Mai
26
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 26-05-2014

Un jour viendra où les armes vous tomberont des mains, à vous aussi !

Un jour viendra où la guerre paraîtra aussi absurde et sera aussi impossible entre Paris et Londres, entre Pétersbourg et Berlin, entre Vienne et Turin, qu’elle serait impossible et qu’elle paraîtrait absurde aujourd’hui entre Rouen et Amiens, entre Boston et Philadelphie.

Un jour viendra où la France, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toutes, nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure, et vous constituerez la fraternité européenne, absolument comme la Normandie, la Bretagne, la Bourgogne, la Lorraine, l’Alsace, toutes nos provinces, se sont fondues dans la France.

Un jour viendra où il n’y aura plus d’autres champs de bataille que les marchés s’ouvrant au commerce et les esprits s’ouvrant aux idées.

Un jour viendra où les boulets et les bombes seront remplacés par les votes, par le suffrage universel des peuples, par le vénérable arbitrage d’un grand sénat souverain qui sera à l’Europe ce que le parlement est à l’Angleterre, ce que la diète est à l’Allemagne, ce que l’Assemblée législative est à la France !

Un jour viendra où l’on montrera un canon dans les musées comme on y montre aujourd’hui un instrument de torture, en s’étonnant que cela ait pu être !

Un jour viendra où l’on verra ces deux groupes immenses, les Etats-Unis d’Amérique, les Etats-Unis d’Europe, placés en face l’un de l’autre, se tendant la main par-dessus les mers, échangeant leurs produits, leur commerce, leur industrie, leurs arts, leurs génies, défrichant le globe, colonisant les déserts, améliorant la création sous le regard du Créateur, et combinant ensemble, pour en tirer le bien-être de tous, ces deux forces infinies, la fraternité des hommes et la puissance de Dieu !

Et ce jour-là, il ne faudra pas quatre cents ans pour l’amener, car nous vivons dans un temps rapide, nous vivons dans le courant d’évènements et d’idées le plus impétueux qui ait encore entraîné les peuples, et, à l’époque où nous sommes, une année fait parfois l’ouvrage d’un siècle.

Et Français, Anglais, Belges, Allemands, Russes, Slaves, Européens, Américains, qu’avons-nous à faire pour arriver le plus tôt possible à ce grand jour ? Nous aimer.

Nous aimer ! Dans cette œuvre immense de la pacification, c’est la meilleure manière d’aider Dieu !

Grâce aux chemins de fer, l’Europe bientôt ne sera pas plus grande que ne l’était la France au moyen âge ! Grâce aux navires à vapeur, on traverse aujourd’hui l’Océan plus aisément qu’on ne traversait autrefois la Méditerranée ! Avant peu, l’homme parcourra la terre comme les dieux d’Homère parcouraient le ciel, en trois pas. Encore quelques années, et le fil électrique de la concorde entourera le globe et étreindra le monde.

 

Victor Hugo – “Un jour viendra”
Extrait du discours prononcé le 21 août 1849 lors du Congrès de la paix

Victor HugoNous aurons ces grands Etats-Unis d’Europe, qui couronneront le vieux monde comme les Etats-Unis d’Amérique couronnent le nouveau. Nous aurons l’esprit de conquête transfiguré en esprit de découverte ; nous aurons la généreuse fraternité des nations au lieu de la fraternité féroce des empereurs ; nous aurons la patrie sans la frontière, le budget sans le parasitisme, le commerce sans la douane, la circulation sans la barrière, l’éducation sans l’abrutissement, la jeunesse sans la caserne, le courage sans le combat, la justice sans l’échafaud, la vie sans le meurtre, la forêt sans le tigre, la charrue sans le glaive, la parole sans le bâillon, la conscience sans le joug, la vérité sans le dogme, Dieu sans le prêtre, le ciel sans l’enfer, l’amour sans la haine. L’effroyable ligature de la civilisation sera défaite ; l’isthme affreux qui sépare ces deux mers : Humanité et Félicité, sera coupé. Il y aura sur le monde un flot de lumière. Et qu’est-ce que c’est que toute cette lumière ? C’est la liberté. Et qu’est-ce que c’est que toute cette liberté ? C’est la paix.

