Avr
18
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Messaouda HENNI le 18-04-2014

Catastrophe ! Ce matin, en arrivant en média à 8 heures, Lenny, alias le cassis masqué, est arrivé capuche sur la tête… Nous lui avons enlevé sa capuche… et là, surprise : Lenny a coupé ses cheveux…

Cette nouvelle coupe lui va bien mais le rajeunit d’au moins deux ans et le rend très très sage !! Lenny !! Où sont passées tes bouclettes ?? Ta jolie touffe ébouriffée ?

Je veux revoir tes cheveux d’avant… Alors laisse-les pousser pour la rentrée s’il te plaît :).

Messaouda

Avr
18
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Gaian HAKOBIAN le 18-04-2014

Vous vous demandez sans doute ce que j’entends par ce titre… Eh bien, je parle du massacre des arméniens par les Turcs comme en 1915. Aujourd’hui, ce sont les arméniens et chrétiens de Kassab qui sont touchés par une nouvelle extermination avec la seule raison : la haine raciale. Moi même, arménienne, je suis profondément choquée et touchée par ce qui se passe dans ce petit village. Et je ne peux pas rester indifférente face à ce massacre des miens.

Mme Dibot et M Aimé, deux de mes profs, ne sont pas au courant de cette info, apparemment, je suis la seule à la connaître… Cette information ne passe pas à la télé en France, ni dans les journaux car presque personne n’est informé. Moi, j’ai appris ces faits par mes parents, ma famille, qui, depuis quelque jours, sont sur des sites arméniens et ne parlent que de ça.

Kassab était l’un des deux derniers postes frontières officiels avec la Turquie encore aux mains de Damas. Mais surtout, il était le seul village arménien de l’ancien Empire Ottoman situé hors des frontières de la Turquie actuelle. Kassab est en effet peuplé très majoritairement de rescapés du génocide des Arméniens de Turquie, en 1915.

Les familles arméniennes ont commencé à faire leurs bagages pour prendre la fuite après les premiers coups de feu du 22 mars. Le 24 mars, un syrien d’origine turque lance un avertissement à la population en disant : « Je préviens nos frères arméniens à Kassab : qu’ils partent avant l’offensive de l’Armée syrienne libre, sinon ils vont avoir des pertes civiles et encore se plaindre d’un génocide perpétré par des Turcs ».
Je ne comprends pas trop cet homme, je trouve ça petit de parler ainsi… Oser dire que si l’on ne s’enfuit pas, eh bien, que le monde ne s’étonne pas si, nous , les arméniens, nous nous plaignons du génocide !!
La population arménienne a été obligée de fuir devant l’arrivée, via la Turquie, des centaines de combattants islamistes, dirigés par le Front Al-Nosra (la branche d’Al-Qaïda en Syrie, NDLR). Aujourd’hui, il n’y a plus d’arméniens sur Kassab et ils ne sont pas prêts d’y retourner.

Ma mère m’a montré quelques photos de cadavres, et je n’ai jamais été autant choquée par des images… J’ai versé quelques larmes car je ne comprends absolument pas “pourquoi” tant de “haine” envers nous !? Je suis tellement choquée par ces images que je n’oserais en aucun cas les montrer à d’autres personnes, même moi je ne veux plus les revoir ! Je pense que cette haine ne disparaîtra jamais et c’est vraiment pénible de vivre avec cette peur…

Avr
17
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 17-04-2014

 

Une manifestation de suffragettes françaises se dirigeant vers la Chambre des députés à Paris pour réclamer le droit de vote pour les femmes, dans les années 30. Elles arborent des affiches proclamant "la Française doit voter".

A retrouver dans Libération ce matin…

Avr
17

De nombreux internautes et chasseurs d’extraterrestres étaient surpris et excités de la découverte d’une lumière pouvant avoir la forme d’un martien, car cette photo fut prise sur mars, par Curiosity, robot de la NASA.

                                                                 lumiere mars media

Depuis, nous avons eu le droit à un combat entre les croyants de la lumière extraterrestre et les rationnels, comme Justin Maki, scientifique de la NASA responsable de l’équipe qui a fabriqué cette caméra, qui affirme que cette lumière n’est autre qu’un “reflet du soleil sur des roches ou des rayons cosmiques frappant le déflecteur de la caméra”.

