Le Figaro publie ce matin un petit article fort intéressant : la mairie de Puteaux offre aux zélèves des écoles un cartable et des fournitures scolaires pour la rentrée. Belle initiative en soi. Là où le bât blesse, c’est que les petites filles reçoivent un cartable rose, les petits garçons un cartable bleu.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/09/01/01016-20140901ARTFIG00334–puteaux-distribution-de-cartables-roses-et-bleus-en-plein-debat-sur-le-genre.php

Et alors ? C’est si mignon, le rose pour les filles 😉 Et nous, nous avons bien appelé notre journal Pink Paillettes (un journal de filles écrit pour les garçons, mais pas que)… Aïe : serions-nous totalement has been, avec notre Pink Paillettes un  tantinet féministe ?

La lutte contre les stéréotypes de ce genre (les filles aiment le rose, les garçons le bleu, les filles jouent à la poupée, les garçons au foot, les filles deviendront des femmes au foyer, les garçons des entrepreneurs forts et courageux, les filles feront des études littéraires ou des formations sanitaires et sociales, les garçons sauveront le monde…) est pourtant au coeur de notre enseignement, au quotidien, à George Sand, et nous l’avons déjà prouvé. Il suffit de relire tous les Pink Paillettes publiés depuis sept ans pour s’en convaincre. Justement, la ligne éditoriale de Pink Paillettes est l’expression libre offerte aux filles qui n’osaient pas braver ces représentations sexistes : “Ma fille, tu feras un beau mariage, mon fils, tu feras de belles études et auras une belle carrière”…

Pour ma part, mon cartable est bleu et j’enseigne une langue dans laquelle le masculin continue à l’emporter sur le féminin… Mon cartable est bleu, mais j’aime le rose, et les paillettes… “O tempora, ô mores !”, conclura L. Mastorgio en levant les yeux au ciel et en arrimant son cartable en cuir naturel (donc, ni bleu ni mauve à pois orange) sur le porte-bagages de sa draisienne…

 

Sep
02

Libé du 2 septembre 2014

On appelle ce genre d’article un “marronnier” : un sujet que les journalistes traitent à date fixe, d’année en année : la météo désastreuse en août, le reportage sur le Père Noël, le baccalauréat : ce qu’il faut faire pour gérer son stress… etc, etc. Aujourd’hui : la rentrée.

Si ce n’est que la rédaction de Libération a choisi d’appuyer où cela fait mal : le manque d’enseignants dans les établissements scolaires.

Pénurie, crise des vocations : comment en est-on arrivé là ? Simplement, peut-être, en dénigrant tellement ce métier et celles et ceux qui l’exercent qu’on finit par ne plus le rendre attrayant du tout. Combien d’entre vous, chers zélèves, veulent devenir profs ? Une autre explication, peut-être ? Les zélèves étant de plus en plus difficiles à contenir (la génération de l’enfant roi a mal à l’autorité) , enseigner peut parfois se révéler une mission dure et peu valorisante. Les années d’étude, le salaire peuvent également décourager.

Et pourtant, et pourtant,  quel bonheur que ce métier ! Pas un jour ne ressemble à un autre, pas un élève à un autre, l’ennui n’existe pas (du moins, pas à George Sand), la routine non plus. Et le plus beau, ce sont les regards confiants des zélèves qu’on a formés pour le DNB quand ils empochent un beau diplôme avec une belle mention 😉

 

Août
29
Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 29-08-2014

Enfin une actualité plus légère, mais hautement pédagogique, vous le constaterez, en ce jour de pré-rentrée (pour les enseignants) : la commune de Ferney-Voltaire déplore des fautes d’orthographe et des erreurs dans la syntaxe de citations gravées sur des plaques de marbre scellées sur le chemin menant au château du philosophe des Lumières.