Victor Hugo – “L’avenir de l’Europe”
Lettre aux membres du Congrès de la Paix, à Lugano, 20 septembre 1872.

Mai
26
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 26-05-2014

http://www.liberation.fr/politiques/2014/05/26/pourquoi-nous-avons-fait-cette-une_1027127

Mai
19
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Salimatou SIDIA le 19-05-2014

L’excision, un grand mot ! L’excision est une mutilation génitale féminine, qui est pratiquée dans plusieurs pays mais notamment en Afrique, la plus courante en Afrique subsaharienne et dans quelques régions du Proche-Orient.  Une pratique traditionnelle qui reste courante dans au moins 28 pays africains. Plus de 140 millions de femmes subissent  une excision en Afrique et plus de 2 millions de filles sont susceptibles de se faire mutiler tout les ans. Et plus de 50 000 de femmes ont subit ces mutilations et vivent actuellement en France. Pendant des siècles, personne n’a lutté contre l’excision.

Il a été découvert que l’excision des petites filles conduit parfois à leur décès.  Les femmes mutilées ne se plaignent jamais. C’est lorsqu’elles se présentent à une consultation qu’il se passe quelque chose : elles parlent. On mesure alors l’importance traumatisme que constitue l’excision : souffrance dans les rapports sexuels, infections multiples, problème obstétriques… Tous les aspects de la vie féminine sont concernés. 30 millions de femmes pourraient en subir dans les trente prochaines années. De plus en plus, des petites filles sont excisées jeunes, sans aucune des cérémonies traditionnelles associées à l’initiation rituelle au statut de femme. Ces jeunes femmes sont privées des organes du plaisir sexuel, soumises à d’abominables douleurs pendant qu’elles urinent, pendant les règles ou les rapports sexuels, et souffrent de complications médicales multiples pendant toute leur vie d’adulte.

Une pratique qui se pratique aussi dans mon pays, la Guinée à plus de 90%, ce que j’ai appris quand j’y suis allée en 2011. A ce moment, j’ai eu honte de mon pays ! Ilfaut dire qu’au début je n’y croyais pas, une telle barbarie était impossible à mes yeux. Et j’y ai cru quand j’ai su que toutes mes amies (qui vivent en Afrique) l’avaient vécue. J’étais affolée ! Quelques filles me disaient qu’elles étaient pressées de le faire, je n’avais pas compris pourquoi. Je trouve cette pratique cruelle. Ils n’ont aucun respect pour l’intimité de la femme. Ils ne peuvent pas ressentir la douleur que la femme ressent. Que ce soit  pour suivre une tradition ou autre, ils n’ont pas à faire cela. Je pense que cela devrait être interdit dans le monde. Beaucoup de femmes meurent à cause de ça. Je trouve ça violent pour les femmes qui le subissent. Ca m’écorche de dire que dans mon propre pays, ils puissent faire ça.

 

Mai
15
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 15-05-2014

(NPNS, association luttant contre les discriminations faites aux femmes)

Demain, pour lutter contre le sexisme, une journée de la jupe est organisée en France… Il s’agit simplement de rappeler qu’hommes et femmes, garçons et filles ont les mêmes droits. Dans l’académie de Nantes, des lycéens (donc des garçons) ont pour projet de porter une jupe demain, en guise de solidarité avec leurs camarades filles. L’idée, validée par le rectorat, fait polémique, depuis que des militants de la lutte contre le mariage pour tous (vous cherchez le rapport ? Lisez l’article ci-dessous) se sont rassemblés devant un lycée pour convaincre les jeunes de ne pas “se travestir” ainsi : résultat, des élèves échaudés, et des lendemains qui s’annoncent… en jupe courte ?

