Déc
27
Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 27-12-2014

On vous le dit, vous le répète : l’orthographe, c’est important ! Mais nos zélèves peinent à nous croire sur parole… Le niveau baisse ? Et alors ? Ils s’en moquent : le correcteur orthographique fait l’affaire, croient-ils, naïvement… Mais le correcteur orthographique se moque de la syntaxe et du vocabulaire, et laisse passer les erreurs d’orthographe grammaticale… Et voici que les universités s’alarment… A lire dans Le Figaro ce jour…

http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/l-orthographe-preoccupe-les-universites-10340/

La recette ? La lecture, vous le savez, chers zélèves… L’écriture, également… Au travail, sinon, les heures supplémentaires vous guettent sur les bancs de l’université…

Déc
27
Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 27-12-2014

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/12/18/la-nouvelle-carte-des-rep-et-rep_4542850_4355770.html

Drôle de titre : REP+… Dans la salle des profs du collège George Sand, notre seconde maison (machine à café, fauteuils moelleux, camarades de récréations…), est inscrite la pensée de Buzz l’Eclair (un vrai Buzz l’Eclair, oublié par un enfant de prof lors d’un goûter de Noël, et adopté comme mascotte depuis) : “avant, j’étais ZEP, puis je suis devenu RAR, maintenant, je suis ECLAIR”. On pourra désormais ajouter : “et me voici renommé REP+”. La fin de Buzz l’ECLAIR…

REP+ : kézaco ? La même chose qu’avant : qu’il soit taxé de ZEP, de RAR ou d’ECLAIR, George Sand est un collège où il fait bon vivre, auprès d’élèves qualifiés d'”attachiants” par l’une des nôtres : le mot peut choquer les âmes sensibles au vocabulaire mais le fait est là : notre collègue a trouvé le mot juste : nos zélèves sont cela ! Si attachants qu’on se sent à George Sand comme à la maison… D’ailleurs, c’est un lapsus qu’on fait souvent…

Ici, on éduque

Un collège REP+, donc, dans lequel la vigilance est tout de même le maître mot : attention, l’éducation reste l’objectif prioritaire ! C’est qu’il faut souvent en passer par là avant de concevoir l’enseignement, qui ne se fait pas sans les zélèves. Eduquer, c’est parfois prendre le risque de déplaire : allez expliquer aux adolescentes qu’on ne se coiffe pas en classe, pas plus qu’on ne s’y repeint les ongles ou les lèvres ! Elles vous regardent avec de grands yeux ronds, médusées : “Ah bon, ben pourquoi pas, m’Dame ? Ca gêne qui ?”. Le prof, mais seulement le prof…

On se lève quand un adulte entre dans la classe, on attend que le professeur autorise à s’asseoir, on ôte sa casquette dans les bâtiments, on laisse passer la dame…

“On laisse passer la Dame ? Ben, elle avait qu’à arriver avant moi, je vois pas pourquoi je la laisserais passer !” On éduque, vous dis-je…

On regarde dans les yeux l’adulte qui vous parle : “Ben non, mon père, il dit BAISSE LES YEUX QUAND JE TE PARLE !”.

On ne soupire pas “C’est bon !” quand un adulte vous fait une remarque. “C’est bon, on a compris !”

On ne vient pas au collège en tenue indécente : “Indéquoi ?”. On remonte son jean baggy : “Ben, ça sert à quoi d’en acheter un si je peux pas le porter au bahut, m’Dame ?”. On achète une ceinture, alors. “Ben, ça sert à rien d’acheter un baggy alors, vous, les profs, vous y connaissez rien à la mode.” Défilé de caleçons apparents et démarche petits pas pieds serrés (“allez faire de grandes enjambées en baggy, m’Dame…”) pas pressés d’entrer en cours…

On remise son mini-micro-nano short : “Ben, c’est à la mode et si ma mère elle me l’a acheté, j’ai le droit de le porter !” : nos zinfirmières l’échangeront le temps de la journée contre un très seyant survêtement vert à rayures orange oublié (un acte manqué ? ;)) dans les vestiaires par un aîné… Décence, vous dit-on…

“Tu arrives à marcher et à monter tes trois étages avec tes talons de 15 centimètres ?” “Ben oui, m’Dame, pas vous, vous savez pas marcher avec des talons ? Beh, ça craint”. Les Lolita ont la réplique dure…

On coupe son téléphone portable en classe, on ne photographie pas le prof, on n’enregistre pas l’altercation entre le prof et le Nombril du jour. “Bah si, ça va faire le buzz ! Et pis, m’Dame, vous êtes déjà sur Facebook, d’ailleurs, vous fesez plus jeune sur les photos, ça date ! ” Vous FAITES plus jeune ! “Ah bon ? Ben non, je fais, tu fais, il fait, nous fesons, vous fesez, c’est français, non ?”