Les scientifiques ont aussi une autre preuve : Ils affirment que “Le point lumineux apparaît dans la même direction que celle du soleil. Si ceci est bien un reflet du soleil, il se trouverait à 160 mètre de Curiosity”. Certains internautes avaient zoomé l’image jusqu’à y obtenir une source provenant du sol, justifiant le reflet du soleil.

Les scientifiques ont trouvé d’autres explications de cette lumière sur la planète rouge, comme des geysers de C02, par exemple.  Scott C. Waring, du site UFO, nous explique: “Regardez attentivement la base de lumière. Elle a une surface plate qui nous indique qu’elle provient du sol.” Il continue son explication en imaginant une vie extraterrestre intelligente souterraine et qui utilise des lumières artificielles.

Quant à deux de mes camarades (Théo et Hugo pour ne pas les citer), ils disent: “Le président américain sait tout et ne dit rien, la vie autre qu’humaine existe!”

media leo

Oui, vous l’aurez compris je retourne la tête dans les étoiles (clin d’œil à Mme Dibot). Et vous qu’en pensez vous ? plutôt du côté des croyants d’extraterrestres, des scientifiques ou entre deux?

Chers zélèves,

Anissa est en pleine déprime (plus que trois mois au collège et ce sera l’abandon…), Eden s’interroge sur la maturité de ses congénères, Walid planche sur son brouillon d’article sur l’écocitoyenneté rêvée des zélèves de George Sand (Walid, on attend ton article !), Hugo a quant à lui dû oublier son article culturel (“J’vous jure, j’écris dans la rubrique littérature, m’Dame !”) dans les méandres de je ne sais quelle énième dimension… Théo pousse un cri : il voudrait nous faire croire qu’un footballeur milliardaire est un dieu quand il fait un don pour un enfant malade… Lenny… mais que fait Lenny, au juste ? Ah oui, Lenny se questionne sur l’essence du théâtre, sur l’art et ses complexités… Moi-même, j’avoue voir en moins rose après un diagnostic médical : figurez-vous qu’on peut se casser des côtes en toussant trop (vivent les bronchites !). Finalement, aujourd’hui, on peut dire (non ?) que la journée avait mal commencé pour beaucoup d’entorchonéidés…

Mais petite lueur dans cette journée  sombre : les résultats du concours de journaux scolaires. Oui : vous avez été distingués au niveau académique ! Et je suis fière de vous !!!!!!!! Pink Paillettes remporte une mention spéciale “encouragements” pour l’engagement dont vous faites preuve dans vos articles. Et notre bien-aimé Torchon ? me direz-vous… Eh bien, il est élu premier parmi les journaux en ligne de l’académie ! C’est pas beau, ça ! Ca redonne le sourire, non ?

Demain, on fête l’événement ? Karina va avoir droit à une séance media particulière, mais nous n’oublierons pas notre sujet : l’Ukraine.

Voici ce que le jury a écrit :

“Pink Paillettes” a obtenu le prix spécial de l’engagement dans la catégorie “collège”.

“Le Torchon” a obtenu le 1er prix pour les journaux en ligne dans la catégorie “collège”.

Nicolas BILLON
Coordonnateur académique CLEMI
Rectorat de Poitiers

Avr
16

Cette semaine, notre chère prof de français nous a emmenés voir une pièce de théâtre : “El M”

Nous partons du collège à 14h, arrivons aux alentours de 14h26 et nous installons donc dans la salle. Petit à petit, la lumière s’éteint, le bruit cesse, et deux acteurs prennent place sur la scène. Deux personnages hauts en couleurs  : Le premier est un homme qui ressemble plus à un rappeur raté des années 70 qu’à un bourgeois en costume traditionnel de Molière. Le second est une femme habillée au début d’un long manteau de fourrure puis plus tard d’un bikini. Les deux se lancent dans un rap plutôt…spécial.

Nous qui pensions aller au théâtre pour voir une pièce au rythme lent, écrite en alexandrins et en vers, n’étions pas au bout de nos surprises ! En effet, de nombreuses insultes et scènes de nudité s’enchaînent devant nos yeux accompagnés de nos rires parfois gênés.

