Ce jour, quatre personnes ont été assassinées dans un établissement scolaire juif, à Toulouse : à lire ici :

http://www.liberation.fr/societe/01012396903-fusillade-devant-une-ecole-juive-de-toulouse-trois-morts-deux-blesses-graves

 

 

Jeudi, à Thouars, nous sommes allés au Centre Régional Résistance et Liberté. Nous avons donc pu participer à plusieurs ateliers autour de la seconde guerre mondiale et de la Shoah, dont le visionnage d’un film de propagande nazie, Le péril Juif, sorti en France peu de temps après l’occupation, en 1941 … . Comme si en naissant juif, on était dangereux !

Dans ce film déguisé en documentaire par l’institut d’étude de la question juive, on y présente les juifs commes des démons ayant une apparence humaine, des égoïstes marchandeurs porteurs de tous les vices possibles. La voix off les dit source de tous les problèmes possibles et même d’invasions de rats, auxquels ils sont comparés !

La seule fois où l’on a entendu des commentaires positifs était lorsque les “non-juifs” travaillaient : le film présente le contraste entre juifs oisifs et non juifs travailleurs.

Tout ce qui est dit dans ce film est parfaitement faux, car les juifs sont des personnes pratiquant  le judaïsme, qui est une religion. Donc aucune description physique ne peut être vraie dans le film car la religion n’a aucune incidence sur la morphologie. Et une population ne peut pas être responsable de tous les maux d’un pays.

Dans ce film, tous les éléments -plans, cadrages, musique, rythme, voix off- est fait pour valoriser les “non juifs” et donner un point de vue négatif sur les juifs. La population française, n’ayant, dans les campagnes du moins, jamais vu de juifs et ne connaisssant aucun média succeptible de les renseigner, croient les vrais faux documentaires comme celui-ci.

Cela prouve qu’un bon niveau de réfléxion peut être plus qu’utile. Le Péril juif est un film de propagande car il cherche à insérer une idée dans l’opinion publique par le biais des médias. C’est une manière de manipuler l’esprit et de faire croire ce que l’on veut à qui l’on veut. C’est cela qui est dangereux.

Technovore.

Mar
17
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Alyssia le 17-03-2012

Ida Grinspan nous a raconté son histoire avec émotion, de la tristesse, mais aussi de l’umour. Elle a glissé à travers son discours des phrases qui ont fait redescendre l’émotion . Ces phrases nous ont bien faire rire :

“Les Américains nous ont passé du chocolat, mais c’était pas du Lindt”

Ou encore, elle nous explique que les soldats Américains étaient grands, beaux et forts mais que les Russes, eux, étaient petits et pas très beaux. Tout cela avec le sourire.

Nous avons pu parler et rire avec elle. Ida a une joie de vivre énorme, elle n’a jamais baissé les bras. Merci à Ida Grinspan de nous avoir fait partager son histoire avec tant d’émotion.

Alyssia.

Mar
17

Dès l’âge de 11 ans et demi, Ida Grinspan a été séparée de sa famille et plus particulièrement de sa mère. Puis à 12 ans, elle apprend par une lettre de son père que sa mère a été rafflée le 16 juillet 1942 et déportée en Allemagne. Elle n’apprendra que plus tard que sa mère est morte à Auschwitz. Nous (Imène et Wassila : 15 ans), on ne pourrait pas être aussi forte et courageuse qu’Ida l’a été.

Lorsque les gendarmes sont venus pour la chercher à son tour, sa nourrice lui avait préparé des vivres pour quelques jours. Ils lui ont fait croire qu’elle  allait rejoindre sa mère. Elle a donc conservé ses vivres pour les donner à sa mère mais en arrivant à Auschwitz, les S.S. lui ont ordonné à elle et à tous les autres de lâcher dans la neige toutes leurs affaires, y compris sa nourriture. Ca a été un tel déchirement pour elle…. D’autant plus, que c’est grâce à sa mére qu’elle a pu échapper à la chambre gaz car, grâce à la coupe de cheveux qu’elle lui avait appris à faire, elle paraissait un peu plus âgée et donc apte à travailler dans le camp et, surtout, à survivre.

 LaTitePoète & Imène.

Mar
14
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par imène le 14-03-2012

Ce matin, la classe Media du college George Sand a eu la chance de rencontrer et écouter le témoignage d’Ida GRINSPAN à propos de  ce qu’elle a vécu et qu’elle a vu lors de la deuxième mondiale.

Nous avons était invités par le collège de Vouneuil sur Vienne.

Durant cette rencontre, Ida nous a raconté : ” La vie cachée et l’arrestation ” ,  “Le transfer et l’arrivée à Auschwitz”, “Les conditions de survie à Auchwitz”, ” Le retour de la déportation”.

Son témoignage a été vraiment émouvant car ce qu’elle a vécu est vraiment horrible et touchant.

Mais pourtant, tout au long de son témoignage, elle a été souriante, malgré tout ses mauvais souvenirs qu’elle a racontés, c’est vraiment une ” Dame courageuse “.

Durant toute la séance, toutes les filles ont été attentives car ce qu’elle nous a raconté était à la fois émouvant et passionnant. Surtout qu’elle nous a vraiment bien raconté tout cela.

Ca reste une très belle rencontre…   🙂

Mar
14
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par LaTitePoète' le 14-03-2012

Ce matin, avec les filles de l’option et Mmes Dibot, Barret et Shliesselhuber (désolée, Laura pour les fautes :S), nous somme allées à Vouneuil/Vienne à la rencontre de Mme Ida Grinspan, rescapée du camp d’Auschwitz. Elle nous a expliqué comment s’étaient déroulées les rafles, son entrée dans le camp, les atrocités auxquelles elle (et tous les Juifs) étaient confrontés.

Je l’écoutais vraiment attentivement et j’ai été vraiment touchée quand elle parlait de quand sa mére avait été déportée à Auschwitz parce que je m’imaginais à sa place et je n’aurais jamais pu être aussi forte qu’elle l’a été …

Au cours de la “conférence”, je l’ai dessinée et elle avait l’air très contente lorsque je lui ai fait voir le résultat, elle était très souriante =) .

J’ai été très contente de pouvoir assisster à la sortie. Merci Mmes Dibot et Barret de m’avoir permis de venir 🙂 !

Mar
12
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 12-03-2012

Voici longtemps qu’une Une n’avait trouvé grâce sur ce Torchon (certaines, trop politisées, ont échappé à la diffusion) : en voici une belle, en hommage à un auteur de BD décédé ce week-end… Moebius : connaissiez-vous Moebius  ? Allez visiter, si vous le souhaitez, son site officiel : ici :

http://www.moebius.fr/

Mar
11
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 11-03-2012

Chères zélèves,

L’une de vous me demandait l’autre jour si les Nazis pouvaient revenir au pouvoir en Europe : nous avions évoqué les mouvements néo-Nazis. Voici, en guise de réponse, cet article de Rue89 : ici :

 http://www.rue89.com/2012/03/09/dans-ce-quartier-dathenes-les-neonazis-prosperent-grace-la-crise-230001

Il y est question de racisme et de passages à tabac d’immigrés dans certains quartiers d’Athènes (oui, en Grèce !). Les expressions  “débarrasser le pays de ses souillures”, “aryens”, “pogroms”, devraient vous faire penser aux lettres échangées par Max et Martin dans la nouvelle épistolaire Inconnu à cette adresse. C’était de la fiction, une préfiguration de l’Histoire à venir.

Ce que l’article ci-dessus décrit se passe aujourd’hui, en Europe. C’est ça, le journalisme : répondre à vos questions par l’information.

Mar
08
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 08-03-2012

Chères zélèves qui lisez, pendant ces vacances, un roman imposé par votre professeur de français, lisez l’article ci-dessous et méditez sur deux aspects du sujet, je vous prie :

 http://www.actualitte.com/actualite/patrimoine-education/scolarite-france/betty-coton-un-livre-inapproprie-pour-des-eleves-de-cet-age-la-32521.htm

1) comment le choix par l’enseignant de tel ou tel texte, de tel ou tel roman, peut être délicat.

2) comment Internet permet le “miracle” suivant : un ministre de l’éducation nationale, un président de la République, même, réagissent à l’événement relayé par les media. Le ministre demande des sanctions contre l’enseignant. Comment des parents d’élèves, réunis en comité d’Indignés, peuvent créer le buzz sur Inetrnet et attirer des commentaires violents sur le monde enseignant : eh oui, l’internaute aime commenter et Internet permet le commentaire à tout va. (sauf sur votre Torchon, qui respecte une charte)

Je vous soumets ce sujet, car il se trouve qu’un romancier (oui, un vivant, en chair et en os !) m’a suggéré, l’an dernier, de donner à lire et à étudier ce fameux roman en question, Betty Coton, à mes futurs élèves de 4ème. N’ayant toujours pas lu ce roman, j’étais encore dans l’expectative (eh oui, les enseignants, contrairement à leur réputation, aiment varier, au fil des ans, les oeuvres intégrales qu’ils font étudier à leurs élèves ! Même si j’admets que certains incontournables demeurent : Antigone en fait partie…  C’est si beau…) Vous voyez que je ne suis pas très organisée, puisque je n’ai toujours pas décidé si je ferai lire ce roman. C’est parce que, voici quelques années, j’en faisais étudier un très beau : Les enfants de la colline sacrée, de Monique Agénor. (quelques exemplaires vous attendent  sur l’étagère du fond de ma salle !). Mais il est épuisé, rupture de stock ! Tout comme dans Betty coton, (d’après ce que l’article suggère) l’héroïne, une jeune malgache capturée et déportée vers la Réunion pour y être vendue comme esclave à un maître blanc, est violée. Mais la scène de ce viol est suggérée, : une ellipse temporelle permet de ne pas avoir à lire la description de cette violence faite à la jeune fille. Au chapitre suivant, c’est une métaphore qui révèle au lecteur ce qu’a subi la petite fille. Le tout est suggéré, et il faut l’expliquer aux élèves, qui passent souvent à côté de cette information.

Donc, j’ai compris la leçon, le chapitre 7 de ce roman, Betty coton, est trop violent… Je le conçois, le comprends. A ne pas donner à lire cette année. Pas plus que La Princesse de Clèves en 3ème (oh, le mauvais esprit ! Ce n’est pas dans les programmes ! Pourtant, c’est ma-gni-fi-que !)

Quid de Sobibor, pour vous qui le lisez : trop violent ?

Mar
08
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 08-03-2012

La revue de presse de ce 8 mars (Libération) nous apprend, entre autres sujets sur la femme, en cette journée de la femme, que la plus belle d’entre nous, la plus célèbre la plus mythique, vient de perdre quelques rondeurs, quelques formes, quelques-une de ses célèbres courbes : non, le docteur Dukan n’y est pour rien… Seule une retouche  artistique : intéressant, n’est-il pas ? C’est pour montrer à quel point on peut tricher avec l’image… Et à quel point les canons de beauté ont évolué au fil des siècles.

La Vénus d’Ingres était-elle tellement ronde ? Vous trouverez ici d’autres exemples de déesses “retouchées”… Sacrilège ? Non, l’idée est de dénoncer la dictature de la minceur.

http://next.liberation.fr/sexe/01012394466-venus-avec-quelques-kilos-en-moins