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Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 27-08-2014

La nomination à la tête du ministère de l’éducation nationale de Najat Vallaud-Belkacem semble réveiller les esprits chagrins : femme, jeune, mais, surtout, fervente défenderesse (aïe, parfois, le féminin des mots qu’on’a coutume de n’employer qu’ au masculin fait mal aux oreilles, mais l’académie française valide ce féminin : “De toujours, les mots en « eur » ont la formation féminine en eure, trice ou resse. Le féminin de défenseur est défenderesse. Si l’on trouve « défenderesse » un peu recherché, on dispose du synonyme plus simple de « protectrice »” ) des droits des femmes, de l’égalité filles-garçons (enseignée dès l’école) et du mariage pour tous.

Ces “étiquettes” gênent certains citoyens aux entournures, lit-on dans la presse. Certains, engagés contre le mariage pour tous et contre l’enseignement de l’égalité garçons-filles dans les écoles auprès des plus petits, n’hésitent pas à publier des propos insultants au sujet de cette nomination.

Quoi qu’il en soit, le fait qu’une femme représente aujourd’hui notre grand ministère m’apparaît (le “je” est prohibé dans les colonnes d’un journal scolaire, quand on n’est pas élève, mais on le sait, les femmes n’en font qu’à leur tête, notamment à la rédaction du Torchon…) comme une belle idée : que ce parcours exemplaire en politique soit un modèle pour nos zélèves filles à qui on ne cesse de répéter qu’elles peuvent, et donc doivent, acquérir leur autonomie, leur indépendance par la formation professionnelle, les études, parce que la parité, l’égalité sont en chemin, mais, on le constate, pas encore une évidence aux yeux de tous.