Enfin une actualité plus légère, mais hautement pédagogique, vous le constaterez, en ce jour de pré-rentrée (pour les enseignants) : la commune de Ferney-Voltaire déplore des fautes d’orthographe et des erreurs dans la syntaxe de citations gravées sur des plaques de marbre scellées sur le chemin menant au château du philosophe des Lumières.
Aïe ! Faute…
http://www.liberation.fr/culture/2014/08/28/dans-l-ain-les-fautes-a-voltaire_1088772
La chose n’est pas bien grave, comme le reconnaît l’homme interviewé au nom de l’association amie de notre cher Voltaire, mais nous renvoie, nous, enseignants, à une préoccupation bien réelle : l’ouvrier qui a gravé ces mots (ou bien programmé la machine à graver, nous ne sommes plus à l’ère du burin) en faisant des fautes d’orthographe, et en modifiant les citations de Voltaire, lui faisant dire le contraire de ce qu’il voulait dire, a commis une erreur qui va coûter cher à l’entreprise. Par ignorance de l’orthographe, et par méconnaissance d’une figure de la littérature française. Quand on vous dit que l’orthographe, que la syntaxe ont une importance capitale, souvent, vous nous riez au nez, chers zélèves…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ferney-Voltaire
http://www.liberation.fr/monde/2014/08/28/des-dizaines-de-soldats-syriens-executes-par-l-ei-dans-le-nord-selon-une-ong_1088587
Comme le dit si bien mon très cher collègue d’Histoire, un certain LM, ce groupe armé EI, au nom de la charia, se comporte en barbare, quelques siècles après les croisades de nos ancêtres en terre “sainte” : même brutalité, même vocabulaire : l’autre est un “impie”, un “infidèle” sur la tête duquel on brandit (et abat) le glaive pour le punir de ne pas honorer le bon Dieu.
Au nom de la religion quelle qu’elle soit, semble-t-il, que de sang versé… Nos zélèves retrouveront dans les archives de ce Torchon un article écrit voici deux ans (déjà) sur la charia (mot clé, hélas), avec l’aimable participation de LM, professeur d’Histoire : nous avions défini les mots “décapitation, lapidation, crucifixion”, alors. Si on l’osait, on ferait appel à vos connaissances du latin, à votre maîtrise de l’étymologie, mais le sujet ne se prête guère à ce petit exercice.
Reconnaissons seulement qu’en 2014, des hommes, des femmes, sont victimes de crimes atroces et meurent égorgés, ou bien sous les jets de pierres parce qu’ils ne pratiquent pas “la bonne religion”.
Voici un extrait de ce que les zélèves avaient écrit au sujet de la Charia, appliquée alors au Mali par les troupes extrémistes occupant le nord du pays :
La Charia
La Charia signifie « le chemin vers Dieu » : les djihaddistes l’ont imposée comme règle de vie sociale dans les territoires qu’ils ont occupés. Ce sont des préceptes religieux qui dictent ce qu’on doit faire dans la vie quotidienne. Mais ils l’ont imposée de façon très dure : un homme surpris à fumer, à boire, peut être fouetté, recevoir des coups de bâton. En cas de vol (ou de soupçon de vol), un pied ou une main coupés. Les couples adultères sont fouettés. Les femmes doivent porter le voile. Si elles ne portent pas le voile, elles sont punies. Cela ressemble à un régime totalitaire.
Des préceptes religieux barbares
La flagellation, la lapidation, la main coupée sont des châtiments corporels qui nous viennent du judaïsme et du christianisme : Mahomet, au VIIème siècle, quand il écrit le Coran, (ou, pour les croyants, quand il le reçoit de Dieu) applique ces préceptes. La Charia, au 21ème siècle, c’est techniquement possible, mais intolérable ! Aujourd’hui, les djihaddistes, qui sont des islamistes intégristes, prétendent livrer une guerre sainte aux pays occidentaux, soit disant au nom de Dieu.
Vous pouvez retrouver l’intégralité de cet article sous le titre : “c’est l’Islam qu’on assassine” : la double page est encore aujourd’hui affichée sur la porte de la salle 305, au troisième étage… Il serait d’ailleurs temps d’actualiser un peu cet affichage : même si, hélas, le même article peut se réécrire mot pour mot, il suffirait de changer le mot Mali par le mot Syrie.