein d’effroi” . Dans L’ ennemi le combat semble déjà avoir eu lieu et s’être soldé par la défaite du poète car il a été ravagé et il reste en son jardin “bien peu de fruits vermeils” ; Enfin dans Chant d’Automne , le poète sent son esprit “pareil à la tour qui succombe” signe d’une défaite imminente ; Le temps est assimilé à une arme redoutable: “un bélier infatigable et lourd” . Les dégâts apparaissent sous plusieurs formes : le jardin endommagé est déformé car “l’eau creuse des trous grands comme des tombeaux” dans L’Ennemi et dans l’horloge l’homme est dévoré et font par mourir au dernier vers .

La présence du champ lexical de la mort atteste le point culminant de cette souffrance : l’homme est d’abord effrayé; on retrouve le mot “effrayant ” et “effroi” dans L’Horloge; on voit le poète frémir dans Chant d’Automne et être gagné par le froid qui annonce “la tombe avide” mais il semble avoir un sursis et pouvoir goûter un peu de douceur avec la consolation de l’amour qui n’est pas aussi présent dans les autres poèmes, plus sombres. Enfin dans L’Ennemi, la souffrance prend la forme d’un orage dévastateur et s’exprime surtout dans le dernier tercet avec la répétions de Douleur précède d’un O lyrique . Baudelaire y décrit le Temps comme un Vampire qui “nous ronge le coeur et du sang que nous perdons croit et se fortifie” .
Ce paradoxe final annonce une personnification courante du temps en monstre dévorateur et particulièrement sous l’aspect d’une créature vampirique. Ce vampirisme est mêlé à la figure du dieu cruel dans L’Horloge, un dieu dévorateur qui ressemble à un insecte qui “pompe ta vie avec ma trompe immonde” ; vampire et monstre également dans L’Ennemi comme nous l’avons vu avec “le temps mange la vie.” Seul Chant d’Automne dénote sur ce point avec des images plutôt de pétrification “mon coeur ne sera plus qu’un bloc rouge et glacé” et le symbolisme des saisons y est peut être plus utilisé que dans les autres poèmes avec les froides ténèbres qui symbolisent l’approche de l’hiver et de la mort et cette lumière disparue de l’été qui marque la fin de la jeunesse ou du bonheur .

Pour représenter la fuite du Temps et le combat de l’homme confronté à son vieillissement et à la peur de la mort, Charles Baudelaire a eu recours à des symboles classiques comme les Saisons ou la personnification du Temps en monstre dévorateur et chacun de ces trois poèmes illustre bien une facette de son Spleen et de sa souffrance existentielle. Chant d’Automne est le plus mélancolique et le registre élégiaque s’y entend de manière feutrée alors qu’on ressent une dimension plus tragique dans l’Ennemi et dans l’Horloge.

Lorsque Baudelaire publie son recueil Les Fleurs Du Mal en 1857, il se situe encore au carrefour de trois influences majeures pour la poésie au dix-neuvième siècle : le romantisme qui privilégie l’expression personnelle des sentiments, le symbolisme qui s’efforce de révéler le sens caché des choses au moyen des symboles ; l’expression des sentiments devient alors indirecte; et le Parnasse qui accorde une attention particulière à la forme et refuse l’engagement de l’Art ainsi que le préconise Théophile Gautier, son chef de file, dans une formule originale : “il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien”
L’Horloge clôt la section du recueil intitulée “Spleen et Idéal” et il a pour thème principal le Temps . Comment le poète a-t-il choisi de représenter le Temps qui passe ? Plus »
Un dialogue constructif entre un colon et un brésilien : le témoignage de Jean de Léry
Lorsqu’il relate son voyage en terre du Brésil et sa relation avec les Indiens de la tribu Toupinambas, Jean de Léry peint un portrait élogieux des Sauvages et les présente comme des hommes sages qui tirent de leur saine constitution physique et de leurs vertus morales, leur exceptionnelle longévité. Dans le texte précédent, il oppose leur absence de vices à la corruption qui , à la manière d’un poison, détruit la santé des Français. Le dialogue qu’il met en scène retrace les interrogations d’un vieillard à propos des exportations massives de bois”arabotan” ; ce dernier, grâce à de multiples questions orientées parvient à faire dire à l’auteur que les Français sont fous de vouloir enrichir leur descendance après leur mort. Quelle stratégie argumentative pouvons-nous repérer à travers ce dialogue ? Dans un premier temps, nous étudierons la construction du dialogue avant d’évoquer l‘utilisation du regard de l’étranger et pour terminer, nous montrerons comment l‘auteur intervient dans son propre récit pour nous persuader de la justesse des propos du vieillard . Plus »