Juil
18
Classé dans (Le Torchon en vacances) par la Vieille Garde le 18-07-2011

Cette bonne petite ville de Chauvigny a su avoir un retentissement mondial de bien des manières. Savez-vous que la maison blanche, résidence du président des Etats-Unis, est construite en pierre de Chauvigny? Notez, les plans de la capitale desdits Etats-Unis sont aussi sortis de l’esprit fécond d’un Français, le major Lenfant. Pour faire simple, le Poitou et la France président aux destinées de la planète mais sachons demeurer modestes.

Profitant, pour la dernière fois, de la présence d’une automobile à ma disposition, j’entrepris, en ce jour frais et pluvieux, ( rappel, on nous prévoyait une canicule!) de faire découvrir à la propriétaire de ladite automobile, les richesses de cette bourgade qui semble assoupie et de si peu d’envergure, nonobstant celle impressionnante des aigles qui peuplent un des trois châteaux de la cité haute et semblent devoir faire, auprès des touristes, et de certains locaux, je le crains, toute la gloire de cette ville.

Cruelle erreur que cette dernière, car les richesses artistiques et architecturales de cette ville sont impressionnantes. Afin d’éviter une surcharge culturelle, je me contenterai de deux éléments essentiels. Une fresque du XV dans l’église de la basse ville, que je ne reproduis pas ici en photographie, mais que je tiens à disposition de tous ceux qui en passeront commande via ce site. Cette fresque, vraissemblablement réalisée suite au décès d’un jeune garçon qui y est représenté, s’apparente aux danses macabres et est une source de réflexion, à la fois religieuse et tout simplement humaine, sur le sens de la souffrance.

Le plus marquant reste malgré tout ce chapiteau de la collégiale saint Pierre, dans la ville haute.

chapiteau de l'adoration des mages

 (Le lecteur voudra bien excuser la piètre qualité de l’image, mais je ne pouvais aller plus avant dans le choeur).  Il est signé! Gofridus me fecit, Geoffroy m’a fait. Cela est exceptionnel à plus d’un titre, entre autres car à l’époque de sa réalisation, les années 1100, les artistes/artisans ne signaient pas, on se limitait aux marques des tailleurs, sur les pierres. Ce me fecit me fait aussi penser au bien plus tardif ACF que l’on trouve sur l’hôtel Sully de Châtellerault et qui signifierait Androuet du Cerceau fecit.

Notre département regorge de trésors et d’exceptions telles que celles évoquées ici, à nous de les découvrir, de les faire partager ensuite, voilà, c’est fait, via le Torchon, le monde le sait!

Juil
17
Classé dans (Le Torchon en vacances) par la Vieille Garde le 17-07-2011

http://www.youtube.com/watch?v=sYO2NPOHf0w

 

Hier, toujours en raison de la présence d’une amie et des chevaux moteurs qui l’accompagnent, il me fut possible de présenter à la propriétaire de ladite voiture automobile quelques éléments culturels de notre patrimoine local. Tout débuta avec Angle sur l’Anglin, ses châteaux, ses falaises, qui n’ont plus de secrets pour les participants d’école ouverte ou quelques membres du collège qui s’adonnent au plaisir de l’escalade. De plus, hier, les rues s’étaient peuplées d’artisans qui se voulaient en lien avec l’époque médiévale, je cherche encore.

Ce fut ensuite Saint Savin sur Gartempe, abbaye romane classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, un des premiers monuments de France classé sur la liste de monuments historiques par Prosper Mérimée, le plus vaste ensemble de fresques romanes en France. La dernière scénographie mise en place et la qualité de la dernière tranche de restauration, achevée en 2008, sont remarquables. De là, nous nous rendîmes en une autre abbaye, celle de Notre-Dame de Fontgombault, où vivent et prient toujours près de 60 moines bénédictins. Nous assistâmes à un office: vêpres. Les offices sont tous récités en plain-chant, que l’on nomme plus souvent chant grégorien, dont vous avez ci-dessus un extrait. La notation musicale est effectuée grâce aux neumes, ces signes sont encore utilisés par les moines, alors que nous sommes habitués aux portées de 5 lignes et aux clefs, de sol par exemple.

