http://www.liberation.fr/france/2017/06/30/simone-veil-une-femme-debout_1471459
Ci-dessus, dans Libération, un bel hommage à cette femme, dont nous avons beaucoup parlé cette année.
Bonne chance et bon courage à tous mes chers zélèves de troisième pour les zépreuves du fameux Brevet dont on a parlé tout au long de cette année…
Soyez bons ! Réussissez !
Signé : professeur bientôt en vacances (après les corrections du dit brevet des collèges…)
En 5è2, en ce jour de fin d’année, seuls Pierre et Ylane ont répondu présents à l’appel : 20 élèves sont déjà (partis) en vacances ! nos deux survivants nous font part de leur sentiment au sujet de cette journée “seuls au monde, tranquilles”…
Ils sont pas venus parce que, pour eux, après le conseil de classe, c’est les vacances. Ils n’ont pas envie de rendre les manuels : ils ne veulent pas gâcher une journée de vacances. Une fois qu’on est dans le collège, plus le droit d’en sortir ! C’était hier, la remise des manuels, on était six ! Les autres vont les rendre à la rentrée : M. Le Brenn a dit qu’ils paieraient vingt euros.
Nous, on est venus parce que l’un de nous devait rendre ses manuels aujourd’hui, l’autre parce qu’il devait 2 euros à M. Bassereau : on saura tout ! On s’est fait piéger à l’intérieur du collège de 8 heures à 17 heures…
On vit ça comme une journée “seuls au monde” avec ses avantages et ses inconvénients :
Les inconvénients de la solitude
Les avantages de cette journée pas comme les autres
Si nos camarades étaient là, on leur dirait qu’il faut venir jusqu’à la dernière journée, les vacances, c’est à partir de la date donnée par le collège, pas à partir du conseil de classe… cela dit, soyons honnêtes, si on n’avait pas eu ces manuels et ces 2 euros à rendre aujourd’hui, on serait nous aussi restés chez nous 😉
Et on aurait pu :
Des vacances, quoi…
Le mot du prof
Sans élèves, il n’est pas possible de travailler : et combien n’ont même pas dit “au revoir, Madame” ???
En ce jour de fin d’année, dernière séance d’option media : N’Aissita a cuisiné des Fattayas 😉 Louis envisage de prononcer un discours, Alexis peste contre son appréciation de français dans son bulletin trimestriel, Inès claironne avoir reçu les félicitations en anglais et en espagnol, Prisca et Maria dévorent, l’air de rien, TOUTES les Fattayas, Kelly joue les distributrices d’eau, Siham regrette d’avoir manqué les Fattayas parce qu’elle a été retenue en salle des professeurs, et Jules… Eh bien Jules n’est pas là : parce que BASILE EST NE !
Basile est né, longue vie à Basile !
Prisca et N’Aissita : On veut pas partir, on veut rester ici, dans ce collège !
Inès et Louis : Nous, ça fait cinq ans qu’on est là !
Kelly : On a envie de partir du collège, mais pas de se quitter entre nous. Au début de l’année, on se kiffait pas, maintenant, on veut plus se quitter.
Louis et N’Aissita, avant, se détestaient : on avait écrit un article Hérisson, l’an dernier, d’ailleurs, dans ce Torchon.
Article à (re)lire ici : https://blogpeda.ac-poitiers.fr/coll-sand-media/2015/11/12/a-lattention-de-louis-et-naissita/
Moi, je dis que mes zélèves ont appris la maîtrise de la langue, en deux ans : c’est maintenant Kelly qui corrige Inès : “On ne dit pas : “J’savais pas c’était quoi”, on dit “Je ne savais pas ce que c’était”. 😉
Kelly : Je déménage, je m’suicide ou je change de lycée si je m’retrouve avec X et Y et X, j’vous jure !
Prisca : Le LP2i, c’est pour les intellos !
Inès : Ceux de FLS sont pris direct, au LP2i.
Louis : Ca casse la tête, quand ils parlent une autre langue, ils parlent sur toi, des fois, ça m’énerve !
N’Aissita : Nous, avec Prisca, on s’affiche, quand on va en ville.
Inès : A Auchan, y a des caméras ? Je voulais piquer une poubelle… Aux Renardières, ils arrivent à faire des barbecues, à ouvrir les robinets des services d’eau, c’est la fête, piscine pour tout le quartier : personne ne dit rien ! Là-bas, c’est combat de coqs…
Inès part “au bled” jeudi, le bled, pour Inès, c’est le Maroc. Jeudi 6, après le brevet.
