Oct
08
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 08-10-2013

Chers zélèves, un concept intéressant : la critique littéraire façon BD (en plus, BD statique économique : un seul dessin pour plusieurs vignettes… Discutable à mon sens, mais…). Regardez, il s’agit de donner envie à quelqu’un de lire un livre que vous avez aimé. C’est tout simple ! Léo et moi (si Léo est d’accord pour que je parle en son nom !) vous ferons les dessins, si vous voulez : à vous d’imaginer les textes. L’objectif : présenter un livre et donner aux zinternautes l’envie de le lire.

C’est Rue89 qui propose cette petite planche de BD.

Jean-Baptiste Gendarme et Alban Perinet/Décapage

France, vers 1860, négatif sur plaque de collodium, 11×10,5 cm (Alfred Le Petit)

Les populations roms devaient déjà énerver des éléments de la société française, au XIXème siècle. Voilà ce qu’écrivait, le 12 juin 1867, Gustave Flaubert, à son amie George Sand :

‘Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s’étaient établis à Rouen. Voilà la troisième fois que j’en vois. Et toujours avec un nouveau plaisir. L’admirable, c’est qu’ils excitaient la haine des bourgeois, bien qu’inoffensifs comme des moutons. Je me suis fait très mal voir de la foule, en leur donnant quelques sols. Et j’ai entendu de jolis mots à la Prudhomme.

Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de complexe. On la retrouve chez tous les gens d’ordre. C’est la haine qu’on porte au Bédouin, à l’Hérétique, au Philosophe, au Solitaire, au Poète. Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m’exaspère. Du jour où je ne serai plus indigné, je tomberai à plat, comme une poupée à qui on retire son bâton.”

Cet extrait de lettre de Flaubert à George Sand illustre une exposition de photos retraçant l’histoire de la présence des populations tziganes, roms, bohémiennes, romanichelles, sur le territoire français : les photos datent du 19ème siècle.

La galerie «  Lumière des Roses  » à Montreuil (Seine-Saint-Denis) est spécialiste de la photographie anonyme et d’amateurs. Du 12 au 25 octobre, elle présente ses trouvailles sur les «  Roms  ». La plupart issues du XIXe siècle et produites par les photographes ambulants, elles témoignent de l’existence sur nos routes de Roms ou Gitans, Tsiganes, Romanichels, Bohémiens… (Rue89)

Oct
07

http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2013/10/05/comment-les-roms-voient-la-france-et-leur-avenir_3490507_3224.html

Comment les Roms voient la France et leur avenir

A Poitiers, le 4 octobre.

Ils sont arrivés un matin de juillet et se sont installés dans la plus grande des cinq maisons. Les autres ont été murées quelques jours plus tard par les services de l’Etat, au grand soulagement de Jean-Charles Boulanger, le maire de Croutelle (Vienne), un village de 850habitants situé au sud-ouest de Poitiers. “C’était la seule solution pour éviter d’avoir une colonie, explique-t-il. Au lieu de vingt-cinq, il y en aurait une centaine aujourd’hui…”

Ils furent effectivement vingt-cinq Roms, au milieu de l’été, à avoir pris leurs quartiers dans cette demeure abandonnée, achetée par France Domaine à son propriétaire il y a deux ans, en raison de sa trop grande proximité avec la RN10, qui la rendait dangereuse. Ils ne sont plus vingt-cinq aujourd’hui mais seize, dont onze enfants. Trois familles sont parties. Une seule est restée autour de Dorina Lacatos, 33 ans, la véritable “matrone” du clan.

RELATIONS DÉTÉRIORÉES AVEC LES RIVERAINS

La vie s’est alors organisée, bon an mal an. La compagnie d’électricité a très vite coupé les fils que les occupants avaient eux-mêmes rebranchés. Un groupe électrogène fournit, depuis, de la lumière matin et soir. De l’eau potable coule au robinet grâce à une dérivation –sauvage elle aussi. Des lits et des meubles de récupération ont été posés dans les différentes pièces. En friche à leur arrivée, le jardin a, lui, retrouvé un peu d’ordre, ce qui aurait pu ne pas déplaire aux voisins… Même pas.