On fait signer son carnet de liaison par ses parents quand on a un mot : “Ouais, c’est bon, elle a pas eu le temps, ma mère, ça va, je vais le faire signer, c’est bon !” On ne soupire pas et on ne dit pas “c’est bon” à un adulte. “Ouais, c’est bon…”

On ne lève pas les yeux au ciel. “C’est bon…”

On ne tchipe pas. “TSSSTSSS,  c’est bon…”.

On met sa chaise sur la table quand on quitte la salle de cours après la dernière heure ! “Ah, vous avez déjà fini votre journée, m’Dame ? La chance, il a raison, mon Daron, les profs, ça fait pas grand chose de sa journée, quand même !”

On ne mâche pas de chewing gum en cours ! “Ben si, ça favorise la mémoire, ils l’ont dit à la télé dans un reportage.”

On ne triche pas pendant les contrôles ! “Ben, si vous le voyez pas, on peut, non ?” On le VOIT, on a été élève avant vous, on connaît toutes les tactiques de triche. “Ah ben, vous voyez, vous aussi, vous trichûtes quand vous fûtes jeune, m’Dame !” “On dit pas vous trichûtes, on dit vous eûvez triché ! Pas vrai, m’Dame ?”… (soupir)

On ne lance pas ses papiers froissés dans la poubelle ! “Ben si, m’Dame ! M’sieur Aimé, il a installé un panier de basket miniature au-dessus de sa poubelle pour qu’on s’entraîne !”

On ne fait pas de doigt d’honneur à son camarade. “Vous zavez pas entendu, il m’a traité ! C’est bon !”

On n’imite pas la signature de ses parents dans le carnet de liaison. On ne colle pas les pages de son carnet de liaison pour cacher les mots des profs, on ne colle pas les papiers administratifs sur les mots des profs dans le carnet de liaison. “Ah, on voit que vous connaissez les tactiques de gruge, m’Dame…”

On dit bonjour. “C’est bon, on vous voit tous les jours.”

Une semaine de vacances seulement : et ils nous manquent déjà… Non ? ZEP, RAR, REP ou ECLAIR, les générations passent et restent les mêmes… Et s’ils nous manquent, il nous reste la promenade en centre ville l’après-midi : un détour par la place Dupleix pour prendre un bain de chères têtes brunes : “M’Dame, votre bouquin qu’on doit acheter, là, la librairie, elle est fermée le dimanche ! J’aurai pas le temps de le lire, je vous préviens, hein !”

 

 

Déc
26
Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 26-12-2014

Un des bancs publics mis sous cage à Angoulême.

Il fallait y penser, et puis… l’oser. La mairie d’Angoulême l’a fait. Pour empêcher ses SDF de squatter les bancs publics de la rue commerçante de la ville, neuf d’entre eux (les bancs, pas les SDF, je précise pour .. euh, non, personne…) ont été mis en cage… La photo parle d’elle-même.

Mais alors, se demande-t-on très naturellement et à juste titre : quel est ce nouveau concept du banc en cage et quelle utilisation pourra-t-on désormais en faire ? Plus sérieusement, étrange décision de la part d’un maire et d’un conseil municipal que de fermer aux SDF -et aux habitants d’Angoulême) les bancs publics, non ?

Le concept interpelle : au collège, nous avons bien le même problème du banc-qui-attire-les-zélèves : même après la sonnerie de fin de récréation, certains ont du mal à se lever pour venir se ranger dans les rangs… Et si nous adaptions ce concept du banc en cage au collège ? 😉

L’analyse de l’architecte : l’espace public aux mains des politiques 

http://www.liberation.fr/societe/2014/12/26/bancs-d-angouleme-l-espace-public-est-fait-pour-etre-approprie-par-tous_1170368

Déc
24
Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 24-12-2014

Libé du 24 décembre 2014

Pour échapper au sapin de Noël : la Une de Libération.

A lire dans Libération ce jour :

http://www.liberation.fr/culture/2014/12/17/l-auteur-kamel-daoud-vise-par-une-fatwa_1165863

 

Kamel Daoud est journaliste et romancier, il a manqué de peu le prix Goncourt avec “Meursault, contre-enquête” (Actes Sud).

