Avr
21

Eh bien, voilà : tout le monde est dans la rue ce dimanche, chacun de son côté, chacun pour défendre sa cause, à chacun son idée de la société, mais tous dans la rue.

Dans Rue89, le témoignage d’une maman lesbienne, qui redoute que ses enfants, collégiens, ne souffrent désormais de discrimination, de moqueries, voire de tabassage, alors que, jusqu’à aujourd’hui, ils vivaient paisiblement l’homosexualité de leurs mères. http://www.rue89.com/2013/04/20/mere-homo-jai-boule-ventre-plus-presente-chaque-matin-241656

Bon dimanche à tous : il n’y a pas à miser sur un clan ou l’autre, ni souhaiter que le meilleur gagne : la loi est la loi. Observez, chers zélèves, les slogans, les propos et tentez de déterminer les objectifs de ceux qui partent ce dimanche en croisade contre le mariage gay.

Avr
21

Chers zélèves,

Voici quinze jours, nous avons écrit un numéro spécial Cahuzac : un numéro spécial sur le mensonge. Vous nous avez, dans ce numéro spécial, dit que vous mentiez (“question de vie oud e mort”), comment, à qui, dans quelles circonstances et pourquoi.

Eh bien, rassurez-vous : c’est normal !

Mais pas bien.

Mais normal : lisez cet article du Monde : http://famille.blog.lemonde.fr/2013/04/19/il-ment-comme-il-respire/

A consommer avec modération, tout abus de mensonge (notamment en milieu scolaire) peut entraîner des conséquences insoupçonnées.

Tenez, sans mentir : combien d’entre vous ont débuté leurs révisions pour le DNB blanc ?

Avr
10
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 10-04-2013

Le Sénat a adopté le texte de loi sur le mariage pour tous (tiens, encore un masculin qui l’emporte sur le féminin…).

Alea  jacta est : tous les français pourront se marier -à la mairie-, sceller une union les yeux dans les yeux et sous le regard bienveillant de Marianne : homme et homme, femme et femme, tout autant qu’homme et femme.  “Liberté, égalité, fraternité” : la devise républicaine se plie à l’évolution des moeurs, semble-t-il.

http://www.liberation.fr/politiques/2013/04/09/mariage-pour-tous-l-article-1-finalement-vote_894919

Sont-ils, pourtant, nombreux, ces français qui refusent cette loi : tous craignent la perte des repères sociaux, ils évoquent la mort de la famille. Ils redoutent une future loi autorisant les couples homosexuels à adopter un enfant, ou à procréer (PMA = procréation médicalement assistée).

Lorsqu’on avait votre âge, l’homosexualité était perçue comme une tare, une déviance : les jeunes se cachaient, afin d’échapper aux huées. Aux moqueries. Puis le délit d’homopobie est né. L’ère SIDA a dû, peut-être, ouvrir les yeux d’une société en évolution : aujourd’hui, on peut se promener main dans la main quand on s’aime, quelque soit le sexe de notre élu(e).

Et désormais, on pourra dire “oui” à l’amour de notre vie, quel que soit son sexe. Alors, évolution d’une société ? Régression ? Les avis semblent tellement partagés qu’il est intéressant, chers zélèves, de se pencher sur le cas de ces français qui pensent : pour vous, la position est naturelle : vous êtes pour ou contre ce mariage pour tous, et fondamentalement. Parce que vous avez été éduqués dans un milieu plus ou moins ouvert sur cette libération des moeurs.

Mais alors, il en va de même pour tous : en ce cas, comment savoir qui a raison ? Et d’ailleurs, la vérité existe-t-elle quand on crée une loi ? La bonne loi existe-t-elle ? D’ici à ce qu’Hugo soit élu président de la République, nous avons le temps de méditer…

Chers zélèves,

Votre épreuve d’Histoire des arts portera, cette année, sur la contestation, l’expression de la révolte de la jeunesse contre la guerre du Vietnam et en France en mai 68. Vaste programme. En français, comme en éducation musicale, vous étudierez deux chansons ; une de  Jacques Prévert, une  de Georges Brassens.