Les relations avec les riverains n’ont fait que se détériorer depuis trois mois. Deux ont porté plainte auprès de la gendarmerie pour des chapardages de fruits. Un autre a menacé les enfants de son fusil. Quant au voisin le plus proche, une entreprise de maçonnerie située juste derrière la maison, son patron a carrément clôturé son terrain. Trois ouvriers ont exécuté – à reculons – la basse oeuvre, vendredi 4 octobre. Les enfants ne peuvent plus, du coup, emprunter un chemin menant à l’arrêt de bus pour aller à l’école. A l’école où ils ne vont pas, cela dit…

Le maire refuse en effet de les scolariser pour des raisons financières. “Nous n’avons pas d’école à Croutelle. Les enfants du village doivent se rendre à celle de la commune voisine, Fontaine-le-Comte, à qui nous versons de l’argent pour cela. Il m’en coûterait 5 000 euros pour quatre écoliers supplémentaires. Désolé, mais le budget de la commune ne peut pas prendre en compte des personnes qui arrivent en cours d’année”, se défend M. Boulanger.

Mère de huit enfants, Dorina Lacatos préfère en sourire dans le salon aménagé avec soin et sobriété de la maison de la rue de la Tricoterie. Cette Rom de Roumanie vit en France depuis une dizaine d’années. Elle a connu les bidonvilles d’Ile-de-France – Paris, Aubervilliers, Sainte-Geneviève-des-Bois – avant de mettre un beau jour le cap en province, à la recherche d’une ville de taille moyenne où la vie serait plus “tranquille”. Le fait est qu’elle l’est : “On nous embête quand même moins ici qu’à Paris. La police ne nous contrôle pas autant”, assure-t-elle.

D’autres familles ont mis en oeuvre la même stratégie. A Poitiers, deux autres squats se sont ouverts au printemps : l’un est occupé par des Tsiganes ayant fui le sud de l’Italie ; l’autre l’est par des Roms venus d’Oradea, une ville de Transylvanie, en Roumanie. Environ 70 personnes au total composent une communauté de migrants relativement peu visibles en ville, ce qui était le but recherché. Chaque famille touche l’aide sociale à l’enfance (ASE), soit 250 euros par mois. Les hommes travaillent quasiment tous dans “la ferraille” qu’ils récupèrent çà et là.

A Croutelle (Vienne), un voisin de la famille rom, une entreprise de maçonnerie, a installé, vendredi 4 octobre, une clôture pour que les enfants n'aillent pas sur son terrain.

Parce qu’elle vit en France depuis longtemps, Dorina Lacatos sait combien la situation des Roms s’est dégradée. “Quand je suis arrivée en 2003, les gens étaient vraiment accueillants. On m’appelait ‘madame’ dans les administrations, on avait de la sympathie pour nous car nous venions du pays qui avait été celui de Ceausescu . Aujourd’hui, les choses sont d’une tout autre couleur”, confie-t-elle.

LA PEUR DE RETOURNER EN ROUMANIE

Comme elle parle français, Dorina Lacatos comprend les vexations quotidiennes, entend les remarques indélicates qu’on prononce désormais sans se cacher derrière les guichets des services sociaux, et jusque dans les locaux des associations caritatives. Elle mesure aussi les conséquences de la polémique née des propos de Manuel Valls, le ministre de l’intérieur : “C’est sûr qu’on nous regarde différemment maintenant dans la rue.”

Lire l’entretien : “Sur les Roms, tout peut être dit, sans retenue”

Cette stigmatisation, les Roms fraîchement arrivés à Poitiers ne s’en rendent pas compte en revanche. La barrière de la langue et l’absence d’électricité, dans deux des trois maisons occupées, les éloignent totalement des informations télévisées. Valls ? “On nous en a parlé, mais on ne sait pas vraiment ce qu’il a dit”, confie Vandana, une mère de 20 ans vivant au squat de l’avenue du Plateau des Glières, avec 22 autres personnes, dont 13 enfants. Eux ont fui la région de Naples où ils travaillaient dans la récolte des fruits et où, à l’évidence, ils se faisaient exploiter.