C’est peu de dire que le journaliste et romancier Kamel Daoud, par ailleurs chroniqueur au Point, a l’habitude de déranger. En Algérie, où il vit et travaille, ses prises de position très critiques vis-à-vis de la religion, de la notion d'”arabité” ou du régime Bouteflika lui valent régulièrement insultes et attaques. Cette fois, cependant, l’affaire est plus grave. Un imam salafiste, Abdelfattah Hamadache Zeraoui, a appelé mardi sur Facebook, à son “exécution”, écrivant que “si la charia islamique était appliquée en Algérie, la sanction serait la mort pour apostasie et hérésie”. “Il a mis le Coran en doute ainsi que l’islam sacré ; il a blessé les musulmans dans leur dignité et a fait des louanges à l’Occident et aux sionistes. Il s’est attaqué à la langue arabe, écrit Abdelfattah Hamadache Zeraoui. (…) Nous appelons le régime algérien à le condamner à mort publiquement, à cause de sa guerre contre Dieu, son Prophète, son Livre, les musulmans et leurs pays.”

http://www.lepoint.fr/culture/kamel-daoud-sous-le-coup-d-une-fatwa-17-12-2014-1890421_3.php

Au 21ème siècle, s’exprimer peut hélas être une mise en danger mortel… Que disait André Malraux, déjà ? Ah oui : “Le 21ème siècle sera religieux ou ne sera pas.” Nous n’imaginions pas, cependant, qu’il serait obscurantiste…

Déc
17
Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 17-12-2014

http://www.liberation.fr/monde/2014/12/16/le-pakistan-sous-le-choc-taliban_1165146

http://www.liberation.fr/monde/2014/12/16/barbarie_1165145

«Mais les enfants, les enfants ? Comment justifier leur souffrance ? C’est un problème que je n’arrive pas à résoudre.» Personne n’a jamais pu répondre à cette question de Dostoïevski ; aucune idéologie, aucune religion ne peut expliquer, ne peut justifier cette absolue barbarie de dizaines d’écoliers tués, certains d’une balle dans la tête. Les talibans sont des récidivistes. Ce sont eux qui ont voulu assassiner Malala, prix Nobel de la paix, coupable à leurs yeux d’être une fille et de vouloir étudier ; ce sont eux qui depuis des années détruisent les écoles et tuent les écolières ; ce sont eux qui pourchassent et assassinent les équipes médicales qui vaccinent contre la polio. L’horreur, l’inhumanité au nom d’une vision avilie et fallacieuse de leur foi.

Par François SERGENT, éditorialiste à Libération.

Il s’agit d’un acte de barbarie sans précédent, dans un pays pourtant touché par le terrorisme des Talibans depuis de longues années… Au nom d’un Dieu ?

Libé du 17 décembre 2014

La Une de Libération peut choquer : c’est pourtant l’image de la réalité.

 

Déc
14
Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 14-12-2014

 

Dans le numéro de Marianne, sorti vendredi, le reportage sur notre collège est publié à partir de la page 64 : nous vous invitons à vous ruer dans les kiosques à journaux pour acheter ce numéro de Marianne (qui sait, si vous y prenez goût, vous pourriez devenir de fidèles lecteurs !) pour dévorer l’article rédigé par notre journaliste Perrine Cherchève et illustré par Camille, son photographe !

L’article évoque le métier de prof en établissement scolaire d’éducation prioritaire : il s’ouvre sur un reportage dans notre collège auprès de quelques enseignants. On y parle même de l’option media et de notre si cher Torchon 😉

Et, contrairement à ce qu’annonce le titre, il n’y est pas question d’échec scolaire mais plutôt d’aspects de notre métier qui sont des réussites. Les zélèves d’option media ayant participé à l’interview de Perrine Cherchève sont invités à lire ce reportage et à le commenter.

Dernière minute : Voici une copie de l’article paru dans ce journal :
MARIANNE MAVIEDEPROFENZEP 121214

Déc
10
Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 10-12-2014

http://abonnes.lemonde.fr/cinema/article/2014/12/09/timbuktu-face-au-djihadisme-la-force-de-l-art_4537041_3476.html

Le Monde publie ce jour une critique de ce film qualifié d’exceptionnel… Pour réfléchir…

Déc
09
Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 09-12-2014

La Une du 9 décembre 2014

Nov
29
Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 29-11-2014

Libé du 29 novembre 2014