Messaouda, ton titre a inspiré la Une du journal d’extrême droite, Minute, tu vois… Non, bien sûr, mais l’expression est détournée, là encore. Minute est un journal dont la ligne éditoriale ne cache pas ses intentions provocatrices, son lectorat vote front national.
Vous le voyez, chers zélèves, même après un appel présidentiel à la “plus grande fermeté”, malgré quelques voix élevées pour crier au scandale : “c’est une ministre qu’on insulte ! C’est le racisme qui est de retour en France !”, un media ose cette Une, et ce titre : “Maligne comme un singe”.
Que dire de plus ? Contrairement à ce que deux d’entre vous ont écrit, la liberté d’expression est un droit pour tous. Il faudrait donc apprendre à ignorer certains propos racistes. Et à s’interroger, en effet, sur le fait qu’on puisse encore aujourd’hui, en France, penser (ne serait-ce que penser), écrire, et publier (sur les réseaux sociaux ou dans la presse) de tels propos, diffuser de telles comparaisons.
On lit, ce matin, dans Le Monde, que le gouvernement dépose une plainte à l’encontre du journal Minute : Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a saisi mardi 12 novembre le procureur de la République de Paris au sujet de la “une” de l’hebdomadaire d’extrême droite Minute sur Christiane Taubira, “en application de l’article 40 du Code de procédure pénale [afin] de porter ces faits susceptibles de constituer l’infraction d’injure publique à caractère racial”.