Leur premier “logement”, à Poitiers, fut une caravane : 20 d’entre eux ont dormi dedans pendant sept mois, serrés comme des sardines. Leur peur, leur “unique” peur, à les entendre, est de retourner en Roumanie – une perspective qui pourrait être proche, la justice leur ayant intimé l’ordre de quitter les lieux avant le 13 octobre. Savoir que la classe politique française s’écharpe en parlant d’eux leur échappe complètement.

 

Depuis avril, 19 Roms appartenant à la même famille, dont 10 enfants, occupent le squat dit de “L’Etape”, situé dans le centre-ville de Poitiers. Ils sont venus directement d’Oradea, en Transylvanie.

Ce qui n’est pas le cas des “anciens” Roms de Poitiers : cinq familles arrivées en 2005 ayant bénéficié de dispositifs d’accompagnement qui ne sont plus que peau de chagrin aujourd’hui. Huit ans plus tard, toutes sont “intégrées”, pour employer l’expression consacrée, parlent français et habitent des logements sociaux. Les hommes ont créé des auto-entreprises, notamment dans la vente de véhicules d’occasion qu’ils retapent. La crainte d’un retour en Roumanie s’était peu à peu dissipée de leur esprit, malgré le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy en 2010. La voilà de retour : “On a peur à nouveau, oui, confirme Beneti, un mécanicien de 42 ans. On espérait pourtant que les choses aillent mieux avec l’arrivée d’un nouveau gouvernement. Finalement, c’est pire que sous Sarkozy. On redoute de ne plus avoir de droits du tout.”

“JE N’OSE MÊME PAS DIRE QUE JE SUIS ROM”

Lui aussi voit, depuis peu, les regards obliques converger au sein des différentes administrations (Pôle emploi, CAF, conseil général…) où il va frapper régulièrement : “J’ai l’impression qu’on veut me mettre à l’écart, même si on ne me le dit pas clairement. Du coup, je n’ose même pas dire que je suis rom. L’autre jour, je suis allé à la Chambre de commerce où on m’a garanti que je ne pouvais pas ouvrir une activité professionnelle car je n’ai pas de carte de séjour. Son site Internet dit pourtant tout le contraire.” En début d’année, plusieurs “anciens” Roms se sont vu supprimer des allocations, sous prétexte qu’ils n’auraient jamais dû les toucher.

C’est le cas de Marcel Covaci, 37 ans, un père de cinq enfants qui n’a plus les moyens de payer son loyer. Ne lui parlez pas des supposées “difficultés d’intégration” des Roms mises en avant par Manuel Valls : “Il ne sait pas ce qu’il dit. Si les Roms viennent en France, c’est pour travailler, trouver un logement, apprendre la langue… S’intégrer est la seule condition pour que nous ne retournions pas en Roumanie. On ne peut pas généraliser comme il le fait.”

“Bien sûr qu’on veut s’intégrer. On n’a pas le choix”, lui fait écho Dorina Lacatos, plongée dans le clair-obscur du squat de Croutelle. Vendredi, le tribunal d’instance de Poitiers, saisi par la préfecture de la Vienne, lui a intimé de quitter les lieux d’ici cinq mois.

Oct
06
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 06-10-2013

Combien de réfugiés syriens fuyant la guerre, dans le nombre des victimes du naufrage aux abords de Lampedusa ?

Oct
06
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Lenny JUDE le 06-10-2013
  •  La population Roms est estimée à 14 millions dans le monde dont 10 millions en Europe, ils seraient 15 000 en France en provenance de Roumanie et Bulgarie, ce qui est peu par rapport aux gens du voyage qui sont près de 400 000. Jusqu’en 2012, les Roms n’avaient pas accès à tous les emplois, la liste de ceux qu’on leur proposait était courte, le gouvernement leur donnait seulement 150 emplois possibles, des métiers qui, en plus, connaissent de grosses difficultés de recrutement.