Aujourd’hui, la mort de Margaret Thatcher est à la Une des journaux : la Dame de fer a rendu l’âme. Voyez ici et là, de quelle façon, sous son pouvoir, les chanteurs , jusqu’en France, avaient exprimé leur colère vis-à-vis de la politique menée par ce premier ministre britanique réputé pour son inflexibilité. Ici, une chanson de Renaud que nous écoutions (ah non, pas vous, M. Mastorgio ?) lorsque nous avions votre âge.

Dans Rue89, un florilège de chansons souhaitant la mort de Margaret Thatcher : http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/04/08/merci-maggie-bande-funerailles-thatcher-241285

Regardez la Une de Libération : pouvez-vous expliquer ce titre ?

Avr
03
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par mbercisse le 03-04-2013

M.Gaillon est un homme né dans une famille juive française en 1938. Victime de la Shoah,(ses parents sont morts à Auschwitz) il nous raconte le chemin qu’il a durement parcouru pendant la guerre.

Roland Goldenberg est né en 1938 : ce dernier a un frère aîné, né en 1936.  Les deux enfants ont, en 1942, rejoint seuls la zone libre dans un train de nuit les expédiant loin de leur mère, Sonia Goldenberg, et surtout loin des nazis.

 Hitler prend le pouvoir en Allemagne, fait des juifs et des tziganes ses ennemis n°1. Il veut tous les exterminer : pour cela, il crée les  lois antijuives, complètement immorales, ensuite, il créé les camps d’extermination où tous, juifs ou tziganes, sont gazés dans les chambres à gaz.

 Les parents de M.Gaillon étaenit tout les deux juifs par héritage : Sonia Leri était issue d’une famille très aisée, française depuis des générations. Robert Goldenberg,  lui,  faisait partie d’une famille juive émigrée d’Ukraine à la suite des progroms. Ils se marient, font naître des enfants au moment même où Hitler pratique une politique antisémite en Allemagne.

Les deux familles n’étaient plus praticantes depuis déjà plusieurs générations, mais ça ne les a pas empêchéesde subir ces terribles injustices contres les juifs. Robert Goldenberg est séparé de sa famille après avoir tenté de passer en zone libre. Sonia faisait tout que son époux lui revienne mais elle ne parvient pas à le faire libérer : il est enfermé à Mérignac puis à Drancy.

Sonia, par amour, le rejoint à Drancy en se faisant passer pour sa belle-mère, que les gendarmes viennent arrêter en 1942. Avant de commettre cet acte d’amour, elle met ses deux enfants dans un train de nuit : Alain et Roland Goldenberg avaient seulement 6 et 4 ans. Sonia Goldenberg dit à ses enfants que leur nouveau nom est Gaillon et que si ils venaient à se tromper, ils mourraient et leus famille aussi !

 Le train de nuit arrive à destination de Nice pour que les enfants y rejoignent leur oncle. Ils vivent alors chez leurs grand-mère. Ils passeront la guerre cachés, tantôt à Nice, tantôt dans un home d’enfants, en Haute-Savoie, et à Anecy.

A la fin de la guerre, leur famille leur cache la mort de Sonia et Robert : déportés de Drancy en 1943, ils sont morts à Auschwitz.  Ce n’est que des années après la fin de la guerre, à 14 ans, que Roland Gaillon se trouve dans un cimetière devant la tombe de ses parents. Pas un mot d’explication de la part de ses grands-parents. Il était choqué !

Plusieurs années après, M.Gaillon nous le raconte avec toujours autant d’émotion. Il nous dit que, pendant plusieurs années, il en a beaucoup voulu à sa mère qui les avait mis dans ce train. Mais, avec du recul, il se rend compte qu’elle avait fait ça pour les protéger, pour leur bien, il ne lui en veut plus du tout aujourd’hui.