Aïe ! Faute…

http://www.liberation.fr/culture/2014/08/28/dans-l-ain-les-fautes-a-voltaire_1088772

La chose n’est pas bien grave, comme le reconnaît l’homme interviewé au nom de l’association amie de notre cher Voltaire, mais nous renvoie, nous, enseignants, à une préoccupation bien réelle : l’ouvrier qui a gravé ces mots (ou bien programmé la machine à graver, nous ne sommes plus à l’ère du burin) en faisant des fautes d’orthographe, et en modifiant les citations de Voltaire, lui faisant dire le contraire de ce qu’il voulait dire, a commis une erreur qui va coûter cher à l’entreprise. Par ignorance de l’orthographe, et par méconnaissance d’une figure de la littérature française. Quand on vous dit que l’orthographe, que la syntaxe ont une importance capitale, souvent, vous nous riez au nez, chers zélèves…

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ferney-Voltaire

 

http://www.liberation.fr/monde/2014/08/28/des-dizaines-de-soldats-syriens-executes-par-l-ei-dans-le-nord-selon-une-ong_1088587

Comme le dit si bien mon très cher collègue d’Histoire, un certain LM, ce groupe armé EI, au nom de la charia, se comporte en barbare, quelques siècles après les croisades de nos ancêtres en terre “sainte” : même brutalité, même vocabulaire : l’autre est un “impie”, un “infidèle” sur la tête duquel on brandit (et abat) le glaive pour le punir de ne pas honorer le bon Dieu.

Au nom de la religion quelle qu’elle soit, semble-t-il, que de sang versé… Nos zélèves retrouveront dans les archives de ce Torchon un article écrit voici deux ans (déjà) sur la charia (mot clé, hélas), avec l’aimable participation de LM, professeur d’Histoire : nous avions défini les mots “décapitation, lapidation, crucifixion”, alors. Si on l’osait, on ferait appel à vos connaissances du latin, à votre maîtrise de l’étymologie, mais le sujet ne se prête guère à ce petit exercice.

Reconnaissons seulement qu’en 2014, des hommes, des femmes, sont victimes de crimes atroces et meurent égorgés, ou bien sous les jets de pierres parce qu’ils ne pratiquent pas “la bonne religion”.

Voici un extrait de ce que les zélèves avaient écrit au sujet de la Charia, appliquée alors au Mali par les troupes extrémistes occupant le nord du pays :

La Charia

La Charia signifie « le chemin vers Dieu » : les djihaddistes l’ont imposée comme règle de vie sociale dans les territoires qu’ils ont occupés. Ce sont des préceptes religieux qui dictent ce qu’on doit faire dans la vie quotidienne. Mais ils l’ont imposée de façon très dure : un homme surpris à fumer, à boire, peut être fouetté, recevoir des coups de bâton. En cas de vol (ou de soupçon de vol), un pied ou une main coupés. Les couples adultères sont fouettés. Les femmes doivent porter le voile. Si elles ne portent pas le voile, elles sont punies. Cela ressemble à un régime totalitaire.

Des préceptes religieux barbares

La flagellation, la lapidation, la main coupée sont des châtiments corporels qui nous viennent du judaïsme et du christianisme : Mahomet, au VIIème siècle, quand il écrit le Coran, (ou, pour les croyants, quand il le reçoit de Dieu) applique ces préceptes. La Charia, au 21ème siècle, c’est techniquement possible, mais intolérable ! Aujourd’hui, les djihaddistes, qui sont des islamistes intégristes, prétendent livrer une guerre sainte aux pays occidentaux, soit disant au nom de Dieu.

Vous pouvez retrouver l’intégralité de cet article sous le titre : “c’est l’Islam qu’on assassine” : la double page est encore aujourd’hui affichée sur la porte de la salle 305, au troisième étage…  Il serait d’ailleurs temps d’actualiser un peu cet affichage : même si, hélas, le même article peut se réécrire mot pour mot, il suffirait de changer le mot Mali par le mot Syrie.

 

Août
28
Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 28-08-2014

Ce petit article avait échappé à la revue de presse, hier, par soucis de ne pas relayer ce qui se dit “une maladresse” chez Zara. Mais ce sujet nous renvoie à certaines petites discussions avec les zélèves (Messaouda, Naouale s’en souviennent certainement) au sujet des inscriptions, dessins, qu’on arbore sur nos vêtements… (relire l’article : Messaouda en mode Kalash…)

http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2014/08/27/rechute-zara-retire-de-la-vente-un-tee-shirt-pour-enfant-a-letoile-jaune-embarrassante/

Voici un tee-shirt de la nouvelle collection enfants chez Zara :

Une étoile à 6 branches sur un tee-shirt à rayures, le produit a été retiré.