Kelly part à la Tranche sur mer, N’Aissita en Belgique manger des frites, Prisca va en Guadeloupe, Maria nulle part, idem pour Alexis. Louis va à Palm de Majorque : mais non, c’est une vanne, une boutade, une blague, je pars à Saint Georges de Didone ! Siham fait le grand écart entre la Bretagne et Marseille, Jules ne va nulle part à notre connaissance, notre globe-trotter joue aux papa-maison, Mme Dibot s’envole pour la Thaïlande.
La sonnerie met fin à cette séance media : Inès insiste pour qu’on mentionne ses chaussettes dans ses tongs 😉
Tu parles d’un article fourre-tout : qu’on se rassure, l’option media, c’est bien plus sérieux que ça !
Voici une version métaphorique du portrait d’une classe de 3è du collège George Sand : l’identifierez-vous ?
Il y a dans ce poulailler tout ce que la basse cour peut avoir de couleurs et d’origines. Du poulailler à la cour, tous se suivent ou se battent. Chez “les poules”, il y a comme dans tous les poulaillers un coq aux yeux bleus, une bande de poules mouillées, trois poules qui caquettent souvent. Partagés entre narcissiques, forts à plusieurs et lâches tous seuls, travailleurs mais pas trop, et surtout blagueurs et tchatcheurs. Beaucoup d’intérêt est porté à celles et ceux qui chantent du matin au soir.
Nour
Saurez-vous quelle classe de 3è du collège se cache derrière ce portrait des Ex ?
Il y a dans ce groupe un lien unique qui les unit. Dans ce groupe, il y a tout ce que la petite ville peut produire de couleurs et d’origines. Ils se côtoient pour certains depuis les bac à sable, les temps ont passé, quelques-uns ont rejoint le comité, d’autres l’ont déserté.
Il y a d’abord eu, au sein de ce clan, de l’amitié puis, avec le temps, le sentiment de fraternité s’est tissé entre eux. Les “EX” étaient devenus une équipe et, dans une équipe, nul ne peut remporter une victoire sans la collaboration de son coéquipier : pour eux, c’était la même chose. La différence de chacun fait la force du groupe.
Il y avait un réel mélange des genres, des styles, des personnalités et caractères :du sauvage ( mais en restant raisonnable) des solidaires,” des fashionvictimes” , des râleurs, des intellos, des arrogants, des nerveux, des impulsifs, des lunatiques, des “engraineurs”, des “problémologues”, des pseudo humoristes, des forceurs, des footeux, des gros caractères… Bref, de tout et n’importe quoi.
Ils ne cessent de se disputer mais ne peuvent point avancer les uns sans les autres. La non-uniformité des “EX” faisait d’elle une chose irremplaçable, folle, mais juste magnifique. La religion, la couleur de peau, l’accent, le niveau scolaire … Plus rien n’avait d’importance : ce qui comptait, c’était de vivre l’instant présent et profiter les uns des autres, et ça, c’étaient les seules règles au sein de la troupe.
Aucun sujet n’était TABOU, tout le monde parlait de ce qui lui passait par la tête et parlait de TOUT. Au sein de la bande, tout le monde s’informait via les réseaux sociaux , le Web et les incontournables ” on m’a dit ” et Askip. Enfin, bref, tout ça pour dire que les “EX”, c’est une grande famille que le Destin a unie.
Hümeyra et N’Aïssita
Le Mardi 6 Juin, nous avons rencontré l’auteur de la nouvelle de science -fiction Coltan, François Dibot. L’ auteur nous a écrit une nouvelle, dans laquelle il nous parle de l’exploitation d’un minerai précieux, le coltan, comme nous l’indique le titre. Le coltan est utilisé dans la fabrication de nos téléphones portables les plus récents. Il suggère par la même occasion que chacun se devrait d’adopter un comportement individuel, responsable et un comportement collectif solidaire, avec pour but de respecter la vie de tous sur la planète.
François Dibot, 50 ans, est cuisinier, mais il a une passion pour l’écriture et une vision des choses qu’il est venu partager avec nous en présentant son œuvre littéraire.
Dans Coltan, une jeune fille, Aurore, meurt assassinée par des Pokémon…
Il nous a conté d’où lui est venue cette idée de Pokémon Go :
Il emmenait sa fille chez son copain et il était à un cheveu de renverser une bande de quatre jeunes qui traversaient la route sans l’avoir vu arriver en voiture. Les jeunes, les yeux rivés sur leurs écrans de téléphone, n’ont même pas remarqué la voiture. Sa fille lui explique alors qu’ils jouent à Pokémon Go et que le concept du jeu était d’attraper des Pokémons virtuels à l’aide de leurs téléphone.