Les tueries barbares d’Adolf Hitler ont séparé des milliers de familles et aujourd’hui encore beaucoup en souffrent !

Avr
03
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 03-04-2013

Chers zélèves, petit exercice, si vous le voulez bien, de lecture des Unes des journaux cette semaine : observez la façon dont cette information (un ministre socialiste du budget qui, après avoir menti à la face de l’Etat, avoue avoir… un compte en Suisse…) sera traitée par les media. La Une de Libération, ce matin, est particulièrement significative : qu’en dites-vous ? (choix du titre, de la photo…) Qu’a voulu dire la rédaction de Libération à ses lecteurs, selon vous ?

Chers zélèves,

Cela vous dit quelque chose, la notion, encore nouvelle, de “printemps arabe” ? Des citoyens sont morts pour défendre leurs libertés et renverser un régime dictatorial. En Syrie, les civils continuent de mourir sous les coups du dictateur. C’est sérieux, le printemps arabe, c’est tragique.

Je lis dans ma revue de presse que les membres de collectifs opposés à la loi du mariage pour tous, mariage entre personnes de même sexe, ont détourné l’expression “printemps arabe” (elle-même détournant l’expression “printemps des peuples”, allusion aux révoltes populaires de 1848 en Europe) et baptisé leurs manifestations contre la loi “printemps français”. Le Monde publie les affiches composées par ces collectifs : on compare les manifestations dans les pays arabes aux manifestations des opposants au mariage pour tous, on appelle le président de la République à “écouter son peuple”.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/03/25/quand-une-partie-de-la-manif-pour-tous-voulait-occuper-les-champs-elysees_1853601_3224.html

On va jusqu’à comparer, dans les rangs des manifestants, cette manifestation à celles de mai 68 : félicitons-nous d’avoir choisi ce sujet (mai 68) pour support à l’épreuve d’Histoire des arts : cela nous permettra de réexpliquer ce que fut ce mois de mai 68, et quelles causes sociales furent défendues par une partie du peuple. La seule comparaison qui puisse être faite est la suivante : une partie du peuple conteste un projet de société.

Voici un an à peine, les français ont voté et élu un président de la République sur un projet politique. Aujourd’hui, ceux qui contestent la loi permettant aux homosexuels de se marier sont dans la rue : observez, chers zélèves, leurs revendications, leurs slogans, leurs méthodes. Observez et, si vous le voulez, réagissez. Du haut de vos 15 ans, que pensez-vous de tout cela ? Nous avons évoqué le sujet au premier trimestre, il semblerait que l’actualité nous donne à approfondir le sujet de réflexion : quelle société souhaitez-vous pour vous-mêmes et vos enfants ?

Sur Rue89, un journaliste évoque un discours lu par des manifestants à la suite de cette manifestation qui, lors d’un débordement, a été stoppée par les forces de l’ordre à l’aide de gaz lacrymogènes. Dans ce discours, on compare les CRS (le slogan “SS” revient, étrangement, on l’entend dans la vidéo ci-dessus) aux “escadrons de la mort” (référence aux dictatures réprimant les oppositions dans le sang), et on ose la comparaison avec le gazage des enfants juifs et tziganes par les nazis : il faut lire ce discours pour le croire… Les mots, chers zélèves, doivent être pesés, mesurés, avant d’être imprimés sur papier… Ils ont un sens.

http://www.rue89.com/2013/03/27/les-escadrons-mort-valls-boutin-renie-discours-240931

Voici un article rédigé par Pedro (qui n’a pas accès à sa cession sur ce blog -mystère- et compose, à l’ancienne, sur papier). 

Les habitants d’un pays (un pays quelconque) se laissent facilement embobiner par la propagande des politiques. On n’ose pas vraiment entrer dans le sujet quand il s’agit de dictature : on est semblable à des moutons de Panurge : on obéit sans réfléchir aux conséquences.