Sherif ? Oui. Mais… Que les créateurs n’aient pas pensé choquer me semble inimaginable. Ignorance ? Bêtise ? Provocation ? Petit rappel de l’Histoire ?

Sinon, c’est très joli, ce petit imprimé marin, très tendance, assurément… Et la jolie étoile jaune à six branches illumine les rayures un peu monotones… On pourrait le penser, en effet. Mais… non.

Et en 2007, les mêmes stylistes ignoraient-ils la portée du symbole du svastika ? Même si le sens (l’orientation)  n’est pas le même, qui ignorerait l’allusion à la croix gammée nazie ?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Croix_gamm%C3%A9e_nazie

Simplement : toujours savoir ce qu’on porte…

En 2007

Août
27
Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 27-08-2014

La nomination à la tête du ministère de l’éducation nationale de Najat Vallaud-Belkacem semble réveiller les esprits chagrins : femme, jeune, mais, surtout, fervente défenderesse (aïe, parfois, le féminin des mots qu’on’a coutume de n’employer qu’ au masculin fait mal aux oreilles, mais l’académie française valide ce féminin : “De toujours, les mots en « eur » ont la formation féminine en eure, trice ou resse. Le féminin de défenseur est défenderesse. Si l’on trouve « défenderesse » un peu recherché, on dispose du synonyme plus simple de « protectrice »” ) des droits des femmes, de l’égalité filles-garçons (enseignée dès l’école) et du mariage pour tous.

Ces “étiquettes” gênent certains citoyens aux entournures, lit-on dans la presse. Certains, engagés contre le mariage pour tous et contre l’enseignement de l’égalité garçons-filles dans les écoles auprès des plus petits, n’hésitent pas à publier des propos insultants au sujet de cette nomination.

Quoi qu’il en soit, le fait qu’une femme représente aujourd’hui notre grand ministère m’apparaît (le “je” est prohibé dans les colonnes d’un journal scolaire, quand on n’est pas élève, mais on le sait, les femmes n’en font qu’à leur tête, notamment à la rédaction du Torchon…) comme une belle idée : que ce parcours exemplaire en politique soit un modèle pour nos zélèves filles à qui on ne cesse de répéter qu’elles peuvent, et donc doivent, acquérir leur autonomie, leur indépendance par la formation professionnelle, les études, parce que la parité, l’égalité sont en chemin, mais, on le constate, pas encore une évidence aux yeux de tous.

Août
26
Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 26-08-2014

Najat Vallaud-Belkacem en juin 2012.

 

Najat Vallaud-Belkacem

Première femme à obtenir le poste de ministre de l’éducation nationale. A une semaine de la rentrée scolaire, le travail ne va pas manquer à notre toute première dame !

Août
26
Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 26-08-2014

L’Etat Islamique (anciennement “en Irak et au Levant”) assume sa propagande : dans ce reportage, publié dans Rue89, on comprend l’objectif de l’EI, résumé en quelques mots (et images) : imposer la Charia au monde en rayant de la carte les “infidèles”.

Cet articles, comme ces vidéos, peuvent être une base pour comprendre un peu mieux ce qu’est cette armée de djihadistes. Les mots, comme les images, font froid dans le dos.

http://rue89.nouvelobs.com/2014/08/22/letat-islamique-vu-vice-commentaire-dun-reportage-inedit-254339

 

 

Août
25
Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 25-08-2014

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Cet article du Figaro peut intéresser celles et ceux parmi nos zélèves naïfs qui croient encore que le monde est noir ou blanc, qu’il est d’un côté les bons, de l’autre les méchants, et que le Happy End est un droit non négociable, en littérature comme dans la vraie vie.

Voici quelques temps, un article appelait à ne pas céder à la tentation d’exporter entre nos frontières, entre nos murs, le conflit israélo-palestinien et les “haines” qui en découlent hélas.

http://madame.lefigaro.fr/societe/elle-juive-lui-musulman-ils-filent-parfait-amour-250814-900784

Août
24

Chers zélèves,

Dans Libération, ce matin, un article rendant compte de l’actualité qui a marqué cet été : vous pouvez le consulter, il se lit très facilement. Ici : http://www.liberation.fr/societe/2014/08/24/les-six-dossiers-qui-ont-marque-l-ete_1084934

Pendant ce temps-là, ailleurs, aurait-on pu titrer…