A la sortie, les avis sont partagés, certains ont adoré, d’autres un peu moins, choqués par la vulgarité de certains passages. Avec le recul, en ayant parlé de la pièce en Français et en ayant vu différents extrait d’autres adaptations, je pense que l’on a eu de la chance de tomber sur une version  bien jouée et moderne. Je pense que l’on peut féliciter les acteurs car il est vrai que nos réactions n’ont pas toujours été les meilleures… Au final, cela nous a permis de voir une vraie pièce de théâtre et passer un bon moment.

Lenny, Théo

 

Comme vous avez sûrement pu le voir dans le Torchon précédemment, deux classes de 3e (3e1  et 3e4) sont allées voir une pièce de théâtre ”El M”.

Je suis en 3e4 et, lundi matin, nous avons eu 2 heures de français avec Mme Dibot, elle-même n’avait pas vu la pièce avant de nous emmener la voir, donc elle nous a expliqué,  en quelques phrases, la pièce du Misanthrope de Molière et donc les éventuelles comparaisons des extraits de cette pièce dans celle que l’on a été voir mardi. Je me souviens qu’elle nous avait parlé de sa crainte par rapport à la présentation de la pièce ”El M”  sur le site Internet de la compagnie, puisque dans celle-ci, on insinuait l’éventuelle possibilité que cette pièce soit inspirée de l’univers de Virginie Despentes, écrivain quelque peu… érotique et trash.

Donc mardi départ 14h pour le Nouveau théâtre. Arrivés là-bas, plusieurs classes de lycéens étaient préalablement installés, ce qui signifiait que nous étions en retard…

La pièce commence, nous sommes directement mis dans ”l’ambiance” avec l’entrée en musique style rap du genre Macklemore, ou alors cabaret, ou du point de vue de Lenny : Club de strip-tease. J’explique : une femme chante vêtue d’un grand manteau en fourrure puis, au cours de la musique, elle quitte son manteau et nous laisse apercevoir son corps revêtu seulement de sous-vêtements roses à paillettes.

Personnellement, ça ne m’a pas choquée dans le sens où l’on a vu son corps mais dans le sens que quelqu’un puisse se dénuder dans une pièce de théâtre mais, en réfléchissant, c’est du théâtre, donc on se met dans la peau d’un personnage et nous ne sommes plus nous même, nous incarnons quelqu’un et nous pouvons alors nous permettre plus de choses que dans notre propre peau (je parle en connaissance de cause étant donné que j’ai fait deux ans de théâtre en incarnant une femme jalouse et cruelle – Médée- et une servante futée -Lisette-, avec Mme Dibot et M.Mastorgio, bien-sûr…).

Dans tout le reste de la pièce, il y a eu des moments plus ou moins surprenants (ou choquants, à qui le ressent) tels que : un homme simulant la prise d’une douche,  donc qui se déshabille de dos, il portait un short de bain, un legging doré et un string rose… Il a tout enlevé. Je vous laisse imaginer la réaction de la salle à cette vue de corps dénudé. Je n’ai pas été si choquée que ça, car comme Mme Dibot nous l’a expliqué, cette pièce reflète exactement ce que nous pouvons voir dans la vraie vie (et nous regardons, à la télé, des films du même genre, avouons-le).

Il est vrai que j’ai été surpris à certains moments mais pas au même point que certaines personnes dans la salle, j’ai été surprise aussi,que Mme Dibot ait aimé cette pièce mais j’ai compris quand elle a dit que si elle l’avait vue avant, elle ne nous l’aurait pas montrée, étant donnée la réaction de certaines personnes (je ne vise personne) et donc leur immaturité.

Je ne dis pas que je suis ”mature” mais que j’ai trouvé irrespectueuses les personnes qui criaient dans la salle et qui insultaient les personnages. Vu que j’ai déjà été sur scène, je sais à quel point c’est désagréable et déstabilisant les moindres petits bruits de la salle ou même les rires qui sont assez longs et forts puisque, pendant tout ce temps, il ne faut ni s’arrêter, ni rire, ni perdre ses mots, ni paniquer.