Ce que le parti nazi a provoqué pendant la guerre 39-45 est catastrophique, mais surtout inoubliable. Dans cette guerre, les goulags de Staline ont causé plus de morts que les nazis en moins de temps  (si on peut se permettre la comparaison…).  J’ai pris cet exemple pour évoquer la méconnaissance de la cause de la part du peuple allemand qui s’est fait piéger et a donné sa vie à un imposteur, Adolf Hitler : ce dernier les a conduits à la mort.

On trouve de nos jours des individus et des idées antisémites : le phénomène Mohamed Merrah. Ce dernier se revendique d’Al Quaïda, organisation de terroristes  qui se battent au nom de l’Islam mais font du mal autour d’eux. Leur idéologie est complètement à l’opposée de la religion musulmane et, pour ma part, il est hors de question de laisser agir ces idées malfaisantes. Il faut au contraire transmettre les témoignages d’Ida Grinspan, de Roland Gaillon, des gens touchés par la Shoah. Je suis reconnaissant à Roland Gaillon de nous avoir raconté son histoire.

Cela nous instruit et nous cultive, il est indispensable pour nous et les générations à venir de ne pas oublier ce que le monde a vécu. Notre devoir, à présent, est de ne pas oublier de tels évènements et de transmettre cela aux générations à venir pour que des catastrophes de ce genre n’existent plus.

Pedro.

Mar
27
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 27-03-2013

Chers zélèves,

Nous parlions de circoncision en étudiant un passage du roman Un secret. Nous avions alors défini le mot “excision”. Voici, dans le Monde, ce matin, une vidéo expliquant cette pratique auprès des fillettes en Birmanie, dans la population musulmane. On y explique que malgré l’interdiction de l’ONU, les birmans poursuivent cette pratique. L’Islam la recommanderait pour “préserver la pureté sexuelle” des fillettes. Le médecins interviewé (une femme !) ose prétendre que, telle que pratiquée en Birmanie, l’excision n’est pas une mutilation.

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/video/2013/03/26/les-musulmans-d-indonesie-ne-veulent-pas-abandonner-l-excision_3148097_3216.html

Vous pouvez réagir à ce reportage, vous informer sur ce sujet, et apporter votre propre point de vue, peut-être. Si ce sujet vous interpelle.

Vendredi, nous avons reçu la visite de Roland Gaillon qui est un ancien enfant juifs qui a été caché pendant la guerre.

Roland Gaillon nous a dit que être juif, ce n’est pas qu’une religion mais c’est aussi une culture, il a aussi dit qu’il y avait deux cultures juives, il y a d’un coté les séfarades et de l’autre les ashkénazes. Jusqu’à aujourd’hui, je ne connaissais rien de Roland Gaillon et de la communauté juive alors qu’après cette intervention, je connais beaucoup plus de choses et mon point de vue sur le génocide des juifs a changé.

Au début, j’étais insensible, c’était comme une histoire que l’ont raconte aux enfants mais maintenant que j’ai entendu le témoignage de cet homme, ça a changé ma façon de voir les choses, je comprends que les juifs ont beaucoup souffert, que les nazis (qu’il ne faut pas confondre avec les allemands) ont été impitoyables et cruels, ils n’ont pas hésité à tuer des femmes enceintes telle que la pauvre mère de Roland Gaillon ou même encore des enfants.

Et grâce à cette personne qui est venue nous voir, j’ai compris l’humiliation des juifs, quand ils lisaient “Parc de jeux. Interdit aux chiens et aux juifs”… Roland Gaillon nous demandé qu’est ce que ça nous ferait si ont remplaçait le mot “juifs” par “arabes” . Or, je suis arabe ); c’est là que j’ai compris et ressenti ce que les juifs ont enduré et je n’oublierai pas cette intervention et les paroles de monsieur Gaillon.