Le début des vacances ne rime pas avec soleil, piscine, farniente pour tous les zélèves… Certains, après être revenus toute la semaine dernière par amour des profs, euh, pardon, par amour de leur grand petit collège qu’ils ne peuvent pas se résoudre à quitter pour deux mois (définitivement pour les 3èmes), sont aujourd’hui partis tromper leur ennui ailleurs. D’autres sont revenus participer aux activités de l’Ecole Ouverte : ça visite, ça se cultive avec M. Mastorgio, par exemple 😉
D’autres, enfin, nos futurs zélèves de 6ème, appelons-les “la relève”, assistent pendant une semaine à ce qu’on appelle des stages RAN (Remise à Niveau), encadrés par Charlotte Kielwasser, professeur des écoles à Lakanal.
Ne croyez pas que ce soit une punition : premièrement, il ne fait pas hypper beau dehors, donc autant s’abriter entre les bons vieux murs de George Sand. Deuxièmement, le stage RAN consiste, pour ces zélèves, à travailler de façon plus ludique la grammaire, les conjugaisons, le calcul, avec l’aide (précieuse) de Mme Kielwasser. Ce matin, ils sont très peu nombreux, et la conjugaison rentre très vite dans les esprits ! Bon, le verbe “faire” pose quelques soucis, “vous fesez” n’existe pas : “Ah bon ?” Il suffit (c’est la recette !) de partir de ce qu’on sait, les zélèves savent conjuguer en parlant : “vous le faites exprès, m’Dame, ou quoi ?” (c’est un exemple…), alors, pourquoi le passage à la conjugaison écrite pose-t-il problème ? La recette, c’est, peut-être, que les zélèves prennent confiance en eux, sans considérer la conjugaison comme un pensum barbare : finalement, ils semblent même beaucoup s’amuser à remplir leurs tableaux de conjugaisons, puisqu’ils réussissent !
Après la récréation, on aborde le calcul (aïe pour moi !!!) : “Quel est le plus grand nombre entier à trois chiffres que je puisse écrire ?” demande Charlotte Kielwasser. Elémentaire, mon cher Watson, me direz-vous… Surprise : pas tant que cela pour nos chères têtes brunes ou blondes 😉 Les réponses ont démarré à 400 ! Ensuite, il a suffi de faire monter les enchères jusqu’à 999… Et l’on compte avec les craies, qu’on coupe pour différencier les unités, les dizaines, les nombres entiers, les décimaux : qui a dit que les maths, c’était plus facile que la conjugaison ??? En tous cas, le coup des craies sacrifiées, à part la poussière partout, c’est un petit truc pédagogique qui fonctionne 😉
A 30 minutes de la sonnerie, on compte les crayons : 16,1 crayons : mais non, on n’a pas découpé les crayons, mais la trousse d’un professeur des écoles, en juillet, c’est plein de trésors, dont des bouts de crayons : fin d’année scolaire oblige… Et voilà qu’on parle de “poussières de nombres” : ah, d’où le sacrifice des craies sur l’autel de la pédagogie ! J’ai compris, j’ai compris un cours de maths ! Alléluia !!! La “poussière de nombre”, c’est très poétique, non ? Ah, si on m’avait présenté les nombres avec d’aussi jolis mots, j’aurais peut-être fini prof de maths…
Oh non : à 11heures 55, la soustraction qui tue : 3257-863,25. La difficulté ? Eh bien, tout bêtement, savoir poser la soustraction en alignant les unités avec les unités, les dizaines avec les dizaines, les centaines avec les centaines… Et revoilà les crayons de couleurs qui ressortent de la trousse de l’institutrice : le code couleurs pour comprendre. Et on aligne : le résultat ? J’avoue être passée par la fonction calculatrice de mon téléphone, après tout, je ne suis pas (encore) prof de maths… Enfin, que ce soit en français ou en maths, c’est la virgule qui blesse 😉