Dans cette nouvelle, il fait à plusieurs reprises allusion à notre collège, le collège George Sand, avec le nom de certains personnages :
Aurore, Amantine et Lucile (prénoms de George Sand)
George et Sandy
Ranc (11 rue Arthur Ranc)
Les « EX » (Les 3 ème 2)
Mais il n’y a pas que les personnages mais aussi un lieu cité, tel que :
La Marronnerie (Chemin de la Marronnerie )
…
L’option média est un atelier qui est encadré par deux professeurs : Madame Dibot, professeur de français et Monsieur Aimé, professeur d’histoire. Cet atelier a lieu 1h00 par semaine en 4ème et 2h00 en 3ème. Ces heures supplémentaires nous sont bénéfiques :
1- Enrichissement de la culture personnelle (en Histoire, en Français, sur le monde, l’actualité…)
2- Cela pousse à la curiosité.
3- On créé des liens avec des élèves que l’on ne connaissait pas forcément.
4- Une façon de ressortir sa créativité à travers l’écriture.
5- Des heures où les règles sont assouplies, “on peut se lâcher” tout en étant cadrés.
6- On est évalué sur nos productions, les notes tournent quasiment toutes aux alentours de 15 et 20, de plus, certaines compétences peuvent être validées.
Il s’agit vraiment d’une option qui peut rapporter gros d’un point de vue culturel, social et au niveau scolaire. Durant l’année, on participe à plusieurs formations sur les réseaux sociaux et leurs faces cachées, atelier montage photos … On participe aussi à des concours académiques de journaux scolaires.
Voila deux ans qu’on est en Atelier média : ce qui nous a attirés, c’était le fait d’avoir de bonnes notes facilement, juste avec 1 h de plus dans notre emploi du temps. Mais, au final, ça nous a vraiment plu, dans la mesure où on a aimé le fait de pouvoir s’exprimer à notre manière à travers l’écriture. Ça nous a aussi permis de progresser en orthographe, en écriture. Ça nous a poussés à nous intéresser à l’actualité et à des sujets auxquels jamais auparavant on ne se serait intéressés.
N’Aïssita et Louis.
Tout le monde voudrait avoir un corps parfait, un corps bien en formes et en faisant du sport, sans passer par la chirurgie esthétique. Sur tous les réseaux sociaux, nous voyons tous les jours des filles avec de belles formes, un beau corps, ou des vidéos où elles montrent comment elles pratiquement leurs sports. Il y a quelques semaines, Maria et N’aissita ont découvert sur Internet une jeune fille bien formée et jolie du nom de “Nathalie Paris”. Je suis donc allée voir qui était cette jeune fille et j’ai vu que Maria et N’aissita avaient raison : Nathalie était belle et bien formée. Mais je ne me suis pas arrêtée là, j’ai fait des recherches sur elle et j’ai remarqué qu’elle avait fait de la chirurgie esthétique, sur tout son corps ( seins, fesses, nez, bouche … etc) !
Un jour, sur Instagram, Maria avait regardé une vines (*vidéos comique), et elle avait aperçu une jeune fille du nom de Sommer Ray, et tout de suite, elle m’en a parlé : elle m’a dit que Sommer Ray faisait du sport et entretenait son corps.
Maria, N’aissita et moi faisons Zumba tous les jeudis avec Mme Douzi, justement pour, au moins une fois par semaine, prendre soins de notre corps. Donc, après que Maria, N’aissita et moi avons vu Sommer Ray et Nathalie Paris, nous avons décidé de faire la comparaison entre ces deux jeunes filles et nous avons constaté que Sommer Ray était bien mieux et plus belle que Nathalie, que ce soit sur le plan physique ou de la personnalité et la beauté car, oui, Sommer Ray elle est plus naturelle que Nathalie, qui est totalement fausse.
Ensuite, Maria, N’aissita et moi, avec mes autres camarades, avons eu une discussion, sur, justement, les jeune fille bien formées et belles. Je ne sais pas pour vous, mais moi, quand on parle de plastique, cela me fait tout de suite penser à Nicki Minaj. Pas vous ?
Enfin, tout ça pour dire qu’en 2017, beaucoup de jeunes filles, que ce soit aux États Unis ou dans d’autres pays, transforment leur corps juste pour plaire aux gens. Certaines le font pour avoir confiance en elles et d’autres le font pour la popularité.
Prisca.