On a écrit beaucoup de romans sur la guerre 14/18 alors que peut-on écrire sur ce même sujet de nos jours alors que les derniers poilus ont disparu ? Cris est avant tout un récit contemporain: par sa forme éclatée, polyphonique, qui fait entendre toutes les voix des personnages et par les thèmes abordés également, universels mais tellement actuels ; Cris nous fait réfléchir , au delà des descriptions de la guerre et de ses horreurs, à la manière dont le langage humain peut survivre à la guerre et transformer ces expériences humaines en récits, les mettre en voix. En effet, les Cris des soldats se mêlent aux cris de la guerre personnifiée en une sorte de monstre infra-humain. Comment décrire avec des mots, ces expériences vécues par les soldats : les bruits assourdissants du feu lorsqu’on se trouve en première ligne, le fait de voir mourir ses compagnons dans d’atroces souffrances et d’entendre les hurlements des mourants, es propres récations face à l’ennemi ? L’écrivain montre à quel point ces jeunes gens seront à jamais transformés et marqués dans leur chair par ce qu’ils ont vu, entendu et parfois fait. Plus »
Comprendre comment les humains apprennent grâce aux neurosciences.
D’après Stanislas Dehaene, psychologue cognitif, neuroscientifique et professeur au Collège de France, les neurosciences cognitives ont identifié au moins quatre facteurs qui déterminent la vitesse et la facilité d’apprentissage.
1. L’attention
L’attention est la capacité que nous avons à nous ouvrir à la réalité : l’attention ouvre notre esprit.
Stanislas Dehaene ajoute que l’attention sert à sélectionner les informations, module massivement l’activité cérébrale et facilite l’apprentissage.
Mais l’attention peut être sélective. Nous apprenons et mémorisons en fonction d’un projet de mémorisation et tous les stimulis non pertinents dans le cadre de ce projet sont évacués par le cerveau, ils deviennent littéralement invisibles. Même s’ils sont visibles, leur traitement est différé du fait d’un goulot d’étranglement dans le cerveau. La vidéo du « gorille invisible » illustre parfaitement ce mécanisme :
Quelles conséquences pour l’enseignement ?
La tâche la plus important des enseignants est de canaliser et captiver, à chaque instant, l’attention de l’enfant.
L’enseignant doit veiller à créer des matériaux attrayants mais qui ne distraient pas l’enfant de sa tâche principale, notamment en ne créant pas de double tâche.
L’ “effet maître” consiste à bien orienter l’attention des apprenants et donc à bien définir la tâche en question.
2. L’engagement actif
Stanislas Dehaene écrit :Un organisme passif n’apprend pas. L’apprentissage est optimal lorsque l’enfant alterne apprentissage et test répété de ses connaissances. Cela permet à l’enfant d’apprendre à savoir quand il ne sait pas. Une étude scientifique a montré que le nombre de tests via des exercices compte plus dans la mémorisation que le nombre d’heures passées à étudier.
3. Le retour d’information
Recevoir un retour d’information immédiat sur l’action en cours est constitutif de l’apprentissage. Plus le retour est proche dans le temps de l’erreur, plus l’action corrective sera efficace et intégrée de manière pérenne.
Les erreurs sont positives et sources d’apprentissage. Elles sont normales dans le processus d’apprentissage car elles expriment à la fois la représentation mentale que l’élève se fait d’une notion ou d’une action et un obstacle à repérer avant de le dépasser.
Gaston Bachelard (philosophe des sciences) disait :
“On connaît contre une connaissance antérieure, en détruisant les connaissances mal faites, en surmontant ce qui ,dans l’esprit même, fait obstacle”.
Stanislas Dehaene ajoute que l’apprentissage se déclenche lorsqu’un signal d’erreur montre que la prédiction générée par notre cerveau n’est pas parfaite. Il ne peut pas exister d’apprentissage quand tout est parfaitement prévisible.
Les neurosciences démontrent donc que :
- L’erreur ou l’incertitude sont normales – elles sont même indispensables.
- Les punitions face aux erreurs ne font qu’augmenter la peur, le stress, et le sentiment d’impuissance inutilement. Les punitions sont néfastes aux apprentissages.
- La motivation positive et les encouragements stimulent l’apprentissage. Les meilleurs encouragements résident dans le regard des autres et la conscience de progresser, ils ne sont pas synonymes de récompenses.
4. La consolidation
L’automatisation des connaissances est essentielle. L’automatisation est le fait de passer d’un traitement conscient, avec effort à un traitement automatisé, inconscient.
Le point culminant d’un apprentissage est le” transfert de l’explicite vers l’implicite” : c’est l’automatisation des connaissances et procédures. Cette automatisation passe par la répétition et l’entrainement. Elle permet de libérer de l’espace dans le cortex préfrontal afin d’absorber de nouveaux apprentissages.
Il est essentiel de répéter une connaissance nouvellement acquise :
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- pour mémoriser une information, notre cerveau a besoin de trois passages au minimum,
- pour intégrer une nouvelle habitude, il a besoin de 21 jours.
Stanislas Dehaene insiste sur le rôle joué par le sommeil dans cette phase de répétition et de consolidation. Il affirme qu’après une période d’apprentissage, une période de sommeil, même courte, améliore la mémoire la généralisation la découverte de régularités . L’amélioration du sommeil peut être une intervention très efficace pour remédier à des troubles de l’apprentissage. Il est nécessaire de distribuer l’apprentissage tous les jours !