 

Point n’est besoin d’être moine ou croyant pour apprécier la qualité toute particulière de ces psalmodies. Sortis de la paix qui règne sous ces voutes, nous prîmes le chemin du retour pour regagner cette bonne ville de Châtellerault et, bénéficiant de la munificence des édiles nous nous rendîmes le soir même à un concert de Manau. La personne qui conduit la voiture espérait retrouver ses lointains 20 ans…, elle a mon âge. Nous nous sommes donc retrouvés au milieu d’une foule cosmopolite, y compris quant aux âges. Me bouchant des 2 mains les oreilles, je me suis de la sorte dispensé de la gestuelle requise en ce genre de manifestation. Le chanteur en revanche n’a pas lésiné sur ladite gestuelle de rapeur. Pour les moins de 20 ans, ce chanteur et son groupe existent depuis 13 ans et produisent du rap breton, oui, cela existe manifestement et mon amie qui affectionnait ce groupe en sa prime jeunesse eut la déception de ne retrouver que trop peu d’anciens titres, tel le célèbre “tribu de Dana” ou bien le “j’entends le loup”.

Si le plain-chant procure une harmonie grâce à sa symphonie, au sens étymologique, lorsque les voix se montrent attentives les unes aux autres, le concert du soir ne dégagea que des décibels et une cadence binaire appuyée sur les basses. Si les textes se voulaient réflexif, parfois, j’y trouvai aussi parfois une pointe appuyée de sexisme et des approximations historiques. En outre, il parait que le son rendu était médiocre et mon incompétence dans le domaine m’oblige à conserver une objective réserve. Cependant, et en dépit de la pluie à la fin dudit concert, les près de 2500 personnes présentes semblent avoir pris un certain plaisir au cours de cette représentation qui demeure pour moi un moment non d’anthologie mais d’ethnologie.

 

 

Juil
15
Classé dans (Le Torchon en vacances) par Manon le 15-07-2011

Le 14 Juillet était une journée révolutionnaire qui, aujourd’hui, est devenue fête nationale. La prise de la Bastille, le 14 Juillet 1789, est commémorée en France depuis plus d’un siècle.

Qu’est ce que la prise de la Bastille?

Une grande agitation règne à Paris, au printemps 1789, les états Généraux ont refusé de se dissoudre et se sont transformés en Assemblée nationale constituante. Le roi Louis XVI fait venir de nouvelles troupes. Le matin du 14 Juillet, le peuple de Paris prend des armes aux Invalides puis se dirige vers une forteresse royale, la Bastille. Après une fusillade sauvage, il s’empare et délivre des prisonniers qui y étaient enfermés.  La prise de la Bastille est une première victoire du peuple de Paris contre un symbole de l’Ancien régime.

Qu’est ce que la fête nationale?

Par la suite, la commémoration du 14 juillet 1789 est abandonnée, jusqu’à ce que la IIIème République, notamment Gambetta, cherche à célébrer les fondements du régime. Sur proposition du député de la Seine, Benjamin Raspail, la loi du 6 juillet 1880 fait du 14 juillet la fête nationale de la République.
L’accent est mis, dès le début, sur le caractère patriotique et militaire de la manifestation, afin de témoigner du redressement de la France après la défaite de 1870.  La fête débute par une retraite aux flambeaux le 13 au soir. Le lendemain, les cloches des églises ou les salves annoncent le défilé, suivi d’un déjeuner, de spectacles et de jeux. Les bals et feux d’artifice terminent la journée.
Après l’austérité de la guerre de 1914-1918, le 14 juillet 1919 est une grande célébration de la victoire. Dans le même esprit, le 14 juillet 1945 est précédé par trois jours de réjouissances civiques.

Manon.