J’ai entendu peu de retours positifs par rapport à cette pièce, il y en a, c’est sûr, mais beaucoup ont été choqués, surpris et n’ont donc pas apprécié. Cette pièce a été mise au goût du jour, elle représente la société d’aujourd’hui et d’après Mme Dibot, correspond à l’histoire de la pièce de théâtre de Molière. Il y avait des mots vulgaires comme du langage soutenu, des phrases prises du Misanthrope et des musiques entrainantes avec des mots et des phrases similaires aux chansons d’aujourd’hui. Après réflexion, discutions et explications, j’ai bien aimé cette pièce et je ne suis pas déçue d’être allée la voir.

Eden.

 

Avr
10
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Gaian HAKOBIAN le 10-04-2014

Avr
08

“Trash”, ce Misanthrope ? Est-ce ainsi que vous le vîtes ? Certains, à la sortie du théâtre, n’hésitaient pas à clamer leur émoi : “Trop érotique”, “vulgaire”, “c’est choquant, M’Dame, deux hommes qui s’embrasent”… etc… Réactions à la mesure de l’ambiance de la salle cet après-midi, au Nouveau Théâtre : une séance scolaire, une majorité de lycéens (pas tous très mûrs, semble-t-il), quelques collégiens, et beaucoup de bruit. Pour rien ? (Anissa lisant Shakespeare, elle reconnaîtra l’allusion).

Tiens, tiens, nos zélèves, qui regardent des films ultra-violents, ou bien jouent à des jeux vidéos guerriers, partagent un langage des moins châtiés, seraient “choqués” par une mise en scène somme toutes… réaliste ? Contemporaine. Vous êtes jeunes, et n’allez pas assez souvent au théâtre, sans doute : vous avez été surpris par l’audace des jeux de scène. Du spectacle : c’était du spectacle. Et un jeu d’acteurs repoussant les limites de la mise en scène. Du très bon théâtre, à mon sens, mais ce n’est là que mon avis sur cette représentation. Du Misanthrope, celui de Molière, on retrouve quelques vers, parsemés ici ou là, au gré des répliques. Et le thème : la place de l’homme dans une société du paraître, des faux-semblants, l’amour… Etre soi. Au milieu des autres. C’est ce que vous disait cette représentation : soyez vous-même, qui que vous soyez. D’ailleurs, qui êtes-vous ? Ce thème de l’identité sexuelle était très moderne, non ? Trop, peut-être : en tant que bons zélèves, vous vous attendiez à une mise en scène classique, en costumes, et au texte original. Pourtant, vous saviez qu’il s’agissait d’une adaptation…

Nos personnages étaient en quête d’eux-mêmes, en quête d’amour : celui de l’homme, celui de la femme, celui du public. En quête d’identité : qui sommes-nous, ou comment nous voit-on ? Altesse renonce à Celimane, malgré l’amour qu’elle lui porte, pour se retrouver elle-même. Elle reste fidèle à ses valeurs, à sa conception du monde : Celimane, prêt à tous les compromis, n’aimant peut-être que lui-même, reste seul. Et Sisi est à terre, clouée par une révélation : Célimane n’aime qu’Altesse. Vous n’avez pas vu, dans cette pièce, qu’on parlait d’amour ? Les mots vous choquent ? Le choix  de la violence des mots, de la nudité des corps (une prouesse d’acteurs, au théâtre…), vous a contrariés ? Il était question d’amour, de l’amour au XXIème siècle. Vous avez la pudeur de vos quinze ans, respectons-la. Mais entendez que ce spectacle nous ait, à nous, adultes, plu, et en rien choqués. La poésie était présente dans les vers de Molière comme dans le jeu de scène : c’est elle que nous avons vue, plus que les images des corps offerts, métaphores de l’amour.

Lenny a dit avoir aimé la pièce : je lui laisse la parole ! 😉

 

Mes chers zélèves de 4ème1, apprécieront ce petit diaporama de l’état des lieux d’une prison française au XXIème siècle : les Baumettes (Marseille). Simplement pour répondre à ceux qui, lors d’un débat sur la peine de mort (après l ‘étude de la lettre ouverte de Victor Hugo aux habitants de Guernesey), estimaient que les détenus français étaient très chanceux, enfermés, certes, mais dans le confort, voire un certain luxe.

http://www.liberation.fr/societe/2012/12/06/baumettes-un-tour-en-cellule_865551?photo_id=475920