Cette année , tu vas étudier en classe avec tes camarades et ton professeur 16 textes qui constitueront ta liste de textes pour l’oral du bac de français . Le conducteur d’oral est une
N’hésite pas à dire .. pour conclure, ou nous allons maintenant conclure cette étude en …
Le passage du collège au lycée représente pour beaucoup d’entre vous une étape importante dans l’autonomie face aux apprentissages ; les techniques de prise de notes sont la base de toutes les formes d’apprentissage de données. Il existe différentes manières de prendre des notes et chacun pourra s’approprier une technique qui lui conviendra. L’inefficacité de la prise de notes est une des causes principales des échecs dans l’enseignement supérieur. Voyons comment se repèrer face aux différentes situations que vous pourrez rencontrer au lycée? . 


Le mot féminisme n’a pas bonne presse : il rime souvent avec revendications et agressivité ; Souvent moquées , parfois critiquées, les féministes ne se ressemblent pas toutes . Nous allons donc arpenter les couloirs de l’Histoire et les coulisses de la fiction afin de mieux comprendre ce que veulent ces femmes , ce qu’elles combattent et ce qu’elles défendent selon les époques. Voilà notre feuille de route .. .
Montaigne, Léry et Diderot font tous trois appel à un regard étranger qui va leur servir d’instrument dans leur démarche critique. Montaigne et Diderot se servent d’un événement historique attesté pour conférer une forme d’authenticité à leur fiction : en effet, Monsieur Bougainville a réellement découvert Tahiti et trois indiens d’Amérique se sont vraiment rendus à Rouen pour venir y témoigner de leur civilisation. Quant à Léry, il a pu véritablement vivre cette rencontre avec un sage indien de la tribu Topinambas durant l’année passée au Brésil. Le degré d’authenticité est ,en effet, un facteur important pour que l’argumentation soit efficiente. L’échange entre l’auteur et l’étranger fait l’objet de différents traitements : Montaigne se sert d’un récit et joue le rôle du témoin qui rapporte des faits ; Léry met en scène un dialogue socratique entre un sage Brésilien qui parvient à faire avouer la vérité au colon : les Européens sont vraiment “de grands fous” de venir au bout du monde en escompter une forme de profit; Quant au Sage tahitien imaginé par Diderot, il s’adresse sur un ton accusateur au chef de l’expédition, Monsieur Bougainville sous la forme d’un véritable réquisitoire. L’auteur n’est donc pas cette fois un personnage du texte à la différence des deux écrivains de la Renaissance. Si Diderot s’efface et utilise un porte-paroles , c’est peut-être parce que la critique est beaucoup plus explicite au cours de cette confrontation.
Les trois auteurs sont à la recherche d’un efficacité maximale dans leur argumentation et on va donc trouver des procédés communs car ils poursuivent un but identique : les questions rhétoriques, par exemple, sont une technique recherchée par les orateurs car elles impliquent le lecteur ; lorsque Léry fait dire à l’indien, à propos du bois, : “N’y en a-t-il point en votre pays” ou Diderot au Tahitien : ” quel droit as-tu sur lui qu’il n’ait pas sur toi ?”, ces deux questions font réfléchir le lecteur et provoquent son indignation. Montaigne , quant à lui, pratique une fore de dénonciation beaucoup plus implicite. Il passe par la confrontation des pratiques des deux civilisations afin de démontrer que les coutumes indigènes reposent sur du bon sens alors que les Français, qui se prétendent plus civilisés ont des usages étonnants pour un homme du Nouveau-Monde. C’est cette fausse naïveté du regard étranger qui est le vecteur de la dénonciation; nous sommes alors dans le domaine de l’implicite : la surprise, l’étonnement , servent de révélateurs pour le lecteur et Montaigne ne peut s’empêcher de conclure sur une note ironique : “mais quoi ils ne portent point de hauts de chausse” . Il feint ici de s’indigner à propos des usages vestimentaires des indigènes et ce jugement est l’écho de ce qu’il entend à la Cour; C’est une manière implicite de dénoncer les propres jugements de se contemporains qui s’en tient à l ‘apparence vestimentaire pour juger de la valeur d’un homme. Un dernier point sur lequel nous pouvons rapprocher ces trois textes, c’est celui de la présence du jugement de l’auteur et sur se propres commentaires. Diderot est totalement absent de son texte et ses idées sont celles qu’il prête au Tahitien; Léry joue son rôle de narrateur et produit un éloge soutenu des Sauvages, comme Diderot d’ailleurs, pour mieux, par comparaison, critiquer les colons
Dans son roman
Ce vendredi , nous avions une invitée surprise: dans le cadre du printemps des poètes, Valérie Rouzeau était à Surgères et elle a accepté de venir échanger, durant deux heures, avec une classe de seconde du lycée du pays d’Aunis. Les élèves avaient préparé, en son honneur , une émission littéraire où ils jouaient , tour à tour, les rôles de journaliste, présentateur et bien sûr , lecteur et commentateur de son oeuvre. Madame Teissier avait judicieusement réaménagé l’espace du CDI pour cette rencontre. Après le jingle de l’émission “La grande librairie”, Alexis ouvrait de bien belle manière l’émission avant de donner la parole à Lucia pour un portrait très réussi qui mêlait réalité et imagination. Après avoir évoqué la bibliographie de notre invitée et commenté les titres énigmatiques de ses recueiils tels que Neige rien , Vrouz ou Sens Averse, Juliette et Alexis no