http://www.ouest-france.fr/sexisme-linitiative-des-lyceens-mal-percue-par-deux-collectifs-2541494

http://www.huffingtonpost.fr/2014/05/15/journee-de-la-jupe-face-a-face-nantes-manif-pour-tous-lyceens_n_5329779.html?utm_hp_ref=france

http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/lycees-l-academie-de-nantes-demande-aux-garcons-de-se-mettre-en-jupe-le-16-mai-5320/

Article collectif écrit par les zélèves de la classe de 4ème3 (9 présents seulement ce matin à 9 heures…)

Aujourd’hui, en ce jeudi 15 mai 2014, on se retrouve moins de dix dans notre classe de 4ème3 ! A croire que les zélèves font grève comme les profs, ou à leur place !

Ils ne se gênent pas, les zélèves : 11 absents dans notre classe ce matin (ils doivent être sur Facebook, ils doivent être en train de geeker… Ils doivent être sur les écrans, quoi…). Nos profs ? Ils sont dans la rue, ils crient “notre salaire, notre salaire !” Dans notre classe, une seule prof est en grève.

Enfin, on voit les zélèves sérieux… Qui veulent réussir, travailler… C’est pas de notre faute, mais, du coup, on ne peut pas faire nos cours normaux, nous… Ce n’est pas un problème, au final, c’est mieux d’être moins nombreux. Pour le contrôle de maths, tout le monde était au travail, il n’y avait pas un bruit (ce qui arrive, sinon, quand on est tous…), on a réussi à faire tout notre contrôle.

Vive la grève !

En français, on fait media (on vous écrit cet article).  On a réfléchi aux raisons de cette grève :

Manifestation des fonctionnaires dans les rues de Paris, jeudi 31 janvier.

(photo AFP)

Voici ce qu’on a lu dans le journal Le Monde : Infirmiers, bibliothécaires, enseignants, pompiers, douaniers, éducateurs, policiers ou encore gardes-champêtres… Plus de cinq millions de fonctionnaires sont appelés jeudi 15 mai à une journée d’action axée principalement sur leurs salaires, qui n’ont pas été revalorisés collectivement depuis près de quatre ans.

Kheira : Je trouve que ce n’est pas important, le salaire des profs, enfin, son augmentation. Il y a des gens qui restent dans la rue, qui ont à peine un euro : les profs, ils ne sont pas contents de leur salaire, mais ils en ont déjà un bon ! Ils font grève pour avoir plus, je trouve ça bête.

Yannick : Je pense que les profs ont d’autres choses plus importantes à faire que la grève. Ils doivent avancer dans les cours. (remarque de Mme Dibot : “Oui, mais avec 11 élèves en moins aujourd’hui, c’est impossible…”) D’un autre côté, les profs (les fonctionnaires en général) ont le droit d’aller manifester car ils doivent exprimer tout ce qu’ils ressentent envers le gouvernement. Ils peuvent exprimer leur colère et leurs revendications. Et si la manifestation aboutit à quelque chose, tant mieux pour eux.

Martin : Moi, je trouve que tous les fonctionnaires ont le droit de manifester, on a le droit. Je trouve que chaque bon travail a droit à une prime, si on travaille bien et qu’on est efficace : ils ont le droit de réclamer une augmentation.

Aujourd’hui, nous qui sommes là, qu’allons-nous faire de notre journée ?

– du badminton ?

– du foot, du basket ?

– en Histoire, on va faire un débat sur l’actualité, on pense.

– en, Espagnol, on va écouter Shakira !

Après, on n’a plus cours : on sort… Après, c’est facebook et… devoirs.  Les absents ? Si on leur dit ce qu’on aura fait aujourd’hui, ils seront déçus. Quoique, comme il n’y a pas de punitions, pas d’heure de colle pour leur absence, c’est dommage qu’ils aient raté une journée aussi :

– géniale ?

– intéressante ?

