Juil
17

Chers zélèves,

Quatrième roman (Théo tient les comptes) depuis le début des vacances : très belle lecture, que je vous conseille, à vous, mes chers ex-troisièmes : vous retrouverez dans ces pages une héroïne que vous connaissez bien : Antigone.

Ne soupirez pas !

Il s’agit du prix Goncourt des Lycéens, de 2013. Cette lecture vous est accessible, malgré la dureté de l’intrigue : l’idée est belle, un metteur en scène monte l’Antigone d’Anouilh en offrant les rôles à des acteurs choisis dans chaque communauté opposée, au coeur du conflit israélo-palestinien : où l’on comprend que chaque peuple souffre, que les enfants meurent dans chaque camp. Le projet de réunir le temps d’une représentation théâtrale, des acteurs ennemis, dans une tragédie moderne, est-il possible ?

Cette lecture résonne aujourd’hui de façon particulière : elle nous enseigne qu’on ne peut brandir un drapeau, ici, en France, sans connaître de l’intérieur cette terre meurtrie. Le héros ne prend pas parti : il vit, subit cette guerre, et tente désespérément de donner la parole à ses personnages. Bien plus complexe qu’on ne le croit quand on ne regarde que depuis le fond du puits : rappelez-vous de la grenouille…