Chers zélèves,
Je parlais l’autre jour à une classe (mais laquelle était-ce donc ? ) de ce fait divers : le suicide d’une adolescente, harcelée par ses “camarades” sur les réseaux sociaux, Facebook pour ne pas le nommer.
Lisez l’info ici : http://tempsreel.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20131114.OBS5469/traitee-de-pute-de-boloss-marion-13-ans-s-est-suicidee.html?xtor=RSS-17
Vous pouvez réagir, en apportant votre propre témoignage : ce fait divers n’est pas unique, loin de là. On me demandait en début d’année pourquoi je n’aimais pas facebook. Lenny, voici un argument de plus à ma démonstration.
Le film Le Pantalon est tiré d’une histoire vraie, se déroulant en 1915 pendant la 1ère guerre mondiale. Le personnage principal est Lucien Bersot, soldat dans la 8ème compagnie. Il était père de famille et vivait dans le village de St.Servin près de Besançon. Il a été mobilisé et envoyé au front. Tout au long du film, on découvre les conditions de vie des soldats ainsi que celles dans lesquelles vivaient les officiers. Ces derniers vivaient dans le luxe, la fête, les bons repas, le confort… Le soldat Bersot fut fusillé pour l’exemple pour un motif dérisoire et injuste : il avait refusé de porter un pantalon d’uniforme pris sur un soldat mort. Le film respecte très bien la biographie du soldat Bersot. Le réalisateur prend parti pour Bersot et dénonce l’horreur de la guerre tout au long du film.
Le film Le pantalon montre de nombreuses sortes d’injustice pendant la première guerre mondiale de 1914-1918. La première injustice envers le soldat Lucien Bersot survient lorsqu’on lui ordonne de porter un pantalon provenant d’un compagnon tombé au combat, qu’il refuse, logiquement. Il n’avait pas eu, lors de son incorporation dans son régiment, le pantalon rouge réglementaire, faute de grandes tailles disponibles. Cette simple histoire remonte aux oreilles du Colonel Auroux,qui s’empresse d’aggraver la situation pour faire un exemple : il ne veut pas laisser un acte de désobéissance non puni. Il souhaite réunir le conseil de guerre spécial pour ce motif dérisoire. L’injustice survient une seconde fois lors du conseil où figurent, en tant qu’accusés, Lucien Bersot et ses deux camarades soldats qui ont voulu prendre sa défense auprès du lieutenant André. De nombreux vices de procédures se mettent en place. Au conseil siègent des personnes non qualifiées désignées par le colonel Auroux, qui préside lui même l’assemblée et est l’accusateur : il est donc juge et partie. Lucien Bersot et son “avocat” n’ont aucun moyen d’expression, tout ce qu’ils disent ne sert à rien car le juge étant l’accusateur, son choix est déjà fait. Le fait de fusiller Lucien Bersot pour l’exemple est sans doute la plus grosse injustice, le colonel ne devrait pas avoir le droit de tuer quelqu’un et encore moins pour un motif faux : l’acte d’accusation est mensonger : “refus d’obéissance en présence de l’ennemi” (or, l’ennemi était à onze kilomètres !). Les deux camarades du soldat subissent la même injustice, bien que plus faible, car ils sont condamnés aux travaux forcés et non exécutés.
Le film est basé sur une histoire vraie car c’est dit à la fin du film et Lucien Bersot a été réhabilité : on voit son nm gravé au bas du monument aux morts de son village natal. Lucien Bersot était le père d’une fillette prénommée Aurélie.C’est une famille unie, heureuse et croyante à laquelle on arrache le père de famille. Tout au long du film, on voit l’évolution de la famille, on alterne entre les scènes au front et celles à l’arrière. Avant son exécution, Lucien avait reçu une permission, sa femme et sa fille attendaient son arrivée mais il n’est jamais venu…
A t-on trouvé ce film triste ? En soit le film est dramatique tout au long, mais il y a des scènes où l’on a vraiment les larmes aux yeux comme quand il se fait tuer et que l’on vient l’annoncer à sa famille impatiente de le revoir, sa femme éclate en sanglots à cette annonce. Un homme défendit sans relâche Lucien, cet homme est le capitaine Guérin. A l’annonce de la décision du conseil de guerre, le capitaine est allé voir le général afin de lui faire signer un recours en grâce. Sur la route du retour, après avoir obtenu le recourt en grâce, sa voiture est bombardée par les Allemands et il meurt sans que personne n’aie pu voir le papier. Cette nouvelle enlève la lueur d’espoir de sauver Lucien au spectateur. La veille de sa mort, on ne le laisse pas écrire une lettre à sa famille, il est triste. Au contraire on voit sa femme heureuse qui prépare son arrivée.