On a des avantages : on va pouvoir faire des débats. On va pouvoir parler, exprimer ce qu’on ressent, sans avoir peur de dire des choses et qu’on se moque de nous, on n’aura pas peur du regard des autres…

10 mai : journée officielle de commémoration de la traite,de l’esclavage et de leurs abolitions

Dès l’école élémentaire et le collège, les enseignements, en particulier d’histoire-géographie, permettent à tous les élèves d’acquérir des connaissances sur la question de l’esclavage. Ces connaissances doivent leur permettre de développer une réflexion civique sur le respect de la dignité humaine et la notion de crime contre l’humanité.

Le 10 mai

visuel_10_mai_2014

Le 10 mai a été choisi en référence au 10 mai 2001, jour de l’adoption en dernière lecture par le Sénat de la loi reconnaissant la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité (loi n° 2001-434 du 21 mai 2001).

Cette loi a notamment instauré le Comité pour l’histoire et la mémoire de l’esclavage, un organisme composé de personnalités qualifiées parmi lesquelles des représentants d’associations défendant la mémoire des esclaves. Le comité est chargé de proposer, sur l’ensemble du territoire national, des lieux et des actions qui garantissent la pérennité de la mémoire de ce crime à travers les générations.

Il existe des dates de commémoration internationales :

  • le 23 août, “Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition” initiée par l’UNESCO en 1998, rappelle que, dans la nuit du 22 au 23 août 1791, éclata à Saint-Domingue, un soulèvement d’esclaves qui a fortement influencé le processus d’abolition de la traite négrière dans l’ensemble des colonies européennes.
  • le 2 décembre, “Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage” commémore la date anniversaire de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies, de la convention pour la répression et l’abolition de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui en 1949. (source EDUSCOL)

 

 

Mai
09
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 09-05-2014

Dans Le Monde, ce matin, un petit article dans lequel un ancien président de la République française remet en question le 8 mai comme jour férié, en période de crise économique. A lire ici : http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/05/08/pour-valery-giscard-d-estaing-le-8-mai-ne-devrait-pas-etre-chome_4413873_823448.html

 

Mai
08
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Kheira HAMIDI le 08-05-2014

Daniel Alves,  joueur du FC Barcelone, victime d’un jet de banane lors d’un match, a répondu à cette attaque avec humour en la mangeant. Suite à ça, plusieurs personnes et même des joueurs de foot, se sont pris en photo en train de manger une banane et ont posté les photos sur les réseaux sociaux pour soutenir le joueur.

Je trouve que la personne qui a lancé la banane est immature et stupide, mais Daniel Alves a su garder son sang froid et a répondu avec humour, je pense que tout le monde devrait faire comme lui, répondre avec humour et rester calme.

Avr
29
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 29-04-2014

La réponse du footballeur Dani Alves quand on lui a jeté une banane, dimanche à Villarreal (AP_AngelPerez)

Le Monde, mardi 28 avril 2014

Avr
24
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Marina ALALATHASAN le 24-04-2014

Au Portugal, lors d’une opération, à l’ hôpital  d’Aveiro un chirurgien a succombé a un infarctus alors qu’il se trouvait au bloc opératoire pour opérer une patiente, atteinte de la thyroïde. D’après le télévision portugaise RTP, le docteur Frias coutinho , âgé de 52 ans, après avoir fumé une cigarette,  s’apprêtait à opérer sa patiente lorsqu’il s’est plaint  d’une douleur importante à la poitrine ” j’ai une douleur insupportable”  a-t il dit à ses collègues. Il n’a malheureusement pas pu être réanimé à temps.

“Il est vrai qu’il y a actuellement une ambiance très stressante à l’hôpital d’Aveiro en raison de problèmes d’organisation au sein des services”, a confié Manuel Silva, bâtonnier de l’Ordre des médecins. “Mais on ne peut pas établir de lien de cause à effet. Il s’agit d’une triste coïncidence”, a-t-il cependant précisé.

Selon les personnes de son entourage, il avait eu de vives douleurs pendant la nuit. Le matin, arrivé à l’ hôpital, il avait effectué des examens qui ne  s’étaient pas avérés inquiétants. Mais malheureusement il décède lors de cette opération.