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  • Toutes les semaines, des Roms partent et arrivent en France. Ils ne partent pas forcément parce qu’ils en ont l’envie, il faut dire que les forces de l’ordre les poussent un peu à prendre cette décision. Amnesty International demande à l’union Européenne de défendre les Roms.

  • Un camp abritant une centaine de Roms a été demantelé à Roubaix, dans le Nord, récemment. Beaucoup avaient déjà quitté le camp d’eux-mêmes dans la nuit. Une dizaine de caravanes a été évacuée ce vendredi, vers 7h, du camp de Roms du Galon d’Eau, à Roubaix dans le Nord, a annoncé la vice-présidente du conseil régional.

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  • La ville de Croix est une ville qui accueille un grand nombre de Roms, elle est littéralement coupée en deux : un quartier de plusieurs propriétaires riches fait face à un quartier notamment peuplé par des Roms  pauvres.

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  • Selon Marion Cadier, chercheuse à Amnesty International, “les Roms ont tendance à se regrouper selon leur région d’origine, par nécessité pour survivre, mais pas par choix de vivre en communauté”. Elle confirme: “Ce sont des nomades forcés, qui fuient une situation encore plus discriminante dans leur pays d’origine”. Un rapport de l’ONG  dénonce les traitements réservés à ces “condamnés à l’errance”: “Les Roms continuent d’être chassés de leurs lieux de vie de façon répétitive sans être consultés, informés et relogés de façon adéquate, en infraction avec des engagements internationaux pris par la France”.

  • Proposition d’un retour en Roumanie : Certaines de ces caravanes se seraient désormais installées à Wattrelos, au nord de Roubaix, selon le quotidien régional. Deux familles ont été relogées et une vingtaine de personnes vulnérables ont été placées en hébergement d’urgence.                                                                                                                                                                                                                                      Théo, Léo , Lenny et Hugo.

Oct
05
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Johanna MESNIL le 05-10-2013

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(dessin : Léo Lebrun)

Dur, dur de ne pas se tromper entre tziganes, gens du voyage et roms ! Voici donc pour vous un petit récapitulatif.

– Les Tziganes sont environ 15 à 20 millions en France. Le mot “Tzigane” est un mot qui regroupe toutes les branches de ce peuple de culture nomade.

– Rroms, ce terme désigne une population, ayant en commun une origine indienne, et dont les langues sont originaires du nord-ouest de l’Inde. Ce peuple est implanté en Europe orientale et centrale – en Roumanie en grande majorité, mais aussi en Bulgarie. Le mot “Rom” signifie “homme accompli”. A ne pas confondre avec “roumain”, donc !

– Les gens du voyage, sont appelés comme ça pour éviter de les appeler “nomades”.  Pour pouvoir les nommer ainsi, il faut qu’ils vivent au moins 6 mois en dans une résidence mobile. C’est une branche du peuple Tzigane qui est le plus méprisé face à la loi, qui leur interdit de s’inscrire sur les liste électorales.

On devrait accepter ce peuple qui vit ainsi, autrement que nous, depuis des millénaires. On ne peut changer des traditions ancestrale qui se transmettent de génération en génération.

Oct
05
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Messaouda HENNI le 05-10-2013

“M’en veux pas si j’te brise le cœur, j’te fais souffrir. J’suis un mec à meufs parce que j’suis un mec à meufs. T’enflamme pas si j’te couvre de fleurs, j’te fais sourire. J’suis un mec à meufs, parce que j’suis un mec à meufs…”
Vous l’aurez sûrement reconnu, c’est le refrain de la chanson de Sultan, un jeune rappeur.
En écoutant cette chanson, on avait le sourire aux lèvres car elle reprend au second degré un fait de société.
Alors, les mecs à meufs existent-t-ils vraiment?
Nous avons interrogé les filles de l’option média.
Fanny : “Oui, je ne l’ai pas vécu personnellement mais une amie à moi s’est fait tromper et lors de la rupture, le garçon s’en moquait royalement.”
Salimatou, elle, n’as vu ces situations qu’à la télé.
Un garçon a joué avec Anissa et Halima lors du voyage scolaire en Espagne.
Amandine et Eden : “Oui (un oui qui est sorti du cœur ! ). Au début de la relation, tu crois à tout ce qu’il te dit, ensuite, il te dit que c’est compliqué, qu’il ne supporte plus les critiques, cela signifie la rupture mais le lendemain il est avec une nouvelle petite amie. Il fait pareil avec toutes les filles en envoyant les mêmes SMS comme “je t’aime”, “tu es la seule”. Ce sont des “gamins”, sortir avec des filles c’est un concours entre copains, celui qui en comptabilise le plus est le gagnant.”

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Et les meufs à mecs, alors? Pourquoi, quand on parle d’une fille qui sort avec plusieurs garçons, c’est toujours péjoratif, elle est toujours une fille facile ? On pense que ça passe mieux avec les garçons qu’avec les filles car les filles, c’est censé être sain et parfait. Comme le dit Mme Dibot, c’est culturel, un homme est toujours fier de son tableau de chasse. Il y a une femme pour la vie et celle pour la nuit. La tirade de Don Juan de Molière reprend parfaitement cette idée.

DON JUAN, Molière : tirade sur l’inconstance en amour :

DON JUAN. – Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu’on renonce au monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de s’ensevelir pour toujours dans une passion, et d’être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux ! Non, non : la constance n’est bonne que pour des ridicules ; toutes les belles ont droit de nous charmer, et l’avantage d’être rencontrée la première ne doit point dérober aux autres les justes prétentions qu’elles ont toutes sur nos cœurs. Pour moi, la beauté me ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence dont elle nous entraîne. J’ai beau être engagé, l’amour que j’ai pour une belle n’engage point mon âme à faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu’il en soit, je ne puis refuser mon cœur à tout ce que je vois d’aimable ; et dès qu’un beau visage me le demande, si j’en avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes, après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l’amour est dans le changement. On goûte une douceur extrême à réduire, par cent hommages, le cœur d’une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu’on y fait, à combattre par des transports, par des larmes et des soupirs, l’innocente pudeur d’une âme qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu’elle nous oppose, à vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement où nous avons envie de la faire venir. Mais lorsqu’on en est maître une fois, il n’y a plus rien à dire ni rien à souhaiter ; tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquillité d’un tel amour, si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et présenter à notre cœur les charmes attrayants d’une conquête à faire. Enfin il n’est rien de si doux que de triompher de la résistance d’une belle personne, et j’ai sur ce sujet l’ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n’est rien qui puisse arrêter l’impétuosité de mes désirs : je me sens un cœur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je souhaiterais qu’il y eût d’autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses.

Ne dit-on pas, pour un homme volage “un Don Juan” ?

 Laissons la parole aux garçons, êtes-vous vraiment des mecs à meufs ?

Nawel et Messaouda

Oct
04
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Anissa Ramdane le 04-10-2013
  • Tout d’abord, notre collège est un exemple de “Liberté, Égalité, Fraternité”. De plus, notre collège n’est ni privé ni spécialisé. Il est public et ouvert à tous et à toutes. Il y a, dans notre collège, toutes sortes d’origines ethniques, culturelles, et de religions, tout le monde est reçu de la même manière, nous approuvons ceci. Cela permet également de découvrir d’autres cultures que nous ne connaissions pas auparavant et d’améliorer notre culture. Nous sommes en quelque sorte tous unis.
  • Dans ma classe, par exemple, je trouve que l’ambiance est bonne, car pour moi, nous sommes une famille car c’est avec eux que je passe mes journées, en cours. C’est avec eux que je partages de bons moments et cela pour une année, alors oui, même si tout n’est pas parfait, je considère que nous sommes une famille.

           Anissa et Halima.

Oct
02

Chers zélèves de 3ème, ce sujet est pour vous, qui entrez sans la lecture des paroles de Poilus… Nous travaillerons ensemble sur ce thème, mais préparez vos arguments à l’avance, peut-être…

Allons, une fois n’est pas coutume, voici un article du Figaro : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/10/01/01016-20131001ARTFIG00601-debat-autour-de-la-rehabilitation-des-fusilles-de-14-18.php

Oct
02
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 02-10-2013