Aylan en écolier : «C’est un dessin poétique, symbolique» Illustration Emmanuel Chaunu
Erratum : le dessin d’Aylan échoué sur une plage, cartable sur le dos, n’est pas publié dans Charlie Hebdo. Notre élève a écouté une rumeur, sans vérifier la source de son information. Attention à cela.
A lire dans Libération, un article sur le sujet.
http://www.liberation.fr/politiques/2015/09/08/aylan-en-ecolier-c-est-un-dessin-poetique-symbolique_1378263
Dans Rue89 : chaque jour, une photo de migrants à la Une, chaque jour, une explication.
http://rue89.nouvelobs.com/2015/09/08/a-chaque-heure-jour-nuit-261090
http://www.courrierinternational.com/article/tribune-merci-aylan
Le Monde publie un article dans lequel les journalistes expliquent pour quelle raison le journal a publié la photo du petit Aylan, l’enfant syrien mort noyé. L’article est intéressant pour diverses raisons : tout d’abord, il pose le problème de la prise de décision : publier, ne pas publier, la photo d’un enfant mort… Cet article propose également une carte expliquant de manière claire les migrations vers l’Europe. Il montre, enfin, les Unes de journaux britaniques qui, dès jeudi matin, publiaient la photo de l’enfant.
Lisez, chers zélèves, cliquez sur les liens proposés : http://makingof.blog.lemonde.fr/2015/09/06/pourquoi-nous-avons-publie-la-photo-du-petit-aylan/
Pour comprendre le poids de cette photo…
M. Aimé expliquait jeudi aux zélèves de l’option media 3ème l’origne de cette photo, certes bouleversante, dérangeante, mais que l’on peut regarder pour comprendre, peut-être, ce qu’est réellement, le sort de ceux qui, parmi les “immigrants”, comme les a nommés Kamélia, qui ne parviennent pas au bout de leur rêve de survie, en fuyant leur pays en guerre. Cette photo, c’est un témoignage d’une réalité sur laquelle on ferme les yeux depuis des mois, des années.
Pour poursuivre notre réflexion sur le sens d’une photo, le poids qu’elle peut représenter, nous avons fait une présentation de quelques photos restées célèbres, parce qu’un photographe était présent au bon endroit, au bon moment (encore que, pour certains clichés, on puisse discuter de l’intérêt d’une photo : certaines photos ont crée la polémique) :
Ces athlètes afro-américains lèvent le poing pour symboliser le ”Black Power” lors des Jeux Olympiques de 1968
Vietnam, le 8 juin 1972. Sur une route du pays alors en guerre avec les Etats-Unis, le photojournaliste Nick Ut saisit l’horreur : un groupe de jeunes enfants s’enfuient, après avoir été frappés par une attaque au napalm. Au centre de l’image, une petite fille nue, grièvement brûlée, hurlant.
Omayra Sanchez, 13 ans, morte sous les yeux des caméras après qu’une coulée de boue ait enseveli la ville d’Armeyro-Guarrabal.
Le photographe Kevin Carter photographie la famine au Soudan.
http://www.sudouest.fr/2015/09/03/vietnam-chine-11-septembre-ces-photos-choc-devenues-des-symboles-2113465-4803.php
“Donnez-moi votre fatigue, votre pauvre Masse qui en rangs serrés aspire à vivre libres, Le rebut de vos rivages surpeuplés Envoyez-les moi, les déshérités, que la tempête m’apporte, De ma lumière, j’éclaire la porte d’or !”
Poème d’Emma Lazarus…
(dessin de Ruben L. Oppenheimer)
Couvrez ce sein, que je ne saurais voir.
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées.
Tartuffe, III, 2 (v. 860-862)
Qu’aurait écrit Molière en observant le 21ème siècle ? Nous avions déjà relevé cette information concernant deux jeunes marocaines accusées de porter des jupes trop courtes.
http://www.liberation.fr/monde/2015/07/06/au-maroc-les-hommes-en-robe-jugent-les-femmes-en-robe_1344163