Monument aux morts de Verdun-sur-Garonne, le 21 octobre. (Photo Eric Cabanis. AFP)
Souvenez-vous, chers zélèves de troisième, nous évoquions voici quelques jours (avant les vacances), en lisant la préface du recueil de lettres Paroles de Poilus, le concept du devoir de mémoire. Je vous avais alors parlé de la controverse au sujet du maintien, en 2013, des cérémonies de commémoration d’une guerre dont tous les soldats sont désormais morts. Après un siècle, est-il encore nécessaire de commémorer un armistice, une entrée en guerre ? Il semblerait que la réponse de l’Etat soit dans ces préparatifs de grande ampleur du centenaire de la mobilisation générale, de l’entrée en guerre : on célébrera 1914, avant, sans doute, de célébrer 1918…
D’aucuns pensent qu’il est vain de commémorer ainsi un événement oublié (oublié ?) et évoquent l’aspect économique d’un tel événement : vous savez, vous qui l’avez étudiée, quelles sont les causes, les conséquences de cette Grande Guerre, et je gage qu’après avoir lu les lettres des soldats du front, dans votre recueil Paroles de Poilus, vous ne serez pas aussi ignorants au sujet de cette guerre ni indifférents à ce que vécurent ces soldats que certains veulent bien l’imaginer.
Doit-on commémorer encore ? Déplacez-vous lundi prochain, 11 novembre, rendez-vous à la cérémonie de commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918 sur la place de votre ville ou village : ce lundi est férié. Nous en reparlerons le mardi 12 novembre. Aurez-vous choisi la grasse matinée ou bien l’acte citoyen ? Le terme “acte citoyen” pouvant